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Critiques de Michel Biard (19)
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Robespierre : Portraits croisés

Il n'y a pas de place ou de rue au nom de Robespierre à Paris et très peu en France.



Les 17 historiens, intervenant dans ce livre, vont nous expliquer :



- Comment un modeste avocat de province va devenir celui que l'on appellera " l 'Incorruptible " et qui malgré tout finira guillotiné.



- Pourquoi celui qui deviendra un des plus célèbres acteurs de la Révolution Française, sera encore honnis 200 ans après sa mort.



A travers 15 chapitres plus passionnants les uns que les autres, nous découvrirons ce que fut Robespierre, ce qui l'a amené à être ce qu'il fut et pourquoi une majorité de personnes lui voue encore une telle animosité voire une telle haine.



Ce livre ne se veut pas une biographie de Robespierre, ni une entreprise de réhabilitation mais nous donne et nous explique juste les éléments qui ont conduit à cette situation.



Pour un passionné, comme moi, de la Révolution Française, cet ouvrage m'a permis de découvrir de nouveaux auteurs sur cette période et renvoie à de très nombreuses références souvent anciennes mais par là même très rares.



Je conclurais juste en disant qu'il existe de très nombreuses places et avenues " Adolphe Thiers " en France alors que ce triste personnage a bien plus de sang sur les mains que Robespierre...



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La révolution hantée

Les premiers à comparaître au tribunal de Lucifer furent les corps décapités de juillet 1789. À partir de ce moment, et tout au long de la Révolution française, les enfers ne désempliront pas...

C'est du moins ce que racontent les pamphlets, journaux et images de l'époque qui mirent en scène l'au-delà, sans discontinuer, jusqu'en 1795.

Y apparaissent les rives du Tartare et les Champs Élysées, les rencontres de Mirabeau ou Robespierre avec Pluton, Belzébuth ou Cerbère, les galeries des supplices, les sarabandes de démons et autres créatures inquiétantes. Cet imaginaire apocalyptique, qui semble tout droit sorti d'un tableau de Jérôme Bosch, ce fut celui des Français durant ces années dominées par le spectre de la guillotine.

C'était une façon d'accorder aux morts une seconde vie, mais aussi d'exorciser l'horreur par le rire. Et d'accéder, ce faisant, à une forme de résilience collective, face à cette violence terrible exercée tout à la fois contre des puissants et des anonymes.

Les documents de l'époque en disent long sur les peurs et les traumatismes de ce temps, hanté par la fragilité de la destinée et la précarité des situations les mieux établies...
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Femme de révolutionnaire

Un ovni littéraire et historique,



C'est ainsi que Michel Biard qualifie son ouvrage lors d'une conférence donnée en avril 2024 pour les amis de Philippe le Bas et la famille Duplay.



voici le lien de la conférence : https://youtu.be/i45vzy1zvNQ?si=hf2_iwryzYIEdwXG‌.



Après une introduction où l'auteur rédige des réflexions sur les logements des députés et surtout sur l'incarcération et l'exécution d'épouses de députés (comme Lucile Desmoulins ou Françoise Goupil épouse Hébert) en infraction avec l'abolition des peines infâmantes touchant les familles des coupables décrétée par le nouveau code pénal de 1791, le manuscrit des mémoires d'Elisabeth Duplay est présenté.



Cette femme était la fille de Maurice Duplay, le logeur de Robespierre : elle épousa en août 1793 Philippe le Bas, un conventionnel ami des frères Robespierre Maximilien et Augustin et de Saint-Just.



Il se suicida la nuit du 9 au 10 thermidor an II, lorsque les proscrits s'étaient réfugiés dans l'hôtel de ville de Paris.



Elle écrira ses mémoires dans les années 1840 à la demande de son fils.

Cette femme m'a toujours beaucoup émue : amoureuse de son Philippe, courageuse et fière ayant éduqué son fils (âgé de 5 mois lors de l'emprisonnement de sa mère) dans l'esprit républicain (dommage qu'il n'ait pu lui-même le transmettre à son élève, le futur Napoléon III, dont il fut le précepteur !)



Michel Biard présente le "Manuscrit de Mme le Bas" publié par Stéphane-Pol en 1901, puis les Mémoires d'"Elisabeth Duplay, veuve le Bas".



Mais ces mémoires comportent des blancs et des coupures, alors Michel Biard les a comblées en employant le style d'Elisabeth : une grande réussite !



Un ouvrage très intéressant et une expérience réussie pour Michel Biard, dont j'attends avec beaucoup de plaisir ses prochaines productions !



Un livre très intéressant pour les passionnés, comme moi, de la Révolution française et de la famille Duplay.
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La Révolution française : Dynamiques, influence..

