AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Michel Embareck (89)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


A retardement : Chroniques et inédits

Je ne vais pas mentir, Michel Embareck est un auteur que je ne connaissais pas avant de lire ce recueil de chroniques et le rugby est un sport que je connais bien et peu à la fois. Bien parce que je connais les règles (presque toutes tout du moins), que j’aime regarder les matchs à la télé et surtout au stade et parce que je suis clermontoise mais c’est aussi un sport que je connais mal puisqu’avec une équipe telle que l’ASM j’ai tendance à ne pas vraiment m’intéresser aux autres équipes ou aux matchs de l’équipe de France, c’est une erreur mais comme dans tous les sports les supporters ont tendance à ne s’intéresser qu’à leur équipe.



Pourquoi cette introduction ? Tout simplement parce que mon manque de curiosité et de connaissances rugbystiques ont forcément influencé ma lecture et je le sais, certaines subtilités, certaines références m’ont manquées et m’ont échappées m’empêchant parfois de comprendre réellement quelques chroniques. Cependant, ma qualité de néophyte ne m’a pas pour autant empêchée d’apprécier le style de l’auteur, Michel Embareck pouvant se montrer tour à tour moqueur, cynique, critique mais toujours passionné, il montre un regard éclairé sur le monde du rugby et parfois sur ses petits et grands scandales. Mais au final c’est avec fairplay et passion qu’il le fait et cela se perçoit dans chacune de ses chroniques, tout comme cette légère nostalgie d’un temps passé où le rugby et ses règles alambiquées étaient réservées à des passionnés de la première heure.



Ce recueil se lit donc avec le sourire et nous donne simplement envie de regarder une bonne finale de Top 14 ou un match contre nos amis britanniques, le vrai tour de force du livre étant d’être accessible à tous, tant que l’on ne craint pas de ne pas en capter toutes les subtilités.

Commenter  J’apprécie          30
A retardement : Chroniques et inédits

Ce recueil de chronique est plutôt réjouissant. Courtes, dynamiques, épicées, ces tranches de rugby sont savoureuses. Il reste néanmoins que le non initié reste parfois sur le bord de la route, perdu dans toutes ces références ovalesques. Nul doute cependant que le féru de rugby trouve son compte et se délecte de l'écriture virtuose et malicieuse de l'auteur, qui joue avec les mots comme certains avec ce fameux ballon ovale.
Commenter  J’apprécie          30
A retardement : Chroniques et inédits

Nouvelle incursion avec Michel Embareck dans un domaine qui ne relève pas du roman noir. Encore que… ceux qui se souviennent de l’histoire de la table nuit belliqueuse de Wellington ne pourront nier qu’entre rugby et roman noir les frontières sont parfois poreuses. Par ailleurs, Michel Embareck, toujours lui, l’a déjà démontré avec un savoureux volume de la collection Suite Noire, Le futon de Malte, et quelques nouvelles rassemblées, sous le titre Nouvelles mêlées, avec celles d’un juge médiatique, et que Gallimard a eu la bonne idée de ressortir seules, sous le titre Le temps des citrons, après s’être aperçu que l’on distinguait trop bien dans le volume initial l’écrivain de l’homme de loi.



Depuis 2007, donc, Michel Embareck officie régulièrement dans les colonnes de Libération au lendemain de matches internationaux. C’est l’occasion de lire dans les pages sport du quotidien des chroniques littéraires, un brin ésotériques parfois, bourrées d’humour souvent. Elles sont aujourd’hui rassemblées, ainsi que beaucoup d’inédites, dans un seul volume.



Outre une connaissance aigüe du jeu dont il parle et surtout des hommes, Michel Embareck montre là son admirable capacité à créer en 2200 signes une histoire aussi bien écrite que bien troussée, et ouverte autant à l’amateur de rugby qu’à celui qui n’y connaît rien. D’un fait de match, d’une supportrice irlandaise croisée dans un pub ou de la couleur d’un maillot, l’auteur réussit à tirer une petite nouvelle, tour à tour poétique, comique ou franchement burlesque. On croisera donc, sans distinction, Sébastien Chabal, Jean Bouilhou, Nicolas Sarkozy, Shane MacGowan, Jimmy McNulty ou la crise économique. C’est dire s’il s’agit là d’une vision bien large du rugby.



À un mois de la coupe du monde de rugby, voilà l’occasion de découvrir ou de réviser en s’amusant les subtilités de ce sport étrange ou l’on avance en se passant en arrière un ballon même pas rond et où à la fin, ce n’est pas toujours l’outsider qui perd. Pire, c’est parfois l’Anglais qui gagne.



Les amateurs de polar pourront sans doute faire un lien entre les réunions de la terrible commission de la Hache et celles de la bande Dortmunder dans l’arrière salle du O.J. Bar and Grill d’Amsterdam Avenue. Ils gouteront aussi ce bel hommage à une série qui a changé la face du genre noir :



« Contrainte de quitter Limerick, Mary avait trouvé refuge comme des milliers d’Irlandais de l’autre côté de la mare, plus exactement à Baltimore. Le Kavanagh’s, pub authentiquesur Guilford Avenue, était un repaire de flics de la crim’ locale. Drôles de types… Il leur arrivait d’y amener un collègue, raide mort, de l’étendre sur la table de billard puis, après avoir prononcé son éloge funèbre, d’entonner Body of an American des Pogues en sifflant des shoots de gnôle ».




