Citations de Moira Young (92)
- J'ai plus vécu depuis que je suis morte il y a deux jours qu'au cours de mes soixante-dix dernières années d'existence. Vous avez treize ans et vous comprenez immédiatement. Nous ne saurons jamais la nature de cette chose qui m'arrive, ce dont il s'agit exactement et la manière dont cela se produit. Au fond, cela n'a pas d'importance, vous aviez raison. Ce qui compte, c'est le pourquoi. Ceci, dit-elle en écartant brusquement les bras autour d'elle. Tout ceci, Davy, c'est le véritable pourquoi.
- Nous sommes des hors-la-loi en fuite. Je vais devoir adapter notre programme en conséquence.
- J'ai bien l'intention de décéder au calme et à l'heure prévu. Je vous prierai de ne pas me faire mourir de peur.
- Vous avancez comme une tortue au ralenti. J'ai réservé une chambre dans un hôtel de standing. A ce rythme, nous ne serons pas rendus avant la semaine prochaine !
L'expression sur son visage me coupe le souffle.
Cette expression désespérée.
Comme s'il était à sa merci.
Il pourrait tout aussi bien s'offrir à elle pour qu'elle lui tranche la gorge.
Maev regarde le feu. À la lueur des flammes, elle est splendide. Sa peau, ses yeux, ses cheveux irradient. On dirait qu'elle voyage sur un rayon de lune. Elle a pas l'air réelle.
On garde un instant le silence toutes les deux, puis je demande, Ça t'arrive de te sentir vieille, Maev ?
Je suis née vieille.
Il se demanda si la mort était une rêverie sans fin.
Lui, Davy David, dont personne n’avait jamais eu besoin, était devenu indispensable à quelqu’un, et ce de la plus incroyable des manières,
- c’est pour ça que vous m’avez embauché, glissa-t-il. C’est la raison pour laquelle vous avez attendu que je revienne.
-qu’est-ce qui m’arrive ? Murmura-t-elle.
-quelquechose de merveilleux dit-il. N’ayez pas peur.
Elle aurait pu paraître jolie si elle n’avait pas eu cet air prématurément fané. Il fallait bien avouer qu’à Brownvale, les habitants vieillissaient plus vite qu’ailleurs. La ville aspirait leur jeunesse jusq’u’ a l’assécher, avec l’avidité d’un voyageur assoiffé revenant du désert.
Qu'elle était faible la lumière qu'il avait portée au cours de toutes ces années ! Mais il l'avait tenue fermement pour éclairer un chemin à travers les ténèbres.
« Davy tenta de parler, mais il n’y parvient pas. D’un geste lent, les mains glacées, il tourna le rétroviseur vers Mlle Flint. Elle demeurera silencieuse et observa son reflet un bon moment. Puis elle toucha son visage, sa peau, ses lèvres, d’un geste émerveillé. Elle constata d’un regard ébahi le changement de ses mains, agita ses doigts déliés. Elle ôta sa toque, découvrant sa longue tresse. Ses cheveux clairsemés, d’un blanc filasse, était à présent blond et épais, seulement parsemés de quelques fils d’argent. George avait les oreilles baissées et geignait. Elle finit par prendre la parole ça va été faible :
– on dirait que j’ai un nouveau 60 ans.
–Vous étiez sacrément agile elle époque, ni d’avis après c’est être clair j’ai éclairci la gorge.
–Je m’étais cela sur le compte de l’excitation, répondit-elle.
Tous trois fixèrent la route à travers le pare-brise.
-C’est tout Bonnemant impossible, conclut elle.
[...]
–Et si c’était tout simplement un miracle ? Demanda-t-il
–femme ? Répondez distraitement la vieille dame qui recompter l’addition
–tout ça, repris l’adolescent. Vous. Si c’était un miracle ?
Elle le fixa d’un regard bienveillant.
–Vous avez l’imagination d’un poète. Voilà ce qui arrive à force de dessiner des anges par terre. Mais sachez qu’il existe une explication rationnelle à toute chose. »
On m'appelle l'Ange de le Mort, car je n'ai jamais perdu un combat
(P.120/ l. 1-2)
On m'appelle l'Ange de la mort car je n'ai jamais perdu un combat
(P.120, L. 1-2
_ Si je te connaissais pas, je penserais que t'es jalouse.
_ Jalouse! je m'écrie. Qu'est-ce que tu racontes?
_ En fait, tu me veux pour toi toute seule, mais tu refuses de l'admettre.
Je le dévisage.
Puis, je dis "Va te faire foutre, Jack!".
_ Reconnais-le, il dit.
_ Laisse-moi tranquille!
Je peux pas le regarder, je peux pas l'écouter, je peux pas réfléchir à des choses auxquelles j'ai pas envie de réfléchir. De ressentir des choses que je veux pas ressentir. J'ai le droit de penser qu'à Lugh. Rien qu'à lui.
On m'appelle Ange de la Mort car je n'ai jamais perdu un combat.
Le diable n'est pas si facile à tuer que ça.
Un guérillero, ça voyage léger. Et ça va vite. On est la relève des Aigles Libres. On lutte pour le droit de vivre au Nouvel Eden. Pour le droit à de bonnes terres et de l’eau potable, ce qui est rare en ce monde. Sauf au Nouvel Eden. On veut ce droit pour tous. Les faibles et les forts. Les vieux et les jeunes. Les gens et les animaux qui peuplent cette terre.
Tant que nous vivons dans la crainte d'un tyran, nous sommes des esclaves. Or, à cet instant; les gens du Nouvel Eden sont en train de se libérer des liens de la peur [...] Ils s'unissent [..] Ils réparent ce qui a été brisé. Et qu'est que DeMalo a brisé? Des familles. Des amitiés. Des communautés. Parce que cela lui fait peur. Et ça lui fait peur parce que c'est plus fort que tout ce qu'il pourra jamais construire. Plus fort que ce qu'il peut jamais espérer être.
Au nouvel Eden, les gens sont en train de se liguer dans la paix, l'espoir, la force [...] Parce que des mains jointes peuvent briser des chaines.