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Critiques de Nathalie Hug (1358)
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1, rue des petits-pas

Une couverture et un titre prometteurs, il ne m'en fallait pas plus pour avoir envie de découvrir ce roman au genre historique avec un sujet tout particulièrement intéressant : La médecine obstétrique à la fin de la guerre 14/18





Louise, orpheline va être recueillie au 1 rue des petits-pas, là où exerce 2 sages-femmes, Anne et Vera. C'est avec Anne qu'elle va apprendre le métier de sage-femme, celle-ci va lui transmettre son savoir et Louise va être rapidement confrontée aux difficultés de ce travail, mais aussi à l’animosité et les quand dira t'on des villageois...



Tout de suite, nous sommes plongés dans l'histoire en plein milieu du travail des sages-femmes,cette entrée percutante, nous permet d'entrer facilement dans l'histoire. Très vite le portrait de Louise est dressé, son histoire dévoilée, cette jeune fille de 16 ans m'a impressionnée par son jeune âge et sa capacité à traverser tout un tas d'épreuves grâce à sa force de caractère, elle va réussir à s'imposer, à élever un enfant qui n'est pas le sien à encaisser les rumeurs et la malveillance des gens autour d'elle tout en essayant de se reconstruire. En revanche, j'ai détesté Vera, qui a tout d'un personnage antipathique, son comportement envers Louise et la distance qu'elle met est inacceptable, mais ce personnage nous réserve une sacrée surprise ce qui permet de mieux comprendre son histoire...



Nathalie Hug nous fait découvrir ce qu'est le métier de sage-femme, dans cette période de l'après grande guerre, où les sages-femmes devaient souvent pratiquer dans l'illégalité pour sauver la vie de nombreuses femmes qui donnaient la vie, mais aussi celles qui étaient victimes de maltraitance, d'alcoolisme, de viols...Je trouve que cela est toujours important de s'en rappeler, aujourd'hui ces conditions ne sont plus les mêmes, elles ont évolué mais avant d'en arriver là il a fallu que des personnes se battent, je pense notamment en particulier à Simone Veil qui a permis grâce à la promulgation de sa loi, de légaliser l'avortement. L'auteure à fait un très beau travail de recherche afin de rendre cette histoire cohérente avec les faits historiques.



1, rue des petits-pas était le premier livre de Nathalie Hug que j'ai lu et je compte bien en découvrir d'autres.
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1, rue des petits-pas

Ma libraire me l'avait conseillé, et je n'ai pas regretté de l'avoir écouté.



Ce livre retrace la vie dans un petit village, démoli par la guerre et en reconstruction. Nous suivons la trajectoire d'une jeune fille qui arrive, un jour vers la fin de la guerre, dans ce village, et qui est déjà bien écorchée par la vie.



Il est question, également, de maladies (et plus spécifiquement des MST), de naissances, de morts, de violence, de folie, du combat des femmes, des dégâts de la guerre sur l'âme des gens, et bien sûr l'amour trouve son chemin au milieu de cette triste période de notre histoire.



Bref, un livre très sombre. Mais comment pourrait-il en être autrement en période de guerre? Cette description des conditions de vie des gens qui vivaient dans les villages proches de Verdun est tout à fait réaliste.



A lire! Mais attention aux âmes sensibles.
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1, rue des petits-pas

Ce roman se situe juste après la première grande guerre. Dans un village proche de Verdun qui essai vainement de revivre au milieu des décombres. Encore traumatisé par les bombardements, les morts, les manques. Peuplé essentiellement de femmes, d'enfants et de vieillard.

Une époque où les légendes ont encore un goût de vérité, où les maladies foisonnent, où tout est à rebâtir.

On se rend compte tout de suite que Nathalie Hug a fait un gros travail de recherche sur la condition féminine pendant et après guerre ainsi que sur les pratiques médicales de l'époque. Car tout au long de notre lecture, il y a des références aux vertus des plantes, des remèdes dit de "grand-mères" de nos jours. Et de nombreuses références à Madame du Coudray, une sage femme qui a crée un mannequin obstétrique de taille réelle afin d'éduquer les matrones dans les villes et villages, et permettre ainsi de réduire les taux de mortalité infantiles. (Pendant 25 ans, Angélique sillonne la France ; elle aurait ainsi formé plus de 5 000 femmes, ainsi que des chirurgiens qui perpétuent son enseignement.) Bel exemple que cette femme ! Quand on sait la considération masculine pour la gente féminine !

D'ailleurs, l'auteur ne nous épargne rien ! les viols de jeunes filles ou de petites vieilles, les filles-mères, les prostituées. c'est une ambiance lourde où la mort rode régulièrement. La détresse frôle l'espoir. Où l'on se demande comment on peut affronter ces drames sans perdre la raison.

