Les Matins de France Culture - Le gouvernement a-t-il vraiment une vision politique pour la France ?
les Français disaient à plus de 90 % ne plus croire en rien, ni en personne. L'autorité de l'Etat et la crédibilité de la parole publique avaient sombré corps et biens avec le dévoilement de ce putsch , d'un nouveau genre, sans armée ni combat.
- C'est ce qui se passe en Province. Au total, plusieurs centaines de milliers de gens dans la rue. ça gronde, monsieur le président, ça gronde beaucoup plus que vous ne l'imaginez.
Pour rappel imaginé fin 2016 et écrit 1er trimestre 2017)
Habituellement le Président se moquait Berlau l’avait connu à Sciences Po, il n’était pas le plus brillant mais il avait la précision d’une montre suisse. En e pas drôle mais très utile dans un cabinet peuplé de jeunes gens dont les ambitions s’affrontaient parfois un peu trop bruyamment.
Au début, Jouraud avait regardé avec une affectation vaguement distante ce monde qu'il avait entraperçu à Marseille. C'était juste avant de découvrir ces moments privilégiés de la politique que sont les campagnes électorales. Ces milliers de kilomètres parcourus par des hommes et des femmes que la fatigue semblait avoir à jamais épargnés. Ces moments hors du temps où le reste du monde était mis entre parenthèses, où chaque homme politique semblait sacrifier sans regrets ni remords famille et amis pour gagner une parcelle de pouvoir.
L'ogre médiatique plus encore que le politique n'est jamais rassasié
Le Sénat est là, il fait du bruit, il retarde les lois, mais en fin de compte, il n'a pas la possibilité de bloquer grand-chose. Alors peu importe qui en sera le président. C'est le nôtre, de président, qui aura toujours le dernier mot. La presse en fera ses choux gras, mais les Français s'en fichent. Et puis on n'aura qu'à leur demander leur avis, proposer un référendum.
Le président de la République, sous les yeux de son secrétaire général, était déjà reparti au combat. Comme au meilleur temps de la campagne. Ne rien céder, ne rien lâcher, ne pas alimenter la machine à broyer. Surtout pas d'interview. Rien qui puisse donner à ses opposants l'occasion de rebondir.
(Pour rappel imaginé fin 2016 et écrit 1er trimestre 2017)
-Mais je suis bien Ici Monsieur le President. La question n’est pas la.
-Alors c’est quoi la question? Demanda Berlau en haussant le ton.
-C’est ce qui se passe en province. Au total, plusieurs centaines de milliers de gens dans la rue. Ça gronde monsieur le Président, ça gronde beaucoup plus que vous ne l’imaginez.
-Maïs enfin Archambault, pour qui me prenez vous? Je l’entends très bien. Et je vais vous dire, c’est normal. Même si ça va mieux, la province n’aime pas être bousculée. À 13h, c’est Pernaut, et on dîne à 18h30 pour ne rien rater du journal de 20h. Je sais de quoi je parle, j’en viens.
La réalité nous a habitués depuis longtemps à dépasser la fiction.
Adolescent déjà, il avait du mal à cacher une suffisance à peine masquée par un charme dont il usait et souvent abusait. À l'heure où les jeunes gens scrutent avec désespoir les marques de la puberté, lui offrait ce visage lisse et fin qu'il avait encore aujourd'hui. Ses premières conquêtes lui avaient ouvert des chemins qu'il s'était empressé d'explorer méthodiquement, comme si à l'époque les femmes n'étaient pour lui rien d'autre qu'une équation à résoudre ou une lutte à mener.