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Critiques de Michèle Bayar (65)
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Un figuier venu d'ailleurs : La Retirada

" Les figuiers enracinent l'histoire des hommes et leurs feuilles la transmettent à ceux qui sont prêts à l'entendre... Enfin, c'est ce qu'on raconte... "



Même si on y pense pas, les objets sont eux aussi témoins investis de notre mémoire. Jordi, un adolescent de 14 ans qui s'ennuie prodigieusement dans la maison de sa vieille tante à Perpignan va l'apprendre à ses dépends. Si au départ, l'adolescent se sent fort de rejeter ses discours sur une mémoire qu'il ne veut pas porter, un peu comme l'Alice de Lewis Carroll, il va tomber dans le terrier du lapin blanc qui l'emmènera rejoindre .. 1936 ! Et lui fera revivre l'exode de sa famille vers la France : la Retirada.



J'ai été très touchée par le choix qu'a fait l'auteur d'insister sur l'importance de la transmission et l'universalité de l'expérience et de la connaissance - alors que nous vivons dans une période prospère - et par le poème 'Antonio Machado. En revanche, la construction du récit et l'écriture ne sont pas toujours d'égale qualité, ce qui m'amène à ne mettre "que" 3 étoiles.



Un ouvrage pour les ados qui souhaient approfondir leur cours d'espagnol de manière plus "émotionnelle" !
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La Vie qui déraille

La vie qui déraille c'est celle de 2 ados qui vont se rencontrer à la gare lors d'une fugue. Adèle, 14 ans , dégourdie et effrontée est partie suite au refus de sa mère de la laisser aller à l'anniversaire d'un copain. Stéphanie, de 2 ans son aînée, ne supporte plus les disputes de ses parents qui sont au bord du divorce.

Rencontres, jeu de cache-cache avec les contrôleurs du train et les policiers, la vie de fugueuses n'est pas simple. Et qui est cette femme si distinguée qui semble vouloir les aider ou se mêler de leurs affaires.

Histoire de familles recomposées, de conflits familiaux et de 2 personnalités qui s'affrontent, ce court roman ( 100 pages ) se lit sans déplaisir.

Écrit en 2004 il risque de paraitre un peu mièvre aux ados d'aujourd'hui mais décrit avec une certaine justesse les sentiments qui animent les 2 filles.



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Finies les chatouilles !

Résumé : Maélys en a marre des chatouilles de son grand-père quand elle va en vacances chez lui avec son grand frère. Mais comment réussir à dire non ?



Mon avis : Voila un court roman qui parle d’attouchements sexuels au sein de la famille, qu’il est important de proposer aux élèves.



Il met en scène Maélys, 12 ans, qui va chez son grand-père la peur au ventre pendant les vacances, car il lui fait des chatouilles qui la gênent. Son secret est lourd à porter, et elle voudrait que cela s’arrête. Mais difficile de dire non et de savoir à qui en parler quand on ne veut blesser personne.



Un récit touchant qui permet de libérer la parole et de montrer qu’oser en parler permet de mettre fin à cette situation qui n’est pas normale.
Lien : https://docbird.over-blog.co..
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Ali Amour

Andrée Amour est auteure pour la jeunesse.

Cette femme, née d’un couple mixte pied-noir/algérien à une époque où les « Evénements » faisaient rage, a toujours souffert de ses relations parentales. Grandie entre une mère possessive ultra protectrice et un père à l’absence de tendresse manifeste, Andrée porte en elle une douleur enfouie, celle de n’avoir pu parler et aimer normalement ce père trop distant face à qui elle se sentait invisible, inexistante. Ses parents étant morts depuis de nombreuses années, Andrée sait que le dialogue avec cet homme à la fois admiré et craint est désormais impossible, elle a donc enseveli sa blessure sous un imaginaire des plus fertiles.

C’est ainsi qu’elle a crée Simone, sorte de double d’elle-même, reflet amélioré de sa propre personne, sensé la représenter dans un roman où elle aurait évoqué sa jeunesse en Algérie et dont elle espérait, à travers la rédaction de ses souvenirs, interroger l’être inaccessible qu’avait été Ali Amour, son père.

Alors, est-ce le climat de rupture amoureuse dans lequel elle se débat depuis plusieurs mois avec Hubert son ex ? Est-ce les remarques qu’on lui a faites à maintes reprises sur l’absence de père dans ses ouvrages ? Est-ce l’impossibilité pour elle d’écrire un portrait paternel à la Pagnol pour une revue à thème ?....Toujours est-il, qu’un beau jour, en entrant dans son appartement, Andrée se retrouve nez-à-nez avec ce paternel, mort depuis des années…

Andrée sait que c’est son subconscient qui a fait revenir son géniteur, un fantôme-fantasme pour pouvoir enfin dire ce qu’elle a sur le cœur, affronter cet homme qui l’a fait souffrir par trop de froideur ! Et peut-être aussi recoller les morceaux et transformer l’amertume en une relation filiale apaisée ?

