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Critiques de Michel Embareck (89)
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Le futon de Malte

Un commissaire strasbourgeois ancien joueur du Racing à Montpellier terre de foot et surtout de rugby. Sur la plage de Maguemlone, pendant que l'identité judiciaire s'active au près d'un corps nu, un avant bras mutilé, une cravate comme seule habit. Crime sexuel ou non. Le Commissaire divisionnaire Patrick Friedman enquête sur la mort de Nicolas Alziari, notaire à La Grande Motte, et, peut-être Président de l'USAP, sur fond de querelles et de guerre entre XV et le Jeu à Treize.

Dans le monde du rugby et des notaires tout est possible ?

Un polar court ,(moins de cent pages), incisif, efficace.



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Jim Morrison et le diable boîteux

Le nom de Michel Embareck ne vous dira peut-être rien, mais le style réveillera sans doute vos souvenirs de lecture du magnifique journal Best dont il fut une des meilleures plumes. L’auteur collabora également à Rolling stones ou à Libération.

Le style reste très rock, agressif , rythmé et sans concession. Jim Morisson « iconisé » après sa mort prématurée et propulsé au rang de génie de son vivant a noué une amitié de comptoir avec Gene Vincent ( l’auteur de Be bop a lula). Le boiteux imbibé d’alcool et de stupéfiants au coude à coude avec le junkie le plus célèbre de l’histoire du rock, il fallait qu’ils fussent tous les deux au fond du désespoir.

Si la quatrième de couverture spolie totalement ce qui est présenté comme un roman, la balade proposée par l’auteur dans ces deux destins construits sur des faits connus et d’autres un peu moins, se laisse lire non sans plaisir. L’auteur nous fait croiser également Lennon et Yoko, Alice Cooper, Elvis entre Paris, Toronto et Miami. Certains portraits sont au vitriol. Les convenances des sociétés de l’époque corsetées par la pseudo bien pensance sont bien rendues et forment le lit du rejet par le cercle familial en premier lieu de Jim et Gene. Leur émancipation par la musique ( et les consommations d’alcool et de drogue) , à l’époque de provocation, ne pouvait les conduire qu’au trépas. Sans doute étaient-ce des appels au secours , des appels à l’amour. Personne ne répondit à leur hurlements de douleur. Seul le voile de l’ivresse et de la fuite dans les brumes de paradis artificiels constituèrent le baume de leur souffrances.

La fin des deux protagonistes ne fait pas de mystère. Les addictions multiples les emportent et les délivrent de leur mal de vivre respectif.

Une belle lecture.

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Brigadistes !

Les habitués du blog commencent à connaître le principe de cette collection, les autres pourront se reporter à ce que j’en disais au sujet de 50 ans après, des nouvelles de Mai 68 ou de C’est l’anarchie!. Côté auteurs et autrices… ah non, auteurs seulement! Bref, pas besoin de s’étendre, vous m’aurez compris. Côtés auteurs donc, on retrouve pas mal des habitués de la collection et donc de la première ligne de la littérature noire française actuelle. On retrouve surtout beaucoup de personnes qui ont déjà écrit sur la guerre d’Espagne (comme Maurice Gouiran, Ricardo Montserrat, Jean Ortiz, Philippe Pivion, les 3 Patrick: Amand, Bard, et Fort… ) mais qui ont aussi chanté à ce sujet (Pierre Domengès, Pascal Gabay, Tomas Jimenez, Serge Utgé-Royo, ou, peut-être plus inattendu ici, Cali, lui-même petit-fils de brigadiste) sans oublier les bédéistes Fabien Lacaf et Bruno Loth (qui sur notre sujet du jour est tout à la fois scénariste, illustrateur et éditeur de la série Ermo). Bref, des gens qui maitrisent un peu le sujet.



Brigadistes! n’a cependant pas vocation à être un ouvrage historique sur les Brigades Internationales. Il s’agit d’un recueil de nouvelles noires qui joue pleinement son rôle de nouvelle littérature réaliste qu’est la littérature noire. Ni historique ni hagiographique, le recueil donne au travers de différents parcours, différentes péripéties, un aperçu du vécu des brigadistes, de leurs souffrances, leurs espoirs et leurs désillusions, les solidarités et les divisions, les fidélités et trahisons…



Outre le plaisir de quelques textes à l’écriture particulièrement savoureuse, j’en garde le souvenir de quelques angles originaux comme Gilles Del Pappas qui nous narre une rocambolesque contribution de Marius Jacob au combat des brigadistes, la note punk 77 de Domengès, la touche sports populaires de Patrick Amand ou Roger Martin qui aborde la trop méconnue participation de noirs américains (et le soutien de certaines de leurs stars)…



Je n’en dirai pas plus car tout ce que je pourrais écrire sur le recueil sera moins intéressant à lire que le recueil lui-même. Fermez donc cette page et allez acquérir Brigadistes!.



