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Critiques de Morgane Caussarieu (296)
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Dans tes veines

Une histoire d’horreur ne peut pas avoir de fin heureuse.



Je ne sais même pas par où commencer tant il y a de choses à dire. L’histoire, d’abord. Nous suivons principalement la vie d’une adolescente rebelle, dans la mouvance punk, archétype de la fille voulant prouver qu’elle est contre la société, qu’elle est badass. Cependant, on apprend très vite qu’il se passe des choses sombres, que ce soit au cœur de sa maison, ou dans sa ville. Sa mère : une alcoolique profonde, pour oublier les atrocités de son mari. Son père : un flic incestueux avec sa fille, sous l’excuse classique de la protection de sa fille contre les autres « mâles ». On comprend sans peine pourquoi la petite agit ainsi : son cerveau aime sa famille, mais son corp sait que ce qu’elle vit ne devrait jamais arrivé. Alors, elle fait tout pour s’enlaidir, en espérant que son « père » se lasse d’elle. Perte de poids, piercing, cheveux coupés très courts… Tout y va. Drogue, alcool et style vestimentaire sont de la partie. Le punk permet de retrouver la liberté perdue de son corps.



Du côté de la ville, des meurtres en série, sans qu’on sache réellement qui est derrière tout ça. Les cadavres sont mixtes : femmes, hommes, enfants, vieillards, même des bébés, tout y passe. Il se retrouvent tous vidés de leurs sangs, parfois avec les yeux ou d’autres parties du corps en moins.

Quoi d’autre qu’un vampire pour pomper la vie de ses victimes ? Alors oui, mais ils ne sont pas seuls. Une « famille » un peu (beaucoup) spéciale est la responsable de ces sévices.



Finalement, notre jeune Lily va croiser sur son chemin la route d’un garçon troublant, bien que semblant être plus âgé qu’elle d’une dizaine d’années. Mais, bien évidemment, il fait partie de cette famille macabre. Pourtant, ce garçon, après l’avoir mordue, va lui laisser la vie sauve. Que vas-t’il arriver à cette fille perdue, vivant des horreurs chez elle, en sécurité nul part ?



Bon. Viens le moment de décrire ce que j’ai pensé de ma lecture, tâche que je trouve habituellement assez aisée, mais qui aujourd’hui me prend au doute. Je vais tenter de faire de mon mieux.



L’écriture est parfaite. La lecture est fluide, on a vite envie d’en savoir plus. Il faut savoir qu’on baigne dans une horreur, du glauque quasi constant, avec des scènes extrêmement détaillées des repas des vampires. Vampires très originaux dans leur création : ceux-ci existent de part une bactérie dévorant leur corps : si l’hôte n’est pas rassasié (et de sang uniquement), le corps va de lui-même se nécroser.

Cependant, je ne pense pas être le public cible de ce genre de littérature. J’aurai essayé. Amateurs du genre, vous le trouverez sûrement excellent. Pour moi, trop de gore, trop de sang. Un peu ça va, mais là pour moi c’est trop, trop explicite. Je pourrai encore facilement passer sur les détails sanglants, le côté horrifique qui en soi fait sens, pour des monstres avides d’hémoglobine, mais les viols répétés du père sur sa fille, qui regarde lubriquement des gamines, ça me freine automatiquement. Bon point cependant, l’autrice n’a pas du tout romantisé ces scènes, ni trop montré en détails. On a l’avant, l’après, et le dégoût qui vient avec. C’est montré pour ce que c’est, un acte qui ne devrait jamais arrivé, mais qui pourtant, au moment où j’écris ces lignes, continue de se produire dans le monde.

Point neutre pour moi, la longueur des chapitres est assez disparate : certains peuvent faire 2-3 pages, d’autres beaucoup plus en comparaison. Je trouve aussi que certaines parties de l’histoire sont assez répétitives, quant aux scènes de dîner de J.F, Gabriel et Seiko. Mais c’est sûrement montré ainsi, comme nous nous mangeons nos (normalement) 3 repas, eux sont devenus des bêtes manipulées par leur désir sordide de sang, de plaisirs interdits.



Je trouve l’histoire originale dans son ensemble : le mélange des différents points de vue et d’actions, les personnages en conflits avec eux-mêmes, et surtout, cette idée de bactérie, de parasite changeant les humains en vampire (du moins, ceux qui sont compatibles et résistent à la transformation). Rien de romantique comme dans Twillight : les vampires souffrent aussi. On découvre un nouveau genre de vampire, dont on se demande s’ils ont encore de l’humanité, une capacité de décision où s’ils ne sont finalement dictés que par la pulsion du parasite gouvernant leur esprit, tel des zombies.

J’aurai apprécié plus d’infos quant au développement de cette bactérie, de ce qui pourrait advenir du futur, de si elle peut se guérir, etc.

Point positif pour la scène de fin de l’épilogue, surprenante.



Je reste malgré tout mitigé, en tant que goûts personnels. Comme explicité plus haut, je n’ai pas vraiment de chose à redire sur le roman et le talent de l’autrice, mais je manque peut-être de recul face à ce style d’œuvre. C’était une expérience intéressante, mais je sais dorénavant quels sujets font partie de mes limites.
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Vertèbres

Dans un premier temps j'ai pensé avoir un livre pour ado entre les mains. Très vite je me rends que même si l'une des protagonistes est une petite fille de 10 ans, nous sommes très loin du roman pour ado.

