AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.78/5 (sur 246 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 23/06/1887
Mort(e) à : Nice , le 18/01/1967
Biographie :

Thyde Monnier, de son vrai nom Mathilde Monnier, est une écrivaine et féministe française.

Elle se marie en 1910 avec Maurice Pourchier. Le couple s'installe à Allauch, village provençal situé à douze kilomètres du centre-ville de Marseille, en 1915 à Canton Rouge, où elle vit jusqu'à son divorce. L'action de son roman "La Rue Courte" (1937) se déroule au vieux village d'Allauch.

Elle a une personnalité originale et rebelle, due à ses deux mariages. De ses deux expériences conjugales, elle tire une conclusion nettement féministe, proclamant la nécessité d'une libération qui commence par la libération sexuelle. Deux de ses livres défendent cette position. Leurs titres sont significatifs : "De l'homme à la femme" (1954) et "La dernière esclave" (1956).

Elle obtient sa première récompense littéraire en 1906 (un prix de poésie) pour un sonnet à Mistral. Elle collabore à diverses revues. Elle publie "Cette vieille romance" en 1924, "Mon bel été" en 1926. Elle obtient le prix de la poésie libre pour une plaquette "Or moi, bateau perdu" en 1936, et fait ses débuts de romancière la même année avec "La Rue Courte" (prix Cazes).

Son œuvre la plus connue est le roman-cycle intitulé "Les Desmichels" (1937-1948), dont un des sept volumes, "Nans le berger", reçoit le prix de La Guilde du Livre en 1941 ; il fera l’objet d’une adaptation télévisée.

Thyde Monnier écrit également de nombreux essais, des mémoires, "Moi" (1949-1955), en quatre tomes et une pièce de théâtre.

Plusieurs distinctions lui sont décernées, notamment le prix Victor Margueritte et le Prix de l'Académie française. Sollicitée pour succéder à Colette à l'Académie Goncourt, elle refuse, préférant rester à Nice.

Un Grand Prix Thyde Monnier est décerné depuis 1975 par la Société des gens de lettres lors de sa session d'automne.
+ Voir plus
Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Thyde Monnier   (35)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Dans le cadre du banquet d'automne "Le travail de la langue" qui s'est déroulé à Lagrasse du 29 au 31 octobre 2016, David Bosc, tenait la conférence : "Il faut un frère cruel au langage". David Bosc né en 1973 à Carcassonne, est écrivain et traducteur de l'italien et l'anglais. Il suit des études supérieures en sciences politiques à Aix-en-Provence. Il vit ensuite à Paris, Marseille et Varsovie, avant de s'installer en Suisse, à Lausanne, où il travaille aujourd'hui pour les Éd. Noir sur Blanc. Il a publié deux romans chez Allia (Milo et Sang lié) et deux récits aux Éd. Verdier : La Claire Fontaine (rééd. Verdier poche, 2016), Prix Thyde Monnier de la SGDL 2013 et Mourir et puis sauter sur son cheval, qui reçoit le Prix Michel Dentan 2016. « Après avoir transfiguré les derniers jours de Gustave Courbet, D. Bosc donne voix à une jeune femme défenestrée, danseuse aussi ardente que tourmentée. Encore une fois un texte de peintre.» (Camille Thomine, le Magazine littéraire, mars 2016).

