Michiko Aoyama

Ce roman est découpé en cinq chapitres, chaque chapitre étant consacré à un personnage.

Nous sommes à Tokyo, plus exactement dans un arrondissement de Tokyo. La Bibliothécaire du centre social est une femme dont le physique imposant contraste avec sa voix douce et la sensibilité avec laquelle elle conseille les abonnés.

Chaque personnage est à un moment difficile de sa vie personnelle ou professionnelle. Sayuri Komachi va prendre le temps de les écouter, et se permettre d'ajouter aux livres empruntés un livre supplémentaire et un petit cadeau qu'elle a elle-même fabriqué.

Et la magie va opérer, chacun va effectuer une prise de conscience, et démarrer une nouvelle page de vie.

Ce livre est plein de poésie, de philosophie, de sagesse, vraiment agréable à lire.

Cinq chapitres, cinq personnages a une période de leur vie ou un choix doit se faire. Elles sont toutes liées par une bibliothèque au cœur de la ville de Tokyo … Une étrange bibliothécaire s'y trouve et leur suggère, à chacun, des livres qui semblent d’abord énigmatiques mais qui leur apportera la réponse à leur rêve secret.



J’ai eu de la difficulté à me plonger dans les deux premiers chapitres. Ensuite j’ai finalement pu profiter de ces jolies histoires … Roman choral, écrit d’une façon délicate et simple, qui nous fait réfléchir sur notre vie, qui nous démontre l’importance de la lecture.



Un beau moment !

"Bonjour les Babélionautes! J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, on va parler d'un roman sent-bien, La bibliothèque des rêves secrets, signé Michiko Aoyama, traduit par Alice Hureau.



Or donc Sayuri Komachi tient un bureau dans une bibliothèque et dispense liste d'ouvrages à tous ceux qui lui en réclament. Vous cherchez des études de go? Voici une liste de livres. Vous cherchez des recettes de cuisine? Voici ce qu'il vous faut. Et, à chaque fois, se trouve en fin de liste un titre qui ne concerne en rien votre recherche initiale... ou peut-être que si?



Quel agréable et gentil texte pour les rêveurs littéraires! Une bibliothécaire qui vous aide à dénouer vos difficultés de façon magique, par le simple pouvoir de la recommandation d 'un bouquin, en voilà une idée sympathique!



-Ouaip. Quelle niaiserie! Compte d'abord sur toi pour résoudre tes problèmes, je l'ai toujours dit.



-M'enfin, Méchante Déidamie! Parfois, on a besoin d'un petit coupe de pouce! Et qui ici peut prétendre qu'aucun livre n'a changé sa vie?



-Oh, mais je t'en cite quand je veux, des bouquins qui ont changé ma vie. Tiens, Si c'est un homme et Madame Bovary, ils ont changé ma vie. Hé oui, je tape dans un autre registre, madame.



-Mais tu es hors sujet avec ces titres-là, ils ne sont pas comparables avec La bibliothèque des rêves oubliés!



-...



-Tu ne réponds pas, Méchante?



-Je cherchais une formulation élégante pour exprimer ma pensée... Nan, rien à faire, je ne trouve rien d'autre que: je m'en fiche. A côté de la plaque? Non, rien à faire.



-Quelle mauvaise foi! Bref! C'est un roman choral, donc on suit le cheminement de plusieurs persos différents...



-Dommage qu'ils se ressemblent tous. Ils possèdent tous la même voix, la même façon de s'exprimer. Après deux semaines, je ne me souviens plus de leurs noms et à peine de leurs difficultés!



-En tout cas, j'ai adoré la partie consacrée au castella, ce gâteau d'origine portugaise! La grande force de ce texte, à mon sens, se trouve dans son efficacité pour la description des petites choses de la cuisine. J'ai beaucoup aimé aussi les réflexions de la mère de famille qui veut concilier travail et maternité. On n'est pas parfaits en France, mais le Japon a lui aussi de gros problèmes avec le sujet...



