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Critiques de Neal Cassady (16)
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Dingue de la vie et de toi et de tout

Neal Cassady est le personnage de Kerouac Sur la route qui me fait penser que je ne l’ai jamais lu. Un raté de lectrice que je dois corriger. Cet ouvrage rassemble les lettres de Neal de 1951 à 1968 qu’il a adressé à Kerouac, Burroughs, à ses femmes, ses enfants, ses amis et autres. Lettres d’un gros bouffeur de la vie : les femmes, le sexe sous différentes formes, l’alcool, la fumette mais aussi le travail à l’usine jusqu’à seize heures par jour, l’écriture, la route. Il confie ses doutes, son incapacité à écrire quelque chose de valable. C’est fort, sincère, perturbant et donne la sensation au lecteur de ne pas avoir fait grand chose de sa vie en comparaison. ⭐️⭐️⭐️⭐️
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Lettre sur l'histoire de Joan Anderson

Lettre sur l'histoire de Joan Anderson By Neal Cassady + Pierre Guglielmina (Autre) + A. Robert LEE (Autre) - 208 pages – Seguier édtions – Sorti 04 Avril 2023 - Présente édition - Cela dit l'auteur est mort en 1968 -



« Que Dieu puisse être loué pour aimer les jolies filles, voilà une bonne nouvelle gnostique, qui mettrait fin à toute lamentation inutile. »



« Et donc – Qui rira, rêvera »



Un roman qui inspira « La Route » de Jack Kerouac. Dieu sait que je déteste ce film ! Ce moment où ils descendent à la cave de leur refuge et découvrent que c'est en fait un garde-manger vivant et qu'ils leur manque des membres. Les héros doivent se battre contre les sacs à viande car ils ne peuvent pas les sauver … Et n'ont point le courage de donner le coup de grâce...



C'est très court et très vivace, je pense que vous n'aurez aucun mal à le terminer rapidement. le fil est parfois décousu, mais il nous balade bien ! le ton de cette « Lettre » est parfois bienveillant, amusant ..



Et à la fin quand y en a plus… eh ben y en a encore !



Beaucoup de gens vont se reconnaitre dans cette oeuvre,

Mais pas moi, pour être tout à fait honnête.



L'auteur Américain étant mort en 1968, ça explique la différence de culture, ils sont loin les ordinateurs, les téléphones, les DVD …



La lettre est signée Neal Cassady et le destinataire n'est autre que Jack Kerouac.



« Nous l'avons fait dans tant d'endroits

Que Denver était maculé de nos traces de foutre »



Et tout ça c'était avant les hippies ; - )...



Phoenix

++
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Première jeunesse

Je pense à Neal Cassady, je pense même au bon vieux Neal Cassady, le père que nous n'avons jamais trouvé, je pense à Neal Cassady, je pense à Neal Cassady. ( Sur la Route Kerouac p 505)

Ainsi finit le long roman Sur la Route de Jack Kerouac.

En retour dans une lettre adressée à Jack Kerouac, par Neal Cassady, "j'avoue putain Jack , comme je suis heureux, je suis heureux, ton livre est édité".



Neal Cassady, intimement lié à l'itinéraire de Jack Kerouac. est le personnage central ou le héros de Sur la Route. Kerouac s'est très largement inspiré de son copain Neal Cassady, utilisant ses lettres, classant toutes les anecdotes et les querelles nées sur les routes entre New-York et Denver.





Neal Cassady entreprendra sa propre biographie, et tracera la route chaotique de son enfance. Parler de Neal c'est s'aventurer sur des terres, hostiles et se frotter à des personnages douteux violents incapables souvent de vivre seuls, des êtres à la marge des personnages à la Dostoïevski.

" Perdu au milieu de tant de morts vivants qui ne se laissaient guider, chacun pour une bonne raison, que par le désir de finir leur existence dans le ruisseau,

j'étais bien le seul à pouvoir, jour après jour,leur évoquer une enfance à jamais révolue".P 56.



À l'âge de six ans, il rejoint son père, soulagé, il ne verra plus la gueule fracassée de son père, la gueule ensanglantée par les demi-frères de Neal, sa mère impuissante à les arrêter. À l'âge de six ans, il ne sera plus harcelé par Jimmy, pour se battre avec les gosses de mexicains, ces frayeurs d'enfants, son ordinaire, cesseront.