Lien : http://encoredunoir.over-blo..
Commenter  J’apprécie          00
Au bonheur des escrocs

Embareck nous embarque dans un univers d'illusion et d'illusionnistes plus ou moins ( plus que moins la plupart du temps) talentueux.L'avant-propos vous met en garde: ici pas de malfrats armés de kalach' qui défouraillent à tour de bras. Et si les noms ont été changés, les histoires , bien que scénarisées avec talent et gouaille, sont bien réelles. Vous voici donc projeté dans l'univers de ces escrocs en col blanc, que certains comparent aisément à des robins des bois modernes...sauf que là, les robins c'est plutôt pour leur pomme qu'ils montent leurs coups. Plus c'est gros, plus ça passe, et si vous vous moquez des pigeons, pigeonnés....prenez garde car personne n'est à l'abri. Dans tous ces portraits, celui qui m'a le plus ému reste celui de cet homme se faisant passer pour un journaliste de musique et dont le talent et la prestance ne se révèlent que lors des interviews que lui accordent les plus grands...une escroquerie sans victime d'un homme vivant par procuration

Commenter  J’apprécie          10
Avis d'obsèques

Ce roman, souvenir d'une rencontre de Michel Embareck lors des premiers jours de polar à Darvoy, met en scène Victor Boudreaux un détective privé. Un privé dans la littérature policière française n'est pas fréquent. Ce n'est pas sa première enquête mais peu importe puisque dans ce roman une nouvelle vie commence pour lui après qu'il ait été victime d'un AVC.



Michel Embareck a peut-être rassemblé tous ses souvenirs de journaliste en charge des faits divers et de la justice lorsqu'il a imaginé la ville de Saproville-sur-Mer. C'est une ville qui compte avec son CHU, son port, l'Université Joliot-Curie, un TGI, son commissariat central, sa foire du livre et le journal France-Océan qui règne sur trois régions administrative. "La corruption, le favoritisme, les prises illégales d'intérêts, les trafics d'influence, la concussion, les conflits d'intérêts ne prospèrent pas plus à Saproville-sur-Mer qu'ailleurs. Ils constituent seulement la norme d'un monde qui dévale tel un torrent d'eau boueuse". J'ai immédiatement pensé à ces villes américaines rongés par le crime que les plus célèbres auteurs américains de roman noir ont mis en scène dans la première moitié du 20ème siècle. Et puis, il y a Victor Boudreaux, un privé, un vrai, un dur à cuire. Autre référence de l'auteur au hard boiled, le cabinet d'enquêtes privées Fawcett Investigations Associates, spécialiste international de la traque des malversations économiques.



Fabrice Kerbrian du Roscoät, l'héritier de la dynastie fondatrice de France-Océan, a été assassiné. Le grand père a été un héros de la libération de Saproville en 1944 et cela force le respect. Le père a affirmé la notoriété du journal et le fils Fabrice l'a fait entrer dans la modernité, France-Océan est désormais un tabloïd associé à un magazine, une maison d'édition et même une chaine de télé. Pauvre Fabrice, désigné manager de l'année et assassiné dans la rue après une tournée bien arrosée des boîtes de nuit ! Assassiné d'une balle derrière l'oreille, c'est un truc de pro. Tout le gratin de Saproville est inquiet.



Une ville fictive mais avec Michel Embarek tout est plus vrai que nature ! L'auteur offre au lecteur une immersion érudite dans le monde de la presse, une enquête policière aux procédures très crédibles et un portrait cynique du monde social, politique et économique d'une société pas si fictive que cela. Son récit est teinté de beaucoup d'humour, les portraits sont hilarants ( comme celui du fait-diversier Schirmeck ), certaines situations pourraient faire pouffer de rire s'il n'y avait pas en arrière plan un contexte de situations sociales tragiques ( comme lors de l'interrogatoire du DRH Carvalho ). Style humoristique ponctué de mots d'argot, clins d'oeil musicaux et scènes d'action menées par Victor Boudreaux rythment ce récit.



Victor a un rôle déterminant dans l'enquête même si au début il doit se débattre pour aider sa nièce adoptive impliquée depuis la Nouvelle-Orléans dans une affaire de trafic d'antiquités religieuses. Mais il est loin d'être le personnage central de ce roman. Les personnages secondaires bénéficient d'une attention particulière de l'auteur et leurs portraits approfondis servent à enrichir le récit et à étayer une critique acerbe des élites de province.



Michel Embareck : Avis d'obsèques. Parution en août 2013, Éditions de L'Archipel. ISBN 9-782809-812251.


Lien : http://romans-policiers-des-..
Commenter  J’apprécie          20
Avis d'obsèques

A partir de cette intrigue simple, mais qui repose sur des faits réels, Michel Embareck réussit à décrire avec gouaille et ironie l'univers impitoyable de certaines élites de province, qui ne reculent devant aucune magouille.
Lien : http://www.lemonde.fr/le-mag..
Commenter  J’apprécie          00
Avis d'obsèques

A la fin de leur ronde de nuit, des policiers découvrent un cadavre dans une rue. Son état ne laisse guère de doute sur l’origine criminelle du décès. Le corps est celui de Fabrice Kerbrian du Roscoät, dirigeant de France Océan un « grand » quotidien local. L’intense vie nocturne et amoureuse de la victime, et son statut de grand patron, font suspecter divers mobiles pour son assassinat.

