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Critiques de Nam-joo Cho (208)
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Kim Jiyoung, née en 1982

Manifeste universel de la condition féminine pendant ces 40 dernières années, il s'agit ici bel et bien d'un texte fondateur de la littérature féministe. Bien que cette lecture m'ait rappelé celle de Fille de Camille Laurens (paru plus récemment), en ce qu'elle expose de manière détaillée et détachée les micro-agressions dont sont victimes toutes les femmes encore aujourd'hui, et est narrée par un personnage qui reste somme toute assez passif face à sa propre condition révoltante, Cho Nam-Joo va plus loin en y ajoutant des données objectives et factuelles sur l'évolution des droits des femmes en Corée du Sud. En revanche, si je l'ai moins apprécié que Fille, c'est parce que le lien avec la narratrice se fait plus difficilement : l'écriture est plus détachée, moins personnelle, afin de lui donner un aspect universel, mais qui par conséquent permet moins l'attachement.
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Kim Jiyoung, née en 1982

Ce roman en six parties retrace la vie de Kim Jiyoung, une jeune femme née en 1982 qui évolue dans une société qui n’a pas vraiment évoluée.



Piégée par un système traditionaliste et des mœurs mettant l’homme à l’honneur, elle grandit dans un monde qui, elle le sait, ne tourne pas rond. C’est le regard tourné vers l’avenir quelle tente d’avancer quand tout semble la tirer vers un passé pas si lointain.



Elle finira par parler avec des voix, celles de Femmes qui ont marqué sa vie et qui méritent d’être entendues, celles qu’on a fait taire au nom de la bonne éducation.



Dans ce livre, chaque femme se reconnaîtra et retrouvera des situations, malheureusement, vécues. Si le récit se veut être le miroir de la condition féminine en Corée, j’ai la sensation qu’il reflète une vérité universelle encore bien trop ancrée en 2021.



Finalement, quelques passages m’ont semblé survolés et les 166 pages de ce romans ne suffisent pas à couvrir l’ensemble des incohérences de notre monde ni les inégalités ou les combats auxquels les femmes doivent faire face. Pour autant, c’est une entrée en matière accessible et qui, je l’espère, mènera certains esprits à la réflexion.
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Kim Jiyoung, née en 1982

« Bien qu'elle soit la 12e économie mondiale, un récent rapport sur l'écart entre les sexes classe la Corée du Sud au 108e rang sur 153. » (source : the Guardian)



Notre héroïne, Jiyoung, c’est une femme ordinaire qui porte un nom banal. Âgée d’une trentaine d’années, elle a dû, comme beaucoup de Coréennes, arrêter de travailler à la naissance de sa fille. Seule, considérée par beaucoup comme une épouse parasite de son mari, elle déprime.

Un soir, son mari la découvre en train de parler, comme possédée, avec la voix d’une autre. Est-l’alcool? La dépression ? Le ras-le-bol ? Un mélange de tout cela ?

Jiyoung va nous raconter les injustices dont elle a été victime en tant que femme, et celles, plus terribles encore, qu’ont vécues sa mère et sa grand-mère avant elle.



L’autrice, Cho Namjoo, ancienne scénariste pour la télévision qui restait alors à la maison s'occuper de son enfant, l’a écrit en deux mois à peine. Elle témoigne ne pas être très différente de son héroïne.



Dans son pays d’origine, Kim Jiyoung, née en 1982 a causé un énorme scandale, et a été vendu à 1 million d'exemplaires avant d'être adapté au cinéma en 2019 (le film est lui aussi très touchant). Une pétition avait même été lancée pour tenter d’interdire le film. De nombreuses femmes ont témoigné s’être reconnues dans le personnage de Jiyoung, et des chanteuses et actrices l’ayant lu ont été la cible d’insultes et de cyberharcèlement.



J’ai adoré Kim Jiyoung, née en 1982. Cette histoire, dont on ressent toute la vérité, m’a bouleversée et m’a fait prendre conscience de l’urgence qu’il y a à lutter pour les droits des femmes et des minorités de genre, et oh combien cette lutte est universelle. Car, au pays des matins calmes, en France ou ailleurs, la discrimination à l’embauche ou le harcèlement sexuel sont monnaie courante. Tout au long de ma lecture, j’avais envie de crier aux héroïnes de se battre et de me battre avec elles.



Kim Jiyoung, née en 1982, c’est juste l’histoire d’une femme ordinaire. Pourtant, elle ne pourra vous laisser indifférente ou indifférent. Elle vous retournera tout comme elle m’a retournée, le temps de 200 pages.
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Kim Jiyoung, née en 1982

Un roman, à la frontière du documentaire, sur la condition féminine en Corée du Sud qui raconte simplement la vie de Kim Jiyoung, de son enfance à sa vie de jeune maman. Les époques de sa vie se succèdent ainsi en mettant en évidence l’accumulation d’injustices et de discriminations dues à sa condition de femme. La description de la «normalité» du patriarcat au quotidien révolte et résonne pour toutes les femmes du monde.