Même si le thème du loup garou est un thème récurrent, Morgane Caussarieu a su aborder ce thème sous un angle nouveau avec beaucoup d'originalité.

Un livre qui se lit très vite avec une histoire menée à tambour battant.

Belle découverte !
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Techno freaks

TECHNO FREACKS

de Morgane Caussarieu



145 pages

Le serpent à plumes édition

2018



Une belle claque totalement improbable et innatendue.



Berlin est réputée pour ses nuits endiablées et sans fin.

Nous allons suivre différents personnages à travers leurs pérégrinations.



Des clubs au sound système impressionnant, le genre d'endroit où la musique est religion.



La population du Griessmühle devient de plus en plus navrante. Les gays trashos, ceux qui fréquentent le Lab-oratory, cette boite scato où des rouleaux essuie-tout pendent sur chaque mur, se font rares, et on voit fleurir des plate-bandes d'étudiant Erasmus en pâmoison après avoir bouffé leur premier ecsta. C'est au Berghain, le fameux club qui a fait sa réputation sur sa sélection élitiste, que le phénomène se révèle le plus flagrant. Quelques années auparavant, seuls les Freaks et les " Vrais " avaient le droit d'y pénétrer, et à présent, on y voit presque que des hipsters déguisés pour le week-end avec l'uniforme Berghain.



Punks, squatteurs, faune alternative qui peuple les rues en plein mouvement chimérique.



Morgane Caussarieu réussit un vrai coup de maître en les faisant vivre, leur injectant une dose foudroyante d'humanité.



Un vrai choc émotionnel voir culturel jusqu'à ressentir un vide à la fin du bouquin, ce sentiment d'abandonner une bande de supers potes.



Toujours avide de nouvelles lectures, j'ai découvert ici une plume décalée, à la limite de la nostalgie des années folles du "no future", une vraie révolution culturelle populaire dans les années 80.



Une jeunesse au sommet de l'excentricité créative, le "furet" par exemple pour ne citer que lui.



Au delà des vapeurs enivrantes et des riffs hypnotiques, des substances insolites émergent pour défier les conventions, hallucinations fictives pour quelques instants de flottements.



Une immersion totale au milieu des graffitis, de l'odeur d'urine, des outrances.



Je suis tout bêtement scotchée, je ne m'attendais vraiment pas à ça !!



J'ai adoré, un vrai de vrai coup de cœur, putain que c'est bon bordel !



⛔️Une mise en garde s'impose cependant, ce récit reste pour un public averti.



Bravo.



Merci.

Momo Caussarieu
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Nous parlons depuis les ténèbres

J'ai longuement hésité entre trois et quatre étoiles. J'ai beaucoup aimé la plupart des nouvelles, jusqu'à l'avant dernière, et je vois dans les autres commentaires que je ne suis pas la seule.

Je ne comprends pas ce que cette histoire fait là, elle est complètement hors sujet et est venue gâcher le plaisir que je prenais à lire de la littérature de l'imaginaire sombre.

Ce recueil m'a quand même permis de me réconcilier avec Morgane Caussarieu, et m'a donné envie de creuser la SF de Floriane Soulas.
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Vertèbres

Je vous fais un retour sur "Vertèbres" de Morgane Caussarieu, j'avais eu la chance de lire "Dans tes veines" que j'avais adoré.



Quel plaisir de retrouver le style original de l'autrice, Une plume brute sans concession et sans fioritures pour nous plonger dans cette descente aux enfers, celle de Jonathan et de son entourage.



Il y avait beaucoup de références à la pop culture des années 90, c'était un plaisir pour la nostalgique que je suis, même si parfois c'était un poil trop. On suit deux narratrices, Sasha une copine de classe de Jonathan et la maman Marylou qui me fait énormément penser à la mère d'Eddy dans "Ça" de King mais en pire.



J'ai trouvé que c'était un bon choix scénaristique qu'on ne suive pas le point de vue de l'adolescent concerné directement, ça a donné un côté malaisant de voir son épouvantable transformation de l'extérieur. Très intéressant également et peu commun de s'intéresser au célèbre mythe du loup-garou sous l'angle de l'enfance.



J'ai dévoré le livre à toute vitesse, pressé de découvrir jusqu'à où ça irait et comment cela allait se terminer pour nos adolescents et je n'ai pas été déçue. En somme un petit roman fantastique voir horrifique qui rappellera sans contexte les fameux chair de poule.
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Dans tes veines

Reprendre un roman publié onze ans plus tôt n’est jamais chose aisée, surtout lorsqu’il est considéré à l’époque comme un renouveau du mythe du vampire. C’est pourtant le pari que fait l’auteure en nous livrant chez Au Diable Vauvert une version qu’elle considère elle-même comme définitive. Que n’a-t-on pas dit ou écrit sur les vampires d’ailleurs depuis Bram Stoker et son Dracula ? Certains sont brillamment illustrés, je pense à Anne Rice avec Lestat par exemple, mais aussi à George Martin et son rêve de Fèvre. Plus récemment, nous avons eu droit au Laisse moi entrer de John Ajvide Linqvist. Ici, c’est un vampire contemporain, français qui plus est, qui hante les boites de nuit de la jeunesse bordelaise. L’auteure oscille entre traditionalisme du mythe et modernité avec une facilité déconcertante, nous avons ainsi le passage obligé du pieu, du soleil qui brûle les chairs, du sommeil des vampires, associé à la notion de parasites responsables de l’état de mort-vivant, qui pousse son hôte à consommer toujours plus de sang s’il ne veut pas voir ses forces décliner. Des parasites qui, lors de l’intronisation au statut de vampire, vous obligent à vous débarrasser de tous vos organes internes dans quelques scènes très visuelles et assez gore.