Victor Boudreaux, enquêteur privé, se repose suite à un accident de santé. Il se trouve cependant mêlé malgré lui à un trafic d’œuvre d’art dont il ignore pourtant tout. Son honneur et celui de sa nièce étant en cause, Victor Boudreaux décide de reprendre ses activités.

Les investigations policières et l’enquête du détective privé vont chacune suivre leur propre voie mais finiront inévitablement par se croiser, ne serait-ce que parce que les méthodes de travail de Victor Boudreaux prennent beaucoup de liberté vis-à-vis de la loi.



Mes impressions sur ce roman sont semblables à celles que j’ai éprouvées à la lecture de La mort fait mal, du même auteur : agréable à lire mais davantage grâce au style qu’à l’intrigue, et malgré des scènes d’action trop présentes et outrées.



Le portrait dressé du quotidien France Océan m’a beaucoup fait penser au journal Presse O**** distribué dans l’ouest de la France (dont le contenu tranche avec celui plus "sérieux" du quotidien Ouest Fr**** qui appartient pourtant au même groupe) : « Il sait d’expérience que le lecteur épluche en priorité les avis d’obsèques, puis les faits divers, avant le crochet par les pages sportives, mais il faut en donner pour son argent, enrober le tout de noces d’or, de fêtes de quartier et d’un éditorial oui-non-merde… Sans oublier les articles de météo. Très importante la météo. Trop chaud, trop froid, trop sec, trop humide, voilà qui alimente le lien social au seuil des commerces et renforce la légitimité du « journal qui le dit bien, hein ? » ».
Commenter  J’apprécie          40
Avis d'obsèques

Alors que l’héritier d’un grand groupe de presse régional vient d’être abattu d’une balle dans la tête avec un pistolet japonais des années 1940, le détective privé Victor Boudreaux enquête sur un trafic d’œuvres d’art volées dans des églises. Quel rapport entre ces deux enquêtes, me direz vous. aucune sans doute, sauf peut-être l’envie de l’auteur de les faire se rejoindre. Et ainsi dénoncer quelques dérives de notre société : magouille, fraudes, corruption et aussi collusion de la presse et du politique. Car Michel Embareck c’est un style. Il n’est pas toujours facile à aborder car porté par la langue imagée parfois truculente, parfois caustique.

Victor Boudreaux est un détective mal bouché, voir grossier. C’est plutôt une brute épaisse. Son crédo vengeance et/ou justice vite expédié. Bref, un gros bourrin. J’avais lu il y a quelques années ses deux premières enquêtes paru à la série noire et j’avais aimé ce personnage pour son amoralité.

Mais il semblerai que Boudreaux ait mal vieilli d’ailleurs ne se remet-il pas d’un AVC. Il reprend ici du service juste pour sauver l’honneur de sa famille.

Car la préoccupation première de notre héros c’est la Nouvelle Orléans ou il rêve de retourner. Et oui chez Ambareck point de polar, même politique, sans musique. Et il plane ici un petit air de Jazz qui n’est pas pour déplaire à Boudreaux.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          40
Avis d'obsèques

Fabrice Kerbrian du Roscoät, le patron de France-Océan, est retrouvé mort, abattu d’une balle dans la tête, dans une rue de Saproville-sur-Mer. Un meurtre qui fait évidemment vaciller le petit empire de la presse régionale des Kerbrian du Rascoät et met en émoi les notables de la ville.

Parallèlement, Victor Boudreaux, le privé franco-cajun aux méthodes expéditives qui commence à se remettre de son AVC, se trouve mêlé, par l’intermédiaire de sa nièce chérie partie à la Nouvelle-Orléans, à un trafic d’art religieux, ce qui n’est pas vraiment pour lui plaire.

Comme les policiers chargés de l’enquête sur le meurtre de Fabrice Kerbrian du Roscoät, Boudreaux va commencer à remuer la fange sur laquelle repose Saproville-sur-Mer.



Troisième roman mettant en scène Victor Boudreaux, Avis d’obsèques reprend une formule éprouvée : un meurtre qui, à la manière d’une explosion de furoncle et à jour la pourriture sous-jacente d’une petite ville de province. Sapros, le mot grec qui donne son nom à Saproville-sur-mer évoque d’ailleurs, comme le rappelle Patrick Foulhoux sur son blog, la pourriture et la corruption. La Saproville d’Embareck – comme avant Bénipurhain dans Le rosaire de la douleur, et Moizy-les Beauges dans La mort fait mal – et Victor Boudreaux, pendants français de la Poisonville et du Continental Op de Hammet, est donc une allégorie du vice et de la corruption des petits décideurs de province autant que de l’impuissance de ceux qui tentent de la mettre à jour ou de l’éliminer.

Porosité et collusion entre milieux d’affaires, politiques locaux, banditisme, justice, par l’intermédiaire souvent de loges maçonniques locales, sont la règle dans les sous-préfectures d’Embareck et seule l’intervention d’un élément extérieur se déliant des lois et convenances peut, si ce n’est les faire exploser, à tout le moins les faire vaciller sur leurs bases.