C'est donc un roman de femmes. Enfin surtout d'une jeune fille, qui a une enfance non enviable, mais qui aura la chance d'avoir croisé une personne qui lui apprendra son métier. Louise va se battre, va se faire reconnaître en temps que praticien et va être au centre de cette communauté qui ne l'accepte pas facilement. Et puis cette histoire d'amour incroyable....je n'en dis pas plus.



J'ai aimé la retenue de l'auteur, une sorte de pudeur que l'on ressent chez le personnage principal. Le climat lourd d'après guerre et l'immersion des conditions de vie. Même les passages un peu cru, enfin dirons nous les descriptions odorantes et visuels qui peuvent arrêter certains ! l'anatomie ne me rebute pas ..Bref, l'auteur m'en avait parlé avec fierté et on sentait son attachement pour ce roman, je comprends maintenant pourquoi. On y sent un investissement personnel, on approche la femme .
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1, rue des petits-pas

"1, rue des petits pas", est un vibrant hommage à la femme, à la mère, et surtout à toutes les sages-femmes. La recherche de l'auteur sur ce métier à l'époque de l'après guerre de 14-18 est remarquable. J'ai appris énormément de choses. On retrouve de nombreuses références à l'histoire de l'obstétrique, notamment le fameux mannequin de Mme Du Condray ( sage femme célèbre pour avoir, de 1759 à 1783 sillonné les routes de France pour apprendre son métier à plus de 5000 femmes, à l'aide d'un mannequin de son invention). a travers les personnages de Louise et de Vida, nous découvrons ces femmes qui exerçaient le métier de sage femme envers et contre la loi pour aider les femmes à accoucher, à allaiter, à prendre soin de leurs nourrissons et à combattre les maladies. On découvre également le rôle qu'elles jouaient à propos de la contraception, des avortements...Avant de lire ce livre, je n'avais aucune idée du risque que ces femmes encouraient vis à vis de la loi pour exercer.



Louise joue ainsi un grand rôle auprès des femmes de son village. un grand rôle dans l'art de l'accouchement, dans les suites de couche, dans les soins de l'enfant, mais également dans les problèmes gynécologiques et dans la prévention. Elle est à la fois une confidente et quelqu'un de qui on se méfie. Sa manière de parler aux femmes va parfois à l'encontre des concepts religieux, encore très présents à cette époque. Louise est une femme blessée qui soigne ou tente d'éviter les blessures d'autres femmes.



Le roman se déroule juste après la guerre de 14-18 et l'ambiance s'en ressent. Une ambiance lourde, pesante, encore emplie de peur, de médisance. La mort est encore toute proche, on la sent à tout moment dans les obus qui explosent encore de temps en temps, dans les traumatismes des hommes revenus de la guerre, dans ceux des femmes violées...

La guerre n'a épargné personne, elle n'a pas épargné Louise qui a eut son lot de souffrances. tout comme le pays, Louise et les habitants du village doivent apprendre à se reconstruire. Mais qu'elle est dure cette reconstruction, entre les médisances, la folie qui atteint ceux qui ont trop souffert, les jalousies, les amours interdits,la méfiance, les légendes...



J'ai beaucoup apprécié ce livre pour son histoire qui m'a tenue en haleine mais également pour tout ce que j'y ai appris. Un très beau livre, un hymne à la femme, à la mère et surtout aux sage-femmes qui aujourd'hui encore doivent se battre pour que la reconnaissance totale de leur métier.
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1, rue des petits-pas

Tendre, pastel, la couverture de 1, rue des Petits-Pas est très calme, très jolie. C’est une première de couverture qui donne envie d’en connaître plus sur le livre. Je tiens à remercier Le Livre de Poche pour ce partenariat. Sans eux, je ne me serais sûrement penchée sur ce petit bijou.



L’attachement aux personnages est immédiat, brusque, tout comme les circonstances de notre rencontre. Le récit débute in media res, dans le crâne de Louise, notre narratrice. Nous rentrons dans l’action dès les premières lignons, et nous en sortons seulement après la toute dernière ligne de la toute dernière page. Le rythme reste soutenu tout du long, sans aucun moment de relâchement dans le récit. Quand une action se termine, une autre la poursuit. On se sent bien, au 1, rue des Petits-Pas, car ce livre est merveilleusement bien écrit, en plus d’être merveilleusement bien construit !

Nathalie Hug nous porte avec des mots simples, tantôt tendres, tantôt durs, reflétant à merveille la société et la condition de la femme après la Grande Guerre.



Louise, l’héroïne de l’histoire, en a vu, des choses. Elle en a aussi énormément subis. C’est une narratrice extrêmement attachante, qui ne fait pas de manière face à ce qu’elle voit, terriblement humaine. Nathalie Hug a su nous faire apprendre – où du moins connaître – un pan de l’Histoire plus ou moins oublié par les programmes scolaires avec brio. Nous sommes dans un petit village proche de Verdun, la Guerre est terminée mais les Poilus ne sont pas encore démobilisés. Au village, il n’y a que les femmes, les infirmes et les enfants. Louise y est sage-femme, illégalement. Pour être reconnue, à l’époque, il fallait passer un brevet. L’avortement y est encore interdit.

