AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Michel Embareck (89)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Jim Morrison et le diable boîteux

Par le biais de la fiction l'auteur nous fait partager la vie intime de deux géants de la musique rock. On suit leurs déambulations – claudiquante pour Gene. Un animateur de radio intervient en fouillant dans ses souvenirs. Le roman se termine sur le décès de Jim et les questions qui restent en suspens.



En 2015 Michel Embareck nous a régalé avec Personne ne court plus vite qu'une balle lien (L'Archipel). Il a repris sa plume pour tenter cette fois-ci de répondre à deux interrogations qui le turlupinent depuis des lustres sur cette amitié entre Jim Morrison et Gene Vincent et sur un éventuel assassinat de Jim. Rappelons que l'auteur a été journaliste au magazine « Best » - que ceux qui préféraient « Rock and folk » lèvent la main ? Personnellement je lisais les deux... Roman documenté par des faits réels Jim Morrison et le diable boiteux est une incursion dans les parcours chaotiques de Jim et Gene. Il s'agit bien d'une fiction où la patte de l'auteur s'ingénie à nous faire entendre et voir des tranches de vie. Nous sommes le 8 décembre 1968. Le récit commence dans la maison des parents de James Douglas Morrison. Celui-ci débarque à l'improviste alors qu'il ne donne que très de nouvelles. Il veut voir le show d'Elvis à la télé. Sa mère a planqué toutes les bouteilles du bar. Si la meilleure façon de marcher c'est de mettre un pas devant l'autre, la meilleure façon de connaître une personne c'est de s'installer près de lui dans un fauteuil et d'ouvrir grand nos oreilles et nos yeux. Nous sommes toujours le 8 décembre 1968 et par la magie de la fiction c'est au tour de Vincent Eugene Craddock à faire irruption chez sa mère. Et la même situation se reproduit. Gene veut voir « The King » à la téloche. Entre temps, nous faisons la connaissance de Walker Simmons, un animateur radio de Shreveport. Il va distiller tout au long du roman ses diverses rencontres de musicos et ce sera Alice Cooper qui ouvrira le bal. C'est une enquête que nous propose l'auteur pour clore le récit. Si Marianne Faithfull déclare connaître l'assassin de Morrison en juin 2014, Michel Embareck va piocher dans des archives. Il est bien décédé d'une overdose mais avec qui était-il ce soir-là au Rock'n Roll Circus de Paris ?

La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/08/les-mythes-n-ont-pas-toujours-la-vie-dure-jim-morrison-et-le-diable-boiteux-michel-embareck.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
Commenter  J’apprécie          30
Personne ne court plus vite qu'une balle

Je m'attendais à voyager, à être surprise et menée en bateau. J'attendais l'atmosphère du bayou et des flics un peu "à l'ancienne". Quelle déception !

Dès les premières pages j'ai senti qu'il y avait un soucis, et l'impression n'a fait que se renforcer au cours de la lecture.

J'ai l'impression que le personnage principal, Victor Boudreaux, était un personnage récurrent de l'auteur. Je ne l'avais jamais lu, donc je ne connaissais pas son historique, mais cela n'est absolument pas gênant pour la lecture.

L'auteur fait des rappels bien placés pour que l'on sache où on en est et qui est Boudreaux, et les amateurs du personnage ne devraient pas être trop dérangé par des répétitions du caractère.



Néanmoins parlons de l'intrigue. Tout part d'un cadavre...sauf qu'il faut se faire plusieurs dizaines de pages avant de le voir. Passons. Les parents du défunts veulent connaître la vérité, ils ne croient pas au suicide.

Mais cette enquête ne sera au final qu'un prétexte pour l'auteur. Sous couvert de mission, le privé voyagera à travers le monde sans réellement travailler. Jamais l'auteur n'explique clairement pourquoi il envoie son enquêteur dans tel ou tel pays, où ce qu'il va y faire.

Lorsqu'il est sur place, il n'a pas l'air d'enquêter mais d'aller de problème en problème. On a vraiment du mal à comprendre comment l'enquête peut progresser. Il ne découvre jamais rien de nouveau !







Soyons clair, les personnages ne m'ont jamais intéressés et je suis restée totalement hermétique au style de l'auteur.

Il use et abuse des juxtaposition de mots. C'est une figure de style, qui peut produire son petit effet. Mais là c'est tellement sur-utilisé que j'ai fini par ne plus lire ces passages qui n'apportent rien à l'intrigue et qui semblent même parfois un peu aléatoires ! Je ne vous parle même pas des répétitions d'expression.

"à son avis, et son avis comptait" est cité une vingtaine de fois au moins...je n'en pouvais plus !



