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Critiques de Michel Serres (277)
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Petite Poucette

Un essai passionnant et intelligent sur l'humain d'aujourd'hui, Michel Serres nous éclaire sur ses capacités et la façon dont tirer partie de ce changement de processus cognitif. Pour les parents, les éducateurs et les élèves aussi car Michel Serres est très lisible, sa réflexion philosophique et humaine est très facilement abordable.
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Temps des crises

Michel Serres est un philosophe des sciences que j'ai eu souvent plaisir à écouter sur Arte avant son décès en 2019.

Érudit mais pédagogue il explique de façon méthodique ses idées. Dans "Temps de crises" il montre en quoi de gigantesques bouleversements ont transformé nos conditions de vie.

Face aux crises, Michel Serres n'a pas de recette magique mais fait quelques propositions après une première partie de constats.

Il explique que les plus grands changements qu'ont connus les hommes sont d'abord l'urbanisation et le développement des transports puis la démographie galopante et l'espérance de vie plus longue. Les modes de communication on aussi beaucoup changé. La santé devient la norme plutôt que la pathologie ce qui a transformé nos corps. D'ailleurs, je fais un petit aparté d'actualité (confinement lié au Covid19 oblige). En 2009, date à laquelle il a écrit cet essai, Michel Serres explique que tous les déplacements exposent les systèmes immunitaires des humains à des pandémies auxquelles, peut-être, nous ne serons plus un jour comment répondre.

Il constate surtout que l'organisation de nos sociétés, leurs institutions, n'ont pas changé au même rythme. Alors, plutôt que d'être toujours en train de nous demander qui va gagner il propose d'intégrer une dimension à trois entre les sciences, la société et la biogée. Ce terme est assez facile à comprendre puisque Bio signifie la vie et Gée désigne la terre. Notre planète nous oblige à la considérer parce qu'aujourd'hui, au 21eme siècle, l'infinitude des humains se trouve face à la finitude du monde contrairement à l'époque où l'on pensait que la nature était toute puissante.

Pour cela, on doit donner plus souvent la parole aux scientifiques et je suis assez d'accord. Il ne s'agit pas de prendre le pouvoir mais de participer un avenir plus respectueux de notre milieu.





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Petite Poucette

grande première pour moi ce genre de lecture. J'aime beaucoup sa vision de notre vie actuelle.
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Corps

Petit livre tombé dans mes mains par hasard à une époque de ma vie où je m’intéressais beaucoup à l’expression corporelle, dans le cadre de mes activités de conteuse. Et c’est avec cette approche-là que j’ai abordé la lecture de cet essai. Et une fois de plus j’aurai dû lire un peu plus attentivement la quatrième de couverture avant de fourrer compulsivement (oui je crois que c’est exactement le mot qui convient) ce livre dans mon panier.



Corps … Certes il y est question de ce magnifique outil (mais est-ce un outil ?), de cette formidable machine (mais est-ce vraiment une machine ?), de cette entité si souvent négligée ou même décriée qu’on oppose trop souvent à l’esprit, à l’âme, au mental ou toute autre appellation, dans les cultures et les religions occidentales. L’auteur poète n’hésite pas à le comparer à un instrument de musique, un orgue ou un instrument à cordes vibrant selon différents rythmes.



Dans les premières pages, Michel Serres rend un magnifique hommage au corps, siège d’une intelligence trop souvent méconnue, formidable outil de communication et d’expression qui se révèle plus efficace que toutes les paroles si on se rapporte aux études sur la communication. Il envisage aussi le corps comme source de potentialité et non comme une limite, ce qui est assez rare pour un homme de lettres et d’idées. Et je ne peux que le rejoindre. Pour la petite anecdote, j’ai remarqué que j’étais beaucoup plus créative, plus inspirée après avoir échauffé le corps.



Ensuite il aborde le sujet du sport, domaine où bien sûr le corps est roi, qu’il analyse d’un point de vue philosophique et sociologique. Je n’avais jamais vraiment réfléchi à une philosophie du sport, et donc j’ai trouvé cela assez intéressant. Puis Michel Serres termine son ouvrage par une dénonciation les dérives actuelles du sport-spectacle. Bon là rien de très nouveau …



Néanmoins c’est un petit essai intéressant dans l’ensemble.

