1ere lecture d'une bd de Mirion Malle pour moi, même si cela fait un moment que plusieurs de ses titres figurent dans ma liste d'envies lectures.
Je suis une lectrice de bd un peu toute neuve car je m'y suis mise réellement il y a seulement 2 ans. Donc mes références se limitaient à la franco-belge. Et c'est ce qui me plaît dans cet "apprentissage" de la BD, j'y découvre un univers extrêmement riche et varié tant sur les sujets que sur les graphismes. Du coup, pour être tout à fait honnête, j'avais un peu d'appréhension au début quand au dessin de Mirion Malle, peur de ne pas accrocher. Mais attention cela s'est très vite effacé car le style de l'autrice est tellement en phase avec son propos, dans une cohérence de l'ensemble, que j'ai vite lâché mes références classiques et me suis laissée embarquer dans l'histoire de Cléo.
Adieu triste amour raconte comment un comportement passé du copain de Cléo vient remettre en question sa relation avec lui. Cette histoire nous parle de l'importance de la sororité, de savoir s'écouter quand on pense percevoir des red flags, qu'il est indispensable d'écouter les femmes et de ne plus minimiser leur vécu. Malgré les sujets abordés, la BD à un côté doux, réconfortant et bienveillant. On se dit qu'au final la vie pourrait être tellement plus belle si on accordait plus de place à l'écoute de soi et des autres comme au respect mutuel.
Pour citer l'une des protagonistes : 《c'était doux de te rencontrer Cléo》. A bientôt dans mes lectures Mirion.
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Coup de coeur ! Sororité, communauté, la mer, les chats, de beaux dessins, une belle histoire, la magie des hasards de la vie, Céline Sciamma en guise de remerciements, J'ADORE ! Une BD importante également pour comprendre les mécanismes du harcèlement et nous pousser à suivre notre coeur.
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C’est une histoire sur savoir aimer et savoir s’aimer, c’est savoir quand partir et qui choisir.
La première partie c’est la réalisation, le quotidien transformé par les comportements toxiques d’un homme mais ce que j’ai préféré c’est la deuxième partie, celle sur la reconstruction, se redécouvrir, choisir les couleurs qui vont orner nos vies.
C’est savoir repenser le présent, se séparer d’habitudes pour en créer de meilleures dans un environnement sain.
Ouvrage qui m’a pleinement convaincue, les thèmes y sont abordés avec simplicités et sincérités, les couleurs sont superbes, à offrir ou lire !
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Une BD douce, réconfortante, mais qui semble peiner à démontrer ses arguments. Des situations sont presque passées sous silence alors qu'elles comportent des enjeux forts, tandis que d'autres sont longuement explorées, au risque de provoquer un alanguissement... et surtout des interrogations.
J'imagine que c'était un parti-pris de la part de l'autrice, et l'ensemble est de toute façon assez sympathique, mais dommage que l'atmosphère feutrée de l'album édulcore la problématique du scénario, qui en pâtit un peu.
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Avec ce nouveau titre, l'autrice reste dans une veine similaire à son dernier album, un récit « tranche de vie » touchant, dans lequel nous allons suivre le parcours et l'évolution du personnage principal. Pourtant, cet ouvrage reste bien différent, notamment dans le ton. Même si le sujet est difficile, Cléo va pouvoir évoluer, aller vers du positif. Cléo vit avec son compagnon, et tout se passe bien pour elle. Pourtant, au fond d'elle, elle ressent des émotions contradictoires, elle ne se sent pas tout à fait à sa place. Et cela va s'accentuer, lorsqu'elle va faire la connaissance d'une jeune femme, dont le passé semble lié à son conjoint. Finalement, elle va suivre son intuition et faire le choix de se choisir, elle, de s'écouter. D'aller vers ce qu'elle a toujours souhaité sans se mettre de barrières. Se délivrer, pour se reconstruire. La mise en couleurs est très réussie, et apporte un plus à la BD.
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(EL971) BD féministe sur le harcèlement, le couple, le poids du passé, le désir de tout recommencer... Cléo découvre que son compagnon a harcelé pendant ses études une autre étudiante qui le rejetait, elle se demande comment réagir face à cette information. Le lexique québécois très présent donne une touche toute particulière et savoureuse à l'histoire. Une BD riche qui pousse à la réflexion, cependant il y a clairement trop de texte pour moi, c'est très long et introspectif. Le sujet est passionnant mais je ne pense pas que ça soit accessible à tous les lycéens. A suggérer peut-être mais plutôt Non pour la sélection BD Z'Iles.
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Après le sublime C'est comme ça que je disparais, qui parlait sans détours de dépression avec une sincérité et une douceur désarmantes, c'est au tour d'Adieu triste amour de nous bouleverser.
Cléo est en couple avec Charles, ils vivent ensemble depuis un an et tout va pour le mieux. Jusqu'à cette soirée durant laquelle une vague connaissance a une réaction étrange en découvrant que Cléo est en couple avec lui...