Critique extraite d'un article publié sur le blog R2N2 à l'occasion de la mort de Josep Almudever Mateu, dernier membre encore en vie des Brigades Internationales.
Lien : https://romancerougenouvelle..
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Cher Vous,

Tu as des types, quand ils écrivent, ils ne font pas semblant. Je veux te dire par là, que dans une époque où tu ne peux plus rien dire sans qu’un pékin ne te tombe sur le râble parce qu’il s’est senti outragé, blessé, choqué, genré, diffamé, etc., lui il tape dans le dur.

Il se contrefout que certaines personnes vont crier au scandale, que c’est une honte d’écrire ça !

Moi bien au contraire, je trouve que ça fait du bien d’aborder d’un autre angle un grand fait médiatique. Bien sûr, c’est un roman noir, donc une fiction, ce qui n’empêche pas Embareck de lever certains lièvres, d’éclairer des angles morts.

Parce que l’histoire d’une femme qui tue son mari de trois coups de fusil dans le dos, qui est graciée partiellement, puis qui reçoit la grâce présidentielle quelques mois plus tard, ça rappelle quelque chose.

Outre l’histoire forte intéressante, il y a aussi le style de Michel Embareck qui mérite le détour, une gouaille teintée de Simonin et de Fallet.

Un très bon roman noir qui a le mérite aussi de se poser des questions sur la surmédiatisation et ses effets…

À lire !

Stanislas Petrosky


Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Jeanne Moreau coule une retraite un peu à l'écart en recherche d'anonymat.Il y a quelques années, elle a tué son mari de 3 balles dans le dos. Elle a donné comme mobile les violences qu'il lui faisait subir. La coupable et des aveux en poche, personne ne va chercher plus loin.

Avec une gouaille sans égale, Michel Embareck met en scène un journaliste à la retraire, vieux briscard à qui ont ne la fait pas. Il va mener une contre-enquête sur une affaire dont il sent qu'elle ne s'est pas déroulée de manière très nette.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Franck Wagner, mis sur la touche malgré lui, qui travaille à l'ancienne grâce à ses contacts et qui va faire un travail de fourmi pour mettre en lumière les tenants et les aboutissants de l'affaire Legendre.

Jeanne Moreau sent l'antipathie à plein nez et son mobile ne semble plus si net que çà.

L'enquête de Wagner n'est qu'un prétexte pour plonger dans la France profonde et dénoncer les travers de notre société, du péquin lambda, avide de richesses, aux plus hautes sphères de la société, où chacun cherche à ramener la couverture à lui et surtout à faire tomber l'autre. Le résultat est cynique et plein d'humour.
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

J’ai reçu ce roman dans le cadre d’une opération masse critique. Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions l’Archipel pour cet envoi.

Le pitch : Franck Wagner est un journaliste à la retraite qui, depuis le décès de sa femme sillonne les routes de France dans son camping-car. Lors de l’un de ses périples, il croise une femme dont le visage lui évoque quelque chose. Cette femme s’appelle Jeanne Moreau. Son visage est connu car, il y a plusieurs années, elle a tué son mari violent. L’opinion publique s’est est mêlée et a pris son parti.

Cette histoire n’est évidemment pas sans rappeler celle de Jacqueline Sauvage. Franck Wagner qui était journaliste judiciaire et qui s’ennuie à la retraite, décide de reprendre l’enquête pour laquelle il persiste de nombreuses zones d’ombre et d’anomalies. Très vite, il lui apparait que Jeanne Moreau n’a pas été jugée de façon impartiale.

Alors, Jeanne Moreau a-t-elle été victime de violence conjugale ou est-elle une bonne comédienne ?



L’histoire se passe dans un petit village de la France profonde. L’auteur nous fait partager le quotidien de ces villages où le bar est le centre de tout, où l’école, l’hôpital menace de fermer. L’ambiance est parfaitement retranscrite, on s’y croirait. Elle est plutôt noire, déprimante. Le vocabulaire employé est plutôt années 80, campagne profonde et est parfait difficile à comprendre.