Encore un livre sur la Révolution française ! Oui vous savez que je suis une passionnée !

C'est un ouvrage très pédagogique écrit par des spécialistes sérieux que sont Messieurs Biard Michel et Dupuy Pascal.



C'est un livre original et complet présenté en quatorze chapitres :

- du 1er au 6e : une présentation chronologique du XVIIIe siècle en 1804

- ensuite par thème : l'apprentissage de la politique, luttes rurales, religion, culture...



J'ai beaucoup aimé et j'ai appris encore notamment :

- sur les crises du XVIIIe siècle qui "préparent" la Révolution.

- les luttes rurales

- la contre-Révolution.



Livre érudit et non partisan, il est un ouvrage à conseiller aux étudiants et à tous les passionnés de la période !
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Danton : Le mythe et l'histoire

De l'audace !



Ce livre n'est pas une biographie de Georges Danton, mais un ensemble de différents articles rédigés par des historiens sur ce personnage historique.



Afin de comprendre mieux ce héros de la Révolution française, qui n'a pas laissé d'écrits.



Profiteur et corrompu, il reste un influenceur, possédant un charisme certain et une maîtrise de l'art oratoire.
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Les Derniers Jours de la Montagne : Vie et ..

Et pourtant que la Montagne était belle !



J'ai emprunté ce titre à Michel Biard dans un de ses textes écrits dans le journal L'l'Humanité.



Un ouvrage très intéressant de cet auteur sur la vie et la mort des derniers Montagnards en 1794-1795.



Non ce n'est pas l'histoire de bûcherons dans le nord du Canada (!) mais celle des hommes membre de la Montagne : un groupe politique de la Révolution française à la Convention nationale (1792-1795).



Que sont-ils devenus, après l'arrestation et l'exécution de leurs collègues le 10 et 11 Thermidor an II, ces hommes fidèles à leur groupe parlementaire que l'on nomme "Les Crêtois" car de la Montagne il ne reste plus que la crête…



Michel Biard aborde aussi une réflexion sur des questions toujours sensibles :

-qu'est-ce que la radicalité à gauche ?

- que signifie la fidélité en politique ?

- quel rôle peuvent jouer des dénonciations dans la perte d'une réputation politique ?

- la question de la tolérance ou non d'une opposition politique

- les risques impliqués par un engagement politique : sacrifier sa vie pour la Liberté.



Le plan de l'ouvrage :

- Chapitre 1 : L'érosion de la Montagne

- Chapitre 2 : Prendre encore la parole depuis le sommet de la Montagne

- Chapitre 3 : Les derniers Montagnards : des cibles à abattre

- Chapitre 4 : Les purges politiques au sein de la Convention

- Chapitre 5 : La Liberté ou la mort

- Chapitre 6 : "Il a osé marcher sur la crête de la Montagne sans que sa tête ait tourné"





Dans le premier chapitre, l'auteur pose les définitions du mot Montagne (symbole de liberté au XVIIIe siècle), procède à une comptabilisation de ces Montagnards avant et après Thermidor.



Dans le deuxième chapitre, il narre la situation politique :

Le 22 brumaire (12 novembre 1794), les comités suspendent les séances du Club des Jacobins.

Ce club était un point d'appui essentiel, il a servi de relais auprès des sans-culottes.



Mais l'absence de soutien à Robespierre dans la nuit du 9 au 10 thermidor a nuit à l'image du Club, et il est moins fréquenté par les représentants à la Convention. Alors sa fermeture se provoque pas de réactions…



Les Montagnards sont discrets lorsque deux mesures majeures de 1793 sont supprimées :

- les décrets de Ventôse : liés à Saint-Just et nuisant à la propriété foncière

- le Maximum : la limitation des prix.



Mais ils s'opposent aux nouvelles orientations de l'Assemblée (comme le projet de grande police de Sieyès) et réclament l'application de la Constitution de 93;



Pendant que les Conventionnels (les girondins exclus ont été rappelés) créée une commission chargée de préparer une nouvelle Constitution sur "le gouvernement des meilleurs" (discours de Boissy d'Anglas)



Les derniers Montagnards deviennent des cibles à abattre, dans le troisième chapitre ; les Conventionnels adopte le principe d'une Commission chargée de procéder à l'étude des lettres de dénonciation des représentants en mission.



Une amalgame des faits et des positions politiques, une exagération entraînent des assimilations à Carrier et ses carnages en Vendée, écartent volontairement certains membres, comme Fouché, Barras ou Fréron et permettent l'anéantissement de la Montagne au sein de la Convention.