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Morales espiègles

Comme j'ai entendu parler de ce livre à la mort de Michel Serres, je l'ai lu un peu comme son testament et j'ai presque entendu son accent chantant et sa voix rocailleuse à mon oreille. Je l'ai retrouvé comme je l'avais entendu lors d'une conférence au Mans il y a quelques années.

Michel Serres a écrit ce livre pour répondre à une commande de ses éditrices à l'occasion des vingt ans de leur maison. Il nous présente donc une sizaine d'historiettes, comme il le dit, dont deux sont des adaptations de textes plus anciens, de 2001 et 2012. Ces textes sont assez divers, mais Michel Serres a réussi à leur donner du lien.

On retrouve dans ces pages des thèmes, des souvenirs des personnages chers à l'auteur : son enfance, ses études, la Gascogne, le progrès, Tintin, don Quichotte, Poucette et bien d'autres. Il nous offre aussi des jeux de mots et des considérations étymologiques.

Je n'ai pas apprécié ces six histoires toutes de la même façon. Mais j'ai vraiment beaucoup aimé celle qui s'appelle “Donner pardonner”, où l'auteur écrit que "excellence du don, le pardon ouvre un avenir neuf", de même que la conclusion.
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C'était mieux avant !

C'était mieux avant! fait suite à Petite Poucette, mais on peut tout à fait le lire seul. Le titre est explicite : Michel Serres part en croisade contre les tenants d'un passé qui, bien souvent, n'a pas existé mais tient de la nostalgie voire du fantasme (avec toutes les dérives fanatiques que cela peut entraîner).



Moins de cent pages, très accessible, dans l'opuscule le philosophe rappelle des réalités d'avant, qu'il a lui-même vécues. Souvent peu ragoûtantes et épuisantes. En tant que femme en France, c'est clair, c'est mieux maintenant et travaillons pour que ça soit encore mieux pour tous. J'ai le droit de vote, d'avoir mon compte bancaire,  le choix de tomber enceinte ou pas, d'avorter ou pas, de faire des études ... la liste serait longue.



Après, il y a parfois dans les propos de Michel Serres, peut-être encore plus prégnant dans Petite Poucette qu'ici, un certain manichéisme qui me dérange un peu. Si nos conditions de vie se sont globalement améliorées, ne jetons pas non plus de pierres à l'ensemble du passé. Internet et la quasi immédiateté des communications et des recherches représentent un acquis formidable. Qui se doublent des dérives inhérentes à son fonctionnement (harcèlement, hacking, recrutement terroriste, etc). L'auteur nuance un peu plus sur la fin néanmoins.



Tout rejeter ou tout gober? La lecture de ce type d'ouvrages incite plutôt à faire la part des choses, avec discernement. Et à apprécier le "ici et maintenant" en tâchant d'améliorer à notre niveau ce qui peut l'être.
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Le mal propre : Polluer pour s'approprier ?

Dans la continuité du Contrat naturel, Michel Serres poursuit sa réflexion sur nos impacts environnementaux, en allant au delà des seules questions de responsabilité et de législation pour nous amener à préserver l’environnement.

Dans ce livre, moins connu, c'est la notion d'appropriation des ressources et des espaces naturels qui est mis en avant en décryptant un processus aussi ancien que nos origines animales, la pollution, comme élément pour marquer notre main mise sur ces biens communs.

Il n'est pas du tout intuitif de dépasser la stricte référence physique, chimique ou biologique d'une pollution, pourtant, ces effets induisent une incidence susjacente, la possession, comme un animal marque son territoire pas ses excréments et urines.

Peut reprise dans les débats actuels, ces propos resteront sans doute une analyse plus en profondeur de la dynamique de nos sociétés et de son rapport à l'environnement, qui ne pourra réellement progresser, qu'en prenant conscience de cette imbrication du rapport à la propriété des ressources et espaces naturels et à leur pollution.
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Du bonheur, aujourd'hui

Je lis et suivais Michel Serres depuis cette fameuse émission sur l'histoire de l'astronomie, Tour du monde, tour du ciel, dans les années 80, fasciné par sa capacité à nous élever et à nous transporter entre la science, la philosophie, le bon sens, la prise de distance avec les pensées collectives du moment

Ces chroniques radiophoniques sont de la même veine. Elles nous rappellent la place du quotidien, du temps qui passe et du temps long, les origines de beaucoup de nos valeurs, aspects culturelles et surtout la nécessité de renouer avec une forme de sagesse, avec la nature, de nous extraire d'un stricte individualisme, et parfois tout simplement le plaisir d'apprécier des choses simples de la vie.