Pourtant elle est anéantie, incapable de faire face à cette apparition.

Son esprit s’embrume, sa conscience est opacifiée par la peur, la douleur, la colère…les digues vont céder !

Simone, le personnage inventé, craint le pire ! C’est qu’elle y habite elle dans l’esprit d’Andrée ! Elle y vit, y évolue, c’est son monde à elle et elle n’a pas envie qu’il soit détruit !

Aussi, pour conserver son espace vital, Simone décide-t-elle de tout mettre en œuvre pour sauver sa créatrice. Mettant à jour souvenirs, tabous et fantasmes inavoués, déambulant dans cet imaginaire « plus encombré que la caverne d’Ali Baba, plus bruissant qu’une ruche, plus agité qu’une bibliothèque de prêt », Simone va faire en sorte que cet ultime rendez-vous entre un père et sa fille ne soit pas un rendez-vous manqué…



S’il y a plusieurs bonnes petites choses dans ce bref ouvrage de la romancière Michèle Bayard, il y en a une et non des moindres, particulièrement mauvaise ! C’est le choix du titre : « Ali Amour » !

Les éditeurs devraient maintenant savoir l’importance du choix d’un titre pour attirer le lecteur et je ne comprends pas que quiconque, dans l’entourage de cette dame, ne lui ait déconseillé le choix d’un intitulé aussi piteux, aussi ringard, aussi moche !!!

Le titre est le premier capteur de l’attention du lecteur, celui qui va donner le goût de découvrir le quatrième de couverture et enfin de se plonger dans l’ouvrage et s’il ne m’avait été recommandé par les Agents Littéraires, jamais ô grand jamais, mon choix de lecture ne se serait tourné vers un livre porteur d’une telle appellation…

C’est dommage car, pour peu que l’on veuille bien faire abstraction de ce déplorable intitulé, on trouvera dans cet « Ali Amour » des choses plaisantes et une belle inventivité.

L’originalité du récit tient pour beaucoup au personnage de papier crée par Andrée et qui vit dans son imaginaire. Les déambulations de Simone dans l’esprit d’Andrée donnent ainsi lieu à de jolies fantaisies et une liberté pleine d’allant. Comme à l’intérieur d’un rêve, le monde spirituel d’Andrée est peuplé de souvenirs, de morceaux d’histoires lues, de films, de musique ou de spot publicitaires, un fourre-tout foutraque fait de tout ce que la mémoire récolte, un monde où les décors changent en une seconde, où l’on peut rencontrer une princesse ayant perdu sa pantoufle ( !), traverser des sables mouvants en sautant sur des pics rocheux en se prenant pour Super Mario, se faire une séance de cinéma et faire sortir de l’écran le héros du film…Bref, c’est la magie de l’imagination, et Michèle Bayard utilise ce procédé avec l’inclination qu’elle met sans doute à écrire ses romans jeunesse, c'est-à-dire une malice enfantine et tendre.

Plus habituée à écrire pour un jeune public que pour un lectorat adulte, ce premier roman réservé aux « plus grands » conserve également un style un peu « enfant », une puérilité pleine d’entrain et sympathique, mais qui ne comble pas encore toutes les attentes d’un public adulte.

En effet, l’on aurait souhaité davantage de profondeur dans les rapports entre le père et sa fille et plus de réflexion quant à la difficulté d’associer les deux cultures dans la mixité franco-algérienne, thème que la romancière aborde à travers le personnage d’Andrée et l’une des causes des relations difficiles avec le père.

Ce texte de Michèle Bayard se lira donc avec une certaine bienveillance par la jolie vitalité qu’il renferme mais reste néanmoins un livre détente dont le souvenir ne marquera que peu…



Lu pour les Agents Littéraires
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Finies les chatouilles !

Maëlis, 11 ans, serait contente de partir en vacances chez ses grands-parents si son papi ne l'obligeait pas à faire la sieste avec lui . Les chatouilles finissent en attouchements depuis qu'elle est toute petite, sans qu'elle puisse se défendre.

Le texte, écrit simplement, explique bien ce que subit et ressent l'enfant : honte, chantage à l'affection, secret à ne pas partager...l'horreur! La mamie ne sait rien !

Heureusement la vérité va éclater car le grand frère comprend l'origine des pleurs de la fillette. Lui aussi a subi la même chose et avant lui...son père !

