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Critiques de Molly Prentiss (37)
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New York, esquisses nocturnes

Premier roman, rentrée littéraire 2016,

C'est l'histoire d'une femme et deux hommes vivant dans le milieu artistique new-yorkais dans les années 80.

Ce livre lu en version originale, si ce n'était les critiques élogieuses sur Babelio, je l'aurais déjà abandonné après les trente premières pages. La vulgarité , l'artificialité et la banalité du langage et des propos écrits m'ont beaucoup dérangée. Vu les critiques, je me demande quel tour de force a employé la traductrice pour en métamorphoser une partie.

J'ai une passion pour les Beaux-Arts, et j'aime New-York, c'étaient mes raisons pour le choix de ce livre, mais l'auteur traite tous les deux superficiellement, dans le genre chronique de revue féminine à l'eau de rose bien trempée de sexe. Apparemment la préoccupation number one du milieu sont les parties de jambes en l'air ! Tout y est bon, les bibliothèques, les laveries....toutes les femmes sont disponibles à la minute près, suffit de les regarder.....même lire un livre d'Art donne lieu à la masturbation....et dans tout ça l'Art, NewYork ? Pas grand chose, beaucoup de clichés. A part la synesthésie ( un phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés), et " les couleurs " qui sont presque des entités ayant leurs propres pouvoirs, sinon rien d'intéressant, nouveau ou révélateur ,du moins pour moi.......pardon, si, quand même,......une masseuse de Wall Street, couche en fin des séances avec des clients et les filme en cachette, ces films sont sensés devenir " a project ", des oeuvres d'art post-mortem,et elle écrit des bribes de mots prononcés par ces même clients durant ces rencontres torrides,sur un bout de papier, insérées dans des pochettes d'allumettes qui circulent un peu partout et sont sensées être prémonitoire, des " matchbooks"...... trés original.....il y en a de nettement meilleurs, mais là faut se taper les 307 pages.

Elle cite plusieurs noms d'artistes connus, Tehching, J.M.Basquiat....comme des familiers, mais la plupart du temps sans substance, les pimentant de détails Wiki ; Des rapprochements métaphoriques peu subtiles, comme un portrait de Lucian Freund, qu'elle décrit dans le contexte de la critique d'un des tableaux de l'un des protagonistes :"C'était le monde, menaçant d'effacer le sujet du portrait, l'univers léchant le visage du sujet, au point de l'avaler complètement-It was the world threatening to obliterate the painting's subject, the universe licking at the subject's face, about to swallow him whole".Je vous laisse en juger.....



L'histoire de fond est banale, les personnages peu attachants, à part le petit garçon, qui arrive comme un cheveu sur la soupe.

Fuck,asshole,shit....sont les mots couramment employés, inutile je pense que je les traduise....faire l'amour, c'est carrément fuck....dans un livre comme "Fuck America" ça passe, mais ici...

Des expressions banales,qui parfois frise l'indécence," Voila un des avantages d'avoir des parents morts, peindre en mélangeant les couleurs dans de la porcelaine,et utiliser les murs comme votre chevalet", (p.129),parlant de l'adolescence d'un des protagonistes, qui vient de perdre ses parents dans un accident de voiture.

Et la construction du livre....des sous-chapitres avec des titres, sensés être lu comme on regarde une oeuvre d'art? Des phrases hachés , exclamations, répétitions, mots écrits en majuscule, italique......ça passe lorsqu'elle parle des visions synesthésiques de Bennett l'un des protagonistes, mais en dehors de ça sans grand intérêt, n'ajoutant aucune substance ni au fond ni à la forme, fatigant.



Lu jusqu'à la dernière page, une lecture qui m'a profondément ennuyée . Ce n'est que mon humble avis, bien sûr.



Pourtant, vu les critiques élogieuses, je me dis, j'ai dû passer à côté de quelque chose....mais quoi?
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New York, esquisses nocturnes

Peintures urbaines et organiques, Manhattan est un corps qui vit qui respire, aspire, englouti et rejette. 1980, dans les entrailles de ce monstre fabuleux, Raul, Lucy, James vont créer, s’aimer et rencontrer le futur de la vie artistique Newyorkaise, ils ne le savent pas mais ils s’inscrivent dans l’histoire de l’art contemporain.



Warhol est leur maitre, Hockney leur grand frère. Keith Haring peint entre deux métros ce que l’on nomme encore des graffitis, Basquiat n’est qu’un drôle de jeune homme au drôle de prénom mais sa peinture tendre et violente dépasse tout. Le cœur de Manhattan s’emballe pour ces garçons pleins de fougue et de talent. Jule et Jim et le Street-Art, décidément une bonne histoire d’amour pour raconter une époque, on n’a encore rien trouvé de mieux. Et puis la mort de John Lennon comme la fin d’une utopie, Jef Koon installe des aspirateurs dans une vitrine, les années frics peuvent commencer.