-Moi j'aime pas l'aspect "tout le monde s'encastre bien dans sa place bien chaude et confortable". Quand j'ai fermé le bouquin, j'ai gardé l'impression qu'on me parlait d'une société où tout le monde doit chercher et remplir tranquillement sa petite case. Je me sens mal à l'aise! Ce qui dysfonctionne n'est pas vraiment remis en question!



-Non, certes, mais le livre te suggère des pistes pour construire une vie meilleure malgré ces contraintes.



-Je ne suis pas convaincue! Moi, je préfère qu'on crame le système!



-Eteins et range cette torche tout de suite, Méchante! Heureusement que c'est pas toi aux commandes parce qu'on serait en taule depuis longtemps!



-Rhôôôôh, on peut jamais s'amuser avec toi...



-Pour conclure, je n'ai pas détesté du tout ce petit roman, plaisant et amusant. Il restera une lecture anecdotique, certes, il m'a apporté le nécessaire en termes de détente et appris quelques menues choses (c'est quoi, la laine piquée? et le castella, ça se fait comment?), sans toutefois bouleverser ma vie.



Je comprends toutefois que cette lecture apporte réconfort et chaleur aux lecteurs qui en ont besoin. Si vous êtes adepte du genre, ne boudez pas votre plaisir, je suis sûre que vous adorerez cette prose!"

Qu'ont en commun une jeune vendeuse de prêt-à-porter, un comptable de 35 ans, une maman quarantenaire documentaliste, un trentenaire sans emploi et un retraité ? Tous ces personnages vont croiser la route de Sayuri Komachi, bibliothécaire silencieuse aux excellents conseils. Pourtant, aucun d'entre eux ne pensait dépasser sa condition après la lecture d'un livre pour enfant, d'un essai scientifique ou d'un poème...



Ce roman se lit comme un recueil de nouvelles, même s'il est plus proche du roman choral dans sa construction. Chaque personnage raconte, à la première personne, son histoire personnelle et ce qui l'a amené à rencontrer la bibliothécaire du centre social de quartier (point névralgique du livre). L'utilisation du "je" nous incite à entrer dans la tête des cinq personnages (un par chapitre), rendant leur récit plus crédible et plus immersif ; pourtant, je suis restée à distance. Même si certaines nouvelles m'ont touchée (en particulier celle de la maman documentaliste et celle du retraité), je ne me suis pas profondément impliquée dans cette lecture. Je me suis laissée aller, mais pas au point de m'attacher réellement.



Le style de Michiko Aoyama est très accessible, très occidental (pour une autrice japonaise) et plutôt imagé. La construction est simplissime de prime abord, même si les rappels entre personnages (qui en font un roman choral) sont aussi savoureux que surprenant. Ce roman se lit comme une gourmandise d'été, qui m'a rappelé, par certains aspects, les romans spirituels de développement personnel (que je n'affectionne pas tant).

Pour mes quelques jours de vacances, il me fallait trouver une lecture dépaysante, douce et légère mais également séduisante et substantielle… J’ai trouvé mon bonheur grâce à Michiko AOYAMA et La bibliothèque des rêves secrets.



Ce très agréable roman feel good à la japonaise se découpe en plusieurs chapitres construits à l’identique. Pour chacun d’entre eux : le portrait d’un personnage arrivé à un carrefour de sa vie, à un moment critique où une décision importante doit être prise, mais laquelle ?