Boudreaux dont on suit le parcours parallèlement à l’enquête de police sur le meurtre du patron de presse, est cet élément, ce chien dans un jeu de quilles qui, on s’en doute bien, va redistribuer à un moment ou un autre les cartes, fussent-elles issues d’un jeu truqué.



Toujours conté avec une plume imaginative – et imagée – et ironique par un écrivain lui-même ancien fait-diversier et rompu autant aux procédures policières et judiciaires qu’aux dessous peu ragoûtant des notables provinciaux , Avis d’obsèques, au-delà de la petite histoire de meurtre ou de trafic d’œuvre d’arts, montre aussi la face cachée de nos « villes fleuries » et autres « villages de charme » et n’oublie pas de rattacher cela à des mouvements plus profonds, aux épisodes historiques peu glorieux qui les fondent, et dresse par ailleurs le portrait d’une presse en crise qui continue à s’enfoncer dans la médiocrité pour mieux laisser le champ libre à la corruption des élites et à l’apathie des masses. Sous le petit polar rigolo d’aspect anodin se cachent aussi parfois quelques vérités bonnes à dire et un travail d’écriture plus original que la masse de romans noirs et thriller à serial killers et flics déprimés qu’Embareck tacle un peu au passage.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          70
Avis d'obsèques

De nos jours en Bretagne, un magnat de la presse régionale est retrouvé assassiné. Il avait hérité cet empire de son père, toujours vivant, et l'avait developpé de manière très (trop ?) importante. Bref il s'avère qu'il brassait des sommes faramineuses, qu'il avait aussi beaucoup de crédits à rembourser et qu'à côté de cela il menait une vie de fêtard. Mais cela ne suffit pas à se faire assassiner et il est difficile de deviner qui avait intérêt à le supprimer. L'enquête est menée par les policiers locaux qui connaissent bien le milieu ambiant et qui vont se faire aider par Victor Boudreaux, un privé héros récurrent de Embarek (pour ma part c'est le première enquête que je lis avec lui), forte personnalité, haut en couleur, ancien lanceur de poids et passant la moitié de sa vie à la Nouvelle-Orléans. Il doit doit, parallèlement, régler une sombre histoire de vol d'objets sacrés dans les églises.





Ce polar se situe dans la lignée de Daeninckx, Pouy,.... L'intrigue est fouillée, les personnages vraiment bien campés, l'auteur prend le temps de décortiquer les liens entre presse, économie et politique (passe moi la rhubarbe...) et il faudra chercher plus loin dans le passé pour comprendre les rouages de cette histoire. le ton est plein de verve, de gouaille même, et le tout se lit avec plaisir et dénonce avec férocité les magouilles locales !
Commenter  J’apprécie          20
Avis d'obsèques

Avisd’Obsèques

Michel Embarek

L’Archipel, 2013





C’est polar, c’est français, régional, et tout le sel réside dans le ton qu’adopte Embarek pour nous narrer de sordides histoires de gros sous et de petites ambitions. Il n’y a pas que du sel : on trouve aussi du poivre, sans compter une pincée de piment issu de la Nouvelle-Orléans.

Un beau ( ?) matin, dans une ville imaginaire : Saproville sur Mer, on découvre un cadavre. C’est celui du propriétaire du journal régional et on n’a pas affaire à une mort naturelle, malgré l’acharnement à se dézinguer le foie qui faisait la réputation du patron de presse. Un quidam l’a aidé à en finir d’une balle dans la tête. C’est ennuyeux. C’est même fâcheux : cela contrarie les huiles locales et ça donne du travail à la police, à la justice, allant jusqu’à bousculer la paisible retraite d’un barbouze.

Les empires familiaux recèlent leur comptant de haine recuite, ne différant en cela pas des familles dénuées de patrimoine. Le Trividic, commissaire dont les rêves tournent autour de la construction d’un escalier de bois, va cependant faire la triste expérience des pressions qu’engendre trop d’argent.

Le roman plein d’une verve joyeuse, drôle, mordante, n’est sans doute pas l’œuvre majeure d’Embarek, mais il nous offre un bon exemple de son ton allègre, poliment cynique. Sa dernière sortie nous avait affranchis de son indulgence à l’égard des mauvais garçons quand ils rangent les flingues (Très Chers Escrocs – l’Ecailler 2013) : ici ils les sortent. Embarek leur pardonne cependant tout aussi facilement tant que c’est fait avec élégance.

S’il n’y avait les amours en demi-teinte d’une juge, on voguerait en compagnie de l’auteur du côté des Tontons Flingueurs, relookés contemporain. Car elle a bien besoin de se consoler, Madame la Juge, elle qui songe avec une certaine amertume que la plupart du temps son boulot consiste à « coincer des têtes de nœuds dotés du quotient intellectuel du cancrelat »

...

la suite sur le blog de Jeanne Desaubry
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
Commenter  J’apprécie          10
Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Un livre empruntant les voix (et quelles voix!) de Bob Dylan et de Johnny Cash et je n'en avais pas entendu parler?

