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Citations de Michel Hulin (95)


A nous d’accomplir ensuite le parcours en nous guidant sur sa lumière [du Veda]. Ce parcours s’effectuera par les seuls moyens de la rationalité mais d’une rationalité soucieuse à chaque instant de « faire le point », au sens maritime de l’expression, de vérifier qu’elle tient le cap, qu’elle se dirige tout droit vers la proclamation, cette fois fondée en raison, de ces vérités que le Veda lui assigne d’avance comme le point d’aboutissement de ses démarches […].
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Dans l’intervalle entre cet éveil et la mort, […] règne un état paradoxal de « délivrance en cette vie même » (jivan-mukti) : le sage demeure, le temps que s’épuise son « karman entamé », toujours physiquement enfermé dans les limites générales de la condition humaine et dans ses limites individuelles propres, mais il ne les ressent plus comme telles.
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Extrait du Chant II. SPECULATION ET PRATIQUE.
16. Il n'y a ni présence du non-être ni absence de l'être. Les connaisseurs de la réalité discernent la frontière séparant ces deux (règnes).
17. Indestructible - sache-le - est la trame de cet univers; la détruire n'est au pouvoir de personne.
18. Ce sont (seulement les corps où s'incarne ce principe qui ont une fin; lui-même est éternel, impérissable, inconcevable. C'est pourquoi tu dois combattre, ô Bharatide !
19. Croire qu'il est susceptible de tuer ou d'être lui-même tué, c'est deux fois tombé dans l'erreur, car il ne tue ni n'est tué.
20. Jamais il ne nait ni ne meurt. Il n'appartient ni au passé ni au futur. Sans naissance, permanent, éternel, l'Ancien ne se laisse pas abattre avec le corps.
21. L'homme qui le connait comme indestructible, permanent, impérissable, qui donc pourrait-il s'imaginer tuer ou faire tuer et comment ?
22. Comme un homme qui abandonne ses habits usés pour en revêtir de nouveaux, le principe incarné abandonne ses corps usés pour en investir de nouveaux.
23. Le fer ne l'entame pas, le feu ne le consume pas, l'eau ne le détrempe pas, le vent ne le dessèche pas.
24. Inentamable, inconsumable, indétrempable, indesséchable, permanent, omniprésent, stable, inébranlable, il est éternel.
25. Il est dit non-manifesté, inconcevable, inaltérable. Le sachant tel, tu ne saurait t'apitoyer.
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Le nirvana peut réellement survenir à l'instant même, mais seulement pour celui qui ne ressent aucune tension à l'égard du temps.
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La question est toujours de savoir si vous êtes ou non capables de recevoir quelque chose. Vous êtes tellement pressés, et vous voulez recevoir tout de suite !
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Notre époque est certainement l'une des plus impatientes que le monde ait connues. Chacun est impatient, chacun est par trop conscient du temps, et tous voudraient pouvoir accomplir immédiatement ce qu'ils ont à faire. Mais il ne peut en être ainsi.
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Si vous descendez un seau dans un puits à sec, il ne ramènera rien. Si vous le descendez dans un puits plein d'eau, il ramènera de l'eau, mais celle-ci provient du puits. Le seau n'est qu'un instrument pour l'en extraire. Lorsque quelqu'un vous insulte, c'est comme s'il faisait descendre en vous un seau, et ce seau remontera empli de colère, de haine, de violence, de tout ce qui se trouve en vous.
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Jetez un regard en arrière. L'ego avait promis beaucoup de choses, et rien ne s'est accompli à travers lui. Les promesses n'ont pas été tenues... Aujourd'hui, vos espoirs se rapportent à la vieillesse... C'est dans la vieillesse que le miracle est censé devoir se produire, et c'est ainsi que vous mourez insatisfait. Le miracle ne se produira pas parce qu'il n'advient jamais dans un climat d'espoir et comme un effet de l'espoir. Il peut se produire à l'instant même, et seulement ainsi. Mais cela exige une lucidité très intense qui vous amène à balancer par-dessus bord promesses, espoirs, rêves et autres programmes pour l'avenir, de manière à pouvoir jeter ici et maintenant un regard direct sur ce que vous êtes.
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À un premier niveau de réflexion, les éléments constitutifs de la personne semblent se ramener à d'infimes fragments - un instant détachés - des éléments cosmiques correspondants.
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L'intuition fondatrice de la doctrine pourrait être formulée en ces termes : l'instabilité de la conscience empirique, sous ses divers aspects de distraction, d'imagination déréglées, de curiosité extravertie, de crainte et d'espoir, etc. n'est pas quelque chose de purement négatif, ne fait pas que traduire l'emprise sur nous de l'avidya, mais atteste, au contraire, la présence en nous d'une inquiétude constitutive de la conscience absolue elle-même, d'une sorte d'expansivité et d'effervescence spontanée à travers laquelle, échappant à l'inertie et à la mort, elle se réaliste justement comme conscience.
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Lin-tsi, un des grands maîtres du Zen, aimait raconter : « Dans ma jeunesse, j'étais féru de canotage. J'avais une petite barque et je me promenais seul sur le lac. Une nuit, j'étais assis dans mon canot, les yeux clos, en train de méditer. Une barque vide qui dérivait vint heurter la mienne. Je crus que quelqu'un avait voulu m'accoster. La colère monta en moi, j'ouvris les yeux et m'apprêtais à invectiver celui qui m'avait abordé. Je vis alors que cette barque était vide. N'ayant personne sur qui déverser ma colère, je refermai les yeux et, dans le silence de la nuit, j'atteignis un certain point à l'intérieur de moi-même. C'est ainsi que cette barque vide me servit de révélation, de gourou. Et aujourd'hui encore, si quelqu'un sur un esquif m'aborde et m'insulte, je ris et me dis que sa barque aussi est vide. Je ferme les yeux et me retire à l'intérieur. »
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Le fruit de la dévotion n'apparaît aux hommes que dans celle de leurs existence où leur pouvoir de réflexion arrive à maturité.
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Ici, les questions du sceptique n'ont pas leur place et pas davantage une éventuelle réponse à ces questions. Il n'y a pas de sens à nier (la conscience), surface polie du grand miroir en qui toutes choses se réfléchissent.