Alors un éternel recommencement ? Non, grâce à eux, les petits cousins seront épargnés. Mais ce dénouement est-il suffisant ? Pourquoi n'y a -t-il pas un signalement à la justice pour condamner ce prédateur ? Est-ce que cela limiterait la parole des enfants, s'interdisant d'envoyer en prison un proche ? Je me pose la question.

Merci à Babelio et aux éditions Oskar pour ce récit indispensable à mettre entre toutes les mains.

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Je ne joue plus Alexandre

J’aime bien la collection “Droits de l’enfant” chez Oskar éditeur, qui permet d’aborder des thématiques souvent inédites ou peu traitées en littérature jeunesse avec des romans faciles à lire et simple d’accès. Dans Je ne joue plus, Alexandre ! Michèle Bayar évoque ainsi à pas feutrés le fléau des images pornographiques qui circulent malheureusement dans les cours de récréation et ce dés le plus jeune âge.



Ainsi, pensant faire une “belle surprise” à Alycia, Alexandre, garçon un brin naïf, montre à cette dernière l’image d’une femme nue. La jeune fille est évidemment choquée et dégoutée par l’attitude de son camarade. L’affaire ne s’arrêtera pas là, puisque les adultes vont bien sentir qu’il s’est passé quelque chose et essayer de mettre des mots sur les ressentis de chacun.



Comme souvent dans cette collection, l’histoire revêt un caractère surtout pédagogique. L’idéal est d’accompagner cette lecture avec son enfant pour qu’il comprenne bien et soit sensibilisé à ce sujet avec bienveillance. Ainsi Je ne joue plus, Alexandre ! rappelle trois points primordiaux : définition de ce qu’est la pornographie ( mise en scène et non réalité des rapports sexuels adultes), importance du consentement et des sentiments dans une relation et bien sûr l’interdiction des sites pornographiques aux moins de 18 ans.



Avec les personnages de l’histoire de Je ne joue plus, Alexandre !, Michèle Bayar pointe aussi plusieurs personnalités et types de réactions possibles des ados face aux images pornographiques : Jules, le garçon un peu trop précoce qui sait parfaitement que l’image est pornographique et a été volontairement sur Internet pour se la procurer, Alexandre, qui ne pense pas à mal et croit vraiment que l’image plaira à son amie et bien sûr Alycia, qui n’avait rien demandé et a été surprise autant que choquée en voyant l’image.
Lien : https://www.lirado.fr/je-ne-..
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Finies les chatouilles !

C'est un roman jeunesse qui traite d'un sujet difficile. Vous aurez compris qu'on ne parle pas ici de simples guilis mais bien d'attouchements subit par la petite fille. Il montre à quel point les victimes sont perdues face à ce type de comportements. On sent l'innocence de Maélys qui grandit et qui commence à se poser des questions. On comprend aussi pourquoi les victimes ont honte d'en parler.



Tous les mécanismes utiliser par les bourreaux sont présentés. Entre menaces et activation de cordes sensibles vis-à-vis de la victime, on perçoit la manipulation faite par ces pervers. Ici, le grand-père semble bien sous tous rapports et aux petits soins pour ses petits-enfants alors que c'est un immonde malade. Il réussit même à faire culpabiliser Maélys...



Le texte est bien écrit et les sous-entendus facilement compréhensibles par un adulte. Il est bref et facile à lire. Un jeune lecteur aura surement de nombreuses questions après cette lecture. Il faut absolument l'accompagner et avoir les clés nécessaires pour lui expliquer ce qu'il se passe. J'ai trouvé dommage qu'il n'y ait pas de dossier en fin d'ouvrage, ni l'indication du numéro de téléphone pour les victimes. Il est très important de ne pas cacher certains sujets aux enfants. Ce livre est très bien pour aborder le sujet mais il demande d'accompagner l'ado.



Un roman touchant sur un sujet difficile. ⚠ À ne pas mettre entre toutes les mains sans précaution.

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Finies les chatouilles !

Un sujet lourd dans un si court roman. Une petite fille n'a pas les mots pour décrire une situation... Mais tout ce qu'elle sait, c'est que les "chatouilles" ne lui plaisent pas. Elle n'ose pas sortir du silence, elle ne sait pas se sortir de cette situation, sans vexer, sans peiner et sans ressentir de la honte... Mais un soir...

Attention, ce roman n'est pas à mettre dans toutes les mains, des âmes sensibles peuvent être choqués.
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Finies les chatouilles !

Maélys ne sait pas trop si elle se réjouit ou pas de ses vacances chez ses grand-parents ! D'un côté un stage de voile l'attend, de l'autre elle va devoir encore faire des siestes avec son Papili. Les siestes et les chatouilles qui vont avec. Et elle n'aime pas trop les chatouilles de son grand-père, Maélys.