Fan absolu de l'Homme en Noir et admirateur du Prix Nobel de Littérature de l'année dernière, je me suis rué sur ce roman, écrit par un critique rock deja romancier pour un "Jim Morrison et le diable boiteux" paru en 2016.

Une belle édition (@editions_archipel) que je ne connaissais pas et deux de mes héros rock absolu! Embareck imagine une correspondance entre Johnny et Bob débutant au moment où Columbia hésite à renouveler son contrat avec Dylan. Puis le roman déroule ses doubles croches, notes harmonieuses et dissonances sur plus de 20 ans d'amitié et de brouilles, de chansons et collaborations mythiques, sur fond de Vietnam, mort de JFK ou de Luther King... l'Amérique et ses grands chantres et poètes.

Le tout est raconté par le prisme d'un DJ à la retraite qui doit préparer une conférence dans la bibliothèque de sa ville: le fameux Midnight Rambler.

Le style est percutant et rock mais les échanges épistolaires m'ont un peu déçu car le style ne variait que trop peu entre les 2 chanteurs (qui écrivent quand même fichtrement bien...). A découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore ces deux montres sacrés et à lire pour ceux qui veulent retrouver littéralement l'univers de Johnny Cash et Bob Dylan!

.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30
Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Les vieux, c’est comme les nourrissons, il faut préciser les mois en rabiot. A quatre-vingt cinq ans et huit mois, Walker Simmons, dit le Rôdeur de minuit, revient sur sa longue carrière d’animateur de radio de nuit. Trois soirs par semaine, six heures de rang à passer les disques (et pas n’importe lesquels), à recevoir les appels téléphoniques et converser avec les auditeurs, sans oublier de balancer les réclames gagne-pain de la station KCIJ/1050, la radio de Shreveport (Louisiane) qui drainait jusqu’à plus de deux cents milles à la ronde. Comme cela ne lui suffisait pas pour remplir sa gamelle, il était également taxi le jour. Mais la radio, c’était sa passion :

La radio, les radios, je pourrais en parler des heures, même si aujourd’hui tout le monde s’en tamponne le coquillard avec une patte d’alligator femelle. La radio nécessite concentration et imagination. La radio parle à l’oreille. La télé, elle, te gave par les yeux. Pas étonnant que tant de gamins deviennent obèses.



Walker Simmons en a connu des chanteurs, il les revoie même en rêve, de ceux qui ont fait les beaux jours du blues, de la country, du jazz, de la musique, de la vraie. Et quand la musique est bonne… Il se demande pourquoi il ressasse toutes ces vieilleries. Notamment Johnny Cash, qu’il a bien connu. Johnny Cash, le roi de la country, le chanteur adulé, après Hank Williams. Johnny Cash qui se souvient en permanence de son frère Jack, scié, non pas par le succès de son cadet, mais en débitant du bois.

Et c’est bien parce qu’il trouve en Bob Dylan, Robert Zimmerman de son vrai nom, une ressemblance avec Jack, qu’il va encourager, protéger, conseiller et aider le jeune chanteur qui va à contre-courant de la mode musicale. La folk musique n’est plus à l’ordre jour. L’imposant même malgré les réticences du directeur financier de la maison de disques. Exerçant une sorte de chantage.

Si la Columbia le vire, je reprendrai Talkin’ New York à ma façon, j’en ferai un numéro un et tout le Brill Building rigolera de la boîte. Ça leur apprendra à préférer les comptables aux saltimbanques.



Si le titre du livre met en avant Bob Dylan, le corps du roman-récit est consacré à Johnny Cash, l’ombre gigantesque et tutélaire du petit gars du Minnesota qui a découvert le folk grâce à Pete Seeger.

Et à travers ce récit, en suivant le parcours souvent chaotique de Johnny Cash et de Bob Dylan, familial, un peu, et professionnel, beaucoup, nous parcourons le temps de 1961 jusqu’à nos jours, et visitons les Etats-Unis d’Amérique dans ses travers politiques et scandaleux.

La robe de Marylin Monroe qui a tendance à péter des coutures, les assassinats de J.F.K. et de Martin Luther King, les implications dans des guerres asiatiques qui ne concernaient nullement les USA, sauf pour l’anticommunisme primaire qui agitait les esclavagistes et suprématistes, mais ils n’étaient pas les seuls, le racisme qui se lézardait en façade mais tenait bon, des événements qui se répercutaient sur l’Europe, car bien entendu tout se qui se passe Outre-Atlantique concerne aussi le Vieux Monde, puisque les migrants en furent originaires avant de s’imposer sur la terre natale des Indiens et d’exploiter les Noirs et les Chinois.

Mais à côté de ces épisodes pas toujours glorieux, les parcours des deux amis en compagnie d’autres personnages qui sont restés dans la mémoire de ceux qui ont connu cette époque, Merle Kilgore par exemple ou encore Kriss Kristofferson, leurs embrouilles maritales, le concert de Bob Dylan à Newport en 1965, une catastrophe évitée de jutesse, celui de Johnny Cash à la prison de Folsom en 1968, ou la virée chez les Moonshiners, les fabricants clandestin de whisky de contrebande, et bien d’autres péripéties. Comme la rencontre en 1982 de Bob Dylan en France, à Tours, avec Norbert d’Azay, de son véritable patronyme Norbert Pagé, plasticien reconnu, le chanteur s’adonnant lui-aussi à la peinture.



