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Citations de Naomi Wood (58)


"Elle n'était point surprise: il fallait toujours qu'Ernest soit dans la lumière.Boxeur, toréador, pêcheur, soldat, chasseur, il ne pouvait aller nulle part sans jouer "les héros". Souvent , ces dernières années, elle a regretté l'ami qu'elle avait eu en Espagne."
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Ecrire, c'était entrer dans une maison magnifique ; un lieu propre et éclairé où la lumière tombait en de grands faisceaux blancs sur de beaux parquets en bois. Ecrire, c'était se sentir chez soi, c'était y voir clair.
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Perdre sa capacité à écrire, c'était perdre sa capacité à libérer son esprit de ses angoisses. Ecrire, c'était entrer dans une maison magnifique : un lieu propre et éclairé où la lumière tombait en de grands faisceaux blanc sur de beaux parquets en bois. Ecrire, c'était se sentir chez soi, c'était y voir clair.
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"Elle voudrait un ciel parisien, couvert de nuages, et une pluie de neige fondue.Elle voudrait que son mariage ne finisse pas en lambeaux dans les chaudes nuits d'été , dans le parfum sucré des bananiers qui s'infiltre par les volets anti- ouragan.Dehors les insectes nocturnes se cognent contre les moustiquaires ."
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Naomi Wood
"Parfois je regarde en arrière et je n'arrive pas à comprendre ce qui s'est passé. Pourquoi mes mariages ont fini en miettes. Chacun d'entre eux.". Ernest semblait remué, assis dans le fauteuil du Ritz, par les souvenirs des décennies de femmes perdues. "Tu me demanderas à qui la faute ? Nous sommes tous coupables. C'est certain. Mais moi un peu plus que les autres".
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Dans le bureau, elle trouve une photographie d'Ernest à la pêche. Il a l'air heureux, avec son large sourire et ses larges épaules. Il est en haute mer, dans les eaux calmes, peut-être en train d'attendre le frétillement argenté de la nageoire d'un marlin. C'est peut-être ce qu'il avait toujours convoité : le calme, comme un prélude au sommeil. Elle place la photo au-dessus de toutes les autres. C'est inhabituel de voir Ernest seul.
Mary doit appuyer avec force sur le contenu du coffre pour le fermer. Oh, Ernest, tu étais l'homme de trop de femmes. Cette pensée lui donne envie de rire. Sur la terrasse Mary boit un verre de vin et fume une cigarette. Elle attend, dans l'espoir de revoir le cerf traverser le jardin de son pas élégant et feutré. De temps en temps, elle entend l'appel d'un coyote dans les collines. En contrebas du jardin, les arbres ont perdu presque toutes leurs feuilles - l'hiver approche et la neige viendra bientôt recouvrir la terre. Et plus que tout, il a aimé l'automne. C'est ce qu'elle avait écrit en épitaphe sur sa pierre tombale, dans le bosquet de saules et de trembles.
La cigarette grésille sur l'herbe humide.
Mary se souvient à nouveau de sa chute dans le lac Minnesota. Elle se souvient qu'au moment même où elle avait été aspirée par le trou béant, elle s'était dit : Nous y sommes. Et elle se demande si, quelques mois plus tôt, lorsqu'Ernest avait pris la décision d'entrer dans le vestibule, ce matin de juillet, il avait pensé la même chose : Nous y sommes. Le monde n'existe plus.
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Dans l'histoire de leurs vies, que Mary avait imaginée plus d'une fois, elles lui survivaient toutes - et Ernest lui-même vivait très vieux. Elles finissaient par se réconcilier et devenir enfin elles-mêmes : Hadley Richardson, Pauline Pfeiffer, Martha Gellhorn et enfin, elle, Mary Welsh.
Une famille mal assortie. Des soeurs improbables.
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"Et rappelez-vous, n'essayez pas de tout comprendre, lui dit Sylvia. Les livres sont comme les gens, ils sont bien meilleurs quand on ne les comprend pas tout à fait."