L'envahissement de la Convention les 1er et 2 prairial et la mort du député Féraud confirment les Conventionnels dans leur volonté d'exterminer les Montagnards et la procédure de "mise hors la loi" comme arme de dissuasion est rétablie : 74 Montagnards sont écartés.



Les 21 et 22 thermidor a lieu l'arrestation des 9 derniers Montagnards.



Alors que la nouvelle Constitution impose 2/3 d'anciens conventionnels, elle exclut les Montagnards qui sont décrétés d'accusation ou d'arrestation…



Les Thermidoriens excluent donc les deux extrêmes (royalistes et jacobins) afin de gouverner à "l'extrême centre" (voir Pierre Serna sur cette notion).





Que deviennent ces derniers Montagnards ?



Ils sont exilés à l'île d'Oléron, au fort de Ham dans la Sommes, au Mont Saint-Michel, à Besançon ou à Sedan dans des prisons ; leur transfert se fait dans la confusion.



Leurs conditions de détention sont très difficiles : j'ai été particulièrement émue par ce sous-chapitre où les blessures, les affres de l'enfermement sont bien décrites…



Enfin Michel Biard étudie les témoignages : certains très fiables comme ceux de Baudot, Choudieux, Levasseur. Ils dénoncent le rôle joué par le Comité de Législation qui effectue un tri politique, en écartant certains représentants comme Barras ou Fouché…



Le suicide collectif des Martyrs de Prairial qui se percent le coeur en se passant le stylet après leur condamnation à mort. Les blessés et mourants sont exécutés…



L'étude de la postérité est très intéressante avec le destin (un peu sommaire) des enfants des Montagnards : comme Auguste Blanqui, fils d'un girondin, Eugène Delacroix, fils de Montagnard.



Mais aussi Louis-Eugène Cavaignac, qui réprime dans le sang la révolution de juin 1848...



Pour finir Michel Biard liste les brumes des Montagnards en citant les mesures et actions issues des idées montagnardes :



Le bel hommage de François Sicard (en 1913) dans le choeur du Panthéon aux représentants du peuple qui, en dépit de leurs divisions fratricides et de trois années marquées par les violences, parvinrent à abattre un travail colossal et à élaborer une législation dont les héritages restent omniprésents dans notre démocratie actuelle : l'enseignement élémentaire, obligatoire, gratuit, laïque, accessible à tous les enfants masculins et féminins ; la création des "grandes écoles" (Ecole Normale supérieure, Polytechnique, Langues Orientales) ; les écoles centrales qui ont ouvert la voie aux lycées créés sous le Consulat ; la création des musées ; l'unification des poids et mesures, le calendrier républicain…



Il est toujours très agréable de lire Michel Biard car son style est clair, sourcé, et dynamique !



Un ouvrage vraiment très intéressant, érudit et qui m'a fortement ébranlée.

Je ne savais pas que l'exclusion et les procès des Crêtois étaient basés sur des lettres de dénonciation reçues et examinées par le Comité de Législation ! Quelle honte !



Cela démontre la volonté de la Convention de s'auto-amnistier de ses propres responsabilités dans le vote des décrets qui ont permis la répression contre les adversaires de la Révolution...
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Dictionnaire des conventionnels

Mon cadeau de Noël en avance !



Ce Dictionnaire des Conventionnels, élaboré par une cinquantaine d'auteurs, a été conçu dans le cadre d'un projet financé par l'Agence nationale de la recherche (ACTAPOL).



il retrace le parcours politique de ces fondateurs de la Première République, leurs missions dans les départements ou auprès des armées, leur travail dans les comités, leurs prises de position, leurs conflits et parfois leurs décès tragiques, en mettant les années 1792-1795 en perspective, par la présentation de leur cheminement, avant et après la Convention.



Il présente, après une introduction qui rappelle l'historique de ces années 1792-1795 et une chronologie détaillée, toutes les biographies des députés conventionnels de ALARD Pierre à VOULAND Jean Henri.



Des cartes, des annexes par département, l'adresse des conventionnels complètent ce merveilleux ouvrage.



Un travail gigantesque mené depuis plusieurs années.



Merci Petit papa Noël !







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La souffrance et la gloire

Ce livre est un véritable tour de force.

Il nous propose une étude sur les blessures militaires et le patriotisme en temps de guerre, en comparant l'ère de la Révolution française avec la Première Guerre mondiale.

Michel Biard et Claire Maingon nous offrent une histoire croisée de premier ordre.

Ce livre est issu d'une rencontre entre deux collègues à l'Université de Rouen Normandie ; un ouvrage rédigé par deux spécialistes, l'une historienne de l'art spécialiste du XXe siècle, et l'autre historien très connu de la Révolution française, ancien président de la Société des Etudes Robespierristes.