Je ne peux pas vous recommander ce livre.
Lien : http://www.nyx-shadow.com/20..
Commenter  J’apprécie          00
Personne ne court plus vite qu'une balle

Tout le charme, l’équilibre, la force et la dérision contenus dans ce récit sont conditionnés par un tel foisonnement que cela nous amène à penser que Michel Embareck est un auteur gourmand. Et gourmet. De mots qu'il nous concocte avec son art de mitonner. Il y met tous les ingrédients avec toujours ce petit plus inimitable qui fait le goût, la saveur et on en redemande en tendant l'écuelle au maître-queux.



La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2015/09/les-lanceurs-de-marteau.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
Commenter  J’apprécie          40
Personne ne court plus vite qu'une balle

La vie est belle pour Victor Boudreaux. Un AVC l’a débarrassé de ses migraines, il laisse le bon temps rouler à la Nouvelle-Orléans en entraînant des lanceurs de marteau et il est bien entouré par son pote Earl et sa secrétaire très particulière Jeanne. Tout au plus regrette-t-il de ne pas avoir assez d’argent pour payer à ses athlètes protégés un voyage en Europe pour une vraie compétition de lancé. Et tout à coup, l’aubaine : Manu Chao Flaco Moreno, chanteur altermondialo-rebelle-hispano-baba cool à bonnet péruvien est retrouvé pendu alors qu’il enregistrait son nouveau disque. Et les parents de l’artiste, richissimes sont prêts à cracher copieusement au bassinet pour Victor Boudreaux fasse la lumière sur cet étrange suicide.

À la quatrième aventure de Boudreaux, le lecteur sait à peu près à quoi s’attendre. Et si le dernier roman en date n’est donc pas vraiment une surprise, il a pour lui de ne pas décevoir. D’autant plus que Michel Embareck semble ici prendre un réel plaisir à écrire son histoire et à parfois la laisser un peu s’échapper. Démarrée dans la chaleur moite de la Louisiane et la musique d’un enterrement accompagné d’un brass band interrompu par une fusillade, elle se poursuit dans un Vietnam où le communisme finit de se vendre au capitalisme avant de revenir vers l’humide et corrompue Saproville-sur-Mer.

Bigger than life, à l’image de ce Boudreaux et de ses potes Earl et Ouveure qui se sortent de n’importe quelle impasse à grands coups de tatanes, de chaîne de tronçonneuse ou de calibre 12, Personne ne court plus vite qu’une balle est un condensé d’Embareck, avec du sport (un peu), de la Jubilator (plus), de la castagne (beaucoup) et des répliques au cordeau, fruits d’une imagination débridée, qui fusent (partout) : « Tu me donnes des idées… Pourquoi pas le chalumeau sous les pieds ? Les vieux, c’est sec. Ça brûle mieux… »

On retrouve donc, dans une ambiance qui mêle allègrement les Tontons flingueurs et John Woo, les petites obsessions de l’auteur de Très chers escrocs : montages financiers opaques, collusion des élites provinciales pour s’en fourrer plein les poches, et poker menteur dans lequel celui qui gagne n’est pas forcément le plus malin mais celui qui sort en premier le plus gros calibre. C’est parfois complètement barjot, aussi bancal qu’un compte rendu d’expédition dans une favela rédigé par Bernard Lavilliers, mais on avale tout ça sans broncher car Embareck trouve toujours le petit détail qui tue, le bon mot qui vient détendre le tout et te fait marrer – parfois même à retardement – et, objectivement, ça du bien.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          120
Personne ne court plus vite qu'une balle

C'est le premier roman de l'auteur que je lis et sans doute le dernier. J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. La plus grande partie de l'histoire tourne autour de la vie et du passé de Victor Boudreaux. Dans le cadre de l'enquête, l'enchaînement des lieux (Louisiane, Vietnam, France) semble tenir par des bouts de ficelles.



Victor est quelqu'un de psychologiquement torturé par son passé. Son collègue, Earl, est même plus atteint que lui. Toute la partie sur le Vietnam ressasse le passé de Victor, avec très peu d'éléments sur l'enquête. Il y a une alternance de scènes d'action et de réflexion de l'enquêteur. Victor et Earl sont deux grosses brutes qui ne font pas dans la dentelle. De nombreux personnages sont des caricatures, comme Edgar Ouveure, le policier français (sans oublier son homonymie avec le premier directeur du FBI.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
Commenter  J’apprécie          00
Personne ne court plus vite qu'une balle

Michel Embareck est journaliste, féru de rugby, passionné par la délinquance financière et la musique. Il y a un peu de tout ça dans son roman.