Ces hommes et ces femmes, de tous âges et avec des parcours propres, ont en commun d’habiter le quartier de Hatori à Tokyo et de s’être rendu au centre social pour en connaître les activités. Et là, par l’entremise de la petite apprentie bibliothécaire Nozomi, telle une petite fée malicieuse, ils vont chacun leur tour rencontrer Sayuri Komachi, une femme étonnante qui leur délivrera ses conseils de lecture. À Tomoka la jeune vendeuse en prêt-à-porter, à Ryô le comptable, à Natsumi la jeune maman dynamique, à Hiroya le chômeur et à Masao le jeune retraité, une simple question est posée par la bibliothécaire : « Qu’est-ce que tu cherches ? ». La parole se libère alors, les émotions parfois affleurent car il n’y a pas de hasard, ils sont bien là pour trouver des réponses. Et ces dernières n’arriveront pas comme ils l’imaginent…



Quelle douceur, quelle délicatesse dans ce livre charmant !

À la fois universel et centré sur les problèmes propres à la société japonaise, ce roman se lit en toute simplicité, tout en laissant sa trace, l’air de rien. Une touche de poésie, une pincée de philosophie et le tour est joué ! Le lecteur est captivé, saisi, ému…

Une lecture qui fait du bien.

Un jour couleur d'orange



Quand j'ai vu le titre, j'entendais André Dussollier me le lire.

Un jeudi saveur chocolat.

Prononcé avec sa voix.

Forcément il me fallait ce livre. Parce que c'est toujours chouette d'entendre André Dussollier dans sa tête quand on attrape un bouquin. Par contre il deguerpissait de mon esprit dès que je me mettais à le lire. Peut-être qu'il faut un plus grand niveau spirite que le mien pour invoquer une voix off plus longtemps dans sa tête.



Un jeudi saveur chocolat c'est une suite de petits récits aux crayons pastels. Une couleur par nouvelle. Des historiettes de personnes qui gravitent plus ou moins loin de Marble, un tout petit café Tokyoïte caché derrière une rangée de cerisiers. Une impression de déjà vu ? Et pourtant non, c'est différent de Tant que le café est encore chaud. On a là, succinctement, des petits moments de vie, comme ceux qu'on devine quand on écoute autour de soi les conversations de ceux qui nous entourent. Tous se terminent sur une note positive. Et cet optimisme est contagieux. J'ai trouvé cette lecture apaisante. Une impression de t'inquiéte, ça va aller. Je pense que l'effet est encore plus bénéfique si on prend le temps de faire durer le roman. Voire qu'on se le réserve pour les jours gris. Mais quand je l'ai pris je devais le lire vite, ma maman souhaitait l'embarquer pour occuper son trajet de retour. Alors j'ai sans doute avalé ce jeudi un peu trop goulûment pour en profiter totalement mais c'était quand même bien chouette.

(André, revenez me hanter quand vous voulez)

Mon deuxième essai de littérature japonaise ! J’avoue que j’ai été attirée par le titre et la couverture !



Plus qu’un roman, c’est plutôt douze nouvelles liées entre elles par un personnage commun, relatant des tranches de vie, chaque chapitre correspondant à un mois et une couleur.



Très court, facile à lire, ce qui m’a bien convenu !



Lecture plaisante, au rythme lent et calme à accompagner d’une bonne tasse de chocolat chaud !

Des personnes toutes différentes, à des moments clefs de leur vie un peu par hasard passent la porte d’une bibliothèque de quartier.

Ils repartent avec les livres qu’ils cherchaient.

Ils croisent surtout la bibliothécaire qui leur fait prendre aussi un autre livre et un petit plus.

Je vous laisse découvrir ce que sont ses petits plus.

Le livre supplémentaire et l’objet « en plus » vont orienter leur vie d’une manière subtile, inattendue, juste, profondément juste.



À chaque fois la personne cherche sa place dans la société japonaise.



Pas facile quand on est défini par son métier, son mari, son épouse dans une société très normée.

Un grand vide, un manque, un changement subi, marquent chaque personnage.

La bibliothécaire va avec quelques mots, un livre inattendu, un geste, un cadre bienveillant, pousser juste ce qu’il faut pour qu’un chemin s’ouvre devant eux.



