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Critiques de Nazanine Hozar (65)
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Aria

🇮🇷 J'ai d'emblée été attirée par la couverture, c'était une évidence que cette saga historique iranienne me plairait !😍



"Je vais t'appeler Aria à cause de toutes les douleurs et de tous les amours du monde"



🇮🇷 Téhéran 1953

🇮🇷 Aria c'est un chant 🎶

🇮🇷 Aria c'est l'Iran

🇮🇷 Aria c'est un prénom de garçon mais Aria c'est une fille ...

🇮🇷 Aria c'est un bébé aux yeux bleus abandonnée sur le pas d'une porte par une nuit enneigée ...

🇮🇷 Aria c'est une enfant choyée par son père adoptif mais maltraitée par sa belle-mère ...

🇮🇷 Aria c'est une jeune fille rebelle ...



🇮🇷  Sa personnalité se construit autour de 3 figures maternelles, elle devient une femme indocile et complexe mais forte et combative ...

Des milieux pauvres aux milieux aisés, nous voyageons à travers les montagnes et les rues de Téhéran, nous sentons les odeurs des épices parmi les bazars colorés comme si nous y étions !

Nous suivons Aria et les autres personnages sur 3 décennies, entre espoirs et désillusions, dans un Iran qui se déchire sous la révolution, de la chute du Shah à l'instauration de la république islamique de khomeini.



🇮🇷 Une magnifique fresque persanne, familiale et sociétale, captivante et parfois dure, qui nous fait découvrir l'histoire de l'Iran et ses différentes religions à travers la vie de l'héroïne.



🇮🇷  1er roman poignant pour cette auteure canadienne qui a du fuir l'iran et la guerre en 1985 et c'est un bel hommage qu'elle a rendu à son pays d'origine et à son peuple, un peuple qui a souffert et qui souffre encore quand on voit que le droit des femmes la-bas est aujourd'hui catastrophique !



🇮🇷 Aria, Behrouz, Zahra, Kamran, Mehri, Fereshteh, Maysi, Hamlet, Mitra, vous resterez dans ma mémoire ❤️



"Un Docteur Jivago iranien" MARGARET ATWOOD
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Aria

Magnifique roman! Une fresque mêlant l’histoire de l’Iran et ses turpitudes du milieu du XXe siècle au début des années 80 avec l’avènement de la république Islamique et le destin d’une petite fille aux différents âges de sa vie. Une plume efficace et des thèmes toujours d’actualité...
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Aria

Si l'Iran m'était conté, il le serait sous les traits d'Aria, bébé abandonné, des quartiers pauvres aux richesses de Téhéran, une ode à la culture persane, à l'Iran et à son peuple.



Behrouz, chauffeur dans l'armée, trouve en rentrant chez lui, un bébé abandonné dans une ruelle de Téhéran... Ainsi débute l'histoire d'Aria, ainsi débute ce roman.

Ce roman est une grande fresque qui s'étend sur 30 ans, où nous suivons Aria, petite fille recueillie par le brave Behrouz, la vie d'Aria et en parallèle la grande histoire, celle d'un pays, l'Iran.



Dépaysement



Ce livre m'a complètement immergé dans cet Iran, méconnu, lointain et mystérieux. On parcourt Téhéran aux côtés d'Aria, passant des quartiers pauvres, aux quartiers riches, chaleur des ruelles, poussière, odeurs, bruits, ... Il m'a semblé y être. La littérature permet au moins cela. L'autrice a puisé dans ses souvenirs d'enfance, et ils sont forts et vibrants. On y découvre une autre culture, beaucoup de traditions, et un Téhéran très cosmopolite où tant de religions se mélangent.

Chaque page était une découverte. Le roman est très enrichissant et m'a amené à faire pas mal de recherches sur de nombreux points comme les multiples religions, les rites et coutumes.



Fresque où se mêlent petite et grande histoire



Aria, notre héroïne, va bien mal commencer dans la vie, mais connaître une ascension assez fulgurante. Pourtant ici point de conte de fée, car si Aria s'élève, l'Iran, lui, semble au contraire s'appauvrir, se rapetisser d'année en année. Ainsi, nous vibrons au côté d'Aria, à travers 30 ans de sa vie, passant de l'étonnement et l'émerveillement de l'enfance, aux questionnements et aux rêves de liberté de l'adolescence et enfin, à la prise de conscience de l'âge adulte. Partout où Aria posera ses beaux yeux verts, nous serons là à ses côtés, tout aussi émerveillés, tout aussi curieux, incrédules puis révoltés et inquiets.