Dans ce roman, on parle de naissances, mais également de morts, de complots et d’amour. Très bien écrit, ce point-là reste tout de même extrêmement frustrant, construits en yoyo.

L’auteur traite également un bon nombre de thèmes : les maladies mentales, l’homosexualité, la désertion, les préjugés, mais surtout la condition de la femme. Nous ne nous ennuyons pas, au 1, rue des Petits-Pas !

De plus, malgré le grand nombre de personnages, ils sont chacun différent, chacun reconnaissable – et ce malgré ma grande tendance à confondre tous les prénoms !



Oui, absolument, 1, rue des Petits-Pas est un livre à lire. L’univers plus féminin pourrait plaire à ceux qui n’ont pas apprécié la testostérone d’Au-revoir là-haut.
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1, rue des petits-pas

14/18, la première grande guerre que connais l'Europe et le reste du monde.

Nous avons tous appris durant nos années d'école ce qu'était la vie sur le front, de ces centaines de milliers d'hommes morts au combat, mais et les femmes? Que sait-on de leur vie a l'arrière du front? Nathalie Hug répond a cette question avec "1, rue des petits-pas"



Août 1916, dans un village de Lorraine, la jeune Louise, 16 ans, orpheline, est confiée aux mains expertes d'Anne, après qu'elle est été trouvée par des soldats après avoir été sauvagement violée.

Anne, œuvre aux côtés de sa fille, Vida en tant que matrone et ensemble elles s'occupe des accouchements et de tous les problèmes féminin.

Devant leurs mains experte, des centaines de femmes victimes de la guerre défilent, prostitués atteintes de maladies, des femmes enceintes de soldats, des jeunes filles violés.

La jeune Louise, une fois remise sur pieds devient l’apprenti d'Anne et de Vida qui petit a petit vont la faire sortir de son illettrisme et lui apprendre le métier de matrones et tout ce que ça implique.



La guerre se termine et les trois femmes emménagent au 1 rue des petits pas, où elles ouvrent un dispensaire dans un village de réfugiés situé en zone interdite et qui n'as pas d'existence officielle.

Entre les américains qui occupent la zone, les hommes qui reviennent petit a petit, le village a reconstruire et les femmes victimes collatérales de la guerre, toute une nouvelle vie s'organise et la vie renait.

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1, rue des petits-pas

J'ai adoré ce livre et pourtant ce n'est pas du tout ce que je lis habituellement ! C'est un livre historique sur les conditions de vie en Lorraine lors de la Libération de 14-18. On suit la reconstruction d'un village après la fin des combats et notamment le parcours de Louise recueillie par Anne, une sage-femme qui va lui apprendre son métier. Les sages-femmes sont à cette époque très plus que des accoucheuses, elles remplacent les médecins qui sont le plus souvent au combat soit comme soldat, soit comme médecin. Le problème c'est qu'elle tombe sous le coup de l'illégalité puisque qu'elles ont peu de droits... C'est une très belle histoire qui prend aux tripes, j'ai dévoré ce livre, malgré quelques passages un peu cru lors des accouchements - pourtant je lis des thrillers où l'on s’étripe à la tronçonneuse mais là j'étais très mal alaise avec les descriptions... - il se lit tout seul.

La suite sur mon blog...
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1, rue des petits-pas

Si vous ne savez pas quoi lire sur la plage, que l’éventualité d’entamer Dostoïevski entre deux passages de crème solaire ne vous emballe pas, pas de panique j’ai ce qu’il faut en stock. 1 rue des petits pas est exactement le genre de roman facile à lire (sans être gnangnan), avec un fond historique non négligeable auquel s’ajoutent des personnages attachants et la fameuse histoire d’amour un brin impossible. Non honnêtement ne boudez pas ce plaisir de vacances, foi de lectrice !



Nathalie Hug est lorraine et très fière de sa région. C’est donc assez naturellement qu’elle ancre son roman dans ce territoire si cher à son cœur. Nous sommes en 1918, quelques mois après l’armistice dans un patelin détruit de la vallée de la Meuse. Les tranchées ne sont pas loin et leur souvenir aussi ; le paysage et les gens sont encore sous le choc des bombardements et autres assauts d’artillerie qui ont ravagé ce pays. Il faut pourtant se reconstruire et c’est ce que tente de faire une poignée de villageois. Louise fait partie de cette petite communauté. Orpheline de 16 ans, violée en bande par des soudards en marge des tranchées, elle a été recueillie par une sage-femme mystérieuse qui lui transmet peu à peu son savoir. Louise aime ce métier qui dépasse bien plus le simple fait de donner la vie. Personnage central du village c’est aussi une confidente et une oreille attentive qui rassure, accompagne, conseille les femmes bafouées, violées, meurtries, prostituées comme bourgeoises. Amie fidèle pour les uns, étrangère apprentie sorcière pour les autres, Louise est témoin de ce que le déchaînement des passions, des rancœurs et des jalousies peut infliger à un microcosme replié sur lui-même comme l’est le village.