Les situations très japonaises ont cependant les excellentes qualités de vérité et d’universalité.

Les personnages ont tous des vies indépendantes les unes des autres.

Ils sont toutefois du même quartier, fréquentent la même bibliothèque et parfois du coin de l’œil, on aperçoit quelqu’un que l’on reconnait d’un récit précédent.



Avec ce roman, j’inaugure sur mon blog l’étiquette « FeelGood » qui en fait s’applique à quelques-unes de mes lectures passées.



Mon seul regret en refermant ce livre ?

Le constat qu’il n’est pas facile dans la vie de croiser ce genre de bibliothécaire ou peut-être de suivre ses « conseils ».
Lien : https://post-tenebras-lire.n..

Actif ou retraité se retrouvent au chemin de leur vie, non comblés par celle-ci, le plus grand des hasards les emmènent dans une bibliothèque où il existe un coin conseil. Chacun va partir avec un livre qu'ils n'auraient pas choisi. Et ce livre va les emmener vers un nouveau départ.

Un livre qui amène à réfléchir sur notre vie, nos choix et sur ce que l'on croit acquis et immuable.

À Tokyo, il existe un centre social très spécial. Outre les espaces destinés à accueillir des cours de toute sorte, il existe une bibliothèque où les habitants peuvent emprunter des livres. Komachi Sayuri, une femme d'un certain âge, travaille dans cette bibliothèque. Elle exerce son métier de bibliothécaire d'une manière plutôt originale. Entre les murs de cet endroit hors du temps, et précisément devant son bureau, la vie de cinq personnages très différents s'entremêle, mais ils sont unis par le désir d'atteindre l'épanouissement personnel tant désiré. Grâce aux conseils de Sayuri, ils trouveront les bons éléments pour s'engager sur ce chemin difficile, à commencer par la découverte de soi.

Les bibliothèques ont toujours été considérées comme des lieux magiques et mystérieux, entourés d'une sorte d'aura sacrée soulignée par le silence qui règne entre leurs murs. C'est dans une bibliothèque que les cinq protagonistes seront attirés et c'est ici que commencera leur nouveau voyage existentiel.

Tomoka a vingt ans, elle travaille comme vendeuse dans une chaîne de magasins de vêtements, mais n'est pas satisfaite de son poste, car elle ressent le "poids" de ne pas avoir une profession considérée comme "importante". Ryo a trente-cinq ans, travaille comme comptable dans une entreprise de meubles et a une passion pour l'artisanat qu'il aimerait transformer en emploi. Natsumi a quarante ans. Avant d'être mère, elle travaillait comme rédactrice dans un magazine. Aujourd'hui, après son congé de maternité, elle a vu son rôle réduit, ce qui l'a mise face à un grand dilemme : se consacrer à sa carrière ou à son enfant. Hiroya a la trentaine et rêve de devenir illustrateur, mais non seulement, il n'a pas réussi à réaliser son rêve, mais la crise d'infériorité continue dans laquelle il vit l'a condamné à une vie de chômage. Masao a soixante-cinq ans et vient de prendre sa retraite. Il est profondément troublé, ne se sent plus appartenir à la société et n'a aucun loisir pour occuper ses journées.

Sayuri, la bibliothécaire, ne se contente pas de leur recommander des livres sur le sujet demandé, mais leur propose une lecture bonus et un petit "supplément", un objet qu'elle fabrique avec de la laine, une sorte de gadget qui n'est pas choisi au hasard, mais qui reflète pleinement ce qu'ils recherchent vraiment pour améliorer leur vie. Page après page, nous assistons au changement des cinq protagonistes. Petit à petit, chacun prend conscience de ce qu'il veut vraiment pour lui-même, met de côté ses doutes et se prépare à prendre des risques.

Le style est simple et fluide. Le roman est divisé en cinq longs chapitres, chacun correspondant à un personnage, chacun est touchant à sa façon. Un roman agréable et confortable. Une lecture ''doudou'' qui montre combien il est important de trouver le bon livre au bon moment.