Formidablement construit, poétique et chaleureux, « New York esquisses nocturnes » est le livre d’une époque.
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New York, esquisses nocturnes

Vous avez aimé le livre de Jonathan Gibbs "Randall" ? Alors vous pouvez tenter l'expérience avec celui-ci. L'histoire que nous propose Molly Prentiss se situe, elle aussi, dans l'univers si particulier des artistes contemporains souvent atypiques et marginaux.

Si j'ai aimé ce roman pour son ambiance, pour ses références artistiques nombreuses et l'intérêt que j'ai porté à certains protagonistes bien sentis, j'ai tourné certaines pages un peu plus vite sans doute par lassitude.

Mais ne boudez pas pour autant cette lecture. Après quinze jours, je perçois encore l'atmosphère surprenante de ce livre.

Parfois dérangeant, souvent original ce roman pourra être apprécié comme un tableau qui attire l’œil mais pour lequel un seul regard ne suffit pas pour en percevoir toute l'intensité ! Celui-ci est tellement coloré !



Merci à Babelio et aux éditions Calmann Lévy pour ce cadeau coloré !
Lien : http://uneautrelecture.blogs..
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New York, esquisses nocturnes

Un beau premier roman. Une lecture qui a su m’emballée et me séduire. Je vais tenter de vous en révéler quelques éléments au compte goutte !



Dans ce texte, on nous présente un triptyque. Trois personnages qui se rencontrent, qui gravitent les uns autour des autres. Des hommes et des femmes qui vont s’aimer, s’aider puis se déchirer. Des personnages très différents qui recherchent tous la même chose, l’art et la beauté en toute chose. C’est dans un Manhattan des années 80 que vont errer nos personnages. Chacun persuadé de pouvoir vivre la grande vie, de pouvoir se réinventer aux couleurs des peintures qui émergent.



Ce roman sur l’art n’en est pas moins un texte sur l’apprentissage et l’acceptation. Car nos trois personnages vont vite comprendre que le monde de l’art est fermé mais avec les bonnes connexions on peut se hisser très haut, très vite, mais attention à la chute elle n’en sera que plus spectaculaire. Ce texte présente ainsi un monde où les codes sont omniprésents, où une bonne connaissance fera toute la différence. Mais l’auteure dresse le portrait de cette descente aux enfers que se passe-t-il lorsque l’on ne peut plus faire partie de ce monde artistique. Entre drame psychologique et physique c’est une vision à 360° que l’on va avoir.



Dans ce texte j’ai apprécié la manière dont nous sont présentées les situations, à la couleur d’un tableau, avec le talent d’un artiste. On parcourt cette scène complexe qu’est le monde de l’art. On nous présente les personnes à connaître, les artistes à rencontrer mais comment faire quand votre monde s’écroule, s’effondre sur vos espoirs et votre vie. Avec un style très particulier, on ressent ce milieu, on s’y imprègne et on aime se vagabonder entre les squats remplis d’artistes inconnus et les salles d’exposition où se positionne la crème de la crème.



Ce roman est également un conte moderne où tous les rêves ne se réaliseront pas mais avec un peu de chance, on peut trouver une personne qui sera nous faire vivre pleinement. De l’Argentine à New York, se texte présente le rêve américain ! Celui qui a fait battre le cœur de tous les artistes des années 80, celui qui nous fait frémir et frissonner de plaisir. Ce texte est une œuvre d’art, ce n’est pas un chef d’œuvre mais comme un tableau d’art moderne elle sera nous diviser ou nous rapprocher mais ce tableau fera surtout parler de lui !
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New York, esquisses nocturnes

Un premier roman très acceptable, sans plus. Avec les scories de l'ex étudiante en "creative writing" (des figures de style un peu foireuses) mais aussi son enthousiasme.

Mais j'attendais une belle description du New York artistique de la fin des années 70 et début des années 80, une période artistiquement extraordinaire pour cette ville. Et, comme avec le roman autrement plus ambitieux de Siri Hustvedt, "Tout ce que j'aimais", j'ai été déçue sur ce point. Je n'ai pas vécu là-bas à cette époque mais certains de mes amis se sont retrouvés au coeur de l'effervescence de cette époque, ont côtoyé Basquiat, joué au Mudd Club et à Max' Kansas City. Je cite ces trois "références" car ce sont les seules, en dehors des noms de quelques peintres, évoquées par l'auteure (qui réussit le prodige de ne même pas mentionner le CBGB, LE club alors fréquenté par la jeunesse branchée). Pour le reste pratiquement rien ne dépeint le New York - passablement cataclysmique - de cette période qui apparaît sous sa plume comme une sorte de représentation en carton-pâte de ce qu'il a dû réellement être à l'époque. Basquiat, le "nom" un peu trop "évident" associé au lieu en ce temps-là, est d'ailleurs convoqué dans la narration et l'auteure lui fait même jouer un rôle décisif (même si très bref), ce que j'ai trouvé à la fois un peu facile et abusif. Par ailleurs les anachronismes ne sont pas absents d'une histoire dont le ton hésite entre réalisme et fantastique à la Stephen King (la synesthésie de l'un des personnages apparaît comme une sorte de concentré de toutes les formes réellement existantes de ce trouble, semblant lui conférer des facultés paranormales). Ainsi l'une des héroïnes se demande, en 1980, si les VRP "existent encore"... Hum, sorry mais je crois que oui. Par ailleurs l'évacuation d'un squat d'artistes fait dire à l'un des personnages que celui-ci sera transformé en galerie chic. La gentrification finira effectivement par avoir raison de cette effervescence artistique crasseuse de l'époque. Mais était-ce déjà clairement perceptible au début de l'année 1980 ? J'en doute sérieusement. Bref : distrayant mais certainement pas transcendant...
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New York, esquisses nocturnes