Nous sommes donc à Bordeaux, et tandis que le lieutenant Gustave Baron enquête sur une série de meurtres sordides avec exsanguination, sa fille Lily, partagée entre une mère alcoolique et un père incestueux, délaisse le lycée pour fréquenter les milieux borderline de la nuit girondine. C’est ainsi qu’elle y rencontre Damian, un homme mystérieux au regard hypnotique. Un vampire, certes, mais un peu différent du vampire classique, parce qu’il est sous la coupe d’un enfant, Gabriel, véritable mentor du groupe et d’une cruauté et d’une jalousie sans égales. C’est Gabriel qui a fait Damian, et qui tue systématiquement toutes celles et tous ceux qui pourraient détourner son « grand frère » de sa coupe. Damian, c’est un peu Louis de la Pointe du Lac. Fascinée par cet homme, Lily se met en tête de lui appartenir totalement, au mépris de sa propre existence.

Nous sommes loin, très loin du romantisme de certains ouvrages. ici, Morgane Caussarieu nous délivre une histoire volontairement crue, violente et quasi cinématographique. Elle ne s’interdit rien, depuis la transformation en créature de la nuit en passant par des scènes orgiaques, que les victimes soient des adultes ou des enfants. Parce qu’ici, nous ne sont pas en présence de Christopher Lee ou de Gary Oldman : les vampires sont des monstres, des créatures dont l’unique but est de séduire pour saigner.
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Nous parlons depuis les ténèbres

Quelle déception.

J'avais été séduit par le concept, la proposition, et je me faisais une joie de découvrir de nouvelles voix, de nouvelles autrices (je n'en connaissais aucune à part Morgane Caussarieu, mais seulement de nom, avant de lire ce recueil de nouvelles).



Dans sa préface, Estelle Faye prend soin d'étendre sa définition de l'horreur à quelque chose de plus large que l'acceptation strict du terme : on parle de fantastique sombre, de mauvais genres, de gothique. Je ne m'attendais donc pas à être particulièrement terrifié mais, a minima, à être un peu bousculé dans mes habitudes, à lire des textes osés, différents, singuliers.



A une exception près, cela n'a malheureusement ça n'a pas été le cas : la plupart des textes sont, au pire inintéressants, au mieux divertissants mais plus simplement et plus généralement, ils sont souvent assez oubliables.



Il n'y a donc eu que le texte de Morgane Stankiewiez, "Tu aimes les enfants" pour rattraper un peu le tout. C'est la seule nouvelle qui m'a vraiment bousculé et que j'ai trouvé audacieuse.

J'ai aussi été séduit par la prose de Louise le Bars pour "Ames Soeurs" mais sans vraiment accrocher à l'histoire.



Si je devais donner noter chaque nouvelles séparément :

- Petite soeur des fauves d'Aurélie Wellenstein 2/5

- Un arrière-goût d'éternité de Morgane Caussarieu 3/5

- Isadora de Micky Papoz 2/5

- Val d'errance de Lizzie Felton 1/5

- Âmes Soeurs de Louise Le Bars 3/5

- Planète 9 de Floriane Soulas 2/5

- La Boutique de Barbara Cordier 1/5

- Pas de deux avec les ténèbres de Cécile Guillot 1/5

- Tu aimes les enfants de Morgane Stankiewiez 4/5

- La célébration de la mer d'Estelle Faye 2/5



5/5 à la magnifique couverture illustrée par Anouck Faure... mais pas 5/5 aux éditions Goater pour le travail de relecture et de correction vraiment insuffisant. Bien qu'il soit indiqué 2ème édition sur mon livre (je suppose donc qu'une première passe de coquilles a été corrigée) j'ai pu relever plusieurs erreurs alors que je suis pourtant loin d'être parfait en orthographe.





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Dans tes veines

🩸DANS TES VEINES🩸



de Morgane Momo Caussarieu



Au diable vauvert

480 pages

9 mars 2023(réédition)



Quelques lignes ne suffiront pas à résumer la densité de ce récit.



Une immersion totale dans un univers vampirique punk, ça déboîte, c'est rock, trash, tout ce que je vénère !



Morgane redonne à ces créatures toute leur sauvagerie, leur égoïsme et leur déviances, elle sait de quoi elle parle, et elle en parle très bien.



Pour les fins connaisseurs, une plongée dans la lignée de Poppy Z. Brite, auteure qui décrit avec une précision chirurgicale la psychologie humaine.



Les pages défilent sans temps mort ni longueur, ça s'avale d'une traite.



L'horreur côtoie la terreur, l'amour celui du sang saupoudrant le récit avec légèreté, la mort illuminant le reste.



Tout simplement unique, j'étais en résonance totale avec la plume de l'auteure, coupée du monde extérieur, absorbée par cette sauvagerie et ses déviances.



Des buveurs de sang abjects auxquels on s'attachent, de fortes personnalités nous traînant à la limite de l'empathie pour ces êtres pervers.



Des descriptions géniales qui démontrent idéalement que le vampire ne reste pas figé dans son état initial et à bien évolué au fil des décennies.