Un roman nécessaire, sur le thème des attouchements de la part d'un proche. Il faudra sûrement en parler avec les élèves, mettre un peu de circonspection, au cas où.... Malheureusement les chiffres nous disent que les probabilités pour qu'un élève au moins de notre classe soit concerné sont très fortes.
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Finies les chatouilles !

Comme toutes les autres années, Maelys, jeune adolescente part en vacances avec son grand frère, chez ses grands-parents Mamilou et Papili. Pourtant cette fois, le cœur n’est pas à la fête. Elle cache un secret, un gros et lourd secret dont elle n’ose parler.



Depuis toute petite, son papi lui voue une affection particulière : lors des siestes obligatoires, celui-ci passe son temps à la chatouiller : les aisselles bien-sûr, mais aussi bien plus bas… Avec le temps et bien qu’elle ait grandi, elle doit encore se retrouver dans les bras de Papili mais se sent de plus en plus mal à l’aise : elle se rend compte qu’une limite est dépassée et que son intimité est touchée.. Malgré la honte et la gêne, elle culpabilise de ne pas aimer ces chatouilles « hors normes » des adultes, qui plus est, sont faites ici par un membre de sa proche famille !



Seulement un jour, son grand frère, qui lui aussi a subit les chatouilles déplacées de Papili lorsqu’il était enfant, remarque que sa sœur a un comportement bizarre face au grand-père : à force de dialogue il réussi à faire parler Maelys. Il a découvert son pénible secret et l’a en quelque sorte délivrée.



« Finies les chatouilles » est un très court roman, d’à peine 80 pages, destiné à un jeune public. Avec des mots simples et une plume légère, l’auteure raconte une tranche de vie banale parsemée de gestes qui pourraient être interprétés comme normaux dans la tête des enfants, surtout lorsqu’ils sont donnés par un proche. Mais malgré tout, le sujet n’est pas drôle, il se veut alerte. Petit à petit, on amène le jeune lecteur à réfléchir, on pose des mots sur ces situations pour qu’il fasse la part des choses de lui-même. Il apprend à reconnaître le geste d’affection du geste déplacé et interdit.



Si seulement ce petit roman pouvait faire tomber les masques mais surtout donner du courage à ces victimes, qu’elles apprennent à faire respecter leur « non » et enfin dire Stop !



Mon bémol en tant que lectrice adulte, c’est la fin.



Les parents de Maelys sont alertés, on discute avec le papi et on lui dit que ce n’est pas bien. Oooh pas bien Papili.. Et qu’il ne restera désormais plus seul en compagnie de jeunes enfants.



Et c’est tout.



C’est tout ?! Il n’y a que moi qui sois choquée ?



Donc un adulte a le droit de toucher des enfants et on le sermonne simplement ? Comment l’enfant victime prendra le fait qu’un adulte qui commet ce genre d’acte ne soit pas puni ? Comment il se positionnera sur la notion du bien et du mal si il n’y a pas plus de réprimandes que cela ?



Sujet sensible, je veux bien vos avis – les parents ou personnel de la petite enfance. Éclairez-moi car je bouillonne intérieurement
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La tour des vents

La Rome de la fin du XVIe siècle est bien mystérieuse. Dans ses ruelles obscures se cachent des secrets qui peuvent coûter la vie à celui qui les porte… C’est à Rome, où il se rend tous les dimanches pour vendre sur le marché des plantes médicinales, que Pietro de la Bourbe, un petit paysan, rencontre Arnaud de Plaisance, un jeune noble français poursuivi par de puissants ennemis. Arnaud confie à Pietro un tube de cuir dont le contenu semble très précieux, et le charge d’une mission périlleuse : aller transmettre cet objet aux moines astronomes de la Tour des vents. Pietro va ainsi se trouver mêlé à un sombre complot au sommet du pouvoir.



L'avis de Lucie, 10 ans 1/2 : Pietro, jeune serf de douze ans, nous entraîne dans une aventure passionnante où se mêlent l'Histoire et la fiction. Malgré le récit un peu court, je l'ai beaucoup aimé.



L'avis de la rédaction : Ce court récit, écrit dans un style élégant et entraînant, n'a aucun temps mort.

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Je ne joue plus Alexandre

: Ce roman semble faire suite à "Je ne te crains plus, Alycia" et on en aura pas fini avec les brouilles avec la jeune fille et ses camarades du même immeuble.

 Les premières pages feront table rase du passé et Alycia avouera dans une correspondance à sa mamie que cela se passera mieux avec sa voisine Jade, qu'elles prennent même le bus ensemble pour aller au collège.