Voir la suite ci-dessous :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          30
Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Dans ce roman nous retrouvons le rôdeur de minuit qui n’est autre que le double de l’auteur. C’est dans Jim et le diable boiteux, son précédent « roman musical », que nous l’avons découvert. Dans les pas de cet homme nous avons suivi le parcours chaotique de deux légendes du rock, Jim Morrison et Gene Vincent. Si cette fiction documentée avait alimenté notre soif en trinquant avidement avec ces derniers, avec celui-ci la gueule de bois est assurée mais sans alcool. L’excitation d’accompagner Bob Dylan et Johnny Cash, de s’immerger dans l’histoire des Etats-Unis des années 60 va retomber comme un soufflet, trop cuit.

En effet, à la lecture du document joint au service de presse une phrase retient notre attention « Devenus amis, les deux hommes entament une correspondance. » Puis nous apprenons dans une interview de l’auteur que c’est pure invention. Si nous avions accepté la formule romancée offerte clé en main désormais la donne a changé. A la question « Comment la fiction peut-elle s’emparer de la réalité ? » nous avions une réponse mais à celle-ci « Comment la fiction peut-elle inventer le réel ? » petit à petit le doute s’est immiscé puis le refus s’est imposé. Bien sûr, nous ne sommes pas dupe puisqu’il s’agit d’une fiction mais l’auteur mêle des faits concrets à son imagination à vrai dire très prolifique. Quand le travail de l’historien consiste à reconstruire l’Histoire - cela impose une méthode scientifique qui repose sur des documents originaux -, quand le romancier crée de toute pièce des situations, des personnages avec toute la latitude qu’il peut s’autoriser, l’auteur adopte sérieusement - sans la bouffonnerie que l’on trouve dans certains de ses romans - les deux disciplines. Quelques instants, quelques instants seulement nous enfilons la parure des puristes du rock, des fans des deux monstres sacrés. Une fois passé le stade de l’éblouissement quand le conditionnel transparaît dans les lignes - « ils auraient pu faire ceci » ou « ils pourraient avoir dit cela »- ce n’est plus un trouble mais une drôle de feinte qui pourrait ressembler à une imposture. Mais en tombant le perfecto et en retrouvant notre statut de lecteur lambda nous constatons que l’auteur par sa verve facétieuse parvient à manœuvrer entre les écueils. Un coup de gouvernail à droite, un coup à gauche du moussaillon. Et c’est la voie d’eau.

Bob Dylan et le rôdeur de minuit est un roman dense. Mais il devient presque fragile lorsque l’on tente maladroitement de soupeser la vérité et la fiction et que l’on ne peut déloger l’incertitude qui nous étreint. Le château de cartes s’effondre, le plaisir de partager les instants de vie de ces monuments du rock disparaît. Accoudés au flipper une lumière clignote : TILT.
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
Commenter  J’apprécie          40
Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Après Jim Morrison et le diable boiteux, Michel Embareck reprend dans Bob Dylan et le rôdeur de minuit à la fois son personnage du Midnight Rambler, animateur radio vétéran des grandes heures du rock, et son exploration des coulisses de cette musique. Après Gene Vincent et Jim Morrison, place donc à Bob Dylan et Johnny Cash dans un roman épistolaire entrecoupé des réflexions du Midnight Rambler et de sa propre histoire.

Ainsi donc Michel Embareck déroule le fil d’une amitié fondée, au-delà des différences, par le respect mutuel qu’éprouvent Dylan et Cash et qui se traduit par cette correspondance que réinvente l’auteur et qui court de 1961 à la mort de Johnny Cash en 2003. Comme le dit en guise de citation liminaire Victor Boudreaux, héros de quelques romans d’Embareck, « Quand la véritable histoire tient en une poignée de lignes, ne reste qu’à en inventer le roman ». C’est donc de quelques éléments aussi cultes que véridiques et finalement assez peu renseignés – le début de la correspondance entre les deux hommes, leur rencontre au festival de Newport en 1964, leur enregistrement commun de 1969 – que Michel Embareck, mêlant érudition et imagination tisse le récit de cette relation et, derrière cela, peint une sorte d’histoire alternative du rock – et de la country – et de l’Amérique des années 1960-1970. Et de convoquer aussi bien Martin Luther King, qu’un Nixon empêtré dans une vaine tentative de récupération de Cash, un Elvis réduit au rôle de pathétique marionnette du colonel Parker, quelques distillateurs clandestins, Townes Van Zandt ou le mythique enregistrement du concert de Johnny Cash à la prison de Folsom.

Il y a donc ça, dans Bob Dylan et le rôdeur de minuit : cette plongée dans l’intime de deux génies de la musique folk qui font une partie de l’Histoire de l’Amérique et dont les blancs de leur propre histoire telle qu’on peut la connaître aujourd’hui, laissent place à l’imagination et à une sorte de reconstruction du mythe. Seul bémol, peut-être, qui pose aussi la question de la façon dont on peut discerner l’homme de l’œuvre, j’ai trouvé, pour fréquenter régulièrement l’auteur sur un célèbre réseau social, que c’était parfois un peu trop sa voix que j’entendais dans les lettres de Cash.

