Citations de Minette Walters (362)
Je cherche simplement à vous faire comprendre qu’il nous est très facile de confirmer ou d’infirmer ce qu’on nous raconte, madame Songoli. Vous avez déclaré que vos fils étaient montés dans leurs chambres au retour de leur père… ce qui n’est pas vrai. Les caméras ont enregistré le passage de la voiture de M. Songoli aux feux de signalisation, deux rues plus bas, à dix-huit heures trente-sept ce mercredi soir. Or nous savons que l’ordinateur d’Olubayo a été connecté à Internet sans interruption entre dix-sept heures et peu avant minuit. Je peux même vous indiquer quels sites votre fils a consultés.
La tâche de Muna consistait à laver les draps d’Abiola, pas à se soucier qu’il soit abandonné dans la rue. Elle n’éprouvait aucune affection pour lui. C’était un garçon paresseux et sale, qui souillait son lit parce que Muna était là pour le nettoyer. Il lui arrivait même d’étaler des excréments sur ses draps pour lui donner encore plus de travail.
La paresse l’avait rendu idiot, et Muna ne pouvait que lui en savoir gré.
Elle songea que sa prison avait l’air bien inoffensive à présent, brillamment éclairée et sans rien qui puisse trahir qu’un être humain avait dormi là. Elle se prit à espérer que, peut-être, les Blancs étaient plus gentils que les Noirs. Sinon, pourquoi les Songoli leur cacheraient-ils la vérité à son sujet ?
« Une haine passionnée peut donner un sens et un but à une existence vide. »
Eric Hoffer
-Pourquoi feindre l'indifférence alors que ce n'est visiblement pas ce que vous ressentez ?
Acland se cala mieux contre le mur, comme si ses jambes n'avaient pas la force de le porter.
-Je ne feins pas l'indifférence. Je suis indifférent. Si elle était partie quand je le lui avais demandé, nous n'aurions pas cette conversation.
J'ai passé un très bon moment à lire ce livre. Minette Walters, une étonnante écrivaine en roman policier.
Les adultes s’angoissent plus facilement dans les dernières heures de la nuit, quand leur métabolisme est au plus bas. C’est le moment où l’on meurt le plus.
Le monde n’est pas bien beau, fiston, et l’honneur, la patrie et le reste ne veulent plus rien dire une fois que t’as quitté l’armée. Plus tôt tu l’admettras, mieux tu te porteras.
Je suis un existentialiste… Je pense que chaque individu choisit et assume son parcours de vie.
Les hommes sont des créatures toutes simples. Nous rêvons généralement d’une vie facile et sommes ravis quand elle se présente.
Les gens ont du mal à accepter d’être défigurés. Ils sont facilement blessés par les réactions des autres.
Les femmes ont le cœur tendre. Elles oublient et pardonnent très vite quand un homme qu’elles ont aimé est en difficulté.
La guerre était la manne quotidienne des journalistes, pas celle de l’homme de la rue.
Les hommes ont en général du mal à passer du service actif à l’état de patient.
Il s’agit d’apprendre à vivre avec un autre visage. Quels que soient les talents de l’équipe médicale, quelle que soit votre capacité à brider vos espoirs, il y aura toujours un fossé entre ce que vous souhaitez et ce qui est réalisable.
C’est la perte de la mémoire à court terme qui est handicapante. Ceux qui en sont atteints ont du mal à comprendre et à retenir ce qu’on leur dit… Ils perdent certaines aptitudes qu’ils considéraient auparavant comme évidentes et doivent suivre de longues rééducations pour les réapprendre.
C'était un homme séduisant, comme peut l'être une statue grecque qui appelle l'admiration mais ne recèle ni chaleur ni attrait.
On surveille sa langue pour ne pas s'attirer le sermon que l'on sait avoir mérité.
Il suffit de jeter quelque chose pour en avoir besoin la minute suivante.
Croyez-moi, dans ce monde, ce sont les plus aptes qui survivent. Y a pas une autre espèce qui s'embarrasserait de mauvaise graine, et en tout cas pas une qui paierait de la mauvaise graine pour produire de la mauvaise graine.