Roman d’apprentissage également, 1 rue des petits pas, c'est aussi le passage d'une jeune fille vers l'âge adulte par la force des choses, s‘éveillant aux plaisirs des sens auprès d’une personne inattendue. C’est aussi un bel hommage aux femmes de l’ombre, à celles qui tout comme les Poilus ont souffert, dommages collatéraux d’une guerre qui les a privées souvent de l’essentiel : un père, un mari, un fils, un avenir radieux. Enfin, c’est un roman bien documenté (un peu roman du terroir qu’affectionne ma mère :)) qui m’en a appris un sacré paquet sur le métier de sage-femme au début du XX siècle et les pratiques médicales de contraception (saviez-vous que le condom existait déjà ? :)). Nathalie Hug égrène avec maitrise tout un vocabulaire médical qui ne nous épargne rien côté anatomie. Le lecteur apprend de concert avec Louise ce jargon obscur et les bonnes pratiques du métier. Résultat : quand j’apprends à la fin des romans je suis plus que satisfaite et donc très encline à vanter le mérites du roman. On pourra en effet reprocher un grand nombre de personnages qui parfois nous embrouille et des situations un peu trop évidentes. Il n’en reste pas moins que 1 rue des petits pas est un roman de bonne facture, lumineux et accessible qui témoigne avec talent du courage des femmes, thème intemporel et universel s’il en est. Ne dit-on pas que la femme est l’avenir de l’homme…
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1, rue des petits-pas

Un livre difficile à critiquer…

Pas un livre de contes bien que la vouivre y tienne une belle place ; pas un documentaire sur les sages-femmes bien que l'histoire du métier et ses affres à travers le temps sont bien décrits ; pas un livre de guerre même si le récit n'aurait pu être si la Grande Guerre n'avait pas ravagé cette belle terre de Lorraine ; pas vraiment un roman d'amour car si amour il y a, il est bien caché ; et enfin, pas un thriller non plus car l'unique mystère est bien vite dissipé…

Un peu un mélange de tout cela…

Un récit parfois clair comme un livre d'école, souvent embrouillé de situations invraisemblables et où le temps se perd dans quelques méandres brumeux.

Des personnages nombreux, trop nombreux et même si l'auteure à pris la peine de les nommer en début de livre, un petit rappel de leur statut lors de leur apparition dans l'histoire n'aurait pas nuit au rythme de ma lecture.

Et quoi dire du fond des personnages… Les bons : le curé, le docteur, le nain et les sages-femmes ; les mauvais : tous les autres ! Les soldats américains, allemands ainsi que les poilus ne sont que des soudards ivrognes qui ne pensent qu'au sexe et les femmes soit elles se font violer à peine pubères soit elles écartent les cuisses à tour de bras pour quelques sous…

Bref, des personnages qui manquent d'humanité et qui suintent la haine, la méfiance, la jalousie et la peur. Je ne crois vraiment pas que de tels sentiments ont pu reconstruire un village après une guerre aussi meurtrière que celle de 14-18 !

Et parlons du personnage principal, une orpheline de seize, esclave dans une ferme, ne sachant ni lire ni écrire peut en deux années d'observation recoudre une artère sans provoquer de dégâts… Bon, là, j'ai eu un peu de mal quand même !

Une jeune auteure qui se documente bien sur certains sujets, qui manque de rigueur dans l'écriture (quelques répétitions inutiles notamment) bien qu'elle utilise le vocable du terroir pour rendre l'histoire plus véridique et qui paraît finalement fort peu optimiste sur la nature humaine en lui laissant peu d'espoir.

Pas vraiment tentée de lire ses autres romans...
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1, rue des petits-pas

"Sage femme " est le plus beau métier du monde me disait ma mère, je n'ai malheuseusement pas suivi cette voie mais j'avoue avoir toujours été intriguée par cette corporation et son sacerdoce. La quatrième de couverture de 1, RUE DES PETITS PAS m'a donc convaincue uniquement parce qu'elle évoquait le destin d'une jeune femme accoucheuse après la première guerre mondiale.



A la fin de la première guerre mondiale, au coeur d'un village de LORRAINE, Louise est recueillie par Anne, sage femme dévouée à sa vocation. Anne, femme généreuse et pétrie d'humanité va aider Louise, âgée de 16 ans, orpheline et victime d'un viol. Au côté de cette femme courageuse, la jeune fille va se reconstruire au sens propre comme au sens figuré, elle va retrouver la chaleur d'un foyer et se recréer un cercle familial atypique. Malheureusement, Anne succombe à une crise cardiaque lors de l'accouchement difficile d'une parturiente. Louise va devoir affronter à nouveau son destin inspirée par sa mère de substitution, elle connaitra la solidarité féminine et subira la malveillance d'une communauté qui tente de faire renaître ce village lorrain au sortir de la guerre.