Michiko AOYAMA. La bibliothèque des rêves secrets.



La première de couverture m’a lancé un clin d’oeil : un chat reposant délicatement sur un lit, un livre ouvert posé à l’envers, le lecteur n‘est pas loin. Les teintes toutes douces, en pastel témoignent de tendresse, de bons sentiments.



Sur les pas de Tomaka, Ryô, Matsumi, Hiroya, Masao, j’ai emprunté le petit passage et comme eux, j’ai fait la connaissance de la bibliothécaire, Sayuri Komachi. Quel bel accueil et cette femme, dévouée à ses usagers, après avoir donné une liste de livres, leur offre à chacun un petit cadeau. Oui, chacun est récompensé, non seulement par les conseils de Sayuri mais elle leur donne une sorte de grigri : une œuvre de feutrage à l’aiguille, représentant un objet du quotidien, un animal, un globe, etc.… Elle puise dans sa boîte de gâteaux Honey Dome, transformée en boîte à ouvrages. C'est une véritable magicienne de l'âme.



J’ai adoré suivre le parcours de ces cinq héros. Nous bénéficions de conseils de lecture, de notions de culture, de cuisine, de littérature japonaise. En annexe, en fin de volume, la liste des ouvrages cités dans ce récit choral, nous offre une petite pépite où nous puiserons pour approfondir nos connaissances. Des titres de mangas et même de la poésie nous sont proposés.



Une belle découverte que ce roman. Nous apprenons la perception, la façon de vivre de cette population. Beaucoup de tendresse, de résilience, de psychologie, d’humilité et un nouveau départ pour ces hommes, ces femmes qui fréquentent cette bibliothèque de quartier, située en plein centre de Tokyo. Nous avons bien envie de rendre visite, de consulter et surtout d’être conseillé par Saruyi. Elle écoute ses usagers, leur pose peu de question et leur donne toute satisfaction ; Tous, ils vont se remettre en question, évoluer, soit dans leur vie professionnelle, soit dans leur vie personnelle, résoudre les questions existentielles qui leur parraîssaient insurmontables. Une belle leçon de vie apportée par le pouvoir des livres. Et quel confort de lecture que ces livres édités par «  A vue d’oeil ».

Bonne journée à tous.

24/08/2023).


Lien : https://lucette.dutour@orang..

En plein cœur de Tokyo, Sayuri Komachi, bibliothécaire énigmatique et au sens de l'écoute développé, propose aux lecteurs avides de conseils, des ouvrages sur ce qu'ils recherchent, mais pas seulement.

Les japonais pénétrant son antre, sont tous à un tournant de leur vie et en plus d'une sélection de livres correspondant à leur demande, elle leur en proposera un totalement différent, qui leur servira de déclic pour entreprendre les changements nécessaire à leur mieux être.



Ce roman feel good issu de la littérature japonaise suit les aventures de cinq personnages, animant chacun un chapitre. Ouvert par curiosité, sans aucun a priori, j'ai été agréablement conquis par les histoires variées de chacun et leur façon d'appréhender leur rencontre avec cette drôle de bibliothécaire, distante mais comprenant à merveille les envies et besoins de ces étrangers venus à sa rencontre.



Telles des sucreries, ces quelques pages vous apporteront réconfort et plaisir sans la culpabilité qui va avec.

C’est mignon et bienveillant… On est sur cinq histoires abordant des thématiques variées (travail, famille, parentalité, bonheur). Du développement personnel traité de façon très asiatique, avec un rythme calme, des ambiances, de la poésie, des émotions, … C’est sympa, même si j’ai trouvé l’autrice assez critique, voire grossophobe, avec la libraire. De plus, les histoires sont construites de la même façon, ce qui peut donner une impression de redondance scénaristique. À part ça, l’ouvrage se lit bien et nous emmène dans une bulle paisible. A voir ce que vous recherchez en tournant les premières pages…

Je pense que j'aime de plus en plus la littérature japonaise pleine d'émotion et de douceur.