Car ce roman relate également une grande page de l'histoire du pays, du retour au pouvoir du shah Mohammad Reza Pahlavi, en 1953, au retour d'exil de l'ayatollah Khomeyni et l'avènement du régime islamique, en 1979. Et nous nous trouvons au coeur du bouleversement politique, des répressions, des premières révoltes, à la révolution.



Vibrant hommage au peuple iranien



L'autrice dédie son livre à sa mère et certainement à toutes les femmes iraniennes. Elles sont multiples et nombreuses dans le roman. Aria n'a pas une mais trois mères. Beaucoup de femmes gravitent autour d'Aria , beaucoup d'hommes également, souvent bienveillants. Les personnages auraient mérité que l'on s'y attarde un peu plus mais le livre aurait été beaucoup trop long. Tous ces personnages nous offrent un panel assez complet de la société , des plus pauvres aux plus riches, artisans, commerçants, militaires, jusqu'au plus hautes sphères. Et il est intéressant de suivre leurs parcours, leurs choix dans cette société en perpétuel changement.

Mais Aria reste le personnage principal du roman. Autour d'elle, tous et toutes gravitent, et nous embarquent également.



Mon avis



Aria est une héroïne un peu rebelle que j'ai adoré suivre à travers la ville et à travers le temps. Les 30 ans du roman se sont écoulés en un rien de temps. Et pourtant la temporalité et la narration sont douces et pas si rythmées. Lire Aria, c'est comme revenir d'un long voyage, un peu ici et encore beaucoup là-bas, un peu comme l'autrice qui a laissé ce pays derrière elle à l'âge de 7ans. Il y a certainement beaucoup d'elle dans cette petite fille et certainement beaucoup de sa mère dans l'adolescente et la femme.

A toutes les Aria, qu'un voile noir a privé de leurs libertés.









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Aria

pépite publiée chez Stock (la Cosmopolite) : Aria (qui veut dire Iran) de Nazanine Hozar, traduit de l’anglais (Canada) par Marc Amfreville



Une histoire passionnante sur ce pays que nous ne connaissons souvent que par bribes, avec bien sûr des éléments historiques partiels comme la dynastie des Pahlavi, dont le dernier Shah, Mohammad Reza qui fut appuyé par les Américains, puis l’exil de l’Ayatollah Khomeini en France, ce dernier revenant en héros en Iran lors de la révolution islamique en 1979. Le roman de Nazanine Hozar couvre cette période trouble, rythmée par des manifestations et des émeutes, une absence totale de liberté d’expression en dépit de la modernisation quasi imposée par le Shah, sa répression violente et meurtrière des révoltes populaires contre sa tyrannie, qui marqua un point de non-retour et détermina l’instauration de la République Islamique. On observe ainsi la profusion de factions d’obédience différentes voire opposées : les laïques, les marxistes, les anarchistes, les libéraux et surtout les religieux.



Le talent de l’autrice se révèle dans le choix du fil rouge de cette fresque, l’histoire de Aria, un bébé retrouvé par Behrouz, un jeune militaire, dans un fossé par un jour de neige. Il va ramener chez lui cette petite fille et son épouse Zahra lui servira de mère. Nous allons ainsi suivre la vie de Aria de sa petite enfance jusqu’à sa maturité, de mère en mère, de la cruelle Zahra à la mystérieuse Mehri, en passant par la riche veuve Feresteh.



Au fil de ce parcours où le destin de Aria est intimement mêlé à celui de l’Iran, nous voyons se déliter les acquis de la modernisation, au profit de la radicalité de la Révolution Islamique. Nous vivons l’Histoire en marche au rythme de la vie de l’héroïne, qui apprend en grandissant à mieux comprendre les enjeux auxquels elle est confrontée.



L’autrice nous offre une galerie de personnages représentatifs de toutes les classes sociales de la société iranienne de cette période terrible, de 1953 à 1981, décrivant avec sensibilité et précision les différents courants de pensée, les modes de vie selon les quartiers, les risques encourus en fonction des opinions politiques, les cohabitations religieuses improbables parmi les habitants.