Michel Embareck (re)sort son détective privé Victor Boudreaux (je dis personnellement « sort » puisque je n’en ai pas lu d’autre et qu’il s’agit de sa quatrième aventure a priori) qui, depuis la Nouvelle-Orléans où il réside et entraîne de jeunes noirs défavorisés au lancer de marteau, se fait engager par les parents de Flaco Moreno, sorte de chanteur hispanisant avec un vernis d’alter-mondialisme et de grandeur d’âme, qui a trouvé intelligent de se pendre dans une maison d’un quartier mal famé de la Nouvelle-Orléans om il essayait d’enregistrer un nouvel album teinté de blues. Les parents ne croient pas au suicide et lancent Boudreaux sur les traces de l’assassin de leur fils.



Par obligation professionnelle, Boudreaux va rejoindre le Vietnam, où il a fait ses gammes militaires, avec son ami Earl Turnbinton. Ce retour aux sources est plus que difficile pour Victor qui, lors de son séjour armé, y a rencontré sa future femme, morte avec ses enfants dans l’incendie de leur maison. Il devra fuir l’Asie et rentrer en France où l’affaire Flaco Moreno prend une nouvelle tournure compliquée pour Boudreaux.



La trame narrative adoptée par Michel Embareck est, pour ce livre et selon ses propres dires, très différentes des trois précédentes aventures de Victor Boudreaux. Si la forme de l’histoire ne s’embarrasse pas d’un réalisme échevelé (ce n’est pas le plus important, me semble-t-il pour Michel Embareck, en l’espèce), y a un même un peu d’outrance dans tout ça, mais qui apporte une touche décalée, le fond est par contre plus fouillé pour balancer allègrement sur l’hypocrisie du commerce équitable, les trafics qui ont lieu en Asie avec l’aval plus ou moins direct des autorités locales qui ferment les yeux ou participent activement aux trafics ou y mettent un terme selon leurs propres intérêts, les magouilles politico-immobilières en France, les montages financiers qui n’ont d’autre but que d’arnaquer le chaland, etc…



Victor et Earl sont deux grosses machines baraquées propres à mettre des bâtons dans les roues d’à peu près n’importe qui avec des méthodes plus souvent du mauvais côté de la procédure et de la légalité que du bon, mais dont on ne peut nier l’efficacité ! Tu prends un pilier de rugby et tu as le portrait physique et intellectuel des deux bestiaux (Boudreaux en ayant un peu plus dans le crâne que son accort acolyte alcoolique).



Le style de Michel Embareck est bourré de références et de clins d’œil : aux films français des années 60-70 (tournures de phrases qui font mouche et atteignent leurs cibles sans coup férir aussi vraies que si elle avait été confiées à la meilleur gâchette de chez Raoul Volfoni), à la musique (le blues et le jazz sont omniprésents et pas uniquement dans la partie de l’histoire se déroulant à la Nouvelle-Orléans), pour ne citer que ceux-là.



Et puis, il y a d’excellentes trouvailles dont je ne citerai que celle-ci : rendre visite à un alcoolique avec une caisse d’alcool pour l’amadouer et l’attendrir, c’est bien, mais lui parler de couleur ferrugineuse en parlant de son intérieur, c’est tout bonnement drôle à s’en ternir les côtes. Pour ceux qui n’ont pas saisi, je les invite à chercher Bourvil sur Youtube…



Michel Embareck, en roublard de la langue française qu’il semble être, n’hésite pas non plus et s’amuse à sortir des phrases du genre « Et maintenant, flanqué de Victor, il planquait sous un ciel d’étoupe qui brumisait l’asphalte de reflets huileux », comme s’il ressentait le besoin, marin ou pas allez savoir, de faire des phrases mais voulait aussi se moquer de ce type de tournures emphatiques un peu lourdes et imagées qui squattent tout un pan de la littérature contemporaine. J’ose en tout cas espérer que c’est fait en ce sens ! Il travaille ses effets de styles, ses expressions, son vocabulaire pour faire de son roman un livre aux allures légères et débonnaires alors qu’il recèle (et pas uniquement de diamants) de fonds et de formes surprenants.



Et puis rien n’est jamais simple avec Michel Embareck. On a déjà vu que ses deux héros ne sont pas des saints. Flaco Moreno donnait l’image d’un chanteur altruiste alors qu’il ne s’agissait que d’un pourri avide d’argent tandis que le père ne croyant pas au suicide de son fils, lâchant Boudreaux sur les traces du meurtrier de son fils, cache également son jeu et son implication dans les magouilles locales et que la mère ne valant pas mieux s’envoyait en l’air avec l’ancien manager de son fils. Bonnet blanc et blanc bonnet que tous ces gens qui ont pour point commun (en dehors de Boudreaux et Turnbinton qui eux ont d’autres raisons d’être particuliers) de perdre pied avec la réalité, de s’enfoncer petit à petit dans un système parallèle qui prend le pas sur le système légal et fait tomber une à une toutes les barrières morales qui régissent (ou devraient régir) une société normale.