Dès lors, les questions se bousculent dans sa tête. Entre les amis qui lui disent de ne pas s'inquiéter, qu'il n'y a rien de grave, celle qui lui conseille de se fier à son instinct et à son ressenti, Cléo ne sait plus que faire. Mais sous son apparente placidité se cache une jeune femme courageuse aux convictions marquées, prête à tout pour découvrir la vérité et rester fidèle à ce qu'elle est.
Mirion Malle n'a pas son pareil pour décrire l'intime, les petites choses, ces sujets graves qui passent inaperçu, que l'on passe sous silence. Ces petits et gros problèmes de la vie dont ne parle pas, par pudeur ou par gène, pour ne pas déranger. Mais ils sont là, font partie de nos vies, gravitent autour de nous et de nos amis et nous changent, petit à petit mais aussi sûrement que le ferait une maladie ou un deuil.
Un sujet trop rarement traité du point de vue utilisé par l'autrice, un bel ouvrage à ne pas hésiter à recommander.
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J’ai éprouvé énormément de plaisir à lire cette BD. Je dirais même que je n’avais pas dutout envie de la refermer. J’en aurais pris encore !!!
Une Bd qui parle d’amour, de confiance, de doute, de remise en question, d’amitié, de choix, SE choisir, se reconstruire.
Tout cela, construit autour de personnages féminins forts et attachants avec qui on a envie d’échanger, de réfléchir et des images au ton plus que parfait et agréables pour les yeux.
Bref, une lecture qui fait du bien et qui fut un gros coup de ❤ pour moi
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Je n'ai jamais vraiment découvert les bandes dessinées de Mirion Malle, mais j'apprécie son travail, qui m'intéresse. Aussi, quand j'ai vu ce livre à la bibliothèque où je travaille, j'ai été tentée !
Nous suivons Cléo, une jeune femme qui réalise des bandes dessinées, et qui rencontre une personne qui a son âge, Farah... Cette dernière a connu Charles, l'amoureux de Cléo, lorsqu'elle était plus jeune. Cette rencontre, en apparence anodine, va bouleverser Cléo : elle va partir de Montréal avec quelques affaires seulement...
C'est tout d'abord les quelques mots sur la quatrième de couverture qui m'ont donné envie de lire cet ouvrage : "Notre point commun à toutes, c'est qu'on était fatiguées. Tannées. Épuisées. Alors on est parties." Des mots qui résonnaient en moi au moment où j'ai emprunté le livre, et qui résonnent encore maintenant, encore plus, après avoir découvert le sujet du livre.
Mirion Malle nous raconte comment cette jeune autrice de bandes dessinées va vivre les évènements, lorsqu'elle apprend comment son compagnon s'est comporté, quelques années auparavant. C'est une histoire que j'ai trouvée extrêmement belle, malgré des passages tristes, parce que la sororité est si présente qu'elle illumine tout.
Cette bande dessinée traite de la reconstruction au sein d'une communauté de femmes. La solidarité - et surtout la sororité - en font une belle histoire et donne de l'espoir. C'est tout à fait le genre de choses que j'avais besoin de lire, même si la lecture a été parfois ardue puisque je me reconnaissais à certains moments... C'était formidable !
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Sous le trait doux et épuré de Mirion Malle, "Adieu triste amour" aborde le sujet de l'amour, de la remise en question, du harcèlement et du courage de tout recommencer.
On s'attache à Cléo, qui nous questionne sur l'amour et sur l'acceptation, la toxicité. On est touché par son évolution, sa libération. C'est encore un beau roman graphique que nous offre Mirion Malle.
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Adieu triste amour... Voilà une BD lumineuse qui a beaucoup raisonné en moi et m’a fait du bien !! C’est étrange d’écrire cela, car ce roman graphique aborde entre autres la question du harcèlement. On a malheureusement trop tendance à le banaliser, à se dire que s'il ne s’est rien passé de plus grave, c’est déjà ça... Pourtant ça l’est, grave, car une fois que l’on a ressenti cette peur, cela nous change.
Mirion Malle nous raconte donc, avec une extrême justesse, le cheminement de Cléo qui découvre un jour que son compagnon a été lourd avec une femme. Mais lourd comment ? Jusqu’où ? Tout change alors pour elle, son regard sur lui, sur les ami.e.s qui le défendent, sur elle aussi...
Après sa dernière BD C’est comme ça que je disparais, beaucoup plus âpre mais tout aussi réussie, l'autrice touche encore une fois au cœur avec sa capacité à provoquer questionnements et émotions.
Et puis il y a cette communauté de femmes, qui plus est lesbiennes, dans un petit coin de paradis, avec un beau jardin, la mer, les poules, la sororité, l’équilibre entre le collectif et le besoin de solitude. Est-ce que ça existe vraiment ce genre d'endroit ??? A chacun.e de trouver le chemin de sa reconstruction et de l’amour, mais joyeux cette fois !, et sous toutes ses formes, en commençant par celui pour soi.
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Un petit livre sympathique et doux.
Assez subtil dans son approche, il explore des pistes de découverte de soi qui peuvent être révélatrices pour une identité qui se cherche.