Voici un roman vraiment fascinant, passionnant, au rythme enlevé, où nous nous attachons à cette indomptable héroïne qu’est Aria, vivant avec elle son épopée féministe durant l’avènement de la république islamique dont l’emprise s’avère terrifiante.
Lien : https://camusdiffusion.wordp..
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Aria



Pour un premier roman , c'est une réussite . L'auteure ( Nazanine Hozar ) d'origine iranienne nous conte ce que John Irving qualifie " d'odyssée Féminine " et Margaret Atwood " d'un Docteur Jivago iranien " .



Les personnages sont bien campés , notamment Aria et Behrouz dans cette période charnière ou l'ayatollah Khomeini est sur le point de remplacer Le Shah . D'après les protagonistes de l'histoire ils ne furent pour le peuple iranien , bons , ni l'un ni l'autre : la sanglante police politique du Shah Mohammad Reza Pahlavi ( La SAVAK ) sera suivie par l'intransigeance du second et ses répressions sans pitié au nom du saint Allah .



Le changement de gouvernance , une fois de plus n'apporta au peuple rien de bien nouveau .



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Aria

'Aria' se déroule de 1953 à 1981, en Iran, au moment où les troubles politiques se produisent, culminant avec la Révolution iranienne.

'Aria' est une histoire de passage à l'âge adulte d'une jeune femme qui grandit pendant la révolution iranienne et utilise des perspectives alternatives, donnant un visage non seulement à l'histoire d'Aria, mais aussi aux autres femmes importantes dans sa vie

Cela dit Il y a des longueurs et le style manque de rythme. Mais l’essentiel pour moi c’est le contexte historique du déchirement de l’Iran et le retour en arrière sur l’histoire d’un pays qui a été anéanti par un extrémisme religieux.

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Aria

Ce roman est un voyage en Iran, une immersion dans la ville de Téhéran des années 50 aux années 80. On suit le destin d'une enfant abandonnée, Aria.



A travers son histoire et les trois femmes qui vont croiser sa route, on découvre un contexte historique complexe où une révolution politique et religieuse gronde. Ce roman m'a fait voyager et m'a bouleversé. J'ai beaucoup apprécié découvrir l'Iran à travers des femmes de plusieurs générations et de classes sociales différentes. Aria est un roman poignant et très touchant que je vous recommande.
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Aria

Après avoir lu 230 pages sur 560, je n'ai guère trouvé de rythme à cette oeuvre, qui se déroule extrêmement lentement. Il ne s'agit pas là d'un défaut en soi mais d'un constat. Dans certaines histoires la lenteur du récit peut être une qualité. Mais lorsqu'on nous présente un livre comme étant «Un Docteur Jivago iranien», j'avoue que mes attentes étaient élevées en terme de contenu.



Nous suivons les péripéties d'une jeune iranienne abandonnée par sa mère biologique à sa naissance, dans les années cinquante, et recueillie par un chauffeur de l'armée iranienne. Ce dernier est marié à une femme beaucoup plus âgée que lui, et il s'avère que cette dame déteste l'enfant prénommée Aria. Au fil du déroulement de l'histoire Aria changera de domicile et sera prise en charge par une dame plus fortunée, ce qui changera complètement ses condition de vie.



Avec tout le respect qui est dû à l'auteure, je me permets de qualifier ce livre de soporifique. Il est vrai qu'il y a de belles descriptions des paysages et de certains lieux de l'Iran, mais la narration est très poussive, ce qui ne m'a pas aidé à me plonger totalement dans cette «saga inoubliable de l'Iran moderne».









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Aria

Ça fait 4 jours que j’essaie de m’intéresser au destin d’Aria mais je n’y arrive pas. Je reste en retrait de cette histoire où rien n’est décrit, ni les personnages (il faut attendre la moitié de la première partie pour que la marâtre nous soit décrite), ni les livres interdits et ni l’Iran

Au suivant

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Aria

On est ici sur un joli coup de cœur ! L’histoire de la jeune Aria, abandonnée à la naissance, de son enfance auprès d’un père adoptif aimant mais absent et d’une mère violente dans les années 50 à Téhéran jusqu’aux années 80. Par un concours de circonstances Aria aura l’occasion de vivre son adolescence dans les beaux quartiers, d’aller au lycée, à l’université mais bientôt la politique moderniste du Shah sera supplantée par le régime de Khomeini. Dans un Iran qui se déchire, où les évolutions politiques et sociétales auront des répercussions sur chacun l’autrice nous donne à voir différents points de vue, des quartiers riches aux quartiers pauvres sans manichéisme. Chaque personnage secondaire apporte un point de vue différent, de part sa classe sociale, ses aspirations ou sa religion.