C'est dans ce vent de liberté, qu'il va pouvoir enfin tracer sa vie, malgré son nouvel entourage, des plus extravagants, d'où il observera "depuis le fond des poubelles les rebuts de l'humanité."



Bénédiction pour lui, il ira à l'école, où son intelligence, pourra enfin trouver à s'exprimer sans violence, c'est l'école qui lui apprendra à goûter les textes, à s'enivrer de lecture. Auprès de lui son père, lui, continue à s'enivrer, état dans lequel il le retrouve, souvent ivre mort à la sortie l'école. Il vivra sa descente dans l'enfer de l'alcool; "il me déclara qu'il ne renoncerait jamais à la bouteille "p78.



Le goût de l'aventure, viendra très vite, pour aller à l'école il expérimentera tous les chemins possibles les plus longs comme les plus courts, bientôt Denver n'aura plus aucun secret pour lui ; hélas combien de fois il est allé à la recherche de son père, pour enfin le trouver dans un fossé ou au fond d'une ruelle.



Mais c'est la littérature qui une fois encore va l'instruire, sur les délices des voyages. Le Comte de Monte-Cristo n'aura plus de secret pour Neal, » chacune des scènes du film me submergea, je me souviens de mon excitation proche de l'ivresse, de mon hébétude et de ma rage de devoir attendre avant que je ne puisse emprunter à la bibliothèque le roman dont s'était inspiré le film ».p 80



Neal Cassady ne pouvait que subjuguer le romancier, Jack Kerouac , meurtri par la mort de son père, et douloureusement orphelin de son frère mort à l'âge de cinq ans, Jack Kerouac s'est pris d'amitié pour ce fou, au visage d'ange, qui lui parlait de philosophie, aussi simplement que de sa façon de démarrer toutes les cadillacs.



Première Jeunesse m'a envahit, je me suis englué dans ce destin, sombre et tragique, où les quelques éclaircies sont trop éphémères, comme ce bon allemand Schwartz, qui offrit son salon de coiffure, au père de Neal, mais celui-ci allait s'engager en 1917.



Les premières pages vous saisissent quand le grand père de Neal se bat en duel avec son frère à coups de fourches, son frère Ned est touché à mort.



L'écriture de Neal Cassani est incandescente, chaque phrase imprime une émotion nouvelle, ricoche sur un événement inattendu, et s'en va vers des digressions surprenantes, ou la mort n'est jamais oubliée, elle rôde, se dissimule à peine, comme autour des voies de chemin de fer, et de ce métier diabolique, « serre frein ».



Devenir l'Icône de la Beat Génération, n'était pas un souhait de Neal, ce qu'il voulait, c'était devenir un écrivain.



Ce texte montre au combien sa plume est singulière et porte une force incroyable, sans aucune retenue, sauvage, débridée, charnelle. Il montre aussi qu'il savait évaluer son travail goûter celui des autres et qu'il n'hésitait pas à raturer ou corriger. Il n'y a pas dans ses textes les fulgurances de Kerouac, cette capacité à débiter un texte en trois semaines, mais les mots de Neal sont à vif, proches de la douleur.





L'exemplaire de Première Jeunesse que j'ai lu est l'édition dirigée par Jean-Claude Zilberstein : les Belles Lettres.

Cette édition date de 2015,, elle se termine par un certain nombre de lettres adressées par Neal Cassady à Jack Kerouac, ces lettres sont passionnantes, émouvantes, l'expression de l'amitié de coeur qui unissait ces deux hommes.
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Dingue de la vie et de toi et de tout

C’est impressionnant comment un tel feu se dégage des écrits de Neal Cassady. Que dire de nouveau ?! Neal Cassady a su me toucher dans sa capacité à vivre sans penser aux conséquences.



Dans le premier tome qui relate le début de sa correspondance entre les différents artistes de la Beat Générations, on ressentait une certaine jeunesse. Dans la fleur de l’âge, sans contrainte, ni femme, ni enfant, ni engagement. A vagabonder de ville en ville, à la recherche des plaisirs de la vie, tous sans exception, ni contrainte ! C’était un hymne à une façon de vivre. Des histoires qui ont façonnés des artistes, ont créé des mythes et nous on laissé en héritage des œuvres magnifiques !