Le personnage de Louise porte à lui tout seul ce livre tellement celle-ci apparait volontaire, humaine et attachante. On tourne les pages du livre pour savoir ce qu'il va advenir de cette jeune fille qui souhaite poursuivre l'oeuvre d'Anne, veut s'instruire et venir en aide à toutes ces femmes démunies face à leur problèmes intimes de santé. Les descriptions des interventions et des examens cliniques sont crues et tellement réalistes qu'elles peuvent choquer... mais selon moi, elles servent à mettre en évidence la misère sanitaire des femmes de l'époque dont je ne soupçonnais pas la gravité ni l'ampleur. La condition féminine à la fin des années vingt m'est apparue révoltante et intolérable. Louise tente vainement de soulager toutes ces souffrances personnelles au risque de se voir dénoncée et emprisonnée. Ses émotions et ses réflexions quant à sa mission nous plongent au coeur du problème des accoucheuses de ce début de siècle où la contraception n'existait pas .



Nathalie HUG exploite avec finesse et précision le personnage de Louise et relate les faits de façon documentée et instructive. Evidemment les émotions et les sentiments l'emportent sur l'aspect médical mais il apparaît clairement que Nathalie HUG a voulu mettre en avant ces femmes dévouées et leur mission. Son style est réaliste et sans fioriture et nous plonge parfois dans le sordide pour mieux servir la cause des accoucheuses de l'ombre. Nathalie HUG suscite l'empathie pour toutes ces femmes victimes ou actrices de leur vie qui subissent les violences sexuelles, les maladies ou leur accouchement sans aucun recours masculin ni de considération de la part de leur conjoint. La solidarité tout comme la lâcheté qui composent la nature humaine sont les rouages de cette vie d'après guerre que nous décrit l'auteur.



J'ai aimé ce livre pour Louise et toutes les femmes meurtries qu'elle rencontre, soutient et aide. Le tableau dépeint par Nathalie HUG m'a parfois choquée et révoltée mais la situation à la sortie de la guerre était telle que la cruauté des mots m'a permis d'en cerner la gravité, le chaos. Par contre,j'avoue avoir été un peu perdue par la multitude de personnages secondaires qui apportent parfois à l'histoire mais viennent trop souvent la brouiller. Sur fond de malaise d'après guerre, ce livre est donc une lecture documentée sur la condition féminine dans son ensemble et plus précisément celle des accoucheuses. Nathalie HUG nous présente un personnage passionné et attachant qui traverse les épreuves avec maturité et amour.







MYMY


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1, rue des petits-pas

Nathalie Hug a voulu rendre hommage aux femmes survivantes de l’après 14/18. A celles qui ont reconstruit tant bien que mal, qui ont tenu bon malgré les privations, qui ont enterré leurs morts ou qui n’ont jamais vu revenir un mari, un frère ou un fils.



C’est à travers les yeux d’une jeune sage-femme, au fin fond de la Vallée de la Meuse, que Nathalie retrace ces années de survie, quand maltraitances, viols et morts étaient les maux quotidiens. Une histoire écrite crûment pour que les mots aient un pouvoir de mémoire. Des mots choisis pour expliquer le combat de ces femmes courageuses qui luttaient contre les inégalités et les injustices, contre les conventions et leur condition.



Dans ce village lorrain, les trous à l’âme sont comme les trous d’obus et la vie reprend ses droits : sexe, liaisons en tout genre, adultère et prostitution célèbrent la vie pour oublier la mort si présente. Malgré les descriptions parfois violentes et dépeintes de façon directe, l’auteure réussit à faire de son roman une histoire toute en sensibilité, ou l’amour reprend sa place.



Nous, enfants de l’Est, avons tous notre nom en lettres gravées sur quelque monument aux morts lorrains. Dans un bourg meusien d’à peine 200 âmes, berceau de ma famille depuis plusieurs siècles, le mien y figure à plusieurs reprises, rappelant des guerres insensées et cruelles.



Le roman de Nathalie Hug m’a rappelé ces moments de vie qui m’ont été contés, ces villageois qui n’avaient d’autres choix que de survivre, ces sacrifices et ces deuils engendrés par la folie humaine. Il m’a également rappelé ces mirabelles mangées à même leurs branches lorsque j’allais râouer (traîner) dans les prés et que les flaques d’eau trissaient ( éclaboussaient) sur mes chaussures. J’étais évaltonnée (étourdie) et ma mère pinchait (criait) en me traitant de zaubette ( turbulente).