Un pur bonheur de lecture de celle qui a remporté le prix Masterton 2022, le prix Bob-Morane francophone 2015 et le prix Planète SF 2015.



Une tuerie de bouquin.



Bravo.



Merci.
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Dans tes veines

Je vous fais mon retour sur ma dernière lecture "Dans tes veines" de Morgane Caussarieu aux éditions Diable vauvert. J'avais pu un peu découvrir la plume de l'autrice par sa nouvelle dans le recueil "Nous parlons depuis les ténèbres", j'ai donc été ravie quand elle m'a proposé de découvrir son livre !

Je suis légèrement sortie de ma zone de confort avec ce thriller "Punk". Eh bien je peux vous dire que ce n'était pas de tout repos.



Les personnages sont tous déviants, dérangés, sales à leur façon. Ça suinte, ça gicle, ça transpire par toutes les pages, le sexe, le sang, la drogue entres autres. Ça se dévore comme une bonne artère fémorale bien juteuse.



Je me sens carrément poisseuse après avoir pataugé dans ce récit, dans le bon sens du terme. Deux côtés se côtoient ici, d'une part déjantée avec des scènes funs et un humour très noir et d'autre part un côté bien dramatique et sanglant. L'autrice a savamment réussi à tout faire concorder, le fantastique, le gore et l'horreur bien plus humaine... tout en restant fluide par le biais d'une plume rythmée.



Ce qui est marrant, c'est que cela se passe à Bordeaux, dans ma ville natale et je connais donc plusieurs endroits cités. Ça m'a beaucoup aidé à m'immiscer dans le récit.



J'ai également beaucoup aimé connaître l'origine de leur vampirisme. Les personnages de Damian et Gabriel m'ont rappelés sans contexte par leur relation Louis et Claudia dans entretien avec un vampire d'Anne Rice. Les parents de Lili m'ont répugné au plus haut point... Une fin comme je les aime à la hauteur de cette histoire de fou.



Un livre parfait pour se vider la tête et se laisser porter par toute cette histoire trashouille et fun à souhait. J'ai pris grand plaisir à la découvrir et je vous la recommande. Je pense me laisser tenter par Vertèbres et ainsi continuer à découvrir les œuvres de Morgane.



Pour un public averti !!
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Vertèbres

Dans Vertèbres, on découvre l'histoire de Jonathan, enfant de 10 ans kidnappé, puis retrouvé quelques jours plus tard... Avec une vertèbre en plus. Mais cette histoire a la particularité de nous être racontée alternativement par la meilleure amie du garçon, et par sa mère. Tandis que la fillette semble en savoir plus qu'elle n'en dit, la mère ne semble pas très bien équilibré elle non plus... Et la question de la sincérité des narrateurs va rapidement se poser, pendant que Jonathan se met à changer de façon inquiétante !

Ce récit est original à bien des égards, tant par sa narration que la façon dont est traité ce sujet. Les métaphores sont nombreuses, et c'est un roman qu'il serait très plaisant d'analyser, tant il est riche de symbolique ! En revanche, la couverture l'annonce un peu : attention aux âmes sensibles, il y a des passages gore qui sont assez explicites.

Enfin, dernier point qui m'a beaucoup plu : l'histoire se déroule dans les années 90, et, si l'on a connu enfant cette époque, ce qui est mon cas, on s'éclate des nombreuses références pop culture : Minikeums, pogs,... C'est une véritable plongée dans le temps, qui sans doute ne parlera pas autant à d'autres génération, mais qui fera plaisir aux enfants des 90' !

Bref, une lecture vraiment très intéressante, et la découverte d'une autrice de grand talent !
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Nous parlons depuis les ténèbres

Nous parlons depuis les ténèbres est un recueil de nouvelles horrifiques signé par dix autrices francaises spécialistes du genre.



Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus lu de nouvelles et ce recueil me confirme mon désamour pour ce type de lecture. Les plus courtes n'ont pas fait mouche chez moi et je suis restée sur le bord de la page pour les plus courtes, en dépit d'étincelles comme pour celle de Morgane Caussarieu, ou la Boutique, de Barbara Cordier.



Planète 9, SF en huis clos angoissante, de Floriane Soulas a ma préférence.



En bref, un bon recueil qui sait accélérer le pouls mais qui, de par son format, ne m'a pas permis d'être plongée dans une noirceur pourtant convaincante ! Ceci dit, je vais me pencher sur les écrits long format des autrices...
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Le syndrome de Pan

J'avoue ne pas trop savoir quoi penser de ma lecture… Étant en période d'examen, ce fut une pause… intéressante(?) dans mon étude mais la fatigue n'a pas aider, je me suis endormie 3 fois sur les quelques pages qui la compose.

Je ne m'attendais pas forcément à la toute fin de cette courte histoire et je reste sur ma faim d'une certaine façon. Pourquoi est-ce que les adultes ne réagissent-ils pas plus ? Le père existe-t-il ? Il vient d'où ce fameux Peter ? Comment-est-ce qu'il connait l'existence de Evi ? trop de questions sans réponse pour que je sache me construire un avis clair du coup. Mais de ce bref instant de lecture je peux dire que ce n'était pas un désastre non plus.
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Nous parlons depuis les ténèbres

J'essaie de lire plus d'autrices de SFFF françaises et ce recueil de nouvelles tombait à pic ! Paru aux éditions Goater, cet ouvrage met en lumière 10 noms du paysage fantastique francophone, comme Estelle Faye, Floriane Soulas, Morgane Caussarieu, Morgane Stankiewiez ou Micky Papoz.