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Où qu'ils aillent, Hadley et Ernest sont accompagnés : cette femme se glisse entre eux comme une lame. Cette femme, c'est Fife : la maîtresse de son mari.
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Ernst est sur le point de dire quelque chose mais se retient. Martha pense que c'est typique d' Ernest: il veut sa femme, il veut sa maîtresse, il veut tout ce qui est à sa portée. Il est avide de femmes mais surtout il ne connaît pas ses vrais besoins, alors dans le doute il essaie d'attraper tout ce qui passe. Épouse après épouse après épouse. Ce n'est pas une épouse qu'il lui faut; c'est une mère!
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«  La maison de Fife est splendide .
Les murs sont ornés de têtes aux longues cornes magnifiques et aussi dures que l’écorce : impala, koudou, oryx .
Lorsque les volets sont ouverts , une brise en provenance du golfe pénètre dans la maison charriant avec elle un parfum de tamarin , de frangipane et de banane » .
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«  Martha a toujours préféré la deuxième Mrs Henningway, celle qu’elle a dépouillée.
Fife , au moins avait eu la trempe de la haïr ; la timide reddition de Hadley lui était insupportable.
Quelle calamité pour cette pauvre femme d’être affligée d’autant de bonté. »
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Il n'est pas donné à tout le monde de s'appeler Mrs Hemingway. (p125)
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Quel charme ! Quel magnétisme ! Les femmes se jettent des balcons, le suivent à la guerre et détournent le regard le temps d'une liaison parce qu'un mariage à trois vaut mieux que d'être seule.
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«  À son retour à Paris , les caniveaux charriaient des ruisseaux poussiéreux de fleurs de printemps et l’air était si rempli de pollen qu’il lui piquait les yeux . Hadley pensa que leur vie allait reprendre comme avant .
Il n’y avait , après tout, aucune preuve : aucun flagrant désir de baiser, aucune trace de parfum sur son manteau , aucune lettre d’amour.
Et aucune rumeur n’était parvenue jusqu’à elle . Il s’agissait sans doute d’une extravagance de plus de son amie … » .
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Fife s'effondre au pied du bureau d'Ernest. Elle ne peut voir ça. Combien de femmes encore, assises devant leur machine à écrire quelque part dans le Midwest, occupées à lire un livre de Hemingway sur leur belle pelouse anglaise, ou missionnées en chine, ignorent qu'un jour elles seront arrachées à l'ombre pour devenir la prochaine Mrs Hemingway.
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Les livres sont comme les gens, ils sont bien meilleurs quand on ne les comprend pas tout fait.
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Paris est une ville où les femmes tissent le destin d'Ernest.
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Fife vient vers eux, cigarette aux lèvres. Elle porte un gilet sans manches plongeant jusqu'à la taille et une jupe à plumes noires superposées comme les ailes repliées d'un cygne. Le son de leurs rachis qui s'entrechoquent est le seul bruit qu'on entend à mesure qu'elle avance, tel un oiseau de proie, éclairée encore par les lumières du salon. Lorsque Hadley se retourne, elle voit son mari émerveillé comme s'il était le seul à avoir repéré cette oie que personne n'a encore pensé à abattre d'un coup de fusil.
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Elle écoute des mazurkas et s'enveloppe dans la couverture d'Ernest, s'abritant dans ce qu'il reste de son odeur. Assise dans son fauteuil, elle écoute les efforts du piano aux passages rythmiques difficiles et comme toujours, le saphir saute au même endroit. C'est la musique qu'ils écoutaient à Paris et la ramène à leur chambre au Ritz, quand la cordite explosait à la fenêtre pendant qu'elle faisait l'amour à cet homme qui voulait devenir sou mari. Mary avait lu une interview de Martha dans laquelle elle disait écouter du Chopin avec Ernest pendant que les avions bombardaient Madrid. Elles partageaient donc la même musique, peu importe. Ernest devait, par la force des choses être partagé. Et puis il n'y avait pas seulement deux femmes dans son mariage ; il y en avait toujours quatre - Hadley, Fife, Martha et Mary. Il fallait s'en accommoder.
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