Dans ce recueil de lettres, on nous amène la deuxième partie de sa vie. Là où les maisons d’éditions ferment les portes, car si la Beat Générations a révolutionné l’écriture. A l’époque, les propos étaient considérés comme obscène, vulgaire, sans intérêts et j’en passe. Les artistes comme Kerouac et Ginsberg ont souffert d’un manque d’ouverture d’esprit qui a jugé des œuvres qu’ils ne comprenaient pas encore !



Les lettres que l’on nous montre sont sincères, elles sont libérées et nous présentent une vérité bien trop brutale pour être inventée. Neal Cassady était un lunatique, il passe du coq à l’âne en amour et dans ses émotions. Ses lettres nous présentent un personnage ravagé, incapable d’être enfermé ou contrôlé. Sans aucune limite, l’homme était avant tout un animal qui ne pouvait être dompté.



Ce héros, cette muse pour certain, est un personnage d’une très grande envergure. Très honnête sur sa situation, il comprend son incapacité à écrire et la déplore. Il sait que sa relation avec Carolyn est vouée à l’échec malgré son amour pour elle. De l’amour à la dépression. Neal Cassady n’a pas de limite, il vit l’instant à l’instinct ! Il n’a pas de filtre entre ce qu’il veut et ce qu’il fait. Ce personnage profondément seul et déprimé n’arrive pas à se satisfaire de sa vie. Il lui en faut toujours plus. C’est un homme émouvant dans ses lettres car on sent ses frustrations à chaque mot : ses amis bien trop loin, sa sexualité débordante pas toujours assouvie, son besoin de s’évader à tous les niveaux. La drogue et les voyages font partis de lui car cela lui permet de sortir de sa routine.



Cet homme est le point d’encrage qui a permis à de nombreux artistes à se développer et à créer. Son plus grand rêve était d’être un écrivain et ses lettres nous montrent qu’il en avait la capacité. J’ai adoré sa façon de nous plonger dans sa vie, son parcours, ses expériences. Avec un besoin de reconnaissance énorme, Neal Cassady nous émeut, nous attriste mais surtout nous attire dans son monde.

Ce roman est un cri d’espoir, un cri de liberté d’un homme décidé à vivre intensément chaque moment. Pourquoi se contenter de vivre quand on peut VIVRE !
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Un truc très beau qui contient tout

Avis de Grybouille (Chroniqueur chez Léa Touch Book) :



Bon, je n’allais pas laisser passer çà… Après avoir lu, il y a quelques temps « Sur la route », lire les origines ou plutôt lire la correspondance de celui qui a inspiré Jack Kerouac, au « Léa Touch Book » cela aurait été sacrilège donc…Je m’y colle.



Ce premier livre reprend les lettres de Neal Cassady de 1941 à 1950, né en 1926, Neal est jeune, très jeune, trop jeune pour être confronté à certaines situations qu’il s’inflige.

Une société qui se relève à peine de la deuxième guerre mondiale, certains se regroupent dans des clubs de motards et défit l’ordre, d’autres amorcent une révolution intellectuelle, dite le vous avant les hippys et le « Flower Power » il y a eu « La Beat Generation ».