Dans un premier temps, j'ai adoré l'idée d'une anthologie qui fait la part belle à toutes ces fabuleuses autrices. C'est primordial selon moi de mettre en lumières des écrivaines aussi talentueuses, d'autant plus que leur travail mérite largement d'être connu. Cela m'a permis d'en découvrir certaines d'entre elles comme Louise le Bars ou Barbara Cordier.



Dans un second temps, j'ai trouvé certaines nouvelles un peu moins qualitatives que d'autres. J'ai trouvé que certaines d'entre elles bien plus abouties et mieux construites, l'impression d'avoir une vraie histoire qu'un petit bout de récit. Je préfère ne pas dire lesquelles pour que vous puissiez le lire et vous faire votre propre avis. En attendant, voici le top 3 de celles que j'ai préférées :



- Planète 9, de Floriane Soulas. Habituée des récits de science-fiction, la jeune autrice nous livre ici la nouvelle la plus achevée du recueil. On débarque dans une station spatiale en route depuis 8 ans pour découvrir la prochaine planète habitable. La protagoniste s'y réveille, seule. de manière très réussie, à l'aide de flashbacks, l'autrice remonte le fil de l'histoire pour nous aider à comprendre ce qu'il s'est déroulé ici. Suspense garanti !



- Un arrière-goût d'éternité, de Morgane Caussarieu. Deux adolescents partent à la chasse à la sirènes, qui se cacherait dans les profondeurs du lac. Selon la légende, elle rendrait immortel. Mais tout ne se déroule pas comme prévu. Énigmatique, étrange, angoissante, cette nouvelle fait partie de mes favorites du recueil !



- Isadora, de Micky Papoz. Dans un hôpital, une jeune femme reste endormie malgré toutes les tentatives de la faire sortir de son sommeil. Sous la surveillance d'un jeune homme, je ne peux pas pas en dire plus car la nouvelle est très courte et il serait bien dommage que je vous révèle toute l'intrigue !



Pour résumer, je trouve que ce recueil est une réussite. Non seulement les autrices ont chacune réussi à apporter par leur plume leur vision du monde, mais ce recueil est aussi une belle porte d'entrée au genre horrifique pour les novices dans le domaine.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce recueil, c'est une anthologie à ne clairement pas manquer !
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Vertèbres

Dernière lecture de l'année et elle l'a clôturera d'une très belle manière !



J'ai littéralement avalé ce roman.

Morgane Caussarieu m'a embarqué dans son univers dès les 1eres pages.



Ce qui m'a beaucoup plu, c'est cette double narration qui s'alterne d'un chapitre à l'autre.



Parfois, Sacha, une petite fille de 10 ans, raconte l'histoire de son copain Jojo qui a disparu pendant quelques temps et qui est revenu bien différent . Elle narre avec ses mots de gamine, ses réflexions naïves, elle élabore des stratagèmes de gosse...

Puis, l'Autrice fait une sacrée gymnastique puisqu' elle fait aussi raconter l'histoire à la mère de Jojo.

Et là, on est dans des réflexions plus construites, des préoccupations d'adulte, une mère qui se bat pour son fils ...



J'ai beaucoup aimé le style et cette fluidité.

Les chapitres se complètent et ne sont absolument pas redondants.



Ce qui est sympa, c'est l'ambiance années 90 et toutes ces références qui font sourire.

Si tu as vu Stranger Things, forcément ce bouquin t'y fera penser sans être un copier-coller puisqu' il développe son propre univers et reprend un mythe de l'horreur sans tomber dans le cliché. Il est abordé d'un autre aspect et c'est super bien fait.



Un excellent roman avec lequel je découvre l'univers de cette actrice. J ai hâte d'en lire d'autres.
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Bifrost, n°112 : Dossier Anne Rice

Retour express sur le Bifrost 112 consacré à Anne Rice, une autrice que je n'ai encore jamais lue et qui ne m'intéresse pas plus que ça. J'ai parcouru (en diagonale) le dossier qui lui est consacré et cela me conforte dans mon idée : ce n'est pas ma came.



Au sommaire de ce numéro : un édito d'Olivier Girard qui revient sur la liquidation judiciaire des Editions ActuSF (on a appris depuis qu'elles allaient renaître de leurs cendres, espérons que cela soit pérenne !), un carnet des critiques bien fourni mais où rien ne dénote vraiment et où l'on remarque que la "vraie" SF se fait de plus en plus rare, le traditionnel coin des revues et une interview intéressante de la traductrice Nathalie Méges. A la suite du dossier, on retrouve avec plaisir le professeur Lehoucq qui nous parle aujourd'hui des pulsars et enfin l'appel au urnes pour élire la nouvelle francophone (j'ai été incapable de choisir, aucune ne m'a vraiment emballé cette année !) et la nouvelle étrangère (j'ai eu du mal à choisir parmi les nombreux textes de qualité proposés encore cette année : Robert Charles Wilson, Ray Nayler, Alastair Reynolds, Ken Liu pour sélectionner au final Pissenlit d'Elly Bangs !)



Ce numéro est l'occasion de découvrir des plumes inconnues et de retrouver avec plaisir des auteurs que l'on affectionne.

Dans le corps du ciel - Robert Charles Wilson

On ne présente plus Robert Charles Wilson, même si cet auteur canadien se fait rare depuis quelques années. Il n'a jamais été un grand novelliste, je parle ici en quantité, en effet sa bibliographie ne comporte que peu de textes courts. Pourtant il peut aussi être très efficace dans cet exercice.