Entre légende urbaine, épisode historique et histoire d’amour, ce roman n’est pas qu’un récit-terroir. Nathalie Hug a une plume pudique et joliment féminine qui sait rendre grâce à sa région natale et je la remercie pour la nostalgie qu’elle m’a offerte.



1, rue des Petits-Pas est certainement un roman très personnel, cela le rend d’autant plus touchant. La moitié d’orange sait aussi parfaitement être autonome et elle le prouve.


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1, rue des petits-pas

J'avais déjà lu la Grande Guerre. L'atrocité des tranchées (A l'ouest, rien de nouveau), l'interminable confusion de l'après-guerre (Un long dimanche de fiançailles), le difficile retour des poilus (Au revoir là-haut), mais cette découverte de l'après-guerre au cœur des régions sinistrées m'a encore une fois ébranlée. Alors qu'avec la victoire on aurait pu croire à une période festive, c'est une ambiance sombre, lugubre, oppressante que l'on ressent dans ce village Lorrain, perdu dans la campagne, à une encablure de Verdun.



Après avoir survécu tant bien que mal dans un camp de réfugiés durant les combats, une poignée de femmes s'attèle à faire renaître ce hameau dépeuplé. Malgré les ravages de la guerre, tant physiques que psychologiques, la vie reprend petit à petit, au rythme des retours et des décès. Eugénie, Astrid, Pierre et Marthe, le Ferdinand, Justine, Gertrude, Irène, l'horrible Nestor, Casimir et Iphigénie, Valentine, le père Gerber, Alfred et Mirabelle... Une exceptionnelle palette de personnages secondaires, tous plus traumatisés les uns que les autres, violents, durs et pourtant attachants dans leur détresse. Et au cœur de cette communauté, il y Louise. Orpheline recueillie dans des circonstances dramatiques par la sage-femme locale qui l'a prise sous son aile pour faire son éducation. Entre amitiés et malveillances, drames et bonheurs, et malgré les risques qu'elle prend en pratiquant son art sans diplôme, Louise va tomber amoureuse de ce métier qui soigne le corps des femmes, mais aussi leur âme.



Quel plaisir de lire un roman traitant d'obstétrique précis et sans lieux communs. L'apprentissage maïeutique de Louise est réaliste, et les termes médicaux utilisés pour décrire ses gestes, diagnostiques ou prescriptions, d'une scrupuleuse exactitude. On sent que l'auteur s'est méticuleusement documenté sur la question, et pour autant, je n'ai pas eu l'impression de lire un essai sur la gynécologie au début du XXᵉ siècle. Les explications techniques sont bien amenées et toujours à propos. J'aurais certes pu me passer de l'histoire d'amour – je ne suis pas très friande du genre – mais sa singularité (on n'est pas chez Barbara Cartland !) apporte finalement un souffle dynamisant au récit.



Ce roman est riche et original, mais le style d'écriture trop plat et un peu embrouillé m'a parfois fait décrocher. C'est dommage, ç'aurait pu être un coup de cœur, mais il m'aura manqué ce petit quelque chose qui sépare un bon livre d'un grand livre. Belle lecture malgré tout.
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1, rue des petits-pas

L'histoire débute en 1918 à la fin de la 1ère guerre mondiale en Lorraine. Louise, jeune fille de 16 ans, violée atrocement par des soudards, est prise en charge par Anne, une sage femme et de sa compagne Vida. Elles tentent d'aider les femmes de ce village en ruine, du mieux qu'elles peuvent. Anne forme Louise au métier de sage-femme dans la plus totale illégalité. Nathalie Hug brosse le portrait de ces courageuses sages-femmes qui exerçent leurs métiers avec peu de moyens dans un contexte historique difficile. L'auteure s'est beaucoup documenté sur ce métier et elle décrit avec force détails ce métier. J'ai trouvé ce roman intéressant car on apprend beaucoup de choses sur la profession de matrone et on découvre également les conditions de vie des rescapés de cette guerre. J'ai été écœurée par l'attitude des villageois qui sont jaloux, médisants, délateurs, insultants. J'aurais pensé qu'il y aurait eu plus de solidarité entre survivants.



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1, rue des petits-pas

Première fois que je lis HUG sans CAM, et il s'agit d'un tout autre style, même si on y retrouve tout de même quelque chose du duo thrilleresque à succès.

Et justement, nous ne sommes pas loin de l'horreur dans ce village d'après première guerre mondiale qui tente de se reconstruire.

Etre une femme à cette époque est un défi à la vie, y compris pour la jeune Louise, apprentie sage-femme qui se dévoue pour sauver les autres, peut-être dans le but de se sauver elle-même.

Si j'ai apprécié le côté historique et le combat des sage-femmes et médecins dans une période trouble, j'ai trouvé les personnages un peu caricaturaux, et les scènes un peu trop crues.

Maintenant, peut-être qu'en 1920 les femmes avaient toutes le feu aux fesses (et dans tous les sens du terme) mais bon je suis quand même sceptique.