Mais il y aussi (surtout ?) dans ce roman de Michel Embareck, à travers l’histoire des deux musiciens et du Midnight Rambler, une réflexion douce-amère sur le temps qui passe, sur les occasions manquées, sur la manière dont le bonheur réside peut-être moins dans le fait de le trouver que dans la manière dont on court plus ou moins consciemment après… sur l’angoissante inexorabilité de la mort, tout simplement. Privilège du lecteur, qui choisit de voir ce qu’il veut, c’est surtout cela que j’ai retenu, autant dans l’impossible quête de normalité d’un Dylan devenu une idole et qui échappe donc même à lui-même, que dans la belle et tragique histoire de Johnny Cash et June Carter ou dans la façon dont le Midnight Rambler traîne ses regrets.

Autant dire que Michel Embareck livre là un roman qui allie avec bonheur et finesse sa manière de raconter et d’enjoliver quelques anecdotes de derrière les fagots, une vraie connaissance de l’histoire du rock et une manière pudique et touchante de se frotter à l’intime, de ses héros, de lui-même et, en fin de compte du lecteur aussi.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          80
Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Aujourd’hui c’est « MiuZique ». Tu ne le sais pas encore mais la mélodie prend aussi une bonne place dans ma vie. Toujours du son dans la barque, très éclectique, mais il y a des bases, si tu vois ce que je veux dire.. Alors quand l’Archipel a proposé ce livre en service presse, j’ai été tout de suite très tentée et j’ai eu la chance d’être sélectionnée.



Mais je le dis de suite.. j’ai été à demi déçue. Oui, ça arrive. Et pour le coup, c’est de ma faute. Le titre accrocheur parle de Bob Dylan et le rôdeur de minuit, un célèbre animateur radio. Le résumé et le bandeau rouge laissent apparaitre un non moins célèbre Johnny Cash. Du lourd encore. Mais c’est sans compter sur ma précipitation à le lire, je n’ai pas vu qu’il s’agissait d’un roman et non pas d’une biographie. Qu’à cela ne tienne, j’ai un livre à lire.



Dans ce roman, Michel Embareck racontera une partie de l’histoire de la musique folk, du point de vue de ses deux stars du rock américain des années 60/70 et après.. C’est à la veille de se faire virer de sa maison de disques, que Bob Dylan fait l’heureuse rencontre avec celui qui deviendra comme un mentor, Johnny Cash. Ce dernier croit en lui et en naitra une profonde amitié. Nous partirons en balade au milieu d’un savant mélange d’anecdotes musicales, de tranches de vie, d’amour, de concerts, de bouteilles d’alcool, de jalousies et rivalités entre stars de l’époque, de bagarres, de différents politiques, de souvenirs de guerre du Vietnam…



On y découvre un Bob Dylan très sensible, qui ne se rend pas bien compte de son talent, très loin de ces effets marketing qui commencent à pointer le bout du nez, qui ne comprend pas la folie de ses compères anglais, les Beatles, qui aime sa tranquillité et ses pinceaux ! Mais on en apprend surtout sur un Johnny Cash, beaucoup moins calme, une réputation de fonceur et qui n’en n’est pas à son premier coup de gueule, et quelle grande gueule ! Derrière un incroyable talent, ses frasques font souvent rager..



Après lecture il s’avère que le livre est principalement acté sur Johnny Cash et c’est un de mes petits regrets par rapport à l’accroche qui m’a fait vouloir se livre. Au milieu de ces anecdotes, il y a le coté épistolaire qui m’a vraiment plu, peut être ce qui m’a le plus plu. Ces correspondances amicales, limite fraternelles entre Bob D. et Johnny C.. De l’admiration de la part du plus jeune, de l’estime et du soutien de la part de l’autre, les confidences se font de plus en plus intimes entre ces deux là.



Je ne vais pas lire les retours de lecteurs.trices avant ma propre lecture, j’aime bien mieux me faire mon propre avis. Ne pouvant difficilement discuter avec l’auteur une fois le roman fini, je suis donc allée piocher une interview qu’il a fait pour la sortie de ce livre. Et c’est là que j’ai appris que les correspondances du roman étaient fictives.. O déception.. Mais ces lettres – même introuvables aujourd’hui, ont réellement existé et finalement, les faire ‘revivre’ de cette manière enrichi parfaitement l’histoire.



Le livre se terminera sur le dernier concert de Johnny Cash, en 2003. Une belle façon de tirer sa révérence avant d’aller mettre un peu d’ambiance là haut dans les étoiles..



En bref, bien que ce roman soit fictif sur un partie qui m’avait beaucoup plu, j’ai vraiment aimé me perdre dans l’histoire de ces deux monstres du Folk. Il est bien évident que je recommande ce livre à tous les amoureux de bonne musique, la vraie.. ainsi que l’écoute de leurs albums respectifs, why not !



Je remercie infiniment Mylène et les Éditions Archipel pour ce très bel envoi !
Lien : https://felicielitaussi.word..
Commenter  J’apprécie          40
Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Un roman mêlant différents genres : épistolaire, histoire romancé et un peu de documentaire.