« Pourtant, à chaque étape décisive de la vie, l’étiquette -femme- revenait pour brouiller la vision, retenir la main tendue, faire marche arrière »

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Kim Jiyoung, née en 1982

Alors oui en effet la condition féminine coréenne est décrite avec chiffres à l'appui... Pour autant cette description correspond à bon nombre d'autres pays ! Je n'ai pas compris pourquoi il est un roman phénomène. J'ai trouvé qu'il était mal écrit (mal traduit peut être ?). Le thème l'a ici clairement emporté sur le style. Ce texte aura au moins eu le mérite de montrer qu'il reste d'énormes progrès à faire en matière d'égalité hommes / femmes.
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Kim Jiyoung, née en 1982



Kim Jiyoung, née en 1982 de Cho NAM-JOO publié chez NiL éditions



Plusieurs raisons m’ont fait choisir la lecture de ce livre. Tout d’abord c’est un roman coréen ce qui en soit est une réjouissance, ensuite c’est une nouveauté et un premier roman, puis sa couverture est belle et enfin, il m’a été très chaudement recommandé par Léa et comparses du Hanbo(o)k Club.

Kim Jiyoung pourrait s’appeler Nathalie, Juanita ou Abigail. Elle pourrait être française, espagnole ou américaine.

C’est une jeune femme d’une trentaine d’années travaillant dans une société d’événementiel, mariée, jeune maman et qui doit se battre ou se perdre pour assumer son rôle dans une société ou être née fille est déjà un problème.

La voix, ou plutôt les voix, de Kim Jiyoung est/sont celle(s) de toutes les femmes du monde. Universelles et contemporaines.

Une belle dénonciation.







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Kim Jiyoung, née en 1982

A travers ce roman, c'est toute la vie de Kim Jiyoung qui nous est racontée. Nous plongeant au cœur de toutes les problématiques, les inégalités et les injustices lorsqu'on est une femme en Corée du Sud. Très beau roman qui donne à réfléchir!
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Kim Jiyoung, née en 1982

Kim Jyoung née en 1982 est un récit dans lequel nous suivons le parcours de Kim Jyoung depuis sa plus tendre enfance jusqu’à ses 32 ans à la lumière de l’évolution de la place des hommes et des femmes en Corée du Sud. Des situations abominables y sont dénoncées telles que l’avortement facilité lorsque c’est une fille, les caméras cachées dans les toilettes pour femmes, le silence face à ces scandales, le harcèlement sexuel, etc. et nous ne pouvons être qu’écœuré-e-s en lisant cela !

Ce récit nous éclaire également sur le rapport des Coréen-ne-s au travail : une discipline de fer, une éducation très sélective, la compétition professionnelle, les horaires interminables en semaine, les week-end laborieux… Et c’est certainement là que le bât blesse. Cette culture du travail acharné comme garant de la réussite sociale inculquée dès l’enfance, biaise énormément de choses : d’une part le bien-être de l’individu en général, d’autre part le rôle et la place des hommes et des femmes dans la société, leurs relations, le rapport au couple et à la parentalité, etc. Et j’ai trouvé cela dommage que l’autrice ne développe pas une critique sur ce mode de fonctionnement. Elle dépeint davantage un bras de fer hommes-femmes. D’ailleurs, en avançant dans l’histoire, nous pouvons avoir l’impression que Nam-Joo Cho caricature les hommes en les présentant soit comme des pervers sexuels finis soit comme d’éternels insensibles égoïstes qui ne comprennent rien aux femmes et qui ne cherchent pas à faire de réels efforts ; clairement il n’y en a pas un pour rattraper l’autre dans tout l’ouvrage ! Essentialiser les hommes (et les femmes) de manière aussi négative dessert la lutte pour l’égalité. La misogynie et la misandrie n’ont jamais aidé personne ! Cela ne fait qu’augmenter la peur et la haine entre les hommes et les femmes et le manque de communication. Or, comme dit précédemment, il s’agirait avant tout de s’en prendre à certains pans du système qui manipulent les populations, faussent les relations et causent du tort aussi bien aux femmes qu’aux hommes en faussant l’image qu’ils/elles ont d’eux/d’elles-mêmes et de l’Autre.

Du côté des personnages j’ai apprécié la mère et la cheffe de service de Kim Jyoung pour leur force de caractère face aux injustices.

En somme un livre à lire mais en évitant tout essentialisme sexiste et en élargissant sa vision au système coréen dans son ensemble.
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