Tout commence au XIIIème siècle quand des objets "célestes" traversent le ciel mais ce n'est qu'un millénaire plus tard que les conséquences se feront sentir. Robert Charles Wilson fait ce qu'il sait faire, du mystère, du rêve et du grand spectacle avec en fond cette dose d'humanité qui lui est si personnelle. En quelques pages, il effleure les thèmes à la mode du moment, Intelligence Artificielle, Post/Transhumanisme, Ecologie... Un texte tout en mélancolie, duquel se dégagent à la fois espoir et grande tristesse.



Le maître de musique - Morgane Caussarieu

Les éditions du Bélial ayant toutes les peines du monde à pouvoir créditer à ce Bifrost un texte d'Anne Rice, c'est Morgane Caussarieu la spécialiste du fantastique noir, des vampires et de l'horreur qui nous propose un court texte hommage à la défunte autrice de La reine des damnés.



Dès les premières lignes Morgane Caussarieu pose un univers, une ambiance et une petite histoire un peu lugubre. C'est fluide, ça se lit bien, c'est assez addictif mais il manque un peu de volume, il faut dire que les cinq pages semblent bien trop courtes pour que l'on soit pleinement emballé ou franchement déçu.



Par une route sans fin - Elodie Denis

Elodie Denis est une illustre inconnue dans le milieu de l'imaginaire même si elle a déjà publié quelques textes ici ou là. Son entrée dans Bifrost est retentissante avec un joli texte sur les voyages temporels en multipliant les références dont la première est que son héroïne conduit une DeLorean.



Abi fait des sauts dans le temps selon les ordres de Central. Pour quelles raisons ? Cela restera mystérieux (un peu trop à mon goût !) jusqu'au jour où elle contrevient aux instructions et déclenche des conséquences inattendues. Le voyage est intrigant, nébuleux jusqu'au final aussi improbable que surprenant.



Une jolie plume, un style bien à elle, une histoire originale mais il m'a manqué un petit quelque chose pour être pleinement convaincu. Mais le talent est là, et j'espère que l'on pourra lire d'autres textes de l'autrice dans un futur proche.



Le loup du passé - Ray Nayler

Les lecteurs de la revue connaissent bien Ray Nayler, qui a déjà vu trois de ses nouvelles publiées dans Bifrost en un peu plus d'un an. Il a également eu l'honneur d'avoir un (excellent) recueil publié dans la collection Quarante-Deux : Protectorats.



L'Homme est un loup pour l'Homme (enfin surtout pour les Femmes !) c'est un peu la morale de ce texte percutant. Dans un monde post apocalytique où les hommes sont revenus à l'élevage et où les loups menacent les troupeaux, une jeune fille récupère les vestiges robotiques de la guerre pour en faire un chien de berger plus qu'efficace qui au final aura un tout autre rôle.



Ray Nayler montre encore une fois l'étendue de son talent et son humanisme tout Wilsonien. Un vrai grand auteur que l'on pourra découvrir dans une forme plus longue en septembre 2024 avec son premier roman : La montagne dans la mer.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Nous parlons depuis les ténèbres

L’anthologie Nous parlons depuis les ténèbres se présente comme une plongée dans les voix horrifiques d’autrices francophones d’aujourd’hui. Une façon de remettre au goût du jour celles qui furent les pionnières de ce genre, que l’on a pourtant tendance à ne pas associer au féminin. Je ne pensais pas à la lire au départ, car l’horreur et moi, ça fait deux. Ou plutôt : ça ne le fait plus. Fut une époque où j’engloutissais les romans d’horreur avec délices, et un jour, il y a eu l’étalage de tripailles de trop. Depuis, je n’y parviens plus quand c’est trop gore ou lorsque certains sujets sont abordés. En revanche, je continue de raffoler de l’horreur psychologique !



Par ailleurs, l’horreur a, en France, une signification différente de celle des pays anglo-saxons. Ce qui explique certaines confusions – par exemple, ma novella Sang d’écume, pourtant conçue comme un texte fantastique à l’ambiance lovecraftienne, auteur horrifique bien connu, je ne la classais pas d’emblée dans ce genre-là. Mais des lecteurs et lectrices lui ont donné cette étiquette – qui est, avec le recul, en effet appropriée, que ce soit au texte ou à l’intention que j’y ai mise.



Bref, revenons à nos moutons – ou plutôt nos monstresses – j’ai fini par me lancer dans cette anthologie suite à plusieurs retours déçus, qui estimaient que l’anthologie n’était pas aussi horrifique que promise.



Elle s’ouvre sur Petite sœur des fauves de Aurélie Wellenstein. On retrouve une thématique chère à l’autrice – le lien avec l’animal – et le contexte déliquescent, post-apocalyptique, m’a rappelé Mers mortes (avec un fléau différent). Malheureusement, ce texte qui m’a accrochée laisse un goût d’inachevé. Beaucoup de questions me sont restées : comment la population en est-elle arrivée là ? Qu’est-ce qui fait que certains sont atteints du mal et d’autres non ? Et le lien avec les animaux de l’héroïne, d’où vient-il ? Que veut-il dire ? Bref, je pense que l’autrice aurait eu matière pour un texte plus long, en l’état je suis restée frustrée.