Comme sa couverture française qui m'a attiré l'oeil, ce livre est un véritable patchwork ! Beauté et fulgurance poétique coexistent aux côtés de moments profondément ennuyeux et mal écrits. L'approche synesthésique est originale et réussie. L'atmosphère des oeuvres d'art splendidement rendue. Mais alors l'auteur se perd parfois dans des récits à la limite du compréhensible ! Ne sont pas donnés au premier venu la puissance évocatrice d'un Proust ou l'art de l'ellipse d'une Marguerite Duras, et ça se sent trop souvent pour rendre la lecture homogène et toujours plaisante.
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New York, esquisses nocturnes

Raul Engales, peintre argentin en exil,bourré de talent mais qui tire le diable par la queue et tente d'oublier ceux qu'il a laissés derrière lui, Lucy, jeune banlieusarde de l’Idaho, émerveillée par Manhattan et sa faune et James Bennett critique d'art qui fait la pluie et le beau temps, tels sont les personnages dont les destins vont se croiser grâce à un tableau.

Tous trois portent des regards différents sur le New York de cette époque, New York qui est un personnage à part entière de ce roman et qui leur offre le succès mais aussi des épreuves terribles.En effet, pour l'un d'entre eux, il faut "Supplier New York de lui donner une chance en enfer."

Entremêlant les points de vue,Molly Prentiss brosse un portrait plein de vie du microcosme artistique du New York des années 80.

On sent beaucoup d'empathie de l'auteure pour chacun des personnages principaux et secondaires , dont elle aime peindre les particularités et les vies, sans jamais les juger. Elle parvient particulièrement bien à rendre compte des synesthésies que connaît James Bennett , qui lui assurent des critiques particulièrement originales et prisées.

Un premier roman brillant et sensible qu'on ne lâche pas. Un coup de cœur !
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New York, esquisses nocturnes

Je le dis, redis et me répète : ce livre est un chef-d’œuvre, une œuvre d'art, un tableau incroyable. Bien qu'il s'agisse d'une traduction et qu'il est donc parfois difficile de juger de l'écriture d'un auteur dans une autre langue, je dois admettre qu'ici je suis époustouflée. Un grand bravo à l'auteur (et à Nathalie Bru, sa traductrice française !) pour le travail qui a été fait car cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi bien écrit. Il va être difficile de rendre justice à ce livre, mais je vais faire de mon mieux.



À travers ce roman, Molly Prentiss nous dresse un portrait du New-York des années 80 et de ses artistes ; et en particulier d'un artiste, Raul Engales, un jeune peintre venu de Buenos Aires pour recommencer une nouvelle vie. Un inconnu qui ne le restera pas longtemps grâce aux yeux du très apprécié James Bennett, critique d'art pour le New-York Times, qui a lui seul est capable de lancer la carrière d'un artiste. Ce qui l'a frappé chez Engales ? Son portrait rayonnant de Lucy, une jeune femme d'à peine vingt-deux ans et amante du peintre. Dès lors, leurs vies vont se mêler, pour ne pas dire s'emmêler et s’imbriquer les unes dans les autres. Plus qu'un portrait, c'est un merveilleux triptyque que nous offre Molly Prentiss remplis de rêves, de joie, de couleurs, de talents, mais aussi de désastres et grands malheurs. Quand l'un tombe, l'autre se relève, mais un autre tombe à son tour et ainsi s'en suit ce cercle infernal qui mènera nos personnages à leur perte (ou non, question de point de vue).



Par ailleurs, si l'histoire est globalement centrée sur l'artiste, la muse et le critique, on n'en retrouve pas moins de détails sur le monde de l'art. On découvre un milieu très fermé, avec de nombreux codes et des personnes influentes qu'il faut absolument connaître pour se faire une place sur le marché. On entend des noms, on découvre des auteurs, des artistes adulés et d'autres dans l'ombre. On sillonne à travers les squats et galeries d'art, les yeux émerveillés par tant de beauté, d’ingéniosité derrière chaque mot et chaque œuvre.



Et puis Esquisses nocturnes parce qu'au final, toute grande œuvre est née la nuit, dans les profondeurs du downtown de New-York. Un moment privilégié qui permet à nos artistes de s'abandonner à leur imagination, de laisser leurs rêves prendre le pas sur leur réalité et ainsi créer ce qui les mènera à l'apogée de leur existence, dans la lignée du célèbre rêve américain, ou au contraire, contribuer à leur perte.



