Tendre, pastel, la couverture de 1, rue des Petits-Pas est très calme, très jolie. C’est une première de couverture qui donne envie d’en connaître plus sur le livre. Je tiens à remercier Le Livre de Poche pour ce partenariat. Sans eux, je ne me serais sûrement penchée sur ce petit bijou.
L’attachement aux personnages est immédiat, brusque, tout comme les circonstances de notre rencontre. Le récit débute in media res, dans le crâne de Louise, notre narratrice. Nous rentrons dans l’action dès les premières lignons, et nous en sortons seulement après la toute dernière ligne de la toute dernière page. Le rythme reste soutenu tout du long, sans aucun moment de relâchement dans le récit. Quand une action se termine, une autre la poursuit. On se sent bien, au 1, rue des Petits-Pas, car ce livre est merveilleusement bien écrit, en plus d’être merveilleusement bien construit !
Nathalie Hug nous porte avec des mots simples, tantôt tendres, tantôt durs, reflétant à merveille la société et la condition de la femme après la Grande Guerre.
Louise, l’héroïne de l’histoire, en a vu, des choses. Elle en a aussi énormément subis. C’est une narratrice extrêmement attachante, qui ne fait pas de manière face à ce qu’elle voit, terriblement humaine. Nathalie Hug a su nous faire apprendre – où du moins connaître – un pan de l’Histoire plus ou moins oublié par les programmes scolaires avec brio. Nous sommes dans un petit village proche de Verdun, la Guerre est terminée mais les Poilus ne sont pas encore démobilisés. Au village, il n’y a que les femmes, les infirmes et les enfants. Louise y est sage-femme, illégalement. Pour être reconnue, à l’époque, il fallait passer un brevet. L’avortement y est encore interdit.
Dans ce roman, on parle de naissances, mais également de morts, de complots et d’amour. Très bien écrit, ce point-là reste tout de même extrêmement frustrant, construits en yoyo.
L’auteur traite également un bon nombre de thèmes : les maladies mentales, l’homosexualité, la désertion, les préjugés, mais surtout la condition de la femme. Nous ne nous ennuyons pas, au 1, rue des Petits-Pas !
De plus, malgré le grand nombre de personnages, ils sont chacun différent, chacun reconnaissable – et ce malgré ma grande tendance à confondre tous les prénoms !
Oui, absolument, 1, rue des Petits-Pas est un livre à lire. L’univers plus féminin pourrait plaire à ceux qui n’ont pas apprécié la testostérone d’Au-revoir là-haut.
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