Alycia s'est même rapprochée d'Alexandre, autre jeune voisin et camarade du même collège.

Pourtant le titre?



L'illustration de première de couverture dévoilera une partie du thème, la quatrième de couverture ne laissera pas de doute. Quelle drôle d'idée !

"Je ne joue plus, Alexandre!"



Alexandre et Alycia sont dans la même classe, en sixième.

"Je ne joue plus"?

Cela semble aborder juste la mauvaise blague mais qui fait rire, cette histoire-là.

Et pourtant non.

Alexandre un jour, en coup de vent, invitera Alycia à le rejoindre dans la cour pour lui montrer quelque chose de très spécial.

C'est un garçon, c'est une fille, ce sont de super copains, ils ont 11 ans. Cela pourrait très bien être une mauvaise farce filmée comme beaucoup de jeunes en regarde sur Youtube et Tik Tok, ce truc si important qu'Alexandre a besoin de montrer à Alycia, à l'insu des autres sur le téléphone.

Les téléphones sont interdits dans l'enceinte de l'établissement mais cela semble vraiment important pour que cela se partage sans tarder entre amis.

Qu'est ce qui ne pourra pas attendre?

Un nouveau clip de leurs artistes préférés? Une BD numérique ?

Alycia va être très déçue.



Sans doute qu'Alexandre s'attendait à pouffer de rire en sa compagnie devant ce qu'il avait réussi à dégôter.

La réaction d'Alycia sera tout autre et même pire.



Le petit roman court de Michèle Bayar abordera les images à caractère pornographique qui fuitent au niveau des jeunes publics.

Ah ça, la pauvre enfant ne s'attendait pas à partager ce genre de trouvailles sulfureuses avec Alexandre.

Nous comprendrons que d'autres images circuleront entre Alexandre et sa nouvelle bande de copains car dans le lot, il y en a un qui sait pirater les blocages internet dits avec accords parentaux.

Les jeunes lecteurs se demanderont probablement avant tout, la bouche ronde, ce que risquerait la petite bande si elle était dénoncée (si cela se partageait à l'école et si cela se savait à la maison)?



Pourquoi ces images, très adultes et très crûes, ne sont pas adaptées pour des enfants comme Alycia et Alexandre ?

Evoquer l'idée horrible de franchir le seuil de la chambre des parents par accident pendant un moment intime devrait en partie répondre à cette question embarrassante, non ?

Mais, on le sait en général à cet âge, les adultes se font des bisous (et plus) sous les couvertures.

La question sera plus importante que cela sans que le livre aille aussi loin dans l'analyse, laissant le soin à ceux qui doivent de faire.

Depuis petits, les enfants se construiront un imaginaire, qu'ils alimenteront au fur et à mesure, ils peuvent le comprendre.  Il est donc bien trop tôt pour que nos jeunes héros, Alycia ou Alexandre, envisagent ces questions du sexe, nous en sommes sûr. A cet âge, on se fait des bisous et puis c'est tout, c'est bien assez pour des histoires d'enfants, de petits copains et de petites copines.



Le ton du roman restera léger, à niveau de la cible et les personnages parleront de ce qui les dérange avec leurs mots, leurs perceptions et ça c'est plutôt bien.

Alycia et Jade tenteront d'en discuter entre elles, l'une et l'autre n'en savent pas d'avantage mais ce qu'il y avait sur l'image, elles le savent bien, c'est inapproprié pour le regard de collégiens en 6ème. Le petit roman est court et très accessible, il pourra sans doute ouvrir sur une discussion intéressante à l'occasion entre les jeunes lecteurs et les grands responsables d'eux, sur ce qui l'est possible de voir sur les écrans et pourquoi non.

Pour la plupart, nous grands qui sommes en contact avec la jeunesse, en entendons déja de la part de ces jeunes canailles, sur les programmes vus en cachette pour les plus de, ceux plus violents, ceux qui ne prendront pas de gant pour aborder la chose du sexe, pour de rire ou voir de l'action explosive.

"Moi, j'en ai déja vu", "C"est bon, j'en ai déja vu et j'ai pas eu peur". La jeune cible rapprochera les sujets prohibés avec une épreuve de feu qui fera d'eux des grands. Je l'ai vu une fois et donc, c'est bon, je n'ai plus besoin d'aller au lit, je peux en voir d'autres, ce n'est plus interdit, ces programmes sont de mon âge.

Attention, à ne pas confondre, il ne faudra pas présumer de ses forces de compréhension et de sa sensibilité.

Alycia et Jade prendront l'épreuve d'Alexandre comme une sale blague dont il voudra se gargariser auprès des copains, avec une Alycia qui partirait en courant.