Pour finir, je dirai que si la construction de ce quatrième opus est réellement différente des trois précédents, je suis curieux de voir à quoi ceux-ci ressemblaient…


Lien : http://wp.me/p2X8E2-v6
Commenter  J’apprécie          10
Personne ne court plus vite qu'une balle

Je suis très embêtée pour faire la chronique de ce polar de Michel Embareck car je n’ai pas réussi à me plonger dedans et à m’imprégner de l’histoire pourtant le quatrième de couverture me donnait envie…. C’est rare mais cela arrive. Toutefois, je suis allée jusqu’au bout de ma lecture. Le postulat de départ est séduisant : une enquête sur la pendaison d’un chanteur français venu trouver l’inspiration à la Nouvelle-Orléans… Suicide ou meurtre ? Victor Boudreaux, détective privé à la retraite entraînant une équipe de lancer de marteau, va être mis sur l’affaire par les parents du défunt et part entre autres à la recherche d’une certaine Mme Li qui semble être un personnage essentiel à l’enquête révélant des trafics et de la corruption.





Malgré une ambiance bien présente, je n’ai pas réussi à apprécié ce livre… Cela est peut-être du à l’écriture de Michel Embareck qui est certes vive (un peu trop à certains moments ?) mais qui ne m’a pas emportée ou aux personnages souvent caricaturaux qui m’ont laissée de marbre. Je ne peux pas nier qu’il y a de l’humour mais je n’ai pas réussi à y adhérer…





Une nouvelle lecture de Personne ne court plus vite qu’une balle est sans doute nécessaire d’ici quelques temps afin de voir si je peux apprécier ce polar dans d’autres conditions… En attendant, à vous de vous faire votre propre opinion!
Lien : http://mapetitebibliotheque...
Commenter  J’apprécie          00
Personne ne court plus vite qu'une balle

Avant de commencer PERSONNE NE COURT PLUS VITE QU'UNE BALLE de Michel EMBARECK, j'ai eu quelques doutes: moi les trucs qui se passent outre-atlantique en général ça me branche pas des masses. Mais la Louisiane c'est pas les states !!! La louisiane c'est une ambiance, un état d'esprit.

Tout commence par une fusillade entre trafiquants alors que dans la maison d'en face on célèbre ( oui je dis bien on célèbre) les obsèques du bon vieux Célestin. Quand les flics arrivent ils découvrent le corps d'un pendu se balançant le long de la façade arrière d'une de ces maisons : un chanteur venu enregistrer ici pour y trouver le groove de la Louisiane.

Michel Embareck nous décrit cet univers qu'il maitrise et les moults descriptions deviennent vite indispensables pour nous révéler un état d'esprit, loin des clichés du guide du routard et nous faire voyager dans un autre lieu, une autre dimension avant de nous embarquer dans la jungle vietnamienne de la même manière, et avec talent, faisant jaillir en entrefilet le rappel d'une guerre dégueulasse, dont les vainqueurs d'hier étaient un peu aussi les perdants d'aujourd'hui. Après ce voyage qui fait progresser l'enquête et nous donne un goût de "good morning viet-nam" à la sauce plus réaliste et politique , il y a.....mais ne spolions pas cette histoire de meurtre, de trafic sur fond de corruption et de bons sentiments ( là je fais de l'humour)

Quand au "héros", Victor Boudreaux, grande gueule, qui a roulé sa bosse, ancien privé naviguant entre France et Louisiane, retraité et entraîneur d'une équipe de lancé de marteau...ça change et c'est jouissif.

Pour l'écriture, le ton est alerte, enlevé avec la pointe d'humour nécessaire comme le piment indispensable d'un jambalaya.

En refermant le livre, je me suis rappelé une vieille lecture et si j'ose la comparaison toute personnelle : Boudreaux et son acolyte Earl me font penser à Morane et Ballantine qui auraient perdus de leur naïveté et nous reviendraient à l'âge de la retraite avec le même punch. Personne ne court plus vite qu'une balle....c'est l'assurance de passer un moment musclé et jubilatoire avec un roman d'aventure à tendance polar
Commenter  J’apprécie          30
Avis d'obsèques

De nos jours en Bretagne, un magnat de la presse régionale est retrouvé assassiné. Il avait hérité cet empire de son père, toujours vivant, et l'avait developpé de manière très (trop ?) importante. Bref il s'avère qu'il brassait des sommes faramineuses, qu'il avait aussi beaucoup de crédits à rembourser et qu'à côté de cela il menait une vie de fêtard. Mais cela ne suffit pas à se faire assassiner et il est difficile de deviner qui avait intérêt à le supprimer. L'enquête est menée par les policiers locaux qui connaissent bien le milieu ambiant et qui vont se faire aider par Victor Boudreaux, un privé héros récurrent de Embarek (pour ma part c'est le première enquête que je lis avec lui), forte personnalité, haut en couleur, ancien lanceur de poids et passant la moitié de sa vie à la Nouvelle-Orléans. Il doit doit, parallèlement, régler une sombre histoire de vol d'objets sacrés dans les églises.





