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Citations de Monica Sabolo (474)


"[...] Le secret c'est de raconter une histoire à laquelle les gens ont envie de croire, n'importe laquelle. Les hommes ne veulent pas savoir, ils veulent croire, une fois que vous avez compris ça..."
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Jean-Marc Rouillan cite Aragon dans l’un de ses textes :
« Toute mémoire est une eau trouble
Que voulez-vous que l’on y voie.
Si lentement que l’on si noie… »
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J’ignore si ces jeunes gens sont romantiques ou dangereux, rêveurs ou fous, à côté de la plaque ou au cœur du réel. Je ne sais d’où provient la violence, d’eux ou du système, je ne sais s’ils sont des résistants, des aventuriers, des Pieds Nickelés, ou des gangsters. Peut-être sont-ils tout cela à la fois, peut-être rien de tout cela. Mais ce qui m’apparaît, et m’est étrangement familier, c’est le glissement. Cette ombre qui se déplace, de manière imperceptible, et les conduit dans un lieu solitaire, de plus en plus loin des autres, et d’eux-mêmes. Un mouvement qui les emporte à travers le temps et l’espace à la façon du courant d’une rivière, tandis que l’ombre les recouvre. Et soudain, ils sont là, plongés dans l’obscurité, et ils s’apprêtent à commettre l’irréparable.
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Monica Sabolo
C'était comme si je l'avais vue avant même de la voir. Les filles n'étaient encore que des flammes mouvantes, des animaux gracieux aux visages indistincts, mais quelque chose dans le mouvement de sa main passant sur sa joue, la diffraction de la lumière dans ses cheveux noirs, ou peut-être même un sens inédit du pressentiment, quelque chose m'avait annoncé sa présence, puis son absence, quasiment instantanée. Le temps devenait si extraordinairement lent et distendu, que dans les interstices de l'instant, entre un pas des filles et un autre, entre un mouvement de nuque et le plissement d'une bouche qui recrache la fumée d'une cigarette [...] il y avait à l'intérieur de moi, une clarté aveuglante, une vision du monde parfaite et de tout ce qui allait s'y dérouler.
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"Elle avait secoué la tête, comme si la vie était une énigme, cruelle mais captivante.
_On ne sait jamais vraiment qui sont les gens, non ?"
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"Mais ces mots aussi sont une valise, une boîte noire, ils sont faits de plastique, compacts et verrouillés. La vérité est à l'intérieur, hors de portée. Mes souvenirs, eux, , sont un château de sable assailli par les vagues d'un océan froid dont la surface change de couleur avec la lumière et les saisons."
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"Le vernis social et de politesse étouffe les émotions, comme des insectes dans un bocal de verre."
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Les souvenirs s'estompent, c'est le secret. Le temps les dilue, des morceaux de sucre dans un récipient d'eau froide.
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Et tandis que leurs voix aiguës, aux accents de plus en plus désespérés, appelant ma sœur, j’étais resté là, absent à la scène, et à la vie, tandis que montait en moi la certitude que c'était arrivé, ce moment que j'attendais depuis toujours, l'effondrement de cet édifice de papier que constituaient nos existences.
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"_Comment le saviez-cous ?
_Pardon ?
_Comment sait-on que c'est la vraie vie ?
Il marque un temps. J'entends son souffle, et le mien. Il reprend, en baissant d'un ton, comme si nous partagions un secret. Deux inconnus ayant soudan pris conscience qu'ils ont les mêmes tourments, qu'ils sont habités par les mêmes questions dont ils ne parlent à personne.
_Ah, mais on ne le sait pas. On le comprend ensuite, quand ce n'est plus le cas. Sur le moment, on ne se rend compte de rien."
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"Nous avons essayé de quitter le passé mais rien n'a bougé, tout est exactement là où nous l'avions laissé, il y a vingt-quatre ans, aussi net et brillant que des morceaux de verre."
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"Nous nous racontons une histoire, puis nous la réécrivons, au fil du temps. Ce spectre fantasque s'appelle la mémoire. Le souvenir est un organisme vivant, un corps autonome, qui s'auto-génère. Personne ne ment, le spectre a juste pris la main."
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Que savons-nous des êtres qui sont partis ? Que savons-vous de leurs pensées, de leurs peines ? Peut-être volent-elles vers nous, cherchant à nous atteindre ? Peut-être sont-ils juste là, à côté de nous. Ils nous parlent, ils approchent leurs visages, ils nous enlacent, et peut-être prononçons-nous les mots que nous n'avons pas osé leur dire, que nous tenons prisonniers dans nos coeurs mais qui la nuit nous échappent, se déversant dans leur coeur. Peut-être la nuit est-elle traversée de nos émotions les plus secrètes, qu'elles se percutent, qu'elles s'embrassent. Peut-être que notre courage, nos espoirs, nos fois absurdes, proviennent des phrases que l'on nous a murmurées dans l'obscurité, de cette douceur dont il ne reste, au matin, qu'une pulsation, juste une envie de vivre.
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" La nuit, Summer me parle sous l'eau. Sa bouche est ouverte , palpitante comme celle des poissons noirs . "
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Les souvenirs associés à des odeurs peuvent ressurgir avec une extrême intensité. Il existe un lien mystérieux entre mémoire et parfums.
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Son départ semblait confirmer le message de l’univers: les gens disparaissent de nos vies, c’est ainsi que cela se passe. Certains sont là pour toujours, d’autres, généralement ceux que vous aimez le plus, se volatilisent les uns après les autres, sans explication, ils sont là ensuite ils ne le sont plus, et le monde poursuit sa route, indifférent, à la façon d’un organisme primaire constitué d’eau et de vide se propulsant dans un espace également constitué d’eau et de vide, ou d’un cœur aveugle, translucide, entièrement dédié à sa pulsation.
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Peut-être est ce la seule chose qui reste à faire quand on n’a plus si souvenirs ni émotions, retrouver des vestiges, creuser avec ses doigts dans la terre, reconstituer des squelettes, épousseter les fossiles, mais même là, il est probable qu’on ne parvienne jamais à saisir la vie qui les animait, pas même à l’effleurer...
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"On ne peut pas tout expliquer, non, mais face au désespoir, demeure la possibilité d'une échappée, une vie clandestine, née d'un court-circuit."
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"L'histoire s'insinue en nous, et peut-être aussi dans les espaces, surtout ceux qui sont clos : ils conservent la vibration des corps, et la renvoient, légèrement modifiée."
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«  Toute mémoire est une eau trouble .
que voulez- vous que l’on y voie .
Si lentement que l’on s’y noie….. »

1ères pages d’ INFINITIF PRÉSENT, vers d’ARAGON .
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