Les chapitres alternent entre le récit de Franck Wagner et celui de Jeanne Moreau. Les 20 ou 30 premières pages, j’ai eu du mal à me plonger dans le livre, ensuite c’est mieux mais la lecture n’est toujours pas très fluide. Certains passages se trainent en longueur.
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Avis d'obsèques

Ce roman, souvenir d'une rencontre de Michel Embareck lors des premiers jours de polar à Darvoy, met en scène Victor Boudreaux un détective privé. Un privé dans la littérature policière française n'est pas fréquent. Ce n'est pas sa première enquête mais peu importe puisque dans ce roman une nouvelle vie commence pour lui après qu'il ait été victime d'un AVC.



Michel Embareck a peut-être rassemblé tous ses souvenirs de journaliste en charge des faits divers et de la justice lorsqu'il a imaginé la ville de Saproville-sur-Mer. C'est une ville qui compte avec son CHU, son port, l'Université Joliot-Curie, un TGI, son commissariat central, sa foire du livre et le journal France-Océan qui règne sur trois régions administrative. "La corruption, le favoritisme, les prises illégales d'intérêts, les trafics d'influence, la concussion, les conflits d'intérêts ne prospèrent pas plus à Saproville-sur-Mer qu'ailleurs. Ils constituent seulement la norme d'un monde qui dévale tel un torrent d'eau boueuse". J'ai immédiatement pensé à ces villes américaines rongés par le crime que les plus célèbres auteurs américains de roman noir ont mis en scène dans la première moitié du 20ème siècle. Et puis, il y a Victor Boudreaux, un privé, un vrai, un dur à cuire. Autre référence de l'auteur au hard boiled, le cabinet d'enquêtes privées Fawcett Investigations Associates, spécialiste international de la traque des malversations économiques.



Fabrice Kerbrian du Roscoät, l'héritier de la dynastie fondatrice de France-Océan, a été assassiné. Le grand père a été un héros de la libération de Saproville en 1944 et cela force le respect. Le père a affirmé la notoriété du journal et le fils Fabrice l'a fait entrer dans la modernité, France-Océan est désormais un tabloïd associé à un magazine, une maison d'édition et même une chaine de télé. Pauvre Fabrice, désigné manager de l'année et assassiné dans la rue après une tournée bien arrosée des boîtes de nuit ! Assassiné d'une balle derrière l'oreille, c'est un truc de pro. Tout le gratin de Saproville est inquiet.



Une ville fictive mais avec Michel Embarek tout est plus vrai que nature ! L'auteur offre au lecteur une immersion érudite dans le monde de la presse, une enquête policière aux procédures très crédibles et un portrait cynique du monde social, politique et économique d'une société pas si fictive que cela. Son récit est teinté de beaucoup d'humour, les portraits sont hilarants ( comme celui du fait-diversier Schirmeck ), certaines situations pourraient faire pouffer de rire s'il n'y avait pas en arrière plan un contexte de situations sociales tragiques ( comme lors de l'interrogatoire du DRH Carvalho ). Style humoristique ponctué de mots d'argot, clins d'oeil musicaux et scènes d'action menées par Victor Boudreaux rythment ce récit.



Victor a un rôle déterminant dans l'enquête même si au début il doit se débattre pour aider sa nièce adoptive impliquée depuis la Nouvelle-Orléans dans une affaire de trafic d'antiquités religieuses. Mais il est loin d'être le personnage central de ce roman. Les personnages secondaires bénéficient d'une attention particulière de l'auteur et leurs portraits approfondis servent à enrichir le récit et à étayer une critique acerbe des élites de province.



Michel Embareck : Avis d'obsèques. Parution en août 2013, Éditions de L'Archipel. ISBN 9-782809-812251.


Lien : http://romans-policiers-des-..
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Un grand merci à toute l’équipe de Babelio qui m’a sélectionnée lors de la dernière masse Critique « Mauvais genres » et aux Editions « l’Archipel » qui m’ont envoyé ce livre « Trois cartouches pour la Saint Innocent » de Michel Embareck.

L’histoire : Jeanne Moreau a abattu son mari maltraitant de trois balles dans le dos après une nouvelle violente dispute. Nous la retrouvons quelques années après sa sortie de prison, installée à Roche-les-Eaux où elle coule des jours paisibles dans l’anonymat de cette ville thermale.