Dans cette bibliothèque de quartier, tenue par une bibliothécaire originale, pleine de bon sens et de bienveillance, cinq personnes vont être amenées à faire un bilan de leur vie et à oser, tout simplement oser changer leur destin.



L'écriture est délicate. La description des personnages est remplie de douceur. On a envie de connaître ces personnages, de rencontrer cette bibliothécaire qui touche au coeur et distribue des conseils plein avec bienveillance sans que cela ne paraisse gnangnan.



Une lecture pleine de tendresse et bonne humeur ; une pépite qui ressemble à un bonbon.

Sayuri Komachi est une étrange bibliothécaire de quartier qui édite la liste des livres cherchés mais pas que ! Elle ajoute un petit plus dans la liste qui peut faire chavirer une existence. Elle offre aussi un petit présent inattendu.



Nous entrons dans l’intimité de quelques uns de ses usagers et les accompagnons durant un moment de vie.



Comme seuls les auteurs japonais en ont le secret, c’est charmant, frais, original en alliant les traditions et la modernité.

Une belle lecture proposée par Michiko Aoyama.

En ce moment, ma pile à lire est pleine de livres tentants, attendant d'être lue sous le soleil du printemps ou sous la chaleur de l'été. Avec La bibliothèque des rêves secrets de Michiko Aoyama, j'avoue avoir flashé sur la couverture et le synopsis aussi. J'ai ressenti le besoin de lire un roman doux, du moins c'est ce que promet ce nouveau livre aux éditions Nami. Puis, découvrir des écrivains du monde entier, de la littérature japonaise autour de ce livre m'a énormément fasciné.



Tomoka travaille dans un magasin de vêtements. À 21 ans, sa vie lui parait très ennuyeuse. Elle déplore souvent son histoire intérieure. Sans personne pour la soutenir, elle se débrouille du mieux qu'elle peut. Sa vie sociale et amoureuse est absente. À la maison, il n'y a personne pour la réconforter lorsqu'elle se sent seule. Tomoka se laisse aller. Ses sorties ou balades sont inexistantes et son train de vie est en dessous de la moyenne. Elle a oublié un bon plat à déguster ou d'autres joies de l'existence. Bien qu'elle ait un emploi qui réponde à ses besoins, elle n'est pas heureuse. Lors de discussions avec un collègue de travail, il lui parle d'une institution qui propose des cours d'informatique. Acquérir de nouvelles connaissances et se développer pour un avenir meilleur, un beau rêve pour elle. La formation Excel lui ouvrira assurément des portes dans le domaine professionnel.



Dans ce centre social, il y a une bibliothèque qui aide les gens à mieux comprendre les cours et plus encore. On s'inscrit pour emprunter des livres d'une variété de disciplines, de genres ou d'auteurs, et on repart avec quelques bouquins à lire à la maison. Là, une bibliothécaire à l'allure terrifiante se consacre aux autres avec tendresse et bienveillance. Lors de leur première rencontre,Tomoka est revenue à la demeure avec des suggestions de lecture et un cadeau supplémentaire, un petit objet léger et doux.



Ryô est comptable chez un fabricant de meubles. Il vit des souvenirs de son enfance, notamment auprès d'un antiquaire. Depuis, il rêve secrètement d'ouvrir sa propre boutique d'antiquités. Mais sa capacité financière est limitée. À l'âge de 35 ans, il a commencé à perdre espoir de voir ses désirs s'accomplir.



Un jour, il accompagne sa fiancée Hina dans ce fameux établissement, et se retrouve à discuter avec la gigantesque bibliothécaire, puis repart avec des livres, un cadeau et des étoiles plein les yeux.