Si je ne devais reprocher qu'une chose à ce roman, ce serait son épaisseur. J'aurais tellement aimé en savoir plus sur James et sa vision de l'art, toutes ces couleurs qui le hantent ; sur Raul Engales, sur son passé en Argentine, et son futur aux côtés de Julian ; sur Lucy, son indépendance, ses choix après cette difficile année qu'a été 1983. Sans vous mentir, j'en aurais lu encore des centaines et des centaines de pages.
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New York, esquisses nocturnes

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L’auteure réussit à rendre romanesque le milieu artistique new-yorkais du début des années 80, et quel plaisir de croiser des noms connus comme Jean-Michel Basquiat ou Keith Haring, ou d’autres un peu moins (notés aussitôt dans mes tablettes !). S’il est des romans où on a du mal à entrer, dans le cas de celui de Molly Prentiss, je me suis sentie bien entre les pages dès le début. Il n’y a rien qui sente le préfabriqué ou l’artificiel dans la construction, on s’attache vite aux personnages et surtout on a des attentes par rapport à eux, leur avenir, leurs perspectives. Attentes qui ne sont pas déçues, même si l’auteure prend des chemins qui ne sont pas ceux que l’on imagine. Pour un premier roman, c’est une belle réussite, et même si ce n’était pas le premier, il m’aurait plu tout autant !
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New York, esquisses nocturnes

New York, Esquisses nocturnes est un premier roman américain qui aura su me charmer, me faire aimer encore plus New York même dans les moment les plus sombres de l'intrigue, qui aura su me surprendre et m'émouvoir.



Dans un style extrêmement fluide, plaisant et riche, Molly Prentiss nous dévoile le destin de trois personnages principaux, trois êtres complexes, des génies pour certains, des rêveurs pour d'autres et parfois les deux à la fois. Trois protagonistes qui sauront à la fois vous plaire et vous décevoir, ce sont des êtres humains complets avec leurs qualités et leurs failles... C'est ainsi que vous ferez connaissance avec Raul, un jeune artiste argentin qui a laissé sa précieuse sœur dans un pays en proie à la violence, un jeune homme hanté par cet abandon mais qui veut avant tout vivre pour son art à New York; avec James, un critique littéraire talentueux et atypique, époux d'une femme -Marge- très courageuse; et avec Lucy, une jeune provinciale qui rêve de la vie new-yorkaise, de s'échapper de son trou perdu pour tomber amoureuse d'un artiste...



J'ai particulièrement aimé les personnages féminins de ce roman, ils sont plus attachants, à la fois plus fragiles et plus forts que les hommes. Marge est à la fois courageuse, opiniâtre, compréhensive; Lucy est rêveuse, naïve, pleine de vie et d'espoir. Deux femmes qui vont se fracasser sur des rochers comme Raul et James, deux hommes dont leur passion passe avant tout, à l'égocentrisme exacerbé. Il y a aussi, comme une présence omniprésente et absente en même temps, Franca, la soeur de Raul qui aura su faire passer son fils et son frère avant ses propres désirs.



L'histoire en elle-même est à l'image un drame citadin, comme il en arrive des milliers mais dont personne n'est vraiment témoin. Cette fois-ci le lecteur est embarqué dans le récit, il est témoin de la rencontre de ces trois personnages, de leur pèlerinage dans la ville, leurs pensées et leurs doutes. Chacun aura sa propre tragédie, sa propre destinée dans cette Grosse Pomme qui avale tout sur son passage.



En définitive, un très bon premier roman à la fois surprenant, émouvant et original !
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New York, esquisses nocturnes

Je constate que, de plus en plus souvent, les premiers romans ne sont plus simplement « prometteurs », mais sont déjà très réussis. L’auteur nous plonge dans l’univers des jeunes créateurs, à New York, sans jouer la carte de l’anticipation, qui est le plus souvent pesante. Nous découvrons cet univers à travers trois personnages principaux : Raul, un jeune peintre qui, parce qu’il est né par hasard aux Etats-Unis, a un passeport américain, Lucy, qui est « montée » à New York et espère ainsi ne pas avoir la vie qui lui est destinée dans sa petite bourgade, et James, critique d’art surdoué né dans une famille indifférente à l’art.

Ce n’est pas lui qui ouvre le roman pourtant, lui le personnage principal pendant presque tout le premier tiers du roman, mais une jeune pâtissière et ses amis, qui vivent loin, très loin des Etats-Unis, dans un pays bien moins tranquille. Nous saurons plus tard quel est son lien avec les autres protagonistes – mais il serait bon de ne jamais l’oublier en lisant le roman.

Qu’est-ce qui fait d’une création une oeuvre d’art ? La volonté d’en créer une ou la reconnaissance publique ou critique ? Difficile à dire surtout quand l’écriture d’une critique, la constitution d’une collection met en péril le quotidien – si James est un brillant collectionneur, sa femme a dû mettre ses propres ambitions de côté et travaille pour les faire vivre, permettant ainsi à James d’utiliser ses gains pour acheter ses coups de coeur picturaux.