Ce polar se situe dans la lignée de Daeninckx, Pouy,.... L'intrigue est fouillée, les personnages vraiment bien campés, l'auteur prend le temps de décortiquer les liens entre presse, économie et politique (passe moi la rhubarbe...) et il faudra chercher plus loin dans le passé pour comprendre les rouages de cette histoire. le ton est plein de verve, de gouaille même, et le tout se lit avec plaisir et dénonce avec férocité les magouilles locales !
Commenter  J’apprécie          20
Au bonheur des escrocs

Embareck nous embarque dans un univers d'illusion et d'illusionnistes plus ou moins ( plus que moins la plupart du temps) talentueux.L'avant-propos vous met en garde: ici pas de malfrats armés de kalach' qui défouraillent à tour de bras. Et si les noms ont été changés, les histoires , bien que scénarisées avec talent et gouaille, sont bien réelles. Vous voici donc projeté dans l'univers de ces escrocs en col blanc, que certains comparent aisément à des robins des bois modernes...sauf que là, les robins c'est plutôt pour leur pomme qu'ils montent leurs coups. Plus c'est gros, plus ça passe, et si vous vous moquez des pigeons, pigeonnés....prenez garde car personne n'est à l'abri. Dans tous ces portraits, celui qui m'a le plus ému reste celui de cet homme se faisant passer pour un journaliste de musique et dont le talent et la prestance ne se révèlent que lors des interviews que lui accordent les plus grands...une escroquerie sans victime d'un homme vivant par procuration

Commenter  J’apprécie          10
Cachemire express

Curieux livre que cette histoire racontée par cet ancien légionnaire devenu père de famille au Bouthan qui revient avec sa femme à la recherche de ses origines. Il découvre à ce moment là que la patrie des droits de l'homme ne mérite peut-être pas son titre et que la sagesse est de savoir renoncer aux biens matériels. Une réflexion avec de l'humour et de la gravité sur ce qui fait la nationalité et le bonheur, qui nous fait perdre conscience que nous sommes tous avant tout citoyen du monde.
Commenter  J’apprécie          00
Rock en vrac

Michel Embareck, auteur de roman policiers, a aussi été chroniqueur pour le magazine spécialisé « Best » dans les années 70 et 80.

Son ouvrage rassemble des souvenirs de rencontres avec des musiciens célèbres, ainsi que d’anciennes chroniques du magazine.

Ces derniers articles m’ont peu intéressé, notamment parce qu'ils évoquent des personnages et des œuvres musicales qui me sont totalement inconnus.

J’ai en revanche apprécié les chapitres consacrés aux années punk, aux musiciens jamaïcains, à Gainsbourg, à Lavilliers et à AC/DC. Ils m'ont appris des détails amusants ou étonnants de leurs vies et de leurs succès. Ils m’ont aussi donné envie de (re)découvrir certains artistes ou morceaux.

Si vous êtes fans des artistes cités et que vous vous êtes déjà intéressés à leurs biographies, il est peu probable que vous fassiez ici des découvertes renversantes.

On peut regretter que l’auteur semble parfois plus soucieux de se mettre en scène que de présenter les sujets de ses articles.
Commenter  J’apprécie          10
Rock en vrac

Auteur de polars, Michel Embareck a été journaliste pour Best de 1974 à 1983, le magazine rock concurrent/complémentaire de Rock & Folk.

Il a donc rencontré pas mal de pointures françaises et étrangères du milieu musical des 70-80's. Il livre ici quelques uns de ses souvenirs : échanges avec les artistes, anecdotes, observations plus personnelles façon 'carnet de voyage'.



Soyons clairs : je connais davantage le 'son pop-rock' de ma radio que le 'vrai' rock et le reggae, et je suis totalement ignare en matière de jazz, blues, country. Ce qui explique pourquoi je me suis ennuyée en lisant certains passages, ainsi que les nouvelles et articles des cinquante dernières pages.



J'ai savouré en revanche les chroniques sur Gainsbourg, Lavilliers, AC/DC, les allusions à l'évolution du rock français dans les années 80 et au mouvement punk. Je me suis régalée également en suivant l'auteur dans le Kingston haut en couleur de 1978.



