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Citations de Michel Onfray (2327)


Tout passé s'avère un ancien futur devenu.
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Le désir ne tient jamais ses promesses
Schopenhauer
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Il ne fait pas confiance aux mots qui travestissent les choses et médiatisent un réel s'enfuyant dès qu'on le nomme.
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L'Algérie n'est pas une idée, mais une sensation.
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Pour bien faire de la philosophie, il faut écrire des romans.
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Il faut vivre de façon que nous n'ayons jamais à le regretter et vouloir chaque instant comme s'il devait être le dernier, comme s'il devait sans cesse se répéter. Le temps perdu ne se rattrape pas, la vérité d'une seconde est dans sa fugacité. Son caractère éphémère en fait sa valeur.
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Le matérialiste ne connaît d'autre dimension au temps que le présent. Tout s'y rapporte et le passé, aussi bien que le futur, ne sont que des versions ludiques inscrites dans la plus pure des immédiatetés : on se souvient, on imagine, on a la nostalgie, on échafaude, mais le tout dans le seul cadre du point momentané dans lequel on se trouve.
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L'art de jouir suppose la soumission de la conscience à la jouissance : savoir et vouloir cette catalepsie, la désirer, l'appeler, consentir à l'émancipation libératrice de l'énergie en soi, mettre la totalité des sens, des sensations, du corps, de la chair, de la matière au service de cette opération qui vise le ravissement. Le jouisseur est un grand affirmateur, producteur du plaisir à des fins apaisantes : il vise la volupté comme l'état de suprême félicité, le contentement et la béatitude maximales.
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Bien qu'indépendante d'une tutelle transcendante, la morale libertine ne peut fonctionner sans fondation, et c'est la nature qui fournit le socle métaphysique de l'éthique.
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Les philosophes hédonistes célèbrent la fête des sens, n'en négligent aucun, exacerbent les plus oubliés, les plus méprisés par les contemplateurs du corps. Ils savent sentir, goûter, toucher, respirer, entendre, regarder et se font une joie de faire fonctionner ces mécanismes subtils qui permettent au monde de se faire formes, effluves, volumes, couleurs, sons, températures. Le sensible est sensuel, la peau du réel mérite souci.
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(...) l'hédonisme prend tout son sens : volonté de produire des formes uniques, de transfigurer le réel en émotions, de saisir le monde comme un prétexte à beauté, excellence et plaisir. Les instruments de cette alchimie sont les cinq sens exacerbés par la conscience.
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L'individu soucieux d'hédonisme cessera de considérer son corps comme une étrangeté, un étranger, certes, mais il faudra aussi consentir à ces fulgurances qui l'habitent. Mieux, il s'agira de les susciter, de les décupler et d'en assurer la vitalité.
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"Ceux qui écrivent obscurément ont bien de la chance : ils auront des commentateurs. Les autres n'auront que des lecteurs, ce qui, paraît-il, est méprisable." (A. Camus)
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La chape de plomb judéo-chrétienne tombe avec Mai 68 - et c'est heureux. Moins heureux, en revanche, le fait que cette négativité n'ait pas été suivie d'une réelle positivité libertaire ! La castration chrétienne abolie, reste un usage libre du sexe qui débouche sur un usage nihiliste de la chair - tout et n'importe quoi. Un nombre incroyable d'intellectuels, par exemple, a signé une pétition qui légitime la pédophilie en pensant que la fin d'une sexualité culpabilisée légitimait une sexualité sans éthique, comme celle que l'adulte inflige à l'enfant qui ne saurait consentir.
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Si Nietzsche a souvent été associé à Sade dans ces critiques, le philosophe allemand, lui, optait pour un déterminisme total et une nécessité absolue, sa vision du monde ne permettait pas, comme chez Sade, la lutte contre ce qui advenait et dont le caractère s'avérait inéluctable, impossible à éviter. Nietzsche était un tragique intégral ; pour sa part, Sade philosophe savait qu'on pouvait lutter contre le mal, mais refusait d'emprunter cette voie des Lumières pour lui préférer les Ténèbres et la jouissance dans le Mal. Nietzsche se pensait, se croyait et se disait par-delà bien et mal ; en revanche, Sade choisissait le mal contre le bien - ce qui lui procurait cette jouissance à laquelle la postérité a donné son nom.
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Sade, c'est donc un discours, une langue - des mots, rien que des mots. Dès lors, si un benêt de mon genre voit de l'inceste dans l'inceste, du viol dans le viol, de la torture dans la torture, des mauvais traitements dans les mauvais traitements, s'il prend une incision au couteau pour une incision au couteau, c'est qu'il fait preuve d'une singulière étroitesse de vue, sinon d'esprit : car il faut y voir, ici une métaphore, là une asyndète, ailleurs une anacoluthe. Le réel (y compris littéraire) n'existe pas, trop trivial, il n'existe qu'agencement de figures de rhétorique. Le dictionnaire du monde ? L'encyclopédie du réel ? Les Figures du Discours de Fontanier...
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(...) quand il écrit [Bataille] : "La violence, qui est l'âme de l'érotisme", nous devons conclure à une assertion subjective, à une affirmation personnelle, à un avis, un point de vue qui n'engage que lui et renvoie à sa seule idiosyncrasie. On me permettra de préciser que tous les fils n'aspirent pas à éjaculer sur le cadavre de leur mère.
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Poursuivant sa glose textuelle au mépris de l'histoire, le chartiste Georges Bataille affirme : "Le langage de Sade nous éloigne de la violence." Nouveau stade dans le déni de l'histoire ! Le texte qui célèbre dix fois par page la jouissance dans le crime, la volupté dans le meurtre, la jubilation dans l'assassinat nous éloigne de la violence... Par quelle étrange opération du Saint-Esprit ?
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Les penseurs qui le défendent célèbrent donc moins le Sade historique de Michelet que le Sade poétique d'Apollinaire. Nous en sommes encore là... Voilà l'un des rouages de la construction de cette monstruosité littéraire qui consiste à transformer un penseur emblématique de la féodalité en philosophe libertaire révolutionnaire. La négation de l'histoire, le mépris de la biographie font le reste et contribuent à l'amplification de la mythologie avec ajouts de fictions extravagantes aux légendes déjà existantes.
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Pour sa défense, Sade utilise un argument classique, repris à satiété par la fratrie de Saint-Germain-des-Près qui répète comme un seul perroquet : elles étaient consentantes - et puis, c'étaient des prostituées, dès lors, elles faisaient leur métier... Outre que le consentement de la victime s'avère presque toujours l'unique argument du bourreau pour sauver sa peau, on mesure quelle idée l'aristocratie et ses thuriféraires, Jean-Jacques Pauvert en tête, se font d'une prostituée comme d'un pur objet sexuel dénué d'humanité et de consentement auquel on peut tout infliger puisqu'elle n'est bonne qu'à ça - et payée...
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