Y a-t-il opposition entre le monde des artistes, qui vivent dans des squats, créer avec les moyens du bord, et un monde plus normé, plus rangé ? L’un n’exclut pas l’autre, du moins c’est ce qu’il semble au début, même si le choc peut être grand, pour ne pas dire tragique. PLusieurs événements dramatiques ponctuent en effet le récit, et si je ne vous les raconterai pas, le lecteur peut se demander, une fois le livre refermé, laquelle sera considéré comme la plus grave, la plus difficile à vivre, pour Raul, notamment, qui n’est pas épargné. Les drames se succèdent, et le temps continue de passer, sans nécessairement panser les plaies.

Si James, Raul, Marge, avec leur personnalité aux facettes multiples, sont tous attachants, j’ai trouvé que Lucy était le personnage le plus faible, pas tant dans la construction de son personnage que dans ses indécisions, le fait qu’elle ne se donne pas vraiment les moyens d’arriver à son but, ne sait même pas à vrai dire quel il est réellement, et se laisse porter par les événements, sans prendre toujours des décisions très réfléchies.

Je n’ai garde d’oublier les descriptions, très réussies, alors qu’elles auraient pu être un point faible dans un tel récit.

New York, esquisse nocturne est un livre hautement recommandable.
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New York, esquisses nocturnes

Trois personnages très différents, et pourtant liés par leur goût pour l'art, arpentent le New York des années 80. Raul Engales, jeune peintre venu d'Argentine, qui vit dans un squat et tente de mener la vie d'artiste dont il rêvait enfant (Sa soeur, Franca, restée en Argentine, hante parfois ses pensées). James Bennet, critique et collectionneur d'art, atteint d'une forme étrange de synesthénie qui lui permet d'écrire des papiers rocambolesques et précis dont le New York Times raffole (Sa femme, Marge, enceinte de quelques semaines, est le pivot du couple, celle qui paye les factures quand son mari investit tout dans des tableaux). Et puis il y a Lucy, une jeune fille enthousiaste et rêveuse, fraichement débarquée de sa campagne, qui croit en tous les signes que le destin lui envoie, et est persuadée qu'elle doit vivre avec des artistes. Elle tombe amoureuse de Raul, à ses risques et périls...



Ce premier roman de Molly Prentiss est à l'image de sa couverture, coloré et plein de vitalité. La peinture est le véritable personnage principal de ce récit que j'ai apprécié pour son écriture assez originale et sa trame narrative qui m'a tour à tour enchantée et surprise. J'ai aimé plonger ainsi dans un New York que je ne connaissais pas vraiment, celui des débuts de Jean-Michel Basquiat, que l'on croise d'ailleurs dans ce livre. D'un côté, on assiste à la vie des squats, à l'effervescence d'une création en marge. D'un autre côté, navigue autour de ces artistes en devenir tout un monde de galéristes, de collectionneurs, d'investisseurs et de critiques, tout un monde d'argent. La qualité d'un artiste se révéle alors lors d'enchères organisées chez Sotheby's. Mais le lecteur est très vite embarqué ailleurs, dans la vie intime de chacun, souffrant avec chaque protagoniste de ses défaites, espérant avec lui que tout s'arrange, que les cartes au final ne se soient pas trompées, et que l'affection reste. Un roman éblouissant, et un Coup de coeur hautement intéressant de cette rentrée !
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New York, esquisses nocturnes

Ce roman est trop long. À peine à la moitié, une seule idée en tête, le finir au plus vite ! Dans le fourmillement du downtown de New-York, le lecteur perd ses repères et s'il n'a jamais mis les pieds dans cette ville, il en aura encore moins envie après sa lecture. Certes, berceau d'artistes en tous genre, nous suivons leur évolution et leurs désirs, à travers la création d'œuvres et de performances toutes plus farfelues les unes que les autres et donc ? Des artistes-femmes qui se mettent à nues, des peintres fous, des êtres démunis, le tout dans un squat, refuge pour tous ces cerveaux en ébullition. Un rêve d'îlot loin du tumulte du monde, de la répression et des autorités.



Ensuite, les chapitres finissent par tous se ressembler. Nous avons l'impression de toujours assister à des expositions d'art contemporain, croiser les mêmes têtes aux cheveux hirsutes répétant les mêmes paroles, sur fond de désir sexuel et d'émancipation artistique. Enfin, entre le peintre argentin et le critique d'art américain, les portraits de ces deux hommes finissent par se confondre et par se mélanger. L'un ne pouvant rayonner en la présence de l'autre, ils se livreront un combat surréaliste et artistique, sorte de performance nocturne au cœur des galeries d'exposition. Étrange, cousu par une corde trop épaisse, cette rencontre acariâtre et égocentrique assombrit une toile déjà bien obscure, n'apportant pas vraiment les réponses tant attendues par le lecteur. Une trame fouillis, une intrigue qui tourne sur elle-même et une fin qui traîne en longueur...



Néanmoins, nous nous attachons à nos deux hommes, Raul Engales, artiste argentin bien plus doué qu'il ne le pense, misogyne et méprisant, cliché de l'artiste aux cheveux sales dépendant des cigarettes et des femmes. Si Molly Prentiss tombe à pieds joints dans le cliché de l'artiste raté, une lueur d'espoir vient éclairer cette sinistre toile, grâce à son neveu Julian, débarqué d'Argentine, dans lequel il saura reconnaître sa sœur Franca, émouvant le lecteur de ses souvenirs et de son absence.