Lors d’une fête elle provoque un incident qui aurait pu être anodin s’il n’avait impliqué Franck Wagner, journaliste à la retraite, qui croit l’avoir reconnue. Il va relancer l’enquête en se rapprochant des protagonistes de l’affaire, commissaires et journalistes de l’époque ainsi que du frère de Jeanne Moreau et va pointer toutes les incohérences du procès.

De courts chapitres nous plongent alternativement dans la nouvelle vie paisible de Jeanne Moreau qui par des flash-backs nous découvre son passé et dans la contre-enquête de Franck Wagner, donnant un rythme à ce roman écrit d’une plume légère et fluide, trempée dans un humour décapant qui réjouit le lecteur.

Quelques lignes semées de temps en temps nous font découvrir le fond de l’affaire criminelle, l’attente est bien entretenue par les confidences de l’accusée, distillées au goutte à goutte et par les rebondissements de la contre enquête de Wagner.

Un roman noir plein d’humour mais aussi une réflexion engagée à l’égard de l’influence des réseaux sociaux et des médias quant à la finalité des procès traitant de faits de société, ici la violence intra familiale.

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Une flèche dans la tête

Dans une belle écriture ciselée de polar, le blues d'un solitaire migraineux, ancien des renseignements généraux, et de sa fille fuyant une tristesse et espérant un lien affectif qui n'a pas existé... Un blues que chacun joue pour nous tour à tour, sur la route mythique et pitoyable d'une Amérique berceau du Blues, musique noire, et cimetière des rêves et des "chacun sa chance" (une Amérique récente, c'est "l'agent orange" qui est au pouvoir), au fil de chapitres qui portent en titre des morceaux que j'ai écoutés en lisant. On n'a pas besoin de connaitre toutes les références pour apprécier, il faut juste ne pas vouloir d'une chanson pop acidulée.
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Jim Morrison et le diable boîteux

Un Embareck (une découverte !) aux accents audiardesques.

Un croisement animé, pittoresque entre deux bien différentes personnalités, une amitié imaginée entre

-le diable boiteux ( non, non, pas Talleyrand, mais Gene Vincent), éclopé, morphinisé suite à un accident où son pote Eddie Cochran a trouvé la mort

et le Roi Lézard au cerveau reptilien, tout aussi alcoolisé et défoncé.

Le premier en déclin sur bien des points, espérant refaire surface avec un documentaire consacré à sa carrière actuellement en berne ( proposé par Morrison)

et ce dernier cherchant plutôt à se faire oublier, dans les rues de Paris, après le procès de Miami, suite à son sexe soi-disant sorti de sa cachette !



De Be-Bop A Lula à The End, un chouette et nostalgique moment passé en leur compagnie.

Je prendrais bien un Martini , on the ROCK, pour rester dans le ton.



Et hop, je coupe le son .

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Cachemire express

Après avoir fui l'Occident et après quarante ans de bonheur conjugal au Bhoutan dans l'Himalaya, Pierre Lebareck revient en France. A 60 ans, il souhaite retrouver ses racines et faire connaître la France à son épouse bhoutanaise. A peine sont-ils à Roissy que la police les soupçonne d'être des terroristes.

Ce roman n'est pas un roman policier mais un beau roman social. L'auteur a une vision très intéressante de ce qu'est devenue la société français. Nous le faire découvrir par les yeux d'un expatrier et d'une étrangère et un point de vue très originale .Avec beaucoup plus d'humour, une écriture fluide, un style fleuri et agréable l'auteur constate que comme le disait le chateur Renauld "La France et un pays de flic". Un roman noir très plaisant à lire.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

La septuagénaire Jeanne Moreau (homonyme d'une actrice célèbre avec qui elle n'a aucun lien de parenté) vit désormais paisiblement dans le Poitou. Nous découvrons que sa vie passée fut tourmentée. D'ailleurs l'époux qu'elle a tué par balle n'est plus là pour en témoigner.



Il ne suffit pas de prendre une grande cause devenue consensuelle - en l'occurrence la dénonciation des violences faites aux femmes - pour faire un grand roman. C'est ce que confirme ce récit d'Embarek, que j'ai trouvé ennuyeux. Et si les effets de style m'ont d'abord plu, ils m'ont ensuite donné l'impression de camoufler les faiblesses du roman.