Il s'agissait pour lui d'un exercice si évident et qu'il partageait avec tant de plaisir. Retrouver de l'optimisme dans un monde où il n'y a jamais eu aussi peu de morts en raison de la guerre qu'aujourd'hui, mais nous en parlons bien plus qu'avant. Nous recevons aujourd'hui en une journée autant d'informations qu'au court de toute une vie d'une personne vivant en campagne au début du 20ème siècle.

Son absence manque déjà beaucoup.
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Morales espiègles

"Dernier" livre de Michel Serres, le regretté (bien que Relire le relié vienne de paraître), ces Morales Espiègles sont une ode au chahut, à la désobéissance, au charivari, au carnaval ; mais pas sur tous les dos ni de n'importe quelle façon :

Il s'agit de rire doucement, sans être dur et méchant, vulgaire et vilain, prêt à blesser (voire tuer) pour rigoler.

Point de violence dans espièglerie, de l'humilité et de la modestie, et une grande dose d'humanité acquise au cours des lectures de la littérature classique: Cervantès en tête !



Comme dans presque tous ses derniers livres, Michel Serres offre là un résumé très condensé (80 pages offertes au Pommier pour les 20 ans de leur collaboration) de sa philosophie...

Une lecture aisée, intéressante et pleine d'émotion...
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Morales espiègles

Un petit opus que j'ai choisi d'offrir, il y a déjà un moment (début septembre) à un camarade pour son anniversaire, qui allie en effet malice, facétie et espièglerie... pour parler des changements sociétaux... entre gravité et légèreté !!



(...)pourquoi tant aimer cette pratique [le chahut ], entendue évidemment comme une conduite morale ?

Parce que le chahuteur supporte mal la hiérarchie, le dogme ou le prêt-à-penser." (p. 23)



Un petit volume de notre grand sage optimiste, Michel Serres... qui pourfend les apparences,les conventions et surtout les "tricheurs" qu'il exècre... il défend , admire les inventeurs, qui oeuvrent en toute humilité, adore le chahut, le rire...reste un homme libre, avec une pensée hors des chemins battus !



Et ce qui est le plus fort, c'est qu'il défend le virtuel, ce qui paraît plus surprenant pour un homme de sa génération...Le Virtuel , de façon large, puisqu'il y inclut

la littérature !!



Un petit ouvrage qui incite à l'indépendance de pensée, à l'humilité dans les parcours de la connaissance, et au rire... qui réunit l'humilité des chemins du savoir, et la relativité de toute chose !!



Un petit livre qui est un joli pied de nez aux humains qui se prennent trop au sérieux !!!



"La vertu du virtuel Grand-Papa Ronchon reproche à Petite Poucette de vivre sans cesse dans le virtuel et d'y perdre à tout jamais le sens de la réalité. Il débite aussi, avec monotonie, la litanie selon laquelle, de son temps, "c'était mieux".Petite Poucette, qui a lu

l'histoire sur Wikipédia, ose à peine rétorquer à Grand-Papa Ronchon que l'atroce XXe siècle produisit, en guerres et crimes d'état, plus de cent millions

de morts, sous les gouvernements de Lénine, Franco, Mussolini, Hitler, Staline, Mao, Pol Pot, rien que des braves gens. "Leurs victimes eussent préféré, dit- elle, mourir virtuellement." Non par des folies assassines, dures, mais dans un jeu électronique, fascinant et doux." (p. 69)





"La joute qui, maintenant, unit et oppose le Sancho Ronchon à Petite Quichotte ouvre alors à la question grandiose : qu'est-ce que la littérature ?