Ni le temps ni l'espace ne la délimitent car ils ne se manifestent eux-mêmes que dans le champ de cette conscience.

Ils ne la délimitent qu'apparemment, comme les objets visibles le vide cosmique.
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Verset : 6.46

Le yogi est plus haut que l’ascète, le philosophe et l’homme qui aspire aux fruits de ses actes. En toute circonstance, sois donc un yogi, ô Arjuna.
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Tout se passe comme si la philosophie non dualiste avait, au tournant des 17 et 18e siècles, définitivement « fait le tour » des possibilités spéculatives ouvertes par les intuitions upanishadiques et dégagées dans leurs grandes lignes par Shankara.
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Le Seigneur Suprême, étant par définition libre de toute forme de nescience et ne considérant donc pas comme « son » corps l’univers et les êtres qui l’habitent, ne risque donc pas de s’imputer à tort l’ensemble des souffrances qui sont le lot de ces êtres.
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S’il est vrai que d’ores et déjà, et de toute éternité, nous sommes brahman, le projet même de nous recentrer sur lui en dissipant le brouillard d’apparences qui semble nous en séparer instaure une dualité du virtuel et de l’actuel qui constitue un démenti vivant du tat tvam asi.
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L’être pur (sat), d’une part, le Soi, la conscience pure ou « pensée » (cit), d’autre part, ne se présentent pas comme des propriétés ou attributs d’une substance qui serait le brahman, mais comme des aspects d’une même entité que seule notre intelligence (apparemment) finie a besoin de distinguer.
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Par la connaissance d’un unique morceau d’argile, lequel n’est jamais, purement et simplement, que de l’argile, est connu tout ce qui est fait d’argile : cruches, écuelles, seaux, etc. Toutes ces choses en effet ont en commun la même nature « argileuse ». De chacune de ces modifications -la cruche, l’écuelle, le seau- l’existence ne repose que sur le langage, les unes et les autres étant irréelles. Elles sont fausses en tant que dénominations particulières, réelles en tant qu’argile. Cet exemple est alors appliqué au brahman et il conduit à poser que l’ensemble de ses effets (apparents) n’a aucune réalité en dehors de lui […].

[Commentaire aux Brahmasutra, II, 1, 14-15]
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L’orthodoxie védantique sera toujours disposée à voir dans le témoignage de ceux qui, à chaque génération, affirmeront avoir « réalisé » le brahman à partir des paroles sacrées transmises par leur guru, quelque chose comme une vérification expérimentale du pouvoir libérateur de ces paroles mêmes.
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