Quant à James Bennett, il permet au lecteur de voir le monde sous un regard neuf, sous un œil d'artiste. À travers les touches de couleurs vives qui remplissent les toiles, les bâtiments, les paysages et les êtres, James Bennett - critique d'art du New York Times - nous en apprend beaucoup et ravira le lecteur dont les émotions et la sensorialité seront décuplées. Le monde lui apparaîtra alors sous un autre angle, des couleurs nouvelles et ce sera un ravissement pour le lecteur de se rendre compte de sa capacité à éprouver une telle sensibilité face à l'Art et aux éléments qui l'entoure, au quotidien.



Pour finir, un autre bon point vient ranimer cette toile un peu fade. La présence de Lucy, inspiration Pop-Art d'Engales qui, de son jaune de fleur de courgette, illuminera au sens propre, la vie de nos deux protagonistes, ainsi que la lecture de ce roman. Lucy, l'amante de Raul tout droit sortie de sa banlieue de l'Idaho, donne du sens à cette déconcertante esquisse artistique et littéraire.



Quant à la fin, elle clôt en beauté un roman sur lequel nous ne reviendrons pas deux fois. De douloureux souvenirs d'enfance entre l'amour fraternel d'un frère et de sa sœur, au cœur d'une Argentine trouble et insalubre, le tout amené avec logique et nostalgie. Tout se termine alors sur le visage d'un enfant, Julian, jeunesse déchirée entre deux pays antagonistes, palpitante entre les doigts de son oncle qui prend véritablement conscience qu'il est un artiste. Hallelujah ! Un roman en demi-teinte que l'on salue surtout pour sa performance littéraire et artistique, ainsi que pour l'implication colossale de l'auteure, mais qui divertit peu...
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New York, esquisses nocturnes

Molly Prentiss nous entraine sur les traces de Raul Engales. Arrivé d’Argentine, fuyant le pays et surtout la répression qui fait des ravages, dans l’opposition en particulier, il a abandonné sa sœur pour aller vivre ses rêves d’artiste à New York. Raul est un artiste peintre qui cherche la reconnaissance de son art et rêve d’une première exposition qui le fera connaître au monde de l’art New Yorkais.

Nous rencontrons ensuite James, un homme étonnant et décalé qui toute sa vie a ressenti les personnes et les choses par des couleurs, des odeurs, des lumières, une musique, car il est atteint de Synesthésie. Il trouve finalement une issue à sa maladie en devenant critique d’art. Car lui seul sait décrire autrement ce que les autres ressentent mais en savent pas exprimer. Il fait et défait tout ce qui compte ou espère compter dans le milieu artistique newyorkais.

Winona George, une galeriste célèbre, décide de lancer Raul lors d’une grande exposition dans sa galerie. Pour créer le buzz, elle vend une première toile qui sera achetée par James. Tout semble aller pour le mieux, l’avenir est souriant pour chacun d’eux. Mais deux évènements dramatiques vont les frapper tour à tour. Peu à peu, un lien d’abord invisible et ténu va se tisser entre les deux hommes.

En effet, James reconnait en la blonde et naïve Lucie, la compagne de Raul, le sujet de sa toile et s’en rapproche. Mais rapidement l’amour naissant et obsessionnel pour le sujet de sa toile se transforme lorsque James comprend que ce coup de foudre est en fait celui qu’il a pour les couleurs, les lumières, les fulgurances de cet artiste dont il ne sait rien. Lucie, tombée amoureux de Raul, cet homme si différent capable de créer, peindre, avec acharnement et obsession, des couleurs et des lumières qui la transporte. Lucie va être la charnière, celle qui éloigne et celle qui rapproche, celle qu’on aime et qu’on abandonne, rejetée et incomprise, aimante et blessée.

Les personnages féminins ont bien peu de chance dans l’univers de Molly Prentiss, comme c’est également le cas pour Marge, la femme de James. Elément solide du foyer, c’est elle qui fait vivre son couple et qui sera à ses côtés quand James va partir dans des délires pour tenter de retrouver sa créativité.

Malgré tout, tant Raul que James sont deux personnages intéressants par leur singularité et leur créativité débordante. Mais j’aurais aimé les trouver dans la description d’un environnement plus vivant, plus représentatif de ce foisonnement artistique du NY des années 80. Je me suis sentie un peu frustrée, les quelques mentions à Jean-Michel…Basquiat, ou Keith Haring, m’ont intriguée et j’aurais bien aimé qu’ils ne fassent pas que traverser l’intrigue ! Même si je dois reconnaitre que les descriptions de ce foisonnement artistique, totalement marginal, la vie des squats, la misère, la faim et la drogue parfois, souvent, et de la créativité et de la nuit, sont bien exprimés et participent de l’envie de lire ce roman jusqu’au bout.