Théâtre ou roman, poésie ou récits, elle couvre l'ensemble des oeuvres d'imagination, cette maîtresse de connaissance et de vérités humaines, d'autant plus réelle qu'elle est virtuelle. Oui, le virtuel est tellement l'essence

ou la vertu des humains, dans leur essence singulière, que pour connaître ces individus dans leur vérité il faut s'instruire d'oeuvres hautement virtuelles comme celles de la littérature, plus profondes, en effet, que les philosophies et les sciences humaines, réelles, trop réelles, quant à elles. (...) Qu'est-ce que la littérature ? le récit indéfini des possibles humains. "(p. 80-81)



D'accord ou pas avec Michel Serres, ce que je trouve appréciable, estimable c'est que ce "vieux philosophe" garde toute son indépendance de pensée, de réflexion sans aller dans la pensée du plus grand nombre ...Désobéissance, Indépendance de réflexion, humilité, soif de la connaissance...et le Rire...pour reconnaître sa modeste place dans l'univers... !!
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Petite Poucette

Comment oser rédiger une critique sur Michel Serres ? Risquons simplement un humble commentaire. Une vision très juste de l'accès au savoir qui remet en cause profondément les méthodes d'apprentissage. Qu'un académicien écrive que les encyclopédies en ligne ne font pas plus d'erreurs que celles qui lui sont familières offre une crédibilité aux supports dématérialisés. Mais quel dommage que la justesse de cette remise à plat du savoir ne s'étaye pas de solutions préconisées. La lectrice ou le lecteur reste sur sa faim, et aurait tant aimé en apprendre de ce sachant éclairé. Doit-on y voir un ultime clin d’œil de Michel Serres qui ouvre les portes des possibles et nous laisse l'initiative d'en écrire les lignes ?
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Petite Poucette

Extrait de ma note de lecture :

Michel Serres y met en évidence les modifications opérées sur la jeune génération (qui se sert fort habilement de ses pouces sur son smartphone) par la révolution numérique et l'accès de tous (du moins des Terriens équipés d'un ordinateur d'une connexion internet) au savoir, y compris universitaire.



Il y révèle également (ou rappelle) que l'usage des pouces, la recherche internet ne stimule pas les mêmes zones numériques que "le cahier, le livre, l'ardoise" : "ils n'ont pas la même tête" que nous, les seniors.



Évidemment, les conséquences sur la pédagogie (large chapitre "Ecole") devrait être immense. Or, si l'on a fait entrer l'informatique à l'école (ce que refusent les parents d'élèves de la Silicon Valley, soit dit en passant) les exercices proposés, les compétences évaluées restent les mêmes. J'ai fait le constat symétrique : si l'on accepte que des élèves qui ont des compétences rédactionnelles d'élèves de 5ème entrent au Lycée, la moindre des choses serait qu'on cesse de les former à des exercices de Baccalauréat dont ils n'ont pas les premiers pré-requis et qu'on adapte ce Baccalauréat à qui l'on y colle envoie. Jadis, mes meilleurs antiquisants étaient tous de grands lecteurs ; aujourd'hui, ils se contentent de lire les livres au programme de leur cours de Français, mais ils ont d'autres compétences, que l'on n'évaluera pas.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Petite Poucette

Il est proprement effarant de constater le nombre de stupidités qu'a pu proférer ce pauvre Michel Serres, présenté en permanence comme un sage par un grand nombre de médias. Voilà un homme qui crut visiblement échapper à la sénilité en se faisant le propagandiste permanent des plus affligeantes "nouveautés" technologiques; alors même que ce positionnement était l'expression la plus manifeste de son naufrage personnel.
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Les origines de la géométrie

Michel Serres se penche avec ce livre sur un sujet difficile et central.

Non pas seulement en se questionnant sur les origines de la géométrie, mais sur ce que cela implique: l'origine du temps, l'origine de l'espace, l'origine de l'histoire des sciences, de nos société.

Car Serres découvre que la géométrie régit aussi la terre, l’état, le religieux, la politique, le juridique et la science. Plutôt que régit, lie.

Cette science qui n'en était pas une, au départ très pragmatique, unit tous ces domaines en un seul, créée et organise un monde.

C'est pour cela qu'on a parlé du miracle Grec, cette société sur laquelle toujours nous nous appuyons.



Serres enfin montre l'étendu de sa vision dans sa conclusion, si réelle aujourd'hui qu'il n'est plus là pour la voir...



