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Citations de Nadeem Aslam (135)


Au début, il ne comprenait pas pourquoi, dans ces chansons, le premier couplet faisait intervenir un détail tout à fait banal - le bourdonnement d'un moustique, le bruit d'un balai sur le sol de la cour - qui était associé dans le deuxième à l'expression d'une parfaite nostalgie. Mais plus tard, quand il commença à respirer le jasmin sur son sein, à plonger dans les profondeurs vetigineuses de ses yeux, il sut que, dans son obsession, le coeur réagit à la moindre fadaise, en renvoyant une vérité sur l'être aimé, une vérité sur l'amour. Tout, sans exception, vous le rapelle.
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Il vit que sur chaque feuille les minuscules particules d'humidité s'enchaînaient pour former une goutte luisante qui restait un instant en équilibre parfait au centre de la feuille circulaire. En quelques secondes, celle-ci se faisait si lourde que la tige de la feuille ne pouvait plus la porter et se mettait à osciller pour finalement faire basculer la perle d'eau vers le sol avant de se redresser, prête à répéter le processus. Elle lui sourit, lui offrant ce cadeau, un des petits miracles inattendus de l'existence.
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Étamines, silex, pétales mousse d'eau. Les femmes afghanes, dans leurs chants, n'aspirent pas au paradis d'Allah après leur mort, mais souhaitent devenir cours d'eau, herbes folles,brise et poussière. La terre qui recouvrira leur tombe, chantent-elles, elles la prendront pour amant.
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L'Afghanistan s'est effondré, et de nombreuses vies se retrouvent aujourd'hui brisées à différents niveaux des décombres. Certains sont coincés près de la surface, tandis que d'autres sont ensevelis bien plus profond, cloués sous des tonnes de maçonnerie écroulée et de poutres effondrées, là où leurs cris ne peuvent être entendus, si ce n'est - et ils restent alors sans effet - de ceux qui les entourent.
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Encore quelques jours et elle partira, encore quelques jours à s'asseoir à côté de son corps usé et à boire avec lui le thé rouge qu'il aime tant, l'ébauche d'un sourire sur ses lèvres de temps à autre, quand il lève les yeux de son livre pour dire quelque chose. Nouveau Prospero sur son île.
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Dans le jardin, Marcus ouvre les yeux, saisi de l'impression que quelqu'un s'est approché et lui bloque la lumière du soleil, mais il n'y a personne. On reçoit des lettres, des messages, et même des visites, des disparus. C'est ainsi que de temps à autre, l'espace d'une fraction de seconde, il ne paraît pas autrement étrange de s'attendre à pareille communication de la part des morts. Le phénomène ne dure qu'un instant infime, avant que l'esprit se remémore les faits, se rappelle que certaines absences sont plus irrémédiables que d'autres.
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Quand elle partira, il faudra qu'elle emporte un volume de la bibliothèque fichée aux plafonds. Peut être que tous ceux qui viennent dans cette maison devraient repartir avec un livre, de façon à pouvoir se reconnaître par la suite où qu'ils soient dans le monde. Comme les membres d'une même parentèle. D'une communauté de blessures.
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Une des rares choses que l'on puisse affirmer à propos de l'amour, c'est qu'il est suffisamment petit pour être enfermé dans un coeur, mais que, si on l'étire, il est capable envelopper le monde entier.
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Comme chacun est prompt à faire de ce monde sa résidence permanente, en oubliant son caractère éphémère ! Comme si on cherchait à reconnaître des constellations dans l'éclatement d'une fusée de feu d'artifice.
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Quelque chose vient de se briser dans sa poitrine. Il se recroqueville sur une chaise et se met à pleurer, d'abord en silence, puis en laissant peu à peu s'échapper des sons, les épaules secouées, le visage en feu et tordu sous l'effort qu'il fait pour les réprimer. Un chagrin qui a l'immensité du ciel. Tel est le climat de son âme depuis maintenant bien longtemps.
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Marcus lui a dit que la musique lui apparaît parfois comme une compagne, une présence presque physique
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Comment savoir ce que nous aurions pu être? Cette vie-ci est tout ce que nous possédons.
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" Il se peut que les autres aient combattu les soviétiques pour de mauvaises raisons (...) pour ma part, j'ai toujours été convaincu que mes raisons étaient bonnes et mon engagement sincère ".
Il était pareil à celui qui se trouve dans une galerie des glaces et ne se préoccupe pas de ce qui l'entoure, parce qu'il sait qu'il est le seul à ne pas être un reflet. La confusion n'est que pour les spectateurs.
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Il avait pris son visage entre ses mains, ou tenté de le faire de son mieux. Et elle avait compris. Il n'était plus temps de pleurer sur la main disparue. La paume était rugueuse par endroits, lisse à d'autres. Tel un montant de porte érodé par de nombreux départs.
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Ils peuvent nous asservir complètement car ils ont promis d’exterminer tous les hommes, jusqu’au dernier. Une vraie malédiction, ceux-là !
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Mikal voudrait pouvoir ouvrir les mots d’un coup de rasoir et en examiner l’intérieur, leur secrète couleur, et il se garde de bouger de peur de rompre le charme
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Prends ton monde et emporte-le où tu voudras, mais laisse-nous tranquilles
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Les blessures de l'âme et du cœur restent impénétrables _ elles requièrent un autre genre de vision.
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- J'ai un garçon en vue, répond Tara, avant d'ajouter devant l'absence de réaction de sa fille: "C'est la seule chose à faire."
- Non, ce n'est pas la seule chose à faire. Il y en a des centaines d'autres. J'en ai assez d'avoir peur tout le temps...
- Le monde est un endroit dangereux.
- Est-ce que je peux finir maman ? Tu as eu tort de me faire peur en me prédisant le malheur [...]. Même si l'on a beaucoup souffert, on ne devrait jamais effrayer les plus jeunes que soi en leur insufflant ses propres craintes. La prudence est une chose, mais toi tu n'as rien su me communiquer d'autre que la terreur. [...] Laissez-nous tranquilles. Toi et tes semblables.
- Et si...
- Et si quoi ? Et si demain c'était la fin du monde ?
- C'est possible, les signes sont là.
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Peshawar. On est en octobre. Les États-Unis ont été attaqués le mois dernier, et ce jour-là les villes du pays ont été punies par le feu. Avec pour conséquence l'invasion de l'Afghanistan par les armées de l'Occident. "La bataille du World Trade Center et du Pentagone", tel est le nom que donnent certains ici au Pakistan aux attaques terroristes de septembre. La logique à l'oeuvre étant qu'il n'y a pas d'innocents dans un pays coupable.
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