Cet ouvrage apporte un jour nouveau sur les image visuelles et verbales utilisées afin de louer le courage patriotique du soldat et valoriser les sacrifices qu'on exige de lui.

A lire par les passionnés d'histoire.





Merci pour cette rencontre aux Rendez-vous Historiques de Blois le 13 octobre 2018 et vos gentilles dédicaces.

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Danton : Le mythe et l'histoire

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Armand Colin de m'avoir permis de lire et de découvrir cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Ce livre est une suite de chapitres écrits par divers historiens qui éclairent chacun une partie de la vie de Danton .

Ce personnage entré dans notre culture comme un grand tribun , ennemi intime et opposé en style à Robespierre prend au fur à mesure des chapitres une dimension humaine avec ses lumières et ses ombres que les divers auteurs ne nous cachent en rien .

C'est un vrai ouvrage collectif de travail d'historiens , documentés et référencés , intéressant pour ce qui s'intéressent à l'Histoire en général ou à la révolution française .
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Terreur et Révolution française

En 77 pages, Michel Biard a produit un essai très juste historiquement sur le thème.

Après une introduction où l'auteur définit les mots de terreur et despotisme, il développe en quatre chapitres, l'invention du système, les notions de rhétorique, les Institutions répressives et le bilan.

Très clair, accessible à tous, ce livre revient sur les textes et l'organisation des gouvernements.
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Révolution, Consulat et Empire (1789-1815)

Après un volume consacré à La France des Lumières qui m’avait agréablement surpris et mis l’eau à la bouche pour la suite, c’est peur dire que j’attendais beaucoup de ce neuvième volume de la collection Histoire de France éditée par Belin. Il couvre la passionnante période de 1789 à 1815 sous le titre Révolution, Consultat, Empire.



Le plan proposé par les trois auteurs, Michel Biard, Philippe Bourdin et Silvia Marzagelli, est malin : il commence par six chapitres chronologiques qui racontent et expliquent la période révolutionnaire puis napoléonienn, puis se poursuit avec cinq chapitres consacrés à des thématiques transverses qu’ils abordent chacune sur l’intégralité de la période 1789-1815.



L’ouvrage débute par un premier chapitre résumant les dernières années précédant la Révolution : le poids des tensions sociales avec des révoltes multiples et récurrentes, les dernières tentatives réformatrices, leur échec conduisant à l’impasse, elle-même débouchant sur la convocation des Etats Généraux en 1789. Dès ces premières pages, j’ai été captivé, je sentais que ce tome avait tout pour me plaire.



Cette impression s’est poursuivie avec un deuxième chapitre, toujours aussi passionnant, consacré à la mise en place et la chute de la Monarchie constitutionnelle de 1789 à 1792.



J’ai été encore plus captivé par le troisième chapitre relatant les années 1792 à 1793 : la condamnation et l’exécution de Louis XVI, la Convention, la radicalisation des positions, la République en péril face aux oppositions intérieures et à la guerre venue de l’étranger, la Terreur, la chute de Robespierre, et la mise en place du Directoire, qui fait l’objet du chapitre suivant.



Ce quatrième chapitre m’a permis de redécouvrir la période du Directoire (1795-1799). République du centre, République bourgeoise, objet d’une légende noire, le Directoire scelle l’alliance du politique et du militaire, voit grandir la popularité des généraux, avant de tomber lors du coup d’Etat du 18 Brumaire mené par Bonaparte et ses alliés.



Le cinquième chapitre est consacré à la période du Consulat (1799-1804), avec l’affirmation d’un régime autoritaire autour de Bonaparte, l’oeuvre de réconciliation nationale (Concordat, amnistie des émigrés), et les grandes réformes – dont nous voyons pour certaines encore les traces de nos jours – dans les domaines des finances, de l’administration, de la justice ou de l’éducation.



Le sixième chapitre, consacré à l’Empire (1804-1815), clôt la première partie du livre, dédiée au récit chronologique. Les auteurs évitent brillamment l’écueil de se contenter d’égrener les victoires et défaites des campagnes napoléoniennes en Europe. Ils montrent comment le régime autoritaire à l’intérieur était indissociable de l’état de guerre quasi-permanent et de la rivalité avec l’Angleterre.



Après de passionnants chapitres déroulant la chronologie de la Révolution, du Consulat et de l’Empire, l’ouvrage se poursuit avec des chapitres thématiques. Pour commencer : l’économie, avec ses transformations entre 1789 et 1815 (abolition des droits féodaux, vente des biens nationaux, droit de la propriété, etc.) et ses défis face à la guerre. C’est intéressant, mais moins accessible que les premiers chapitres.