Je remercie Babelio et les éditions de l'Archipel.
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

De par mon métier, je me suis intéressé de près à l'affaire ayant inspiré ce roman lorsque les Assises se sont ouvertes et après. Dans d'autres circonstances, certains passages de ce livre auraient pu être écrits par moi tellement je partage l'opinion de l'auteur sur la façon dont l'affaire S. a été retraitée médiatiquement après deux jugements non équivoques par des pairs de l'accusée, mais c'est une autre histoire...



J'ai trouvé le début un peu lent, mais cela a permis de mettre en place les différents protagonistes et plus les pages défilaient, plus l'intrigue devenait intéressante.



J'ai apprécié que les noms des personnages permettent de retrouver le fait réel, tout en ayant un élément relativement comique pour certains, je pense notamment au président Corrèze. Tout ceci a permis de mettre beaucoup de légèreté et d'humour, jusqu'à son titre, à un livre qui brise, sans se prendre au sérieux, le tabou de ne pas avoir adhéré à la thèse de la pauvre victime maltraitée s'étant vaillamment défendue contre un homme violent et abusif.



L'un dans l'autre, je ne sais pas trop si tous les éléments du roman sont véridiques, mais ce qui est certains c'est que certains éléments sont directement sortis du jugement d'Assises et mettent à mal le blanchiment médiatique effectué à l'époque pour quiconque veut bien s'y intéresser. Avoir créé cette histoire autour de cela pour expliquer quelles auraient pu être les raisons ayant poussé à la mort de "Jean-Yves" est vraiment très bien trouvé, et une explication convaincante par rapport aux faits du roman en plus.



J'ai trouvé la fin un peu anticlimatique concernant Jeanne, mais pouvait-il en être autrement, l'auteur ayant été rattrapé par la vie réelle de la condamnée graciée ? Gros coup de cœur pour le dernier chapitre de Franck Wagner qui remet bien tout le monde à sa place et offre une jolie morale à la clé.



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Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Le roman s'ouvre et nous faisons la connaissance du rôdeur de minuit, un DJ à la retraite qui doit préparer une conférence dans la bibliothèque de sa ville: le fameux Midnight Rambler. Il sera le fil rouge de ce roman dans lequel Michel Embareck imagine une correspondance entre Johnny Cash et Bob Dylan qui court de 1961 (moment ou la Columbia hésite à renouveler le contrat de Bob Dylan) à la mort de Johnny Cash en 2003. A travers cette correspondance Michel Embareck nous fait revivre une amitié qui résistera aux prises de positions de ces deux grands hommes, mais aussi l'Amérique des année 1960-1970 avec la guerre du Vietnam, la mort de JFK ou de Luther King... Le tout est raconté par le prisme d'un DJ à la retraite qui doit préparer une conférence dans la bibliothèque de sa ville: le fameux Midnight Rambler.



Michel Embareck a travers son style percutant et rock nous fait revivre deux monstres sacrés. Avec un peu de nostalgie on referme le livre, mais pour rester un peu dans cette ambiance on peut en profiter pour écouter ou réécouter les albums de ces deux hommes qui ont marqués l'histoire de la musique.
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Je remercie chaleureusement Mylène, des Éditions de l'Archipel, pour l'envoi, via net galley, du roman : Trois cartouches pour la Saint-Innocent de Michel Embareck .

Jeanne Moreau – rien à voir avec l’actrice – a tué son mari qui la maltraitait depuis des années. Trois balles dans le dos en guise d’épitaphe.

Le soutien des réseaux sociaux et des associations de lutte contre les violences faites aux femmes lui a valu de n’effectuer qu’une partie de la peine à laquelle elle a été condamnée aux assises et de bénéficier d’une grâce accordée... le jour de la Saint-Innocent.

Un journaliste à la retraite décide de rouvrir le dossier. La septuagénaire – que certains proches surnomment « la Ravajou » – est-elle bien la victime que les médias se sont plu à dépeindre ?

Trois cartouches pour la Saint-Innocent est un bon roman, dont le sujet fait penser à un fait divers qui a secoué la France il y a quelques années. En effet, difficile de ne pas penser à jacqueline Sauvage et le battage médiatique qu'il y a eu autour de ce fait divers.

Jeanne Moreau est une femme tranquille, qui vit paisiblement.. en apparence.. Car il ne faut quand même pas oublier qu'elle a tué son mari, qui la maltraitait. Elle est très attaché à son magazine Détective, de façon presque maladive. On se rend bien compte qu'elle cache des choses.