Michel Embareck alias le rôdeur de minuit , animateur de radio, nous narrent l'histoire de l'amitié de Bob Dylan et Johnny Cash. Le roman n'est pas un documentaire car comme le dit l'auteur : il n'a pas relu les biographies des deux hommes avant d'écrire ce roman. Il s'est servi de ses souvenirs.



La narration se compose de lettres échangées entre Bob Dylan et Johnny Cash. Elles sont entrecoupées de moments de vie, de réflexions, de l'animateur radio. On a aussi une alternance passé/présent .



A travers le récit de l'amitié de Bob Dylan et Johnny Cash, l'auteur nous décrit la carrière des deux hommes et aussi toute le contexte musicale de l'époque ainsi que le contexte politique : assassinat de JFK, Martin Luther King, la guerre du Viêt-Nam ...



Un roman riche par son contexte intimiste autour des deux personnages principaux mais aussi par la description de contexte musicale et politique de l'époque. Le tout entrecoupé de réflexion de l'auteur sur notre époque.
Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
Commenter  J’apprécie          20
Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Le roman s'ouvre et nous faisons la connaissance du rôdeur de minuit, un DJ à la retraite qui doit préparer une conférence dans la bibliothèque de sa ville: le fameux Midnight Rambler. Il sera le fil rouge de ce roman dans lequel Michel Embareck imagine une correspondance entre Johnny Cash et Bob Dylan qui court de 1961 (moment ou la Columbia hésite à renouveler le contrat de Bob Dylan) à la mort de Johnny Cash en 2003. A travers cette correspondance Michel Embareck nous fait revivre une amitié qui résistera aux prises de positions de ces deux grands hommes, mais aussi l'Amérique des année 1960-1970 avec la guerre du Vietnam, la mort de JFK ou de Luther King... Le tout est raconté par le prisme d'un DJ à la retraite qui doit préparer une conférence dans la bibliothèque de sa ville: le fameux Midnight Rambler.



Michel Embareck a travers son style percutant et rock nous fait revivre deux monstres sacrés. Avec un peu de nostalgie on referme le livre, mais pour rester un peu dans cette ambiance on peut en profiter pour écouter ou réécouter les albums de ces deux hommes qui ont marqués l'histoire de la musique.
Commenter  J’apprécie          70
Brigadistes !

Les habitués du blog commencent à connaître le principe de cette collection, les autres pourront se reporter à ce que j’en disais au sujet de 50 ans après, des nouvelles de Mai 68 ou de C’est l’anarchie!. Côté auteurs et autrices… ah non, auteurs seulement! Bref, pas besoin de s’étendre, vous m’aurez compris. Côtés auteurs donc, on retrouve pas mal des habitués de la collection et donc de la première ligne de la littérature noire française actuelle. On retrouve surtout beaucoup de personnes qui ont déjà écrit sur la guerre d’Espagne (comme Maurice Gouiran, Ricardo Montserrat, Jean Ortiz, Philippe Pivion, les 3 Patrick: Amand, Bard, et Fort… ) mais qui ont aussi chanté à ce sujet (Pierre Domengès, Pascal Gabay, Tomas Jimenez, Serge Utgé-Royo, ou, peut-être plus inattendu ici, Cali, lui-même petit-fils de brigadiste) sans oublier les bédéistes Fabien Lacaf et Bruno Loth (qui sur notre sujet du jour est tout à la fois scénariste, illustrateur et éditeur de la série Ermo). Bref, des gens qui maitrisent un peu le sujet.



Brigadistes! n’a cependant pas vocation à être un ouvrage historique sur les Brigades Internationales. Il s’agit d’un recueil de nouvelles noires qui joue pleinement son rôle de nouvelle littérature réaliste qu’est la littérature noire. Ni historique ni hagiographique, le recueil donne au travers de différents parcours, différentes péripéties, un aperçu du vécu des brigadistes, de leurs souffrances, leurs espoirs et leurs désillusions, les solidarités et les divisions, les fidélités et trahisons…



Outre le plaisir de quelques textes à l’écriture particulièrement savoureuse, j’en garde le souvenir de quelques angles originaux comme Gilles Del Pappas qui nous narre une rocambolesque contribution de Marius Jacob au combat des brigadistes, la note punk 77 de Domengès, la touche sports populaires de Patrick Amand ou Roger Martin qui aborde la trop méconnue participation de noirs américains (et le soutien de certaines de leurs stars)…



Je n’en dirai pas plus car tout ce que je pourrais écrire sur le recueil sera moins intéressant à lire que le recueil lui-même. Fermez donc cette page et allez acquérir Brigadistes!.



Critique extraite d'un article publié sur le blog R2N2 à l'occasion de la mort de Josep Almudever Mateu, dernier membre encore en vie des Brigades Internationales.
Lien : https://romancerougenouvelle..
Commenter  J’apprécie          20
Brigadistes !

20 nouvelles par des brigadistes, des historiens des romanciers sur les guerre d'Espagne et les brigades
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Michel Embareck (175)Voir plus

Quiz Voir plus

Embarek or not Embarek ? (1 indice par question)

? Indice (pour les fans de Sigmund Freud) : suivez votre instinct

La mort fait mal
L'amour fait mal

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : Michel EmbareckCréer un quiz sur cet auteur

{* *}