Serait-ce la blague de trop entre les meilleurs copains, eux qui avaient fait la paix?

Un roman intéressant et bien abordé, par un biais approprié.
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Finies les chatouilles !

Je ne connaissais pas cette maison d'édition. Je l'ai découverte grâce à une masse critique Babelio, le résumé m'a donné envie de voir ce que cette collection engagée pour les Droits de l'enfant avait à offrir. Je remercie donc chaleureusement les Editions Oskar et Babelio pour la réception de ce livre.



Les chatouilles, ça fait rire, c'est comme ça, on ne peut pas s'en empêcher. Et si on rit, c'est qu'on aime, non ? On a beau protester entre deux hoquets, le corps ne ment pas. Mais quand un adulte détourne le jeu des chatouilles pour avoir accès au corps d'un enfant, les palpations deviennent attouchements, et le rire trahison. Maélys ne le sait que trop bien, elle qui redoute chaque été, pendant ses vacances au bord de la mer, de redevenir un jouet à ce jeu-là. Comment va-t-elle trouver le courage de parler et de dire non ?



Ce livre est certes tout fin (80 pages) mais son contenu ne manquera pas de chambouler les lecteurs adultes. C'est un livre clairement destiné aux jeunes lecteurs, c'est très court et écrit plutôt gros. Parfait pour eux. Le contenu est également hyper bien adapté. On va donc nous parler de Maélys, une toute jeune fille qui s'apprête à rentrer au collège, qui part en vacances chez ses grands parents. Rien de fifou me direz-vous. Pourtant, on sent rapidement que la jeune fille n'a pas envie d'y aller, même si elle va y retrouver le garçon dont elle est amoureuse en secret.



On va vite comprendre que le malaise que ressent Maélys vient du comportement de son grand père. C'est encore pire que ce à quoi je m'attendais car non seulement l'auteure nous propulse dans une histoire d'attouchements sur enfant mais en plus prodigués par un membre de la famille. C'est horrible ! Bien entendu, je l'ai lu avec mes yeux d'adulte et j'ai été écœurée d'un tel comportement.



Il faut bien garder à l'idée que ce livre s'adresse principalement aux enfants et je le trouve très réussi de ce point de vue. Sans jamais les prendre pour des idiots, l'auteure se met à leur niveau avec des mots simples. Les dialogues entre le frère et la soeur ne sont pas compliqués mais ils sont, je pense, le reflet de la réalité. C'est un livre à mettre entre toutes les jeunes mimines pour les sensibiliser à ce fléau, pour que l'enfant ne soit plus sous cette emprise (ne dis rien surtout, ce sera notre petit secret ... si tu dis quelque chose, tu feras de la peine à ...). Ce n'est pas un guide bien entendu mais j'ai trouvé que l'auteure proposait des clés pour commencer à oser en parler. Ce n'est pas un livre dramatique, ce n'est pas un livre qui juge, il est vraiment bien fichu et j'ai apprécié cette lecture.



Un livre essentiel à faire découvrir à tous les enfants !
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Finies les chatouilles !

Un sujet vraiment délicat est traité dans ce nouveau titre de la collection Droits de l'enfant, celui des attouchements sexuels, qui plus est, par un membre de la famille. Maélys en est victime et se rend bien compte maintenant qu'elle a grandi que ces "chatouilles" pendant les siestes ne sont pas normales de la part de son grand-père. La boule au ventre, elle retourne passer quelques jours chez ses grands-parents mais ne sait pas comment lui dire qu'il doit arrêter ce qu'il lui présente comme un jeu, ni comment trouver de l'aide. Qui la croira ?



L'auteure met bien en avant la spirale dans laquelle se retrouvent les jeunes victimes, entre l'adulte qui demande de garder le secret, le chantage qui est fait et la peur de parler, de faire du mal en révélant ce qui aura l'effet d'une bombe dans la famille. C'est aussi bien vu que Maélys souhaite ensuite protéger les autres enfants et que ce secret n'en soit finalement pas tant que ça un. J'ai par contre trouvé qu'il manquait des infos quant aux risques pénaux face à la gravité de ces actes. La fin est ici étrange puisque Papili semble s'en sortir avec seulement une grosse dispute...
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Finies les chatouilles !

On devine d'avance avec la collection "Droits de l'enfant" que ce titre sur les chatouilles réservera de maudits dérapages et interdits.



Mais il faut sur un sujet comme celui-ci pour en parler et éduquer, les parents sans doute, comment veiller, comment transmettre et surtout, auprès des enfants car il faut apprendre à dire Non puisque mon corps est mon corps pas le tien.