Une fresque familiale et sociétale bouleversante et déchirante.
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Aria

Un nuit d'hiver, à Téhéran, Behrouz trouve un bébé en pleurs dans une ruelle. C'est une petite fille de quelques jours. Il décide de la ramener chez lui et de l'appeler Aria. Elle va grandir avec lui et sa femme dans les quartiers suds puis auprès de la riche veuve Fereshteh. A mesure qu'elle grandit, le pays sombre dans la révolution islamque. Des premieres manifestations contre le Shah à l'arrivée de Khomeini, la jeune femme voit sont pays sombrer dans la violence et le sang. Autour d'elle gravitent plusieurs personnages dont les intrigues s'entremêlent à la sienne et tiennent en haleine le lecteur.



Je me suis plongée dans cette vaste fresque sans savoir où j'allais et j'ai été complètement emportée. Le récit est extrêmement bien construit et très immersif. On se passionne pour cette jeune fille que la vie n'épargne pas mais qui avance néanmoins avec panache. Par la fiction, on découvre une réalité douloureuse. L'autrice ayant dû elle-même fuir l'Iran avec sa famille, on imagine que les blessures racontées dans ce roman sont aussi les siennes. Le roman parle d'amour, de révolte et de religion. L'intrigue complexe, à l'image du pays, ne laisse rien au hasard et nous entraîne dans le brouhaha de vies particulières prises par l'Histoire.



C'est un roman ambitieux et riche, une fresque de l'Iran moderne absolument passionnante.
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Aria

Aria de Nazanine Hozar est l’exception qui confirme la règle. Je n’ai jamais lu un pavé de 600 pages aussi rapidement.



J’ai eu l’impression de lire le conte d’une orpheline iranienne sauvée de la mort par un homme tendre, Behrouz.



La vie d’Aria ressemble à celle de Cendrillon. Elle est positive et souriante. Elle a une belle-mère horrible et maltraitante. Mais malgré tous ses malheurs, elle peut faire confiance à sa bonne étoile.



Mais comme dans tout conte, le danger n’est jamais loin. La misère et la colère du peuple iranien mèneront à une révolution historique dans laquelle chaque personnage a un rôle à jouer.



Et cet aspect historique est clairement le point fort de ce livre. Nazanine Hozar nous présente des personnages venant de tous les milieux sociaux qui nous permettent de découvrir les raisons de la révolution iranienne selon différents points de vue.



C'est un roman à ne pas rater si tu aimes les fictions historiques.
Lien : https://youtu.be/7Md-5toDbKg
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Aria

Dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce roman qui nous permet de découvrir une partie de l'histoire de l'Iran à travers le destin d'Aria : es soubresauts politiques, les manifestations sanglantes, la torture dans la prison d'Elvin et les jugements bâclés, la montée du communisme et de la haine envers le Shah, mais aussi la radicalisation de la religion.



Ce roman est donc passionnant d'un point de vue historique même si j'avais quelquefois des difficultés à comprendre les évènements, n'ayant que peu de connaissances sur l'histoire de ce pays (merci d'ailleurs au roman "La librairie de Téhéran" qui m'avait permis d'en savoir un peu plus au préalable).



Cependant, et je suis très triste de l'avouer, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, et notamment à Aria qui est extrêmement complexe et dont je ne comprenais parfois pas son comportement. Elle a eu une jeunesse très difficile avec tout ce qu'elle a vécu, et j'ai bien sûr ressenti de l'empathie pour elle, mais rien de plus.



Certains disent que ce roman comporte quelques longueurs, et cela est vrai même si de mon côté j'ai aimé avoir moults détails sur le quotidien de la jeune fille ou suivre un peu d'autres personnages (Kamran, Berouz, Rameen, des personnages tous très différents).



Plus que pour les personnages, il faut donc lire ce roman pour l'Iran et pour son histoire.
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Aria

Ce beau roman plein de rebondissements et d'événements souvent cruels jette une lumière révélatrice sur l'histoire contemporaine de l'Iran.



Ceux qui ont lu Persepolis ont déjà une idée de ce que le peuple iranien à subi pendant les différents régimes qui se sont succédé depuis les années 50. La misère pour la plupart et des inégalités sociales évoquant une sorte de ségrégation entre les familles fortunées et une population reléguée dans des taudis. La force de ce récit est de nous faire vivre parmi les plus déshérités, où règnent la misère morale et matérielle, et de nous faire partager les sentiments de ces personnages malmenés par la vie.