Le côté "J'y étais, j'en étais, je l'ai vu, je l'ai vécu, c'était mieux avant" peut agacer. L'ouvrage n'en est pas moins intéressant pour les amateurs et très agréable à lire, d'autant que le ton est vif et plein d'humour.



Des envies irrépressibles en cours de lecture et après avoir refermé l'ouvrage : visites sur Y*utube pour redécouvrir ceux qu'on a oubliés (Bijou, Little Bob), ressortir ses vieux vinyles et ses cassettes - les réécouter éventuellement, si on a encore les platines idoines.

Et en apprendre davantage sur la culture rastafari, nettement moins cool que l'image d'un Bob Marley souriant béatement entre deux taffes.



••• Le saviez-vous ? Le "Vieille canaille" de Gainsbourg est l'adaptation d'une chanson de 1931 que "son père lui interdisait de chanter, enfant, en raison du scandale provoqué par ce texte." (p. 68)
Commenter  J’apprécie          160
Avis d'obsèques

A partir de cette intrigue simple, mais qui repose sur des faits réels, Michel Embareck réussit à décrire avec gouaille et ironie l'univers impitoyable de certaines élites de province, qui ne reculent devant aucune magouille.
Lien : http://www.lemonde.fr/le-mag..
Commenter  J’apprécie          00
Avis d'obsèques

Avisd’Obsèques

Michel Embarek

L’Archipel, 2013





C’est polar, c’est français, régional, et tout le sel réside dans le ton qu’adopte Embarek pour nous narrer de sordides histoires de gros sous et de petites ambitions. Il n’y a pas que du sel : on trouve aussi du poivre, sans compter une pincée de piment issu de la Nouvelle-Orléans.

Un beau ( ?) matin, dans une ville imaginaire : Saproville sur Mer, on découvre un cadavre. C’est celui du propriétaire du journal régional et on n’a pas affaire à une mort naturelle, malgré l’acharnement à se dézinguer le foie qui faisait la réputation du patron de presse. Un quidam l’a aidé à en finir d’une balle dans la tête. C’est ennuyeux. C’est même fâcheux : cela contrarie les huiles locales et ça donne du travail à la police, à la justice, allant jusqu’à bousculer la paisible retraite d’un barbouze.

Les empires familiaux recèlent leur comptant de haine recuite, ne différant en cela pas des familles dénuées de patrimoine. Le Trividic, commissaire dont les rêves tournent autour de la construction d’un escalier de bois, va cependant faire la triste expérience des pressions qu’engendre trop d’argent.

Le roman plein d’une verve joyeuse, drôle, mordante, n’est sans doute pas l’œuvre majeure d’Embarek, mais il nous offre un bon exemple de son ton allègre, poliment cynique. Sa dernière sortie nous avait affranchis de son indulgence à l’égard des mauvais garçons quand ils rangent les flingues (Très Chers Escrocs – l’Ecailler 2013) : ici ils les sortent. Embarek leur pardonne cependant tout aussi facilement tant que c’est fait avec élégance.

S’il n’y avait les amours en demi-teinte d’une juge, on voguerait en compagnie de l’auteur du côté des Tontons Flingueurs, relookés contemporain. Car elle a bien besoin de se consoler, Madame la Juge, elle qui songe avec une certaine amertume que la plupart du temps son boulot consiste à « coincer des têtes de nœuds dotés du quotient intellectuel du cancrelat »

...

la suite sur le blog de Jeanne Desaubry
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
Commenter  J’apprécie          10
Avis d'obsèques

A la fin de leur ronde de nuit, des policiers découvrent un cadavre dans une rue. Son état ne laisse guère de doute sur l’origine criminelle du décès. Le corps est celui de Fabrice Kerbrian du Roscoät, dirigeant de France Océan un « grand » quotidien local. L’intense vie nocturne et amoureuse de la victime, et son statut de grand patron, font suspecter divers mobiles pour son assassinat.

Victor Boudreaux, enquêteur privé, se repose suite à un accident de santé. Il se trouve cependant mêlé malgré lui à un trafic d’œuvre d’art dont il ignore pourtant tout. Son honneur et celui de sa nièce étant en cause, Victor Boudreaux décide de reprendre ses activités.

Les investigations policières et l’enquête du détective privé vont chacune suivre leur propre voie mais finiront inévitablement par se croiser, ne serait-ce que parce que les méthodes de travail de Victor Boudreaux prennent beaucoup de liberté vis-à-vis de la loi.



Mes impressions sur ce roman sont semblables à celles que j’ai éprouvées à la lecture de La mort fait mal, du même auteur : agréable à lire mais davantage grâce au style qu’à l’intrigue, et malgré des scènes d’action trop présentes et outrées.