Vient ensuite Un arrière-goût d’éternité de Morgane Caussarieu. L’autrice ayant la réputation de faire dans l’horreur qui tache – soit précisément celle que je n’aime pas – j’avais quelque peu d’appréhension en me lançant dans sa nouvelle. Au final, elle n’est pas trop « crade » et elle est l’une de mes préférées de l’anthologie ! Morgane dépoussière en effet le mythe de la sirène de façon jouissive (et horrifique, bien évidemment).



Isadora de Micky Papoz est un autre texte parmi mes favoris ! Il est très bref, aussi sera-t-il difficile de le résumer. J’ai particulièrement aimé sa chute, référence à un thème qui me passionne (et je n’en dis pas plus !)



J’attendais avec beaucoup d’impatience Val d’errance de Lizzie Felton. En effet, j’adore sa plume! Ce fut très agréable de lire sa nouvelle diabolique. Cependant, si c’était un texte fantastique sympathique et émouvant, il m’a manqué ce frisson qui court sur l’échine. De ce côté-là, je l’ai trouvé plus efficace dans sa duologie À l’ombre du manoir, que je vous recommande !



Vient ensuite une autre plume que j’apprécie, avec Âme soeurs de Louise Le Bars. Un texte des plus originaux ! Le concept des âmes soeurs est vraiment surprenant, nous ne sommes pas là dans l’habituelle signification qu’on leur prête, mais il m’a encore manqué le frisson.



On passe à Planète 9 de Floriane Soulas. Je crois que j’ai un problème avec la plume de cette autrice… Je n’avais déjà pas accroché son roman Les oubliés de l’amas (et j’ai l’impression d’être la seule 🫢), et si j’ai apprécié l’aspect science-fictif de cette nouvelle – c’est la seule de ce genre dans cette anthologie - notamment par l’atmosphère que l’autrice a su créer, j’ai trop vite su ce qu’il était advenu, car on est sur du déjà-vu. Entre cette absence de suspense, et la fin qui ne cherche même pas à répondre à certaines hypothèses ébauchées pourtant prometteuses, je ne suis pas certaine d’avoir envie de persévérer (mais je tenterai tout de même de lire son dernier-né, Tonnerre après les ruines, jamais deux sans trois. Peut-être que cette fois sera la bonne ? ).



Barbara Cordier nous entraîne ensuite, avec La boutique, dans une histoire de bonbons ensorcelés. Honnêtement, c’était très bien parti pour que ce texte figure dans mes préférés de l’anthologie. L’ambiance est là, le ton caustique, le suspense, la tension qui monte… et bam, alors que l’on s’apprête à atteindre le comble de la tension, tout retombe comme un soufflé à cause d’une ellipse fort peu judicieuse. Quelle déception !



Arrive la nouvelle qui figure parmi mes préférées de l’anthologie, j’ai nommé Pas de deux avec les ténèbres de Cécile Guillot, dont la plume avait déjà fait mouche avec sa novella Lullaby. Une histoire de danse, de deuil et de refus de la mort. Ici, la plume de Cécile, bien que tout en douce poésie, est au service d’un texte percutant. Tellement que j’y pensais encore longtemps après avoir refermé l’anthologie. Car c’est, malgré son apparence anodine, un texte frappant, qui prend sa place dans notre tête comme une sombre ritournelle qui ne nous quitte plus.



Je n’ai pas lu le texte suivant, Tu aimes les enfants de Morgane Stankiewiez. L’autrice me connaît bien et me l’avait déconseillé – j’ai lu quelques paragraphes en diagonale qui m’ont confirmé que non, ce texte n’était décidément pas fait pour moi !



L’anthologie se conclue sur une nouvelle d’Estelle Faye, autrice qu’on ne présente pas. Si j’aime toujours retrouver sa plume, si évocatrice – ici, un texte plein d’embruns et d’horreur bien humaine – je n’ai pas éprouvé autant de frissons qu’avec son roman Widjigo, l’intrigue étant somme toute prévisible. Mais cela reste une lecture agréable, que j’ai lu avec plaisir.



Dans l’ensemble, l’anthologie est sympathique à lire et je pense qu’elle peut offrir une bonne porte d’entrée au genre horrifique ou convenir aux personnes qui, comme moi, ont un rapport compliqué avec ce genre. En revanche, elle risque de ne pas convenir aux aficionados. Elle comporte peu de textes marquants pour être véritablement considérée comme une anthologie horrifique – en tout cas, pour les habitués du genre.
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Dans tes veines

🩸🩸🩸 Alerte COUP DE CŒUR (ouais, mais non, je n’en ai pas à tous les bouquins qui me passent entre les mains !) 🩸🩸🩸

Bon, moi, les vampires, de base, ça ne fait plus mouiller depuis mes 12-13 ans.

Mais là, je dois reconnaître que ça a eu son petit effet... En pénétrant par la tête. Probablement parce qu’on a affaire ici à une lignée/famille de vampires qui suce le sale et la transgression à la mamelle. La dimension sexuelle du récit fornique en permanence avec la DEVIANCE.

Bref, ça me parle !

Du GORE.

Qui tombe à propos.

Des MORTS.

Qu’on n’attend pas.

Un peu d’HUMOUR noir.

Ce qui ne gâche jamais rien.

Du SADISME.

Avec une réelle créativité.

Du VAMPIRE.

Dont la mythologie est expliquée juste ce qu’il faut, ce qui apporte un réel intérêt et une vraie cohérence à l’ensemble.