Il évoque aussi le processus créatif, ici pour la réalisation d'une bande dessinée, et l'importance du contexte, de l'environnement pour le mener à bien et la possibilité, de fait, d'en faire une véritable œuvre, à l'optimum.
A. Boistard (enseignante-documentaliste)
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Magnifique. J'ai pas pu m'arrêter même dans le bus alors que je suis malade dans les bus ! Marion montre ce qu'est la dépression de manière complètement réaliste. Beaucoup d'amour et de larmes et appréciation pour la conclusion très douce.
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Bien que le sujet soit triste, il y a beaucoup de douceur, de bienveillance et de poésie qui émane de ce roman graphique. C’est une lecture touchante, presque réconfortante qui nous permet de nous sentir moins seul. Qu’on connaisse (ou ait connu) la dépression ou non, je pense que beaucoup de choses dans l’histoire de Clara fera écho à la nôtre.
Graphiquement, la BD réussi le pari d’être sobre et poétique. Le noir et blanc montre à merveille les émotions qui se contredisent. C’est toujours juste. L’ensemble est pudique, le tout empathique, Mirion Malle n’en fait jamais trop.
Une lecture qui fait autant de mal qu’elle fait du bien. J’ai tout aimé.
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Niché dans la bulle glaciale du village de Montréal, "C'est comme ça que je disparais" de Mirion Malle nous entraîne dans un périple émotionnel au cœur de la vie complexe de Clara. L'auteure, déjà renommée pour ses BD donnant place et parole à la femme, nous immerge dans une tranche de vie douce-amère, subtilement teintée de mélancolie, qui aborde la dépression et le mal-être avec sensibilité et réalisme.
En tournant chaque page, on suit le parcours de Clara, une jeune québécoise dont le quotidien se fait peu à peu avaler par l'ombre de la dépression. La dépression est une maladie réelle que l’on n’invente pas, qui prends aux tripes, notre corps même nous dit « stop, je ne peux pas continuer à tout porter. L’esprit est dépassé et on se perd en nous-même. Les dessins épurés et émouvants captent l'écheveau complexe d'émotions qui étreignent Clara alors qu'elle jongle avec les crises d'angoisse, les moments d'épuisement profond, et la difficulté croissante d'apprécier les éléments censés apporter du réconfort. J’ai aimé la douceur du trait, je me suis reconnue dans beaucoup de planches.
Ce roman graphique établit cette connexion profonde entre le lecteur et l'héroïne. Qu'on ait personnellement fait l'expérience de la dépression ou que l'on cherche à la comprendre, les pages de "C'est comme ça que je disparais" résonnent d'une authenticité qui fait écho à une réalité délicate : il est difficile de parler de cette maladie, car il ne s’agit pas de « juste faire un effort », « regarder les choses du bon côté », « s’occuper pour aller mieux »… La maladie est bien plus complexe et propre à chacun dans son expérience. Il y a aussi ces dépressions où l’on sourit parce qu’on a appris à le faire, mais à l’intérieur, le vide, la douleur, l’incompréhension, l’épuisement… L'auteure évite adroitement les écueils du cliché et du stéréotype, plongeant au plus profond de l'expérience intérieure de Clara, entre les hauts et les bas, l'envie de s'ouvrir et l'instinct de se replier.
Mirion Malle explore avec une acuité émouvante le sentiment lancinant de solitude découlant de la dépression, le fardeau de l'isolement involontaire, et l'importance de l'entourage. Elle dépeint avec justesse l'épuisement mental et physique, l'angoissante sensation de vide incessant. L'œuvre aborde également des thèmes importants pour l’auteure tels que le féminisme, la communication, la sororité, les années 2000, et les médias sociaux, tout en saisissant la vie à Montréal.
Si le récit propose une plongée profonde et compatissante dans la dépression, quelques nuances méritent d'être signalées. Le cheminement de Clara pour trouver un thérapeute : il n’est pas facile de trouver quelqu’un qui nous convient, avec qui ça « matche » et la maladie mentale est souvent vue comme quelque chose qu’il faut cacher. Je pense qu’en abordant de façon plus conséquente cet aspect, cela peut apporter une dimension supplémentaire. Y a-t-il une raison, un élément déclencheur, ou un cadenas que l’on peut ouvrir pour tout comprendre de la dépression ? Cela dépend de chacun et des parcours de vie. En cela, je suis plus sujet à dire qu’il y a des possibilités, mais parfois, à chercher la raison, on dévie du chemin pour retrouver goût à notre vie.
En bref : Ce roman graphique est une œuvre artistique et narrative qui brille par sa capacité à traduire la complexité de la dépression en des mots et des images. Mirion Malle use de son art pour ouvrir une fenêtre sur la réalité intérieure de ceux qui luttent contre cette maladie silencieuse. Empreinte d'émotion et de réflexion, elle offre une perspective authentique et dénuée de jugement, invitant les lecteurs à écouter, à comprendre et à se connecter avec ceux qui vivent cette réalité. Une œuvre qui, par ses illustrations sincères et son exploration empathique, apporte une lumière nécessaire à un sujet trop souvent occulté.
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