Aria, c'est Cosette, une Cendrillon parfois rebelle, insolente, que le hasard va aider à sortir de sa condition de souffre-douleur . Échappant à son milieu, elle connaît d'autres épreuves et affronte des conflits intérieurs qui mettent à l'épreuve sa fidélité, sa loyauté, son devoir de gratitude.

Le destin d'Aria est celui de toutes les héroïnes de roman, elle reste forte et déterminée, imprudente parfois, têtue souvent, prête à se confronter à ses amis comme à ses ennemis.



Parallèlement, nous assistons à l'inexorable délitement des liens sociaux et à l'apparition d'une opposition au régime du Shah, certains se tournant vers le communisme, d'autres vers un retour à l'islam traditionnel, incarné par Khomeiny. Deux propagandes, hostiles aux Occidentaux qui feraient le malheur du pays. L'Iran d'avant 1979 est une vraie cocotte minute, qui va exploser violemment et aboutir à l'instauration du régime des Mollahs, toujours au pouvoir aujourd'hui.

Le récit des journées de la Révolution donne une tonalité tragique à cette partie du roman. Le fanatisme religieux et politique n'épargne ni les femmes ni les enfants. Les bourreaux et la police du Shah sont remplacés par d'autres, intégristes endoctrinés ou brutes en mal de revanche.



Rien à voir avec un "Docteur Jivago" à la sauce iranienne. Nazanine Hozar n'a pas besoin de cette référence car ses personnages ont leur propre destin et ses qualités littéraires sont amplement démontrées dans ce grand récit que je vous invite à découvrir...... asap !
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Aria

On découvre un univers poétique et rude. Comme les protagonistes, le lecteur est ballotté par les remous d’une société iranienne en crise politique et économique; on ne comprend pas tout, on est témoin de violences inexplicables (en apparence), d’indifférences cruelles, ou de manipulations. Ce roman explore le fond des ruelles, de cette humanité qui vit (ou qui survit) bien loin des enjeux politiques, mais dont le quotidien est directement heurté, notamment sur la question religieuse et la considération des femmes.

(Plus sur Instagram)
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Aria

Téhéran, 1950. Aria fait partie de ces enfants qui ne sont pas nés sous une bonne étoile. Abandonnée dès la naissance, elle est recueillie par Behrouz, un homme d’une grande bonté, mais hélas marié à Zahra, une femme odieuse et tyrannique.

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Alors que Behrouz, chauffeur militaire, se trouve souvent absent, c’est Zahra qui prend en charge l’éducation d’Aria. Enfin, par éducation, il faut surtout entendre maltraitance.

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Suite à diverses péripéties, Aria est retirée des mains de cette mère cruelle, pour être confiée à Fereshteh, une veuve aisée vivant seule. Elle est ainsi élevée dans des conditions plus qu’agréables.

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Durant cette période, son chemin croisera aussi celui de Mehri, une mère de famille d’une grande pauvreté qui l’intriguera par son mutisme à son égard…

.

La première chose dont j’ai envie de vous parler en refermant ce livre, ce sont des femmes. Elles sont l’âme même de ce roman. Leurs destins s’entrelacent tous autour de celui d’Aria.

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Clairement, aucune d’entre elles ne s’épanouit dans la vie qu’elle mène. La liberté du corps et d’esprit de la femme est quasi inexistante à cette époque dans ce pays. Chacune exprime alors sa frustration, sa déception ou sa colère à sa façon.

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A l’inverse, les figures paternelles sont douces, aimantes et bienveillantes. Rien n’altère leur calme, ni leur volonté de protéger femmes et enfants. J’ai été particulièrement émue par Behrouz et son amour sans faille pour Aria ; un homme d’une grande gentillesse et sensibilité, qui, lui non plus, n’a pas la vie qu’il mérite.

.

Aria, quant à elle, s’avère être la plus forte de tous, n’acceptant ni barrières ni conventions. A l’image des filles et garçons qui l’entourent, elle fera preuve d’une grande maturité et sagesse, prête à accepter ses conditions de vie souvent difficiles sans ciller et pouvant compter sur l’aide indéfectible de ses amis.

.

A travers ce texte, on découvrira aussi toute la complexité du contexte politique, économique et religieux de l’Iran des années 50 à 80.