Le deuxième chapitre thématique porte sur la question religieuse : l’état de l’Eglise à l’aube de la Révolution, l’évolution du lien entre Église et État au cours des années 1789-1815, la reconnaissance des minorités religieuses, la déchristianisation de la société et l’apparition de fêtes civiques. C’est très intéressant et toujours précis sur le sujet.



Le livre se poursuit avec un chapitre consacré aux mouvements contre-révolutionnaires, à travers leurs idées, leur diversité voire leur hétérogénéité, leurs actions – notamment en Vendée, et en Bretagne avec les Chouans), le rôle des émigrés, et les tentatives de mettre fin aux avancées révolutionnaires par les urnes plutôt que par les armes.



Le chapitre thématique aborde les relations de la France révolutionnaire avec ses voisins européens d’une part, et avec ses colonies d’autre part. Sur le continent, les relations internationales sont marquées par un état de guerre permanente : guerre défensive pour protéger la Révolution, guerre de libération avec les Républiques-sœurs, guerre expansionniste ensuite. Les colonies quant à elles suivent d’abord l’exemple de la Révolution avant de lutter pour leur indépendance après les tentatives de reprise en main, notamment de Napoléon.



Suite logique du chapitre précédent sur les relations internationales, le dernier chapitre thématique détaille l’omniprésence de la guerre dans la France révolutionnaire puis napoléonienne : la levée d’une armée nouvelle, révolutionnaire ; le coût – notamment humain – de la guerre ; la culture du soldat et le culte des généraux, dont évidemment Bonaparte ; les liens entre armée et pouvoir politique.



Avant les inévitables annexes, l’ouvrage propose comme pour chaque volume de la collection un Atelier de l’Historien, composé ici de trois parties :



- les sources (presse, pamphlets, mémoires, tableaux, caricatures) et leur exploitation



- les problèmes et débats (les femmes dans la Révolution, la première abolition de l’esclavage en 1794, la vente des biens nationaux, la révolution et le monde des lettres et des arts, les interprétations de la Terreur, la révolution française vue comme l’un des épisodes d’une révolution atlantique plus globale)



- l’historiographie, à la fois de la Révolution et de la période napoléonienne



Dois-je préciser que, comme chacun des volumes de cette collection, le livre est subliment illustré et richement documenté ? Je le dis à nouveau, car il le mérite autant que les volumes précédents.



J’attendais beaucoup de ce tome mais je n’ai pas été déçu : son plan extrêmement bien conçu, la qualité du texte et des illustrations m’ont permis de redécouvrir avec passion la période révolutionnaire et napoléonienne, avec des éclairages permis par les recherches historiques les plus récentes, loin de certains clichés persistants dans les médias “grand public”.



J’espère être aussi emballé par le prochain tome, consacré à une période que je connais mal mais dont je devine toute la richesse : la France des années 1815 à 1870, période de La Révolution inachevée.
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Danton : Le mythe et l'histoire

Merci à Babelio pour cet ouvrage fort intéressant. Il est composé d'articles de différents historiens ayant travaillé sur des facettes différentes du personnage.

Ces regards croisés se complètent, s'enrichissent pour le lecteur qui paraît ainsi tourner autour du personnage, le découvrir de mieux en mieux. Mais le lecteur part aussi à la découverte de la période de la révolution dont ils perçoit mieux certains aspects.
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Danton : Le mythe et l'histoire

Un visage déformé, du à une chute dans des escaliers chez sa nourrice dans une ferme, qui lui écrasa le nez et déforma ses lèvres, on le disait laid à faire peur. Du reste il avait un physique impressionnant et une carrure qui, dans une époque férue de mythologie, le faisait comparer à un Titan ou un Cyclope. Ses études furent médiocres, et il refusa de faire des études ecclésiastiques, pour partir à Paris où il travailla dans un cabinet d'avocats. Il s'incrivit au barreau de Paris, mais ne plaida guère. Ce paresseux beau parleur au langage trivial et hableur, eut l'esprit de tomber amoureux de la fille d'un riche propriétaire de café et eut l'habileté de se faire épouser. Mais Danton continua sa vie fainéante. Avec Camille Desmoulins et Marat, il haranguait des réunions d'orateur de club, et tenait sous sa coupe un auditoire de petits bourgeois et d'artisans dans une atmosphère de grosse familiarité démocratique. De l'audace, toujours de l'audace! elle le mena sous la Révolution à fonder le club des Cordeliers, qui par la suite le poussa à adopter des mesures extrêmes. Tout ce monde notoirement corrompu, Fabre d'Églantine auteur de la fameuse chanson: Il pleut il pleut bergère...Chabot, un ancien capucin, tous aimaient comme Danton mener joyeuse vie, et bien entendu dans ces débuts de la Convention, Robespierre et Danton s'opposèrent plus par leur style que leurs convictions. Il fut exclu du comité de salut public au profit de Robespierre. En perdant sa place dominante, son ami Hébert répandit des idées socialistes que Danton n'avait pas. Aussi Danton blâma les violences antireligieuses, et déconseilla l'exécution de Marie-Antoinette, et s'opposa à la continuation de la Terreur, en encourageant Camille Desmoulins à réclamer la modération dans la justice révolutionnaire. Robespierre le fit arrêter avec ses amis les plus proches, ils furent traduits devant le tribunal Révolutionnaire, et l'accusation les y dépeignit en traîtres, complices et salariés de l'étranger, on associa leur nom à de louches combinaisons financières. Danton se défendit, avec une telle force! que parmi les jurés pourtant triés sur le volet, bien chapitré...Il se produisit un flottement évident qui troubla les débats, et il fallut voter un décret pour expulser du prétoire les accusés semant la zizanie. Condamné à la guillotine, en montant sur l'échafaud, Danton pria le bourreau de montrer sa tête au peuple car elle en valait la peine.
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Robespierre : Portraits croisés