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New York, esquisses nocturnes

Si j’étais douée de la même faculté que James Bennett, je dirais que New York esquisses nocturnes m’est apparu gris. Pas un gris souris un peu pâle bien que plein de vie et de douceur, ni un gris sombre et orageux, mais plutôt un gris pluie. Oui, un gris pluie, un gris commun et ennuyeux qui ne présente pas grand intérêt.



Évidemment ce ressenti de couleur est tout à fait personnel. Entendez par là que ce roman n’est pas un mauvais texte, il ne m’a tout simplement pas plus. Pour nuancer je peux ajouter qu’au départ j’ai perçu une petite étincelle de jaune avec l’histoire de la sœur de Raul. C’était un jaune citron qui tendait à se transformer vers un orange passionnant. Mais finalement l’histoire a bifurqué vers la vie des personnages principaux.



L’auteur a choisi de nous peindre leurs portraits. Les couleurs sont plus ou moins éclatantes et attachantes selon la personne qui est décrite mais la forme est toujours un peu molle. Je n’ai pas ressenti d’émotions. Même au moment ou le « drame » survient, même en essayant de me mettre à la place de Lucy. Rien. J’ai eu énormément de mal a finir ce roman. Je voyais venir le déroulement du scénario, je voyais venir le dénouement, je n’ai pas accroché au style de l’écrivain.



Comme je ne suis pas complétement rancunière envers un texte sur lequel je me suis ennuyée, je vais citer quelques bons points. L’utilisation des couleurs donne un peu de profondeur et d’originalité au récit. La vie des artistes au début de cette année 1980 et la vie New-Yorkaise est parfaitement restituée avec son charme et ses noirceurs, son rêve américain. Le petit épisode sur l’Argentine invite à se documenter sur ce pays dont l’Histoire m’est parfaitement inconnue.



Avis aux amateurs d’Art, New York esquisses nocturnes est fait pour vous. Quand à ceux qui ne sont pas très réceptifs à la peinture, passez votre chemin. Il y d’autres chefs d’œuvres à lire.
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New York, esquisses nocturnes

New York Esquisses Nocturnes a fait parler de lui dans le cadre de la rentrée littéraire de septembre 2016, avec des critiques aux avis très divisés et qui a donc aiguisé ma curiosité !



L’histoire se situe dans le New York artistique des années 1980, un sujet qui m’a naturellement attirée.



Au-delà, les protagonistes : un artiste argentin, Raul Engales, sa muse Lucy, la sœur et le neveu de Raul, une galeriste dénicheuse de talents, un critique d’art James Bennett et sa femme Marge. Tous ces personnages se croisent avec pour lien commun Raul Engales. La trame de l’histoire sera la recherche d’un sens à la vie à travers l’art, avec à la clé beaucoup de dérives, d’errances, de passions, et d’excès. Mais attention à la chute.



Les ingrédients sont là, l’ambiance est plutôt bien retranscrite, on s’attache aux personnages. Mais personnellement il m’a manqué de fond pour obtenir un livre à la hauteur des couleurs de la couverture. De même le style littéraire n’est pas aussi enlevé que je l’aurai attendu. Un premier roman agréable, distrayant mais pas au point d’entrer dans la liste de mes coups de cœur de la rentrée littéraire de septembre 2016.
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New York, esquisses nocturnes

James Bennet est un critique d'art très atypique. En effet, il est atteint de synesthésie (un phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés). Cette particularité est vécue par James tantôt comme un handicap, tantôt comme une richesse. L'autre personnage masculin du roman, Paul Engales, est un peintre argentin exilé à New York. C'est un génie qui attend son heure de gloire. Il vit dans un squat avec d'autres artistes méconnus. Les routes de James et de Paul vont finir par se croiser grâce à un tableau représentant Lucy, la muse de Paul. Leur rencontre va bouleverser le destin de chacun des trois protagonistes.

J'ai lu récemment un autre roman qui met en scène le milieu artistique new- yorkais. Il s'agit de "tout ce que j'aimais" de Siri Hustvedt. Dans les deux ouvrages, des critiques d'art font la pluie et le beau temps dans l'activité artisque de l'époque. Le roman de Molly Prentiss se situe dans les années 70, celui de Siri Hustvedt une dizaine d'années plus tard.

J'aime beaucoup les romans qui s'emparent du sujet de la création artistique. Celui-ci avait donc toutes les chances de me plaire. J'y ai trouvé de très beaux passages sur les affres de l'artiste mais aussi sur les difficultés de trouver l'inspiration quand on est critique d'art. Les personnages ne manquent pas d'originalité et les liens qu'ils tissent entre eux sont riches et complexes. J'ai eu quelques difficultés à entrer dans le roman, ce sera mon petit bémol mais une fois bien immergée dans l'histoire, j'ai passé un très bon moment.

Une plume originale et un premier roman de la rentrée qui mérite d'être découvert.
Lien : http://www.sylire.com/2016/0..
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New York, esquisses nocturnes

Raul. James. Lucy. Ils ne sont pas arrivés en même temps sur New York, des dizaines d’années séparent même les jeunes de James ! Mais leurs routes vont se croiser et cela va modifier leur vie à tout jamais…



Nous sommes projetés au début des années 80, et pour être précise, tout démarre le 1er janvier 1980. Où sommes-nous ? A New York, dans le Downtown, là où tous les artistes se regroupent, dans de grandes maisons ou dans des squats. C’est le rêve américain vu par nos trois protagonistes : un argentin, une provinciale et un étudiant devenu critique d’art, tous pleins d’espoirs. Chacun est persuadé que sa vie est faite pour l’art, mais l’art va les perdre un par un.