Reste que ce roman se lit très bien, et qu'il séduira certainement les lecteurs qui se battent pour leurs convictions.
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1, rue des petits-pas

"A partir de 1916, les prétendantes sages-femmes doivent passer un brevet et avoir plus de dix-neuf ans. Elles ont le droit de pratiquer l'épisiotomie mais pas d'utiliser les forceps ni de faire de césarienne ou d'avortement sous peine d'être condamnés aux travaux forcés à vie. Elles n'ont pas le droit non plus de prescrire des médicaments. Ni à la mère, ni à l'enfant. En cas de transgression de ces règles elles peuvent être accusées d'exercice illégal de la médecine ou de la pharmacie et encourent des amendes pouvant aller de cent à mille francs, ou des peines de prison allant de six jours à six mois ferme."

Pourtant, certains obstétriciens ou sages-femmes ne cesseront d'aider les femmes à accoucher, avorter, se soigner... très souvent désespérées et n'ayant souvent comme seule solution l'aiguille à tricoter pour se faire avorter.

Nathalie Hug, dans son roman, raconte ces situations après la première guerre mondiale à travers Louise, orpheline. Elle apprendra le métier et aidera à soigner les femmes des maux courants dus aux relations sexuelles non protégées, ainsi que tous les actes dits illégaux mais pour lesquels elle n'hésitera pas à prendre des risques.

Un formidable roman d'apprentissage, bouleversant sur la condition féminine. Dire qu'il faudra attendre la fin des années 60 pour qu'elles accèdent à la contraception et la loi Veil du 17 juin 1975 accordant l'IVG à chaque femme qui le souhaite.
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1, rue des petits-pas

L'histoire se situe au sortir de la deuxième guerre mondiale,dans une France dévastée où tout est à reconstruire.

Louise,16 ans est recueillie par Anne,la sage femme du village,c'est là qu'elle va essayer d'oublier les violences et apprendre à vivre.

La vie lui fera un merveilleux cadeau avec l'arrivée de son fils.

Elle va mettre les pas dans ceux de son mentor Anne et apprendre à accoucher les femmes,mais aussi à savoir écouter et soigner.

Un autre personnage est présent Vida et à la mort d'Anne c'est avec Vida qu'elle va poursuivre son apprentissage,découvrir la fabrication et l'usage des remèdes,le geste de soin au quotidien mais aussi en urgence.

Mais nous sommes en campagne où les mentalités sont dures à faire évoluer,la haine,la jalousie vont parsemer le chemin de notre jeune héroine.

Une belle et inattendue histoire d'amour complète ce livre de détente facile à lire.

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1, rue des petits-pas

Ce livre traite principalement de la condition des femmes en 1918 et tout spécialement des pratiques de l'époque en matière d'avortement, d'accouchement et les soins apportés dans les cas de maladies "honteuses" .

Les MST auxquelles étaient confrontées certaines femmes de petite vertu ; mais aussi des épouses, qui subissaient les assauts de leurs maris d'où résultaient grossesses non désirées à répétition.

La vie de cette communauté dans un village en ruine s'organise autour des matrones et sages-femmes qui ont bien du travail et beaucoup de mérite ; malgré le peu de considération qu'on leur témoigne.

Elles sont cependant indispensables face à tous ces maux,

bien qu'exerçant dans des conditions déplorables, avec peu de moyens ; et toujours la malveillance d'une majorité de la population.

C' est cru parfois, mais sans détour . Tout est dit , sur fond de petites histoires de haine et d'amour.

Mais l'écriture bien qu'elle soit concise et précise ne m'a pas ému outre mesure.

Intéressant à lire.



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1, rue des petits-pas

Ce n'est pas un roman historique en tant que tel mais bien une histoire qui se passe dans le passé, à la fin de la 1ère guerre mondiale, en Lorraine, région où a grandi l'auteur. Je ne suis pas à l'aise avec l'histoire, ce n'est donc pas une lecture aisée pour moi. En revanche la médecine, les femmes enceintes, les sages-femmes, beaucoup plus! Voilà ce qui m'a convaincu de lire ce roman. En effet, après Kinderzimmer, ce n'est seulement que ma 2e lecture de ce genre. Habituellement je suis plutôt branchée roman contemporain, thriller voir fantastique ou d'anticipation! ;-)



Ce roman est très surprenant et très réaliste. Pour le coup, on pourrait croire à un récit autobiographique, majoré par la narration à la première personne du singulier avec le personnage de Louise. C'est très bien, écrit, avec un vocabulaire soutenu. Même si j'ai parfois trouvé quelques longueurs, les rebondissement sont réguliers, avec une histoire qui prend des tournures que je n'avais pas envisagé. Il y a beaucoup de personnages dans ce petit village, ce qui fait que j'ai eu un peu de mal à les situer tous, j'ai parfois été un peu perdue... Mais c'est une très bel écrit, abordant des sujets très forts et parfois très durs, d'autant plus situés dans leur contexte historique. La beauté des hommes et des femmes y est autant à l'honneur que leur cruauté.