Il existe un certain nombre d'albums pour enfants qui exerce délicatement le travail de médiation et évite aux lecteurs, grands et petits, de passer un moment pénible et incommodant.







Ce roman de Michèle Bayar s'adressera à un public pré-ado, c'est aussi une réédition de la collection d'ailleurs.



Nous gardons en tête le titre de Roland Godel, "C'est moi qui décide", sur les travers de l'éducation familiale sur le quotidien tranquille des enfants à l'école, un roman récemment redécouvert et qui s'est montré de très bonne facture.







Nous parlerons de pudeur et d'intimité.



Ce n'est pas toujours facile de s'autoriser à parler de certaines choses, pour soi, à autrui si on le désire, c'est de l'ordre du personnel et de l'intime, encore une fois, on le comprendra.



C'est encore plus tabou la plupart du temps de s'autoriser à juger un adulte quand on est un enfant.







En nous engageons dans la lecture, nous accordons une partie déja de notre confiance à la collection.



Nous entrons dans le roman.



En effet, la situation de départ est embarrassante, la petite héroïne Maélys, 11 ans, s'entretient avec nous de son grand malaise avec les chatouilles de son papy.



A chaque vacance d'été, la gamine n'éprouve pas d'enthousiasme à aller les passer chez les grands-parents paternels à cause de cela.



Mais, semble t-il pour l'instant, elle ne s'en est confiée qu'à Jade sa meilleure amie mais surtout pas à ses parents.



Y a t-il à craindre?







A quoi correspondent ces chatouilles qui la dégoûtent?



Le dégoût, le mot est lâché.



Nous sommes curieux de cerner la situation plus que d'amener un personnage au pilori.







Maélys est encore collée à la sieste obligatoire à 11 ans, le doute commence à grandir d'autant plus puisqu'elle la passe avec le papy.



Papy a une manière à lui un peu particulière pour encourager la sieste.



"...— Ne sois pas crispée comme ça !



Tu n’as pas à avoir honte, chuchote-t-il.



Laisse-toi aller.



C’est notre petit secret, ma princesse, je ne te trahirai pas ! Reprenons cette belle histoire que j’ai trouvée pour toi toute seule...".







"Je ne TE trahirai pas", emploie t-il.



Le doute s'envole d'un coup comme une oie sauvage en retard vers son Sud.







L'auteure tricote assez bien le malaise ambiant dans son roman, cette gêne installée où le loup ne ressemble pas un loup, où le papy donnerait l'air d'un parent attentionné et doux avec sa petite-fille si il n'avait pas la main qui s'abandonne là où il ne faut pas.







L'auteure nous fait entendre également qu'il n'est pas si simple de se confier, il faut à priori aussi la bonne personne, celle qui saura.



Le frère de Maélys sent que sa soeur n'est pas dans on humeur habituelle, il tente de creuser la question mais la loi des relations frères et soeurs reprend le dessus et ils se chamaillent, faisant vaciller les certitudes des lecteurs quant à l'urgence de l'affaire.



L'auteure est très habile.



Les faits ne peuvent pourtant pas semer le doute sur le contexte présenté, les gestes adoptés, le discours tenu et pourtant nous serions prêt à considérer en dehors de ces affreuses parenthèses l'homme âgé de cette histoire comme quelqu'un d'aimant et d'attachant.







Le récit réserve de sacrées surprises malgré le thème un peu dérangeant et tabou, cela se lit très bien et d'une traite.



Le roman est sans nul doute, en plus d'une bonne lecture, un bon support de discussions sur la Pédophilie - appelons un chat, un chat- , il est d'autant plus efficace quand Michèle Bayar place dans le mauvais rôle des personnages insoupçonnés des membres de la famille, ce ne sont pas toujours de parfaits inconnus.



Le texte ne crée pas pour autant la paranoïa, la situation est précise.







On ne le dira jamais assez, l'éducation au corps et à l'intimité est une véritable instruction à ne pas négligée.



Les grands lecteurs seront d'accords, c'est un savoir vital pour se préserver, se protéger et il y a de bons gestes à adopter avec les grands, les petits, une considération et un respect de la personne physique et morale à instituer très tôt.
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Je ne joue plus Alexandre

Chaque titre de la collection Droits de l'enfant aborde un sujet autour de la protection de ceux-ci. Dans Je ne joue plus, Alexandre, ce sera la pornographie, son accès facile sur Internet pour les mineurs et le partage d'images pour adultes dans les cours d'école. L'histoire se déroule avec des élèves de 6è mais pourrait très bien malheureusement concerner des élèves de primaire vu les chiffres affolants d'enfants exposés à des images pornographiques.