Le portrait dressé du quotidien France Océan m’a beaucoup fait penser au journal Presse O**** distribué dans l’ouest de la France (dont le contenu tranche avec celui plus "sérieux" du quotidien Ouest Fr**** qui appartient pourtant au même groupe) : « Il sait d’expérience que le lecteur épluche en priorité les avis d’obsèques, puis les faits divers, avant le crochet par les pages sportives, mais il faut en donner pour son argent, enrober le tout de noces d’or, de fêtes de quartier et d’un éditorial oui-non-merde… Sans oublier les articles de météo. Très importante la météo. Trop chaud, trop froid, trop sec, trop humide, voilà qui alimente le lien social au seuil des commerces et renforce la légitimité du « journal qui le dit bien, hein ? » ».
Commenter  J’apprécie          40
La Mort fait mal

Un incendie se déclenche dans un grand magasin d’une petite ville de province. Une journaliste puis un enquêteur rémunéré par la compagnie d’assurance sont rapidement persuadés que la thèse accidentelle officielle dissimule des agissements criminels, ainsi que de l’implication de quelques notables locaux, dont l’ambitieux maire de la ville.



Ce roman débute comme un banal roman policier, le temps de camper les protagonistes, d’une manière bien « classique », sans originalité. Après quelques dizaines de pages j’ai cependant été séduit pas un style particulier, plein d’expressions et d’images truculentes, qualifié de « gouailleur et rentre-dedans » en 4e de couverture. L’intrigue est un brin trop complexe mais reste un prétexte à des scènes d’action trop présentes et exagérées à mon goût. Malgré ces réserves je dois avouer que j’ai pris plaisir à lire ce roman, mais probablement plus grâce à son style que pour ses scènes d’actions.
Commenter  J’apprécie          20
Avis d'obsèques

Fabrice Kerbrian du Roscoät, le patron de France-Océan, est retrouvé mort, abattu d’une balle dans la tête, dans une rue de Saproville-sur-Mer. Un meurtre qui fait évidemment vaciller le petit empire de la presse régionale des Kerbrian du Rascoät et met en émoi les notables de la ville.

Parallèlement, Victor Boudreaux, le privé franco-cajun aux méthodes expéditives qui commence à se remettre de son AVC, se trouve mêlé, par l’intermédiaire de sa nièce chérie partie à la Nouvelle-Orléans, à un trafic d’art religieux, ce qui n’est pas vraiment pour lui plaire.

Comme les policiers chargés de l’enquête sur le meurtre de Fabrice Kerbrian du Roscoät, Boudreaux va commencer à remuer la fange sur laquelle repose Saproville-sur-Mer.



Troisième roman mettant en scène Victor Boudreaux, Avis d’obsèques reprend une formule éprouvée : un meurtre qui, à la manière d’une explosion de furoncle et à jour la pourriture sous-jacente d’une petite ville de province. Sapros, le mot grec qui donne son nom à Saproville-sur-mer évoque d’ailleurs, comme le rappelle Patrick Foulhoux sur son blog, la pourriture et la corruption. La Saproville d’Embareck – comme avant Bénipurhain dans Le rosaire de la douleur, et Moizy-les Beauges dans La mort fait mal – et Victor Boudreaux, pendants français de la Poisonville et du Continental Op de Hammet, est donc une allégorie du vice et de la corruption des petits décideurs de province autant que de l’impuissance de ceux qui tentent de la mettre à jour ou de l’éliminer.

Porosité et collusion entre milieux d’affaires, politiques locaux, banditisme, justice, par l’intermédiaire souvent de loges maçonniques locales, sont la règle dans les sous-préfectures d’Embareck et seule l’intervention d’un élément extérieur se déliant des lois et convenances peut, si ce n’est les faire exploser, à tout le moins les faire vaciller sur leurs bases.

Boudreaux dont on suit le parcours parallèlement à l’enquête de police sur le meurtre du patron de presse, est cet élément, ce chien dans un jeu de quilles qui, on s’en doute bien, va redistribuer à un moment ou un autre les cartes, fussent-elles issues d’un jeu truqué.