Un livre un peu dur à lire, mais passionnant, et fondateur d'une nouvelle philosophie.
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Petite Poucette

Petite Poucette représente la nouvelle génération, qui trouve l’information dans la machine.

Ce petit écrit érudit, à la fois sociologique et philosophique, résume les côtés positifs et négatifs de l’intrusion de la machine dans nos vies. C’est une réflexion sur la société actuelle, envahie et conduite par les technologies.

La rapidité de l’accès à l’information a changé dans le domaine de la connaissance : c’est « la fin de l’ère du savoir », supplanté par wikipedia et internet. Tout le monde est actif, présent sur la toile, car c’est l’ère de la décision, l’ère citoyenne.

Les choses ont changé : l’accès à la culture est plus rapide, les valeurs ne sont plus les mêmes. Les réseaux sociaux, les médias génèrent des milliers de voix, du bruit virtuel, la machine crée des raccourcis et accélère le rythme de nos vies. Tout ce numérique s’accorde une place importante, en dépit du réel.

Cependant, le fait de questionner sans cesse la machine afin d’accéder à l’information, a induit au fil du temps que Petite Poucette est devenue une mutante, car elle ne se sert plus de son cerveau comme elle le faisait dans le passé, sans l’aide des machines. Les concepts ne lui sont plus si familiers.

Ce livre est une vision importante de l’ère des machines, et qui peut servir à comprendre l’évolution de la société et son hystérisation actuelle pouvant lasser d’aucuns. J’aurais aimé que l’auteur ne féminise pas son personnage pour parler de ce sujet de la fin de l’ère du savoir, mais ce n’est qu’un clin d’œil personnel.

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C'était mieux avant !

Court essai plein d'humour qui nous prouve que dans bien des domaines, non, ce n'était pas mieux avant!!
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Petite Poucette

Avis mitigé pour ce texte dont j'ai aimé la verve pittoresque et savante,

la bienveillance à contre-courant de tous les grincheux du "c'était-mieux-avant"

Pourtant tout cela reste en surface,

j'attendais plus de profondeur, notamment sur la nécessité d'acquérir de nouveaux savoirs en prise de recul et en réflexion face au net...
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C'était mieux avant !

Michel Serres avait fait parlé de lui avec sa "Petite poucette" sorti en 2012. En 2017, il revient redonner la voix à "cette chômeuse ou stagiaire qui paiera longtemps pour ces retraités". Les grands-papas ronchons critiquent les jeunes qui ne font rien. Alors qu'eux quand ils étaient en pleine forme créaient une société moderne et plus juste. Certains ont connu la guerre et la misère et il ne se plaignaient jamais. Vraiment? Avant le monde était si parfait que cela? La mémoire sélective fait son travail en retirant toutes les zones noires. 



Car la société n'a jamais été idéal. Faut-il rappeler à partir de quand les femmes ont eu le droit de vote? Faut-il rappeler à partir de quand les femmes ont pu travailler et garder leur salaire? A partir de quand on ose parlé de discrimination? N'y a t'il jamais eu avant de grèves ou de mouvements sociaux pour acquérir plus de droits? La pauvreté est-elle vraiment qu'un sujet d'actualité? N'a t'on pas tondu des femmes et tuer des personnes à la libération? Les sujets ne manquent pas pour illustrer que ce passé n'est pas si glorieux que cela. Chaque période à ces forces et ces faiblesses. Mais c'est ensemble maintenant que nous pouvons choisir dans une certaine mesure qu'elle sera le monde de demain. 



Encore une fois, Michel Serres a su insuffler son incroyable énergie positive dans une réfléxion opposant les vieux ronchons à la nouvelle génération. 
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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Le Tiers-instruit

Doux Jésus ! Quelle prise de tête !
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C'était mieux avant !

Petit essai que je n’ai pas beaucoup aimé à cause de son style trop ironique et parfois trop alambiqué. L'auteur fait des références pas toujours évidentes et souvent contestables. Néanmoins, il y a quelques idées intéressantes. Livre finalement décevant.
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Michel Serres nous manque déjà...

Certains les nomment génération Y ou "digital natives", les jeunes, (nouvelles ?), générations nous battent à plate couture devant un écran. Moi j'ai préféré les désigner sous le terme générique de ........?........

petite poucette
les pouces en or
petit poucet
poucez vous de là

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