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Bref, un roman dépaysant qui nous dresse des portraits de femmes marquants et qui nous plonge au cœur d’un pays en pleine révolution !
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Aria

Très belle fresque Iranienne des années 50 aux années 80…

C’est l’histoire d’Aria, une petite fille aux yeux clairs, déposée à sa naissance dans la rue à l’abri d’un arbre et recueillie par Behrouz, chauffeur de l’armée.

Aria va survivre mais à quel prix ? Elle rencontrera plusieurs femmes qui façonneront son histoire, Zahra femme de Behrouz, maltraitante, puis Fereshteh qui l’enverra à l’école pour s’instruire et Mehri, pauvre, à qui elle donnera quelques cours d’instruction pour ses filles.



�ria grandit, s’affirme, semble s’adapter partout, est intelligente et espiègle et à travers son histoire, on suit la transformation de ce pays qui connaîtra la déchéance du Shah chassé par la Révolution Islamique, pour laisser place à Khomeiny et son pouvoir peu épris de liberté.



🇮J’ai bien aimé plonger dans l’histoire de l’Iran, de ressentir la complexité politique, la fragilité d’un pouvoir en place. Quelques passages un peu longs peuvent ralentir la lecture et son appréciation, toutefois le dénouement nous tient en haleine et on imagine que l’avenir de ce pays (que l’on connaît) ne sera pas de tout repos…
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Aria

La quatrième de couverture 📕 promettait une saga dépaysante en Iran, la promesse est tenue : l'odeur des épices 🧂 sur les étals du Bazar, la chaleur écrasante du soleil ☀️, les couleurs chatoyantes des étoffes, les accents de toutes les langues qui cohabitent ensemble... J'ai voyagé ✈ de la première à la dernière page.



- Aria petite fille m'a émue 😢

- Aria jeune enfant m'a séduite par sa candeur et sa volonté farouche à comprendre le monde qui l'entoure 🙂

- Aria jeune femme m'a malheureusement laissé sur le bord de la route...🥱



En effet dans la dernière partie, j'ai été perdu par la complexité du climat politico / religieux. L'autrice est à mon sens parti du principe que le lecteur avait un niveau de connaissance assez étendu de son pays 🇮🇷, ce qui n'était pas mon cas. J'ai été noyé dans un flot d'informations sans vraiment comprendre toutes les subtilités de la situation.



➡️ Je ressors donc un peu frustrée de ma lecture, avec l'impression d'être passée à côté de la fabuleuse histoire de ce pays.



En revanche, je me suis surprise à relire plusieurs fois certains dialogues 💬, tant ils m'ont séduit. Si bien écrits, un régal. Particulièrement ceux où Aria 👧 est une enfant.
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Aria

Une fresque poétique sous la pluie d'un changement politique. Parce qu'Aria, c'est avant tout une fiction qui se passe sous des éléments historiques et qui en font toute la beauté de l'histoire.



Aria, c'est l'histoire d'une vie et d'une évolution qui tente de faire sa place et prendre sa propre liberté comme un crépuscule d'été. C'est la résilience inconnue. C'est revenir de là où l'on vient, revenir là où tout à commencé. Transcender son origine qui est sous le bout de son nez. Il y a quelque chose de fort dans cette histoire, un peuple qui tend les mains au ciel et qui se bat. Les idéaux et la résignation se mélangent face à l'abnégation. C'est une brulure désertique qui vous accompagne tout au long du récit dans un Iran en pleine mutation.



J'ai beaucoup aimé cette histoire et le personnage d'Aria est un personnage qui m'a fort marqué de par son évolution tout au long de l'histoire, tout au long de ses différences tranches de vie et face aux personnes qui ont croisé son chemin. Cette insolence loyaliste m'a beaucoup plu. Son père adoptif est quant à lui un personnage auquel, je me suis beaucoup attaché et qui a littéralement eu ma sympathie. Le bonté du cœur à l'état pur.



Quant au style de l'autrice, je l'ai beaucoup apprécié. Il y a certes quelques longueurs, mais je n'ai pas boudé mon plaisir.
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Aria

Récit mêlant remarquablement le romanesque et l’historique, Aria nous emmène dans la complexité de la genèse et des événements de la Révolution Iranienne. A travers les yeux d’une petite fille, puis ceux d’une femme, on suit le cours de l’Histoire grâce aux différents personnages de ce roman dont les portraits taillés finement sont autant de pièces du puzzle. Aria est à la fois l’énigme et la clé, une spectatrice et une protagoniste, une femme du peuple anonyme et le symbole universel de l’humanité qui cherche simplement à vivre. Passionnant !
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