Alycia va être très choquée par celle que lui montrera son meilleur ami sur son téléphone dans les vestiaires du gymnase. Bien que connaissant, comme tous ses camarades, le nom d'un célèbre site porno, elle n'a jamais été le consulter et n'a jamais vu ce genre d'image auparavant. J'ai trouvé intéressant que ce soit dans ce sens que l'autrice ait pris le sujet : on a d'un côté Alexandre qui ne voit pas le mal et pense que son amie trouvera cette photo cool comme ses autres copains, et d'un autre, Alycia, qui n'était pas prête à voir ce genre d'images.



J'ai bien aimé aussi le rôle des différents adultes du collège, prof-doc, surveillante, CPE, prof d'Histoire-Géo, qui ont repéré que quelque chose n'allait pas et vont régler l'histoire de manière intelligente et non avec des discours moralisateurs.



J'ai aussi trouvé les réactions des ados justes, entre banalisation du porno que l'on partage avec les copains et peur que les adultes le sachent car ils ont bien conscience que ce n'est pas de leur âge.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Finies les chatouilles !

C'est l'histoire de Maélys qui part en vacances chez ses grand-parents paternels. Quand ils arrivent avec son frère Max, ils mangent avec leurs grand-parents puis Papili, le grand-père, oblige Maélys a faire la sieste avec lui et il en profite pour lui faire des attouchements... Comment va-t-elle faire pour ne pas se laisser faire ? J'ai bien aimé ce livre, surtout la fin.
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Finies les chatouilles !

J'ai trouvé ce livre bouleversant, car Maélys (le personnage principal) est victime d'attouchements de la part de son grand-père. Elle ne peut rien y faire car elle est sous la responsabilité de celui-ci. Et elle ne veut pas faire de la peine à sa grand-mère.

Elle se rend compte que son frère Max en a été aussi victime.

J'ai trouvé ça énervant qu'ils soient obligés d'appeler leurs parents car, à mon avis, ils auraient pu prévenir la grand-mère pour lui faire moins de peine.



Mais surtout, j'ai trouvé immature le comportement du père, qui avait aussi été victime d'attouchements, d'avoir envoyé ses enfants auprès du grand-père. Tout cela car il pensait qu'il subissait ces attouchements uniquement parce qu'il était fils unique.

On peut en tirer la leçon qu'il ne faut pas se fier aux apparences.



Mohamed
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Finies les chatouilles !

Ce livre parle d’une petite fille Maelys qui est confrontée aux gestes déplacés de son grand père.

Chaque été elle a peur de partir en vacances avec ses grands parents car elle sait ce qu’il va se passer...”LES CHATOUILLES” de son papy qu’elle n’aime pas.

Elle garde ce secret et n’ose pas en parler sauf à son ami, elle répète auprès de ses amis qu’elle n’aime pas les “chatouilles” de son grand père jusqu’au jour où elle dévoile et décrit ces gestes mal placés.

Cette histoire ressemble à une histoire qui peut arriver à tout le monde et j’ai trouvé qu’il fallait du courage à Maelys pour supporter tout ça et garder ce mal en elle parce qu’elle avait peur.

Malgré tout, elle a gardé courage elle s’est fait des amis Moana et Erwan pour qui elle éprouve des sentiments amoureux. Camille

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Finies les chatouilles !

Des chatouilles qui dérapent et qui n'en sont pas...

Maélys, onze ans, comprend que ça va trop loin, mais difficile de trahir de ces « petits secrets ». Après tout, cette personne ne lui veut que du bien. C'est ce qu'il dit... Mais cet été-là, Maélys se rend compte qu'il faut qu'elle agisse, qu'elle n'aime pas ça.

Quand le jeu devient pervers et se transforme en attouchements sexuels, comment en parler ? A qui ? 

Il ne s'agit pas de régler des comptes, mais de faire comprendre subtilement que la situation est complexe : le poids de la culpabilité, la complicité, la responsabilité des aînés et des adultes.

Il est donc difficile d'aborder ce sujet en fiction, mais la littérature est aussi là pour ça. Un livre pour la jeunesse, mais pas que... Ce court roman s'adresse aux enfants à partir de huit ans, mais touchera un large lectorat dans la mesure où il peut sensibiliser tout le monde sur ce sujet délicat, voire tabou, mais ô combien nécessaire d'en faire la médiation.

Découvrez dans cette collection Droits de l'enfant New York 1989 des éditions Oskar d'autres titres sur des thèmes comme la laïcité, le harcèlement, l'exploitation des enfants



Merci Babelio pour l'opération Masse Critique Jeunesse et Jeune adulte
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Finies les chatouilles !

Où va Maélys pendant les grandes vacances ?

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