Il y a peu de figures historiques aussi controversées que Robespierre. Cet ouvrage ,par toute une série d’études particulières ,tente de retrouver l’homme politique sous la caricature et montre la cohérence de sa pensée ?Sans nier les aspects négatifs de son action , il convient de faire la part des circonstances rien moins qu’exceptionnelles et du fait qu’il servit de bouc émissaire pour dédouaner certains qui avaient soutenus , approuvé et pris part à ses décisions les plus contestables . On peut en conclure que l’ostracisme qui le frappe est ,en partie, injuste :pas de rue Robespierre quand il y a tant de rues Thiers ,il faut croire que certains massacres sont moins stigmatisants que d’autres.
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La liberté ou la mort : Mourir en député (1792-17..

Je ne me permettrai pas de critiquer un livre de Michel Biard !

Très très bien rédigé, argumenté ; servi par des recherches très sérieuses.

Le thème est original

L'on peut s'imprégner des mentalités de ces hommes du 18e siècle.
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La souffrance et la gloire

Depuis la Révolution et son culte de la liberté pour lutter contre la tyrannie des rois, l’héroïsation touche les plus humbles citoyens. Exit la seule gloire réservée aux maréchaux, aux généraux, aux nobles, la nation doit être reconnaissante à tous ceux qui ont pris les armes pour lutter contre l’oppression, héros de ces nouveaux temps.

La Révolution et les guerres qui ont suivi, n’inventent pas vraiment le héros, mais elles le massifient. Cette massification et sa représentation ne se fait pas sans arrière-pensée, et est source d’engagement aussi. Lesquels sont-ils ? Et comment depuis la Révolution les discours ont évolué ? Car si les combats sont toujours source de souffrance, la prise en compte des héros, à, elle changeait.



La figure du héros :



Mais tout d’abord avant d’aller plus loin, il convient de s’interroger sur qu’est-ce qu’un héros ?

Pour la Révolution, c’est ce soldat qui a pris les armes contre l’oppression des rois des diverses monarchies d’Europe, et qui n’a pas hésité a exalté son amour de la patrie et de la liberté malgré les blessures qui l’ont touché : « j’ai un bras de moins, mes amis, mais ce n’est rien, vive la République. ». Pour la Révolution, c’est aussi celui qui a donné sa vie, et sacrifié ses intérêts pour le plus grand nombre.

En ce qui concerne la grande guerre (14-18), les auteurs vont nous montrer que ce n’est pas franchement différent, mise à part que l’ennemi a changé. En effet, le patriotisme qui triomphe depuis le 19ème siècle historien (on va dire que ça commence à la Révolution même si d'autres le font commencer en 1815), n’a pas vraiment changé durant ce siècle et il arrive en 1914 aussi puissant qu’il était alors, puisque l’enseignement l’inculquait dès le plus jeune âge. Et à cette époque comme avant, on n’apprécie toujours autant ce soldat héroïque qui ne demande qu’à combattre l’ennemi malgré ses douleurs et ses membres arrachés.