Car l’on reste dans une dualité du début à la fin. Les riches, les pauvres. Les grandes maisons, les squats. Les gens cultivés dans les grandes villes aux campagnards incultes. L’amour et la haine. L’ascension et la chute. L’un est jamais loin de l’autre, se tapit dans son ombre, prêt à surgir pour porter le coup de grâce. C’est ce que l’on ressent tout au long de notre lecture, restant méfiant d’un bout à l’autre.



Nos personnages sont entiers, se dévoilent sans fards. Ainsi, nous en découvrons assez sur Raul, James et Lucy pour nous faire une idée globale de comment ils ont vécu leur arrivée à New York, chacun en étant là pour des raisons différentes, avec leurs particularités. On apprend à les aimer dans leur globalité, malgré certains de leurs actes. On vit leurs émotions, les événements qu’ils vivent, sans détours. Ce sont des personnages très attachants avec qui je serais restée bien plus longtemps !



C’est un premier roman réussi qui plaira beaucoup aux amateurs d’art. On se laisse vite emporter, l’immersion dans ce Manhattan des années 1980 est bonne. Il y a beaucoup de descriptions, par moments trop, mais on s’y fait vite. Avec nos personnages hauts en couleur, que l’on prend le temps d’apprécier avec leurs défauts et qualités, on irait jusqu’au bout du monde !



En bref, New York esquisses nocturnes est une bonne lecture qui m’a faite voyagé. Le retour à la réalité a été rude ! Une des petites pépites de la rentrée littéraire qu’il faut absolument découvrir !
Lien : http://iletaitunefoisouat.fr..
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New York, esquisses nocturnes

Au début des années 80, dans le downtown, une description lumineuse du milieu artistique New Yorkais avant-gardiste, vu à travers la vision particulière d’un critique d’art. Une explosion de couleurs et de sensations dans cet éloge contreversé de l’art contemporain.
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New York, esquisses nocturnes

New-York, 1980. James Bennett est un critique d’art, enfin reconnu après des années difficiles. Sa chronique régulière dans le New-York Times est très attendue des lecteurs qui font confiance à son jugement sur les œuvres qu’il faut découvrir. James est doué de synesthésie, c’est-à-dire que ses sensations face aux choses et aux gens se traduisent en couleurs. Ainsi, il se représente sa femme, Marge, directrice artistique d’une agence de publicité, comme une fraise sauvage. C’est ce don de synesthésie qui lui apporte de la matière pour écrire, qui le plonge dans un univers de couleurs face à une œuvre ou un spectacle et qui lui fournit l’énergie nécessaire pour communiquer son enthousiasme à ses lecteurs.

Mais ce don est fragile et James le perd à l’occasion d’un évènement traumatique. Incapable d’écrire la moindre ligne inspirée, il est rejeté du Times, se retrouve entièrement dépendant de Marge et sombre dans la dépression. Alors qu’il s’est résolu à vendre aux enchères un des tableaux de sa collection d’art pour tenter de redresser sa situation financière, son don de synesthésie se réveille brutalement face à l’œuvre d’un artiste encore inconnu, Raul Engales, jeune peintre argentin qui a fui la dictature et qui fréquente le milieu artistique New-Yorkais où il côtoie des gens comme Jean-Michel Basquiat et Keith Haring. James tente alors de rencontrer ce nouveau génie, ce qui va s’avérer difficile, car Raul a été lui aussi victime d’un accident qui met son talent en péril et il refuse tout contact avec quiconque. C’est Lucy, la jeune femme représentée sur le tableau de Raul qui a tant impressionné James, qui va alors établir le lien entre les deux hommes, même si ce n’est pas de la façon la plus propice !



C’est une histoire foisonnante, dans laquelle j’ai eu un peu de mal à entrer. Les tourments de James Bennett, son égocentrisme et sa confusion ne le rendent pas forcément sympathique au début. Ce n’est que lorsqu’il est davantage question de Raul Engales que le roman démarre vraiment, à mon avis.

L’art et le génie créatif ne sont pas les seuls thèmes développés ici, il y a aussi la nostalgie du pays abandonné, le remord que Raul éprouve vis-à-vis de sa sœur restée en Argentine et avec laquelle il a volontairement rompu tout contact. Est évoqué aussi le thème de la filiation, dont James ne ressent l’importance que lorsqu’elle lui échappe.

Face aux deux hommes très centrés sur eux-mêmes et souvent coincés par leurs problèmes, ce sont les femmes qui agissent, qui assurent et qui ramassent les morceaux. Elles s’appellent Franca, Marge, Arlène, Winona et Lucy et ont toutes une place importante dans ce roman de passion et de couleurs.
Lien : http://ruedesiam.blogspot.fr..
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