+ Lire la suite

Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Cinq qu'on a été au commencement puis on n'est plus qu'un . Plus qu'une je veux dire. Pas même ton mari. Et c'est là que tu te rends compte que tu laisseras pas plus de traces que la salade que tu en as semé la graine, que tu l'as repiquée, fulée, arrosée, soignée et puis que tu l'as coupée en morceaux, que tu l'as mangée et qu'elle existe plus.
Commenter  J’apprécie          170
Pour me souvenir d'un moment de ma vie où j'ai été tranquille, y faut que je remonte loin, à cette époque où, toute petite, ronde et toujours éclatante de rire, je ne me souciais pas que ma mère soye veuve et qu'elle s'esquinte la vue à faire des points l'un après l'autre dans la soie, le coton ou la laine. Trois, quatre, cinq ans... Jusqu'à ce que la connaissance pénètre dans le cerveau. La première fois que j'ai pleuré pour autre chose que le caprice d'un jouet ou d'une promenade, ça été quand une collègue de l'école m'a demandé de mon papa et que j'ai dit, d'après ma mère :
- Mon papa, il est mort à Valence.
Elle a répliqué :
- Ton papa, tu en as jamais eu!
Commenter  J’apprécie          140
Combien y a d'années que plus personne m'a appelée Clarisse ? Depuis que Cyprien est mort. Mais y avait déjà trente ans qu'il me disait "Maman", pareil que les enfants. Y a rien que quand on est jeune qu'on a un prénom. Et même d'abord, on l'a pas. On est "Bébé" ou "la petite" ; plus grande, à l'école, j'ai été "Clarisse Barges", puis "Clarisse Roman", puis "la mère", puis "la grand-mère", puis plus rien puisqu'ils sont tous partis, qu'ils sont tous morts. Maintenant je suis madame Roman pour tout le monde. Je m'appelle madame Roman. Pas plus.
Quand on prend de l'âge, on perd son prénom, on perd ses dents, on perd ses yeux, on perd le brillant du visage, on perd le sang de ses lèvres, tout ce qui vous rendait belle à vingt ans. Et les gens alors, qui parlent de vous, y disent : "La vieille", pas plus. Et il faut accepter l'humiliation ou aller au cimetière.
Commenter  J’apprécie          110
C'est bien bête d'aimer ! Y faudrait qu'on vous corrige de ça à coups de pied quand on est petit, comme on fait à l'âne qui veut pas prendre le bon chemin. Ça me fait penser que nous en avions un, d'âne, autrefois. A peine que je l'avais chargé des couffins de légumes tout frais, tout beaux, cet imbécile y se laissait tomber sur son côté de ventre et y se roulait dans la poussière... Mes pauvres salades ! Mes pauvres artichauts ! Eh ben, quand on aime trop les gens, c'est pareil, tu leur confies tes paniers de ce que tu as de mieux, ton temps, ton cœur, ton dévouement et y te foutent tout par terre, dans la pierraille et tout ton meilleur bien est gâté. Cette manie d'aimer, je m'en suis rendu compte en vieillissant, mes pauvres amis elle vous en fait faire, de ces bêtises qu'après vous les payez cher !
Commenter  J’apprécie          111
" Arnaude, Louise, Rosine, même toi, vous êtes tous jaloux que je sois devenu le maitre de la Guirande et c'est pour ça que vous me détestez !" Je voulais lui dire : " Si tu t'étais fait aimer...." Seulement j'ai vu qu'il ne comprenait pas, je le sentais autant gonflé de sa fortune que de sa mangeaille et rempli à crever de son importance. Leur cœur, à ces hommes qui ne sont que riches, il est noyé dans toute cette graisse d'argent. Alors que veux-tu leur dire ? Il faudrait les mettre à maigrir comme ces lapines qui ne font plus de petits, parce qu'on les a trop bien nourries.... Il faudrait les mettre à maigrir, à souffrir, à se tanner la peau au vent et à la pluie des routes, à demander leur pain dans les fermes où l'on vous envoie le chien pour vous mordre, alors peut-être ils deviendraient bons et le vif de leur cœur se sortirait de sa pourriture. et encore, c'est pas sûr.... Les raves gelées, ça fait toujours de la mauvaise soupe....
Commenter  J’apprécie          100
Quand on prend de l'âge on perd son prénom, on perd ses dents, on perd ses yeux, on perd le brillant du visage, on perd le sang des lèvres, tout ce qui vous rendait belle à vingt ans. Et les gens alors, qui parlent de vous, y disent : "La vieille", pas plus. Et il faut accepter l'humiliation ou aller au cimetière. Et ce sera bientôt, parce que j'ai quatre-vingt-cinq ans et que c'est un âge. Y faut passer par là et par la porte. La porte qui se rouvre jamais plus.
Commenter  J’apprécie          100
Ils sont drôles... Ils me disent : "Et pourquoi vous voulez mourir, madame Roman"? Moi, c'est pas que je veuille mourir, j'accepterais bien de vivre une éternité. Et que mes quatre-vingt-cinq ans, je les paraisse pas, c'est possible, seulement je les ai! Quatre-vingt-six, quatre-vingt-sept, quatre-vingt-dix... Après, ma belle, y faut faire le saut! Que ça te plaise que ça te plaise pas. Plus loin, y en a pas beaucoup qui y arrivent.
Commenter  J’apprécie          100
- Ça, mère, dit Félicien brusquement, permettez-moi de vous dire que c'est autre chose, vous parlez de la guerre, comme ceux qui ne savent pas ce que c'est, comme les femmes qui n'ont jamais mis les pieds dans une tranchée, vous n'avez jamais été forcée de boire une eau dans laquelle trempaient des cadavres, ni de faire vos besoins sur vos camarades morts... Ah ! non, vous ne pouvez pas savoir ! C'est comme si, moi, je voulais vous expliquer ce que vous avez souffert pour mettre vos petits au monde... Vous comprenez, mère ?
Commenter  J’apprécie          80
Tu te rends compte que tu vis un bout de temps sur la terre, qu'y a des choses contre lesquelles tu peux rien et que de te battre contre elles, ne sert qu'à te casser la figure. Alors c'est pas la peine de lutter. Seulement ça te rend triste et dans ces moments, tu donnerais ton existence contre une poignée de figues.
Commenter  J’apprécie          80
Oui, ça devait arriver n'est-ce pas ? Il était mort. Et moi, j'y ai craché à la figure. D'instinct... sans pour ainsi dire le vouloir. Après je lui ai essuyé avec la serviette et j'ai pleuré à coté de lui.
Commenter  J’apprécie          80

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Thyde Monnier (321)Voir plus

Quiz Voir plus

Hunger Games

Quelle est le plus grand atout de Katniss dans le jeu?

Sa force physique
son don pour le tir à l'arc
sa connaissance des plantes médicinales
Son sens de l'humour

6 questions
5377 lecteurs ont répondu
Thème : Hunger Games, tome 1 de Suzanne CollinsCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..