Franck Wagner est un journaliste à la retraite, il croise Jeanne et il se rend compte qu'il la connaît, qu'il a déjà vu son visage. Alors il remonte sa piste et peu à peu il décide de mener sa propre enquête. J'ai trouvé ça très intéressant, c'est un roman mais ficelé comme c'était un fait réel. Et qui n'est pas d'ailleurs sans rappeler une certaine affaire, que j'ai évoqué plus haut.

Il m'a fallut un peu de temps pour rentrer dedans car l'écriture est un peu campagnarde, ce n'est pas toujours fluide.

Mais une fois que je suis rentrée dedans, j'avais hâte de lire la suite pour connaître la finalité de l'histoire.

J'ai beaucoup aimé le ton, c'est percutant et il y a de très bonnes idées dans ce roman.

Je n'ai pas eu de coup de cœur toutefois j'ai apprécié ma lecture.

Ma note : quatre étoiles.
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Jeanne Moreau est une femme qui a tuée son mari après des années de maltraitance.

Bien sûr la justice s'en mêle, elle reçoit énormément de soutien de la part d'anonymes, d'associations, les réseaux sociaux s'emballent également... ce qui va lui permettre (indirectement ou non) de n'effectuer qu'une partie de sa peine derrière les barreaux...

Un journaliste à la retraite va décider de rouvrir l'affaire de son côté et va enquêter pour savoir si cette femme est réellement celle qu'elle prétend être...

Bon soyons direct dès le début... ce livre me laisse très perplexe.

J'ai aimé le fond de l'histoire mais pas la narration. Cette façon de raconter m'a perturbée du début à la fin.

Et c'est ce qui fait que je n'ai pas accroché...

Je ne me suis pas attaché à Jeanne, le journaliste retraité ne m'a pas non plus convaincu...

Pourtant ça reste très intéressant parce que c'est une enquête bien poussé sur l'image que donne les médias aux victimes, aux bourreaux, les raccourcis que certains prennent, et la réalité qui peut être tout autre.

Alors pour arrêter de me contredire, je vais simplement vous dire de tenter... de ne pas vous arrêter au vocabulaire un peu différent utilisé et d'essayer de vous immerger dans l'histoire.

Peut-être qu'à la fin vous serez surpris qui c'est...

On a tous nos affinités et les retours que j'en ai lu sont différent du mien !
Lien : https://tchusspeacekissloval..
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

L'auteur s'est inspiré d'un fait divers qui a retenu l'attention du public il y a quelques années. Le sujet, largement traité depuis, inclut la violence faite aux femmes et les attouchements ou les viols perpétrés par des parents.

Le sujet est intéressant et assez bien traité mais je n'ai pas aimé, c'est personnel, le style de l'auteur et le nombre impressionnant de mots et expressions populaires utilisé. Mais cela peut plaire à certains.

En bref, je n'ai pas trop accroché.
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Le premier mot qui me vient pour parler du dernier roman de Michel Embareck c’est truculent. L’auteur nous conte un fait divers régional qui a bouleversé toute la France. Avec le personnage de Jeanne Moreau pas l’actrice, non celui d’une vielle dame de 70 ans qui a fini de purger sa peine de prison pour le meurtre de son mari, amnistiée par le Président François Corèze, cela vous parle ? Pour ma part, je n’ai pu m’empêcher de faire le lien avec un fait divers ayant déchainé la chronique. On va suivre ainsi l’enquête officieuse de Franck Wagner, ancien journaliste et nouveau retraité qui va mettre son nez dans l’affaire et en sortir quelques vérités qui vont changer notre angle de vue. Tout cela en décidant de suivre la piste inexplorée de l’argent. Un roman noir, satirique ou le patois régional vient égayer notre lecture, ou les expressions du terroir pullulent et apporte une identité franchouillarde pas piqué des hannetons. C’est mon tout premier livre de l’auteur et pour moi c’est une belle découverte. Il a le verbe haut et la langue bien pendue pour dire les choses sans chichi. Il va soulever un thème d’actualité qui est celui des réseaux sociaux, de la justice et des journalistes et de leur pouvoir d’influence. De quoi jubiler par moment à la lecture de ce qui se passe dans les hautes sphères politiques, vu par l’œil averti et parfois irrévérencieux de l’auteur. Un style unique en son genre et c’est tout ce que j’aime, c’est cru et ça dépote. Pourtant cela n’empêche en rien la poésie et une certaine délicatesse. Mais ce que j’ai préféré pardessus tout, ce sont ses expressions tirées d’on ne sait d’où mais qui font mouche à chaque fois, elles sont à la fois étonnantes, parlantes et compréhensibles, enfin pas toutes mais, je m’accroche, je finirai bien par trouver le décodeur de cette plume avertie. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Jeanne Moreau, 70 ans, coule des jours paisibles à Roche-les-Eaux, une bourgade aux confins du Poitou, de la Touraine et du Berry. Elle a pourtant un passé de repris de justice difficile à oublier : elle a tué de trois balles dans le dos son mari qui la maltraitait depuis des années. Le soutien des associations de violences faites aux femmes, ainsi que sa notoriété sur les réseaux sociaux lui valent une grâce présidentielle accordée le jour de la Saint-Innocent : Jeanne ne fera qu’une partie de la peine pour laquelle elle a été condamnée…