Toujours conté avec une plume imaginative – et imagée – et ironique par un écrivain lui-même ancien fait-diversier et rompu autant aux procédures policières et judiciaires qu’aux dessous peu ragoûtant des notables provinciaux , Avis d’obsèques, au-delà de la petite histoire de meurtre ou de trafic d’œuvre d’arts, montre aussi la face cachée de nos « villes fleuries » et autres « villages de charme » et n’oublie pas de rattacher cela à des mouvements plus profonds, aux épisodes historiques peu glorieux qui les fondent, et dresse par ailleurs le portrait d’une presse en crise qui continue à s’enfoncer dans la médiocrité pour mieux laisser le champ libre à la corruption des élites et à l’apathie des masses. Sous le petit polar rigolo d’aspect anodin se cachent aussi parfois quelques vérités bonnes à dire et un travail d’écriture plus original que la masse de romans noirs et thriller à serial killers et flics déprimés qu’Embareck tacle un peu au passage.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          70
Le rosaire de la douleur

Victor Boudreaux, le détective privé le plus bourrin de France – et pas pour autant le bête –que l’on avait découvert dans La mort fait mal, est de nouveau rattrapé par une ombre sortie de son passé. C’est Tanguy, un vieux pote de lycée auquel il n’a jamais rendu sa collection de 45 tours de blues, qui fait appel à lui pour le sortir d’un mauvais pas. Sacrément mauvais même, puisque Tanguy est accusé du meurtre de sa compagne et que son passé criminel ne plaide pas en sa faveur. Voilà donc Boudreaux, récent chargé de famille puisqu’il a hérité d’une nièce cajun orpheline, qui débarque à Bénipurhain (son nouveau plan de circulation, ses loges maçonniques, son usine de soupe en boîte Potoutage) comme un éléphant dans un magasin de porcelaines contrefaites.



Disons-le tout de go, c’est un plaisir que de retrouver Boudreaux, sa philosophie personnelles (« à son avis, et son avis comptait ») sa chaîne de tronçonneuse, son artillerie digne d’un porte-avion et sa haine des flics, des bourgeois et de toutes les pourritures n’assumant pas leur malhonnêteté. Comme dans La mort fait mal, il s’agit pour Michel Embareck de mettre à jour les dessous pas reluisant de la vie d’une petite ville provinciale : ambitions politiques bas de gamme, conflits d’intérêts, haines recuites… Balancé là-dedans, Victor Boudreaux, pas sa seule présence – et par quelques concours de circonstances – fait émerger toute cette fange plus puante que l’odeur d’un velouté champignon-asperge de l’usine Potoutage qui rythme la vie et sans doute l’appétit de la population locale.



À travers une intrigue retorse, certes, mais plus carrée que celle du volume précédent, Embareck livre donc encore un roman où les bêtes et méchants en prennent plein les dents de la part d’un type encore plus méchant mais beaucoup moins bête et, surtout, dépourvu de cette ambition à la petite semaine qui les animent et les rend détestables et de pitié mal placée. Porté par la langue imagée de l’auteur propre à provoquer régulièrement quelques bonnes quintes de rire, et adoucit par la présence de Jeanne la secrétaire cinéphile et Joliette la nièce genre chipie à qui on la fait pas, Le rosaire de la douleur assure parfaitement son rôle d’exutoire. De quoi passer un bon moment.

On nous dit par ailleurs qu’un troisième volume des enquêtes de Boudreaux, douze ans après, est annoncé. Et c’est tant mieux.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          30
Très chers escrocs : Fausse banque, faux blé bi..

Très Chers Escrocs

Michel Embarek

L’Ecailler, documents, 2013



Michel Embarek a longtemps été journaliste. Il dédie son livre à « Tous ceux qui m’en ont racontés des vertes, des pas mûres, et surtout des très pourries ».

« Des sympathiques voyous… vendeurs illégaux de rêves… réactifs, imaginatifs, à l’écoute de leur temps… ». On sent bien que Michel Embarek éprouve une certaine tendresse pour ces voleurs sans violence, ces malins qui exploitent la bêtise et la cupidité de leurs contemporains prêts à n’importe quoi pour gagner un peu (de préférence, beaucoup) d’argent facile. Et d’ailleurs, les bancs des parties civiles sont souvent peu garnis lorsque les affaires d’escroqueries sont jugées. Les victimes n’ont en général guère envie de réclamer des sommes certes perdues, mais dont les origines elles-mêmes sont parfois douteuses. Dans tous les cas, plus l’astuce est grosse, mieux on a marché, moins on a envie de se révéler dans sa crédulité et son avidité. Quant aux rares gagnants de ces jeux de dupes, ils n’ont pas envie que le fisc vienne leur réclamer sa part.

L’auteur varie les points de vue narratifs : une fois c’est le gendarme bien ennuyé par ses découvertes, parfois c’est un narrateur caustique s’amusant à relever les travers des bourgeois embobinés par un flambeur faux producteur de cinéma.

[...] la suite sur le blog de Jeanne Desaubry


Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Michel Embareck (177)Voir plus

Quiz Voir plus

Embarek or not Embarek ? (1 indice par question)

? Indice (pour les fans de Sigmund Freud) : suivez votre instinct

La mort fait mal
L'amour fait mal

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : Michel EmbareckCréer un quiz sur cet auteur

{* *}