Derrière chaque chapitre, il y aura un nouveau personnage d'un milieu et d'une génération différents, nous racontant une autre histoire. Ils sont également dans l'espoir de se retrouver et de réaliser des projets dans de multiples domaines.



Michiko Aoyama utilise une plume sensible pour dévoiler les attentes de ses personnages, révélant leurs frustrations, leur manque de confiance et d'estime de soi. le manque de moyens financiers, de connaissances ou la peur est un obstacle à leur bonheur et à leurs rêves. C'était juste l'aide gracieuse de la bibliothécaire qui a rendu le rêve envisageable. Son écoute a permis à chacun de mieux cerner ses spécifiques lacunes et ainsi en faire des propres forces.



En lisant ce roman, on peut s'identifier à Tomoka, Ryô, Natsumi, Hiroya, Masao. L'auteure nous offre la perspective de mieux faire avancer nos vies en nous donnant des choix et de la détermination. C'est possible, il faut y croire et franchir ce pas.



Une lecture agréable et bien écrite. J'aurais aimé que la fin soit plus pertinente et moins fade. Écrire quelques pages de plus pour résumer les personnages auraient rendu le roman plus cohérent et savoureux. Cela ne m'empêche pas de vous encourager à le lire, car il contient de beaux messages qui inspirent l'espoir.
Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..

« La valeur d’un livre est plus dans ta propre interprétation que dans la puissance de ses mots ».



Sayuri Komachi est un énigmatique personnage de cette petite bibliothèque nichée à coté dans un centre culturel en plein cœur de Tokyo. Derrière son comptoir, elle confectionne des petits objets en feutrine à l’aiguille qu’elle garde précieusement dans une mystérieuse boîte orange. Lorsqu’on lui demande conseille, elle préconise un livre et donne l’un de ses objets en guise de « petit plus ». Venus chercher un ouvrage spécifique ou se renseigner sur une thématique particulière, nos lecteurs étaient  bien loin de se douter qu’ils allaient repartir avec un ouvrage qui risquerait bien de changer leur vie…



En poussant les portes de cette bibliothèque, nos cinq protagonistes sont tous à un carrefour de leur vie. Ainsi tout à tour, nous suivons Tomoka qui travaille dans le prêt à porter et ne trouve aucun sens à son travail, Ryô comptable pour un fabriquant de marchand de meuble dont le rêve est d’ouvrir une boutique d’antiquités, Natsumi une jeune maman rétrogradée au retour de son congé maternité, Hiroya sans emploi ayant perdu toute confiance en lui et enfin Masao récemment retraité qui a bien du mal à trouver de quoi s’occuper. Les recommandations littéraires de Sayuri Komachi vont leur permettre d’ouvrir leur esprit et de croire en leur rêve. 



A travers leurs histoires, l’autrice nous parle de rêves oubliés, de choix et d’appréhensions. Ce roman choral porte un doux message, il est toujours possible de changer de voix, d’entreprendre une reconversion professionnelle pour être au plus proche de nos aspirations. Elle nous invite à ne jamais oublier nos rêves, à s’écouter et à trouver le courage d’avancer. Parfois on perd le sens de ce que l’on fait et on se demande où on va ? Je me suis retrouvée dans les doutes des personnages, dans leurs peurs, dans tous ces freins que l’on se met et qui nous empêchent de s’écouter et d’oser ! C’est aussi un bel hommage au pouvoir des livres, à cette rencontre magique entre un livre et son lecteur qui, à un moment précis, résonne plus fort. Le lecteur donne sa propre interprétation de ce qu’il lit en fonction de son parcours, l’ouvrage faisant écho à ce qu’il est entrain de vivre. Ici, le livre recommandé par cette étrange bibliothécaire sera l’élément déclencheur d’un nouveau départ pour nos personnages en quête de sens. J’ai retrouvé avec plaisir cette plume lente et poétique propre à la littérature japonaise.  C’est assurément un roman, porteur de sérénité et d’espoir, qui fait du bien !