"L’École républicaine, laïque, gratuite et obligatoire depuis 1881, est par ailleurs un pilier de la culture patriotique devenue la religion commune de la France au-delà des divergences sur le régime. Les cours d'histoire axés sur les conquêtes napoléoniennes et de grandes figures militaires républicaines [...], les lectures mettant en scène des héros d'un autre temps (mythe gaulois de Vercingétorix [...]), l'exercice physique et militaire, la création de bataillons scolaires dans les écoles primaires de garçons (1882) ont contribué à fonder l'imaginaire de l'héroïsme martial. On distribue aux petits écoliers des carabines en bois et des exercices de tir réels sont pratiqués sous les préaux des écoles. [...] L'Ecole défend une vision patriotique et humaniste, exalte le soldat héroïque, fustige l'ennemi à partir de 1915, mais n'encourage pas la guerre, ni la violence. Plus que tout elle participe au deuil collectif que vit la France. Dès 1916, l'hymne de Victor Hugo, "Aux morts pour la patrie", résonne unanimement dans les écoles de France comme une nouvelle Marseillaise." P. 31-32



Cette figure du héros qui va combattre par amour pour la patrie, les images du héros, les légendes qui vont avec – même si on n’ignore pas l’exagération de certaines histoires – sont appréciées avec ferveur à toutes les époques et servent la propagandes, mais quid de la réalité derrière cette image ?

On s’en doute déjà, cela n’a rien à voir, mais on va en apprendre un peu plus surtout si, comme nos auteurs, on compare les époques pour mieux voir l'évolution.

En effet, on peut déjà noter une nette différence sur l’appel à combattre entre la Révolution et 1914. Fruit d’une longue élaboration, la circonscription fonctionne bien mieux en 1914 que lors de la période révolutionnaire, par conséquent en 1914 les volontaires sont bien moins nombreux que lors des guerres révolutionnaires, et peu partent avec enthousiasme. Même s’il existe pour 14-18 des exemples de soldats qui se sont engagés bien volontairement et avec toute la fougue de leur jeunesse pour défendre la patrie, comme le plus jeune soldat français Corentin Jean Carré.

On peut ensuite souligner, que pour ces martyrs de la sauvagerie, la légende du héros est douloureusement teintée de réalisme et donc loin de la propagande. Non, le héros ne demande pas à retourner au combat, il redoute au contraire d’y « retourner se faire casser la gueule » comme l’écrit une main anonyme sur un journal de l’époque. Non, il n’est pas souriant à l’extrême comme l’indique plusieurs illustrations, acceptant son sort avec sourire. Le retour est en effet particulièrement douloureux, même s’il existe chez certaine personne une fierté de montrer sa blessure. Du moins de ne pas la cacher. Et non, les images de propagande de l’époque, ne représentent pas la réalité du soldat.

Rien de nouveau pour ce dernier point je vous l’accorde, mais ce qui a été intéressant à découvrir c’est de voir l’évolution dans le temps de la représentation du soldat. Car en effet, les diverses représentations n’ont pas toujours été « propre », par exemple, à l’époque révolutionnaire les mutilés sont exposés avec gloire. Certes pour valoriser le discours révolutionnaire, mais ils ne sont pas cachés et on les valorise même lors des assemblées. Néanmoins, avec le temps, déjà avec les guerres napoléoniennes, les auteurs vont souligner que la représentation de la réalité va changer peu à peu d’objectif ou de modèle.

Avec la Première Guerre mondiale, on peut représenter des morts, mais seulement des morts allemands ; on peut représenter des blessés pour mettre en avant la prise en charge médicale ou se moquer des ennemis qui ne savent pas tirer, mais on ne peut pas représenter la désintégration des corps pour la réalité, car la guerre exige beaucoup de mensonge, un moral d’acier et une unité. Notons que se rejet des mutilés va aussi s'exprimer sur les monument aux morts.



"A travers le thème de la blessure, la presse insite surtout, sur la modernité des structures sanitaires au début de la guerre, les abulances et les trains. Plutôt que de montrer le drame humain, on préfère illustrer le conflit sous un jour pittoresque (la vie dans la tranchées par exemple), louer les chefs militaires, saluer les actes héroïques des poilus. Tout ce qui a trait à la souffrance est atténué, caché, au point de livrer des images quasi mensongères." P.116



Toutefois certains peintres, comme le peintre allemand Otto Dix, vont les représenter eux et leurs misères. Par ailleurs, il est intéressant de noter que les mutilés de guerre ne sont pas absents des cérémonies du souvenir et sont présents « comme les représentants du pacifisme » selon l’historien V. Auzas. Même si ceux présents lors du traité de Versailles, représentent clairement un sentiment anti-allemand et le prix de la victoire justifiant le sacrifice et les réparations.



Et après la guerre ? :



Nous avons vu la propagande et ce qu’elle cachait autour des soldats lors des conflits. Nous avons vu la réalité derrière la propagande. La paix revenue, que faire maintenant de ces corps et esprits mutilés ? La prise en charge du soldat ne date pas de la Révolution, l’Hôtel des Invalides mis en place par Louis XIV le prouve. Mais la Révolution abolissant l’Ancien Régime, que reste-t-il de cette aide ? Comment s’exprime sa bienfaisance ?