Une BRIQUE dans les dents.

460 pages parfaitement maîtrisées de bout en bout.

Du SEXE.

On sort méchamment des clichés à deux balles du vampire lover propre sur lui et poseur.

Du TRASH, du MALAISANT, du NO FUTURE !

DANS TES VEINES rejoint incontestablement la liste de mes lectures les plus marquantes et trippantes 🖤
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Vertèbres

Morgane Caussarieu nous emmène à nouveau à Vieux-Boucan-lès-Bains, dans les années 90, non pas en compagnie de vampires, pour cette fois, mais pour explorer la thématique de la transformation du corps de l'enfance à l'âge adulte, à travers la figure du loup-garou.



A Vieux Boucau, une bande de gamins passent leur temps ensemble. Sasha qui n'aime pas et ne veut pas être une fille, Brahim, que tout le monde rejette, et Jonathan alias Jojo, diabétique et en surpoids. Ils m'ont fait penser au Club des Ratés de Stephen King.

Ce petit monde survit tant bien que mal au monde sans pitié des cours de recré.

Jusqu'au jour où Jojo est enlevé. Sa réapparition quelque temps plus tard le révèle mutique et de retour à un état primitif. Sa mère découvre également qu'il est revenu de son enfer avec une vertèbre en plus.



J'ai passé un bon moment de lecture. Le récit est très dynamique, raconté sous forme de journal intime par Sasha et Marylou, la mère de Jojo.

Morgane Caussarieu s'en donne à cœur joie sur la maternité à travers le personnage de Marylou. Une vision particulière du rôle de mère mais on n'en attend pas moins de la part de l'autrice qui aime à explorer les déviances.

Le personnage de Sasha, du haut de ses 10 ans, est très intéressant. Elle offre un regard pas si innocent que cela sur la transformation de son ami.



Métamorphose, transition de l'enfance vers l'âge adulte, sexualité, maternité, autant de thèmes explorés sans concession par une autrice qui ose aborder les tabous.

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Dans tes veines

Comme un bonbon acidulé et sucré, j'ai pris le temps de découvrir et d'apprécier le roman "Dans tes veines" de Morgane Caussarieu

Tout comme Damian, personnage marquant du roman, je m'en suis délectée.

Première pour moi, pour ce genre de récit et de thématique. J'ai grandement apprécié m'y plonger les yeux fermés, lorsque Morgane me l'a proposé. J'avais adoré son style et sa plume avec son livre Vertèbres, que je me suis d'y pourquoi pas.



* Nous sommes à Bordeaux et il plane comme un air bizarre, un air d'insécurité.

Le lieutenant Gustave Baron et sa coéquipière Pauline Brune vont intervenir sur une drôle d'enquête. Le corps d'une jeune femme vient d'être retrouver en forêt, à 35 kms de Bordeaux. C'est la 1ère victime hors métropole, car oui il y en a beaucoup d'autres.

Ils peuvent malheureusement constater que le mode opératoire est comme tout les autres c'est l'œuvre des tueurs avides de sang.

Quant à Lily, fille de l'inspecteur et jeune ado, elle sent fout des recommandations que peut lui faire son père et ne pense qu'à s'amuser avec sa meilleure amie Violaine. Elles décident, un soir, d'aller au bar branché le Bathory. Mais la soirée qui devait s'annoncer amusante, va prendre comme une autre direction. Elles vont y faire la rencontre de deux mecs, attirant mais bizarres.



* Totalement convaincue. J'ai passé un agréable moment de lecture.

L'histoire à la fois fluide et addictive, j'ai beaucoup aimé l'ambiance qui s'y dégage, avec les descriptions très riches. L'auteure décrit très bien que ça soit l'action, la transformation, tout le métabolisme qui se met en place, rien n'est laissé au hasard.

Un autre élément malsain est aussi évoqué dans cette histoire se qui donne énormément de puissance entre amour, colère et haine dans la réaction et relation de nos personnages.

Il y aurait tellement de choses à dire sur ce roman que je peux que vous encourager à le lire si vous êtes adepte aux dents pointues.

Fantastique, glauque, avec sa pointe d'horreur, vous avez compris l'ambiance qui règne "Dans tes veines" et reste pour un public averti.

C'est le tout premier roman de l'auteure qu'elle a fait réédité aux éditions au diable vauvert.

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Bifrost, n°112 : Dossier Anne Rice

C’est sous les auspices de la reine des vampires que Bifrost livre son dernier recueil de l’année. Anne Rice, dans toute sa splendeur, y est décortiquée, tout comme son oeuvre, riche, pléthorique et résolument inégale. J’avoue que comme l’équipe de rédaction, la saga de Lestat m’a emballée dans ma lointaine jeunesse pour, au fur et à mesure des titres, finir par me lasser. Reste qu’indéniablement la Dame est incontournable pour les accros des dents longues.

Quant aux nouvelles, l’optimisme et la joie de vivre ont décidément été aux abonnés absents durant cette année… Les textes proposés, sans être totalement mauvais, manquent de clinquant et d’ampleur : « Dans le corps du ciel » de Robert Charles Wilson est anecdotique ; « Le maître de musique » de Morgane Caussarieu est bancal ; « Le Loup du passé » de Ray Nayler est très classique. Reste « Par une route sans fin » d’Élodie Denis qui, seul, a éveillé mon intérêt.

Il y a des livraisons enthousiasmantes… et il y en a d’autres qui le sont moins…

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