Franck Wagner, un journaliste désormais « retraité itinérant », s’adonne au « tourisme criminel » en sillonnant les routes françaises à bord d’un camping-car. Alors qu’il traverse Roche-Les-Eaux, il croise Jeanne Moreau et croit reconnaitre en elle une ancienne tête d’affiche des faits divers. Peu convaincu par son alibi, il décide de creuser l’affaire : la septuagénaire, surnommée « la Ravajou » est-elle bien la victime de maltraitance dépeinte par les médias ou joue t-elle depuis toutes ces années un double jeu rusé et juteux?



Ce roman noir propose une contre-enquête menée par un ex-journaliste particulièrement retors, qui ne va pas hésiter à remonter le temps en rencontrant les protagonistes de l’époque : avocat, frère de l’accusée, policier et journaliste ayant couvert le sujet… Persuadé d’avoir au bout de l’hameçon une affaire scandaleuse, Franck Wagner va tout mettre en œuvre pour explorer une piste jusque là ignorée : un héritage dissimulé…



Michel Embareck brille par son style argotique, parfois cru et direct pour retranscrire l’ambiance campagnarde : la gouaille rurale y est authentique. Cette écriture demande un temps d’adaptation, notamment pour comprendre les rouages de l’affaire et le passé de Jeanne, mais une fois adopté ce style s’avère amusant et plaisant. L’auteur fait référence à de nombreux faits divers (Jeanne se passionne pour les émissions du type « Faites entrer l’accusé » et ne passe pas une semaine sans lire le magasine » Le Détective »), la condamnation de Jeanne présente d’ailleurs des similitudes avec un fait divers survenu assez récemment dans notre pays, que l’auteur détourne cyniquement. Une façon bien à lui de dénoncer les travers de notre société : réseaux sociaux, justice et politique en prennent pour leur grade. Rien n’est « politiquement correct » dans ce roman et c’est ce qui fait tout son attrait! Une réussite à découvrir !



Je remercie NetGalley et les Editions de l’Archipel pour cette lecture.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

J'aime beaucoup les romans policiers et thrillers. J'attendais donc de découvrir avec beaucoup d'impatience cette lecture.



Le roman raconte une enquête faite des années après le crime, ce qui constitue une vraie originalité. Le lecteur suit donc un journaliste à la retraite qui se penche sur le cas de Jeanne Moreau qui a tué son mari, il y a plusieurs années de cela. 



L'intrigue en elle même ne m'a pas vraiment emportée... Le récit alterne le point de vue du journaliste et celui de la meurtrière.  Les deux se répondent tout au long de la lecture. Néanmoins, malgré ces changements fréquents, j'ai trouvé que l'ensemble manquait de punch et de rythme. Il y a très peu de rebondissements et j'avoue m'être un peu ennuyée.



Franck Wagner, le journaliste, est un personnage au fort charisme mais il ne m'a pas séduite non plus. Je l'ai trouvé un peu papi gâteau, et je ne m'attendais pas du tout à croiser un tel personnage dans ce livre.



Jeanne Moreau quant à elle, reste un personnage mystérieux et très difficile à cerner. Bien que plus sympathique que son pendant masculin, elle n'a pas su non plus éveiller mon intérêt.



D'un point de vue stylistique, j'ai trouvé l'ensemble un peu plat, sans réel relief.



Bref, vous l'aurez compris, je me suis ennuyée en lisant ce roman et je ne sais pas si je renouvellerai l'essai avec cet auteur.
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
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