(Suite blog)
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Danton : Le mythe et l'histoire

Ce livre n'est vraiment une biographie de Danton, mais plutôt un ensemble d'articles qui couvrent chaque période de la vie du tribun révolutionnaire et chaque aspect de sa personnalité. Ces articles émanent pour la plupart d'universitaires spécialisés dans la Révolution française et malheureusement cela se sent dans la forme et l'écriture.



Les deux premiers articles ne dépareraient pas une revue universitaire spécialisée, mais sont particulièrement pesants et peu accessibles au commun des mortels. La suite s'arrange quelque peu, et le lecteur lamda reprend des couleurs après avoir frisé la dépression.



Reste le personnage historique que les différents intervenants présentent de façon assez éloignée de l'hagiographie habituelle. On découvre un profiteur qui a su s'élever dans les charges de la magistrature royale, qui prend le train de la Révolution et sent au sein du club des Cordelier qu'il a une influence et un charisme particulier, grâce à une certaine maîtrise de l'art oratoire. Il est ministre de la justice en septembre 1792, lorsque des extrémistes exécutent en masse dans les prisons bien plus de prisonniers de droit commun que de politiques. A t-il laissé faire ? A t-il estimé qu'il fallait que le peuple passe sa colère pour que le pouvoir reprenne la main ?



Commissaire de la Convention en Belgique, pourquoi y couvre t-il Dumouriez, le général en chef, qui va finir par trahir ? Intérêt mercantile, intérêts croisés ? Danton revient à l'Assemblée plus ardent, plus désireux de porter la guerre à l'étranger (avec son fameux «  de l'audace encore de l'audace »), plus acharné à écarter les tièdes, avant de fleurter dangereusement avec la frange modérée. L'imagerie historique l'oppose à Robespierre, mais finalement les deux allaient dans le même sens, se soutenant l'un l'autre parfois, jusqu'à la crise finale où Robespierre envoie Danton et Desmoulin à l'échafaud. Le mythe se construit alors là.



A l'arrivée, le personnage n'est pas fait d'un bloc, et a du coup pu opposer des générations d'historiens, qui à l'aune de leur propre pensée l'ont placé de tel ou tel côté de l'échiquier politique. Mais finalement, il reste un homme de stature imposante, intéressé par l'argent, et peut être même corrompu, sincèrement révolutionnaire, mais aussi quelque peu changeant dans sa définition du peuple et de ses aspirations.



Ce livre a donc essentiellement le mérite de revoir le personnage historique de fond en comble, sans facilité. Merci à l'éditeur et à Babelio d'avoir entraîné cette révision devenue nécessaire de la période révolutionnaire.

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Les missionnaires de la République

Stigmatisés par les historiens du XIXème siècle qui les décrivaient comme des monstres sanguinaires, les représentants du peuple en mission sillonnèrent la France, dans le but de mobiliser les Français dans un vaste effort de guerre et furent la représentation du pouvoir auprès du peuple. Mal connus, leurs actions et leurs engagements se retrouvent prisonniers de la période de la Terreur et réduits à des répressions de masse. C’est pour leur rendre justice que Michel Biard, professeur d’Histoire de la Révolution française et du monde moderne et directeur du GRHis, retrace leur histoire à travers les parcours individuels des représentants dans son nouvel ouvrage, Missionnaires de la République, paru chez Vendémiaire, dans l’excellente collection « Révolutions ».



Créés par la Convention dans ses toutes premières semaines d’existence en 1792, les représentants en mission, membres de l’Assemblée Législative, étaient avant tout dépêchés auprès des armées et des départements considérés comme sensibles, en raison de la proximité des frontières. Présents sur le terrain, ces députés servaient de moyen de communication entre la réalité et l’enceinte de l’Assemblée dans un souci de sécurité nationale.



La suite sur mon blog :

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Citoyenneté, démocratie, republique (1789-1899)

Pour ce type de question qui peut vite devenir ingérable vue la quantité bibliographique à disposition, il fallait un manuel clair et synthétique. C'est ce que propose Philippe Bourdin et ses collègues. Cet ouvrage donne une base de connaissances solide sur la question, mais surtout, elle permet d'avoir une vision un peu reculée et donc plus globale, ainsi elle dégage les axes principaux sur lesquels il faut se focaliser.

La limite principale de ce livre reste l’inexistence d'une partie méthodologique avec des sujets d'entrainement qui aurait été bienvenue.

Un manuel de concours que les passionnés d'histoire pourront utiliser comme outils d'introduction sur les questions de démocratie, république et citoyenneté plus que sur l'événementiel qui est survolé.
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