Louise devra se battre pour apprendre et pratiquer dans l'illégalité le métier de matronne, face à des villageois particulièrement cruels. Elle devra se battre pour élever Jean-Baptiste, un fils qui n'est pas à elle. Elle devra se battre pour avoir le courage d'aimer. Ce personnage est très attachant, tout comme celui de Vita.



J'ai vraiment apprécier d'en apprendre autant sur le si difficile métier de sage-femme à l'époque, surtout que rien n'est épargné au lecteur qui fait corps avec l'intimité féminine saine ou malade, allant de la putain à la baronne.



Ce roman est une très belle réussite que je vous recommande vraiment.
Lien : http://lucie-lovelivewithboo..
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1, rue des petits-pas

1918. La Première Guerre mondiale s’achève. Dans un village lorrain qui se reconstruit grâce à des réfugiés, Louise Desprez, une orpheline malmenée par la vie, apprend le métier de sage-femme et cherche sa place dans le nouveau monde qui s’annonce.



Ma relation avec ce livre a été assez bizarre: d’un côté je l’ai dévoré en 3 jours; de l’autre j’ai eu du mal à croire à certaines choses (comme je ne veux pas trop en dévoiler sur l’intrigue, je ne vous dirai pas lesquelles). 1 rue des Petits Pas est avant tout un roman sur la condition des femmes au lendemain de la Grande Guerre, mais aussi sur la difficile reconstruction du pays, notamment les régions proches du front, au sortir de ce conflit meurtrier.



Ces 2 aspects sont mis en avant à travers différents épisodes vécus par l’héroïne, apprentie sage-femme. L’ensemble forme un récit pseudo-biographique qui s’appuie sur des écrits et évènements historiques véridiques, ce qui rend l’histoire crédible et réellement prenante. Toute la partie concernant le métier de sage-femme et la condition des femmes à cette époque est souvent cru, voire sordide. J’ai eu du mal à réaliser que les femmes, il y a un siècle seulement, vivaient dans de telles conditions. Certains détails sont révoltants et j’ai parfois dû interrompre ma lecture tellement j’étais en colère (comment ça je m’investis trop dans ce que je lis? ^^).



La plume est très plaisante, fluide et addictive. Je ne connaissais pas l’auteure et j’ai vraiment apprécié son style. Les chapitres sont courts et le roman se lit plutôt rapidement. Certains retournements de situation m’ont cependant déçue; j’ai regretté que Nathalie Hug n’aille pas au bout de certaines idées et se contente de rester sur une voie relativement sage, du moins en ce qui concerne le plus gros de l’histoire. Quelques longueurs à signaler ici et là: le livre aurait gagné à être plus court d’une centaine de pages, peut-être.



Malgré ses défauts et l’aspect sordide/misérabiliste un peu trop présent, je vous conseille cette lecture, qui a le très grand mérite de mettre en avant des personnages féminins complexes affrontant un environnement et une époque hostiles.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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1, rue des petits-pas

Je pensais que j'aurai aimé. J'en avais lu tellement de bien. Rien que de voir cette jolie couverture des Editions France Loisirs, ce roman me faisait envie. De plus, le thème m'intéressait : les sages - femmes, l'après - guerre, les légendes...

Mais non...j'ai eu du mal à le lire. L'écriture ne m'a pas plu. Je ne saurais dire pourquoi. Ou alors, c'était les personnages. Peut - être...

Louise m'a plu. Jeune fille recueillie par une sage - femme, qui recueille elle - même un bébé. Je l'ai trouvée gentille, intelligente, forte, rassurante. Il faut m'excuser, j'ai l'impression d'écrire pour écrire, de chercher des adjectifs auxquels je ne crois même pas finalement...

Toujours est - il que cette critique est très difficile à faire. Mon ressenti par rapport à ce roman est très étrange. Le décrire est compliqué. J'ai eu l'impression d'être dans l'obscurité tout le temps. C'est normal après - tout. Après la guerre, tout est en ruines, le paysage, les maisons, les gens... Mais j'ai peur du noir.

Les personnages ne sont pas très sympas, ils ne donnent pas envie d'aller vers eux. Mis à part Anne, qui n'apparaît pas beaucoup, Louise et Viga. Viga! Quel personnage! Il peut mettre mal à l'aise, on ne sait pas comment le prendre (sans mauvais jeu de mots).

Il fait froid aussi, très froid...C'est normal, il neige! Et on est en Lorraine. Il fait froid dehors, il fait froid à l'intérieur même avec un feu dans la cheminée, il fait froid dans les coeurs. Seule Louise paraît avoir le pouvoir de réchauffer, et les corps et les âmes.



Je suis déçue, j'aurai aimé l'aimer.
Lien : http://mychipounette.blogspo..
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