J'ai un avis plutôt mitigé sur ce livre, qui cumule des histoires chorales dont le point commun est la bibliothèque du quartier et cette dame blanche et très très grande qui donne des conseils. Mitigé parce que le cumul des histoires me rend difficile l'attachement aux personnages, une mécanique identique et redondante dans chaque saynètes et cette bibliothécaire mystérieuse qui n"est ni sympa ni antipathique. Elle m'a fait penser à un personnage de Ghibli, un peu fantôme, sans incarnation réelle.

Et puis mitigée parce que certaines saynètes sont vraiment intéressantes, des tranches de vie très bien décrites qui font écho. Je pense notamment à la jeune mère qui souffre de devoir sacrifier son identité professionnelle qu'elle adore parce qu'elle a eu une petite fille ! Les mots sont justes, les situations très réelles. J'ai trouvé ce passage vraiment très impressionnant de justesse.

Une lecture en demi teinte donc, mais avec de beaux moments

Douze chapitres, douze couleurs attribuées à douze protagonistes entre Tokyo et Sydney, époque contemporaine.



Un fil conducteur relie ces personnages et tout les rattache à ce petit café où l’histoire commence et se finit.



Roman chorale, on partage des moments de vie dans une lecture agréable.

J’aime la plume de Michiko Aoyama, avec toutefois une préférence pour la bibliothèque des rêves secrets.

Premier livre lu après ma lecture éprouvante des trois tomes de la saga de la Passeuse de Mots et forcément, j’ai trouvé ça rafraichissant ! Une véritable petite bouffée d’air pur même et une douce évasion au pays du Soleil Levant. Bref, ça m’a plu même si ce n’est pas un livre extraordinaire et même s’il est plutôt simplet dans sa construction et son écriture. J’avais besoin de renouer avec le pur plaisir de la lecture sans prise de tête : c’était parfait pour moi !

La thématique m’a plu elle aussi car elle montre comment un livre peut impacter la vie de son lecteur et comment la dimension sociale et notre rapport aux autres nous définissent en tant qu’individu et participent à notre épanouissement. Le travail fait avec engagement, les rapports au sein de la famille, les relations sociales vécues au quotidien, l’engagement de soi dans une activité que l’on aime, tout cela participe concrètement et réellement à rendre notre vie meilleure. On est dans une dimension « feel good » à la japonaise avec un soupçon quand même d’idéalisation du travail et de l’intégration sociale à tout prix. L’autrice y dépeint toutefois les dérives du système japonais qui poussent au rebus les jeunes mères de famille moins productives pour l’entreprise ou qui exclut simplement les plus fragiles psychologiquement et qui ne peuvent tenir la cadence. Chacun leur tour - Hiroya le dessinateur sans emploi, Masao, le jeune retraité, Tomoka, jeune vendeuse qui végète dans son poste, Ryo qui rêve de changer d’activité professionnelle et Natsumi, jeune mère de famille mise au rebus – va découvrir la bibliothèque du centre social où sévit Sayuri Komachi, bibliothécaire conseil et qui, sans sortir de sa chaise de bureau, trouve le livre parfait pour redonner à chacun un élan nouveau et « un petit plus » dans leur vie. La forme est répétitive puisque les cinq histoires sont construites selon le même schéma pourtant on y suit avec plaisir l’évolution de chacun, on y attend avec impatience les livres « conseils » et les petits cadeaux de cette étrange bibliothécaire un peu diseuse de bonne aventure. Les récits se déroulant au Japon avec de nombreuses allusions à la vie quotidienne et aux us et coutumes nippones apportent un dépaysement très agréable à la lecture et qui a - dans mon cas – contribué à me séduire. En tout cas, c’est un livre qu’on referme avec le sourire après un agréable moment passé ensemble !