On prend la route pour ne pas rester immobile, vivre, se sentir vivant, insaisissable, aventureux & tant pis si cela doit bousculer les personnes que l’on rencontre, de nouvelles découvertes stimulées par des drogues & puis c’est « coast to coast », un voyage sans fin, le travail c’est l’argent c’est encore plus de mobilité, il y a tellement de différences entre ses aspirations & la platitude des emplois, se raconter au travers le courrier, un fil d’Ariane, des projets qui ne verront jamais le jour mais qu’importe ils ont existé le temps d’une ligne d’une lettre, les réponses arrivent décalées dans le temps et l’espace, entre deux fêtes deux fumettes deux coucheries, toujours en mouvement, la quête, la recherche de l’éveil, un enfant de l’arc-en-ciel, le processus des découvertes est en route rien ne l’arrêtera ni le temps ni les distance & puis au milieu de toute cette hyper activité des tentatives de suicide des appels au secours « & regardez-moi, je suis là vivant, j’existe… », Itinéraire déjanté d’un jeune à la dérive qui percute rebondit sur les trajectoires d’autres êtres plus ou moins brillants mais qui ont tous foi en lui & un point commun « brûler leurs jeunes vies par les deux bouts et sprinter jusqu’à la fin… », les lettres une manière d’intellectualiser les choses que l’on vit, un voyage dans la tête de Neal un merdier organisé, un peu ? Non complètement égocentrique, lui, lui au milieu des autres lui autour des autres, allez encore une taffe un délire, les femmes Diana & Lu Anne & Carolyne & les aventures & puis à demi-mots avouer un peu d’aventure bi, rayonnement extatique, un soleil, un flambeau, lui la conscience vibrante de cette vie à cent à l’heure, instable affectivement émotionnellement professionnellement géographiquement, sa santé qui est mise à mal par cette vie débridée, un manipulateur hors pair qui orchestre ses apparitions & ses disparitions, se réaliser, l’expression de soi de son être intime, ses angoisses, ses moments de génie à lui ou empruntés peu importe ce sont les siens pas d’état d’âme, il gère ses êtres chers à distance il les cornaque, donne des conseils s’immisce dans leurs vies joue les « coucou » chez les proches , vie par procuration & puis il y a Jack, Jack Kerouac qu’il lui reconnait du génie, Jack qui commence à être publié…



Une bande un peu déjantée qu’en même…



Neal, un jeune homme insaisissable qui a trois envies, écrire, jouer d’un instrument et conduire une voiture… Alors accrochez-vous si vous voulez faire partie du voyage car il ne s’arrête pas…



Kerouac dit de son ami : « Quelle lumière resplendit dans son âme pour qu’il soit ainsi ? »



Neal semble lui répondre : « Je ne fais que répondre à ce qui me gouverne à savoir l’émotion pure. »



Une quête sans compromis avec l’énergie d’un fauve pour répondre à l’appel de la vie !



On attend la suite, les années de la maturité ?



@+

Le p’tit duc va prendre l’air…
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Dingue de la vie et de toi et de tout

Lire

Cassidy-Kerouac

etc



est toujours

si frustrant



l'impression

que ces mecs font

le tour de la planète

dix fois en 30 secondes

pendant que nous



nous

lisons des bouquins

assis sur un rocking-chair

sans bouger



un seul orteil
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Un truc très beau qui contient tout

Le souffle de la vie en pleine poire. Un vent de folie. Des torrents de testostérone et des océans de foutre. Voilà ce que contient cet objet éditorial bien paqueté et prometteur dans sa quatrième de couv'. Neal Cassady, ce grand érudit autodidacte, ce salaud prodigieux et magnifique, a toujours rêvé d'écrire sans s'imaginer que ce sont justement ses lettres pleines de doutes qui constitueront son oeuvre la plus aboutie, ce truc très beau qui contient tout, tel qu'il le définit lui-même. On comprend la fascination de Kérouac pour cet homme et on saisit comment il a pu être l'étincelle qui a mis le feu aux poudres, car Neal Cassady n'est rien moins que la muse de tous ces écrivains de la Beat Génération qui seront tombés sous son charme et son jusqu'au-boutisme contradictoire. Il est l'initiateur et le créateur indirect de Sur la route , celui qui remettra Jack en selle, car celui-ci n'en finit plus de douter mais retrouve la foi à chacune des lettres de Neal car elles lui soufflent sans le savoir la voie à suivre. A tel point que certaines de ces missives sont mêmes devenues des films à elles-seules (telle l'incroyable lettre à Joan transposée en The Last Time I Committed Suicide ) où des objets éditoriaux inédits. L'ouvrage est habile car ces lettres sont entrecoupées d'explications courtes du contexte, entourées d'un index des auteurs cités et de mini-biographies des principaux personnages, tout ceci étoffant agréablement la lecture. Si bien que la dernière page tournée, la seule chose à faire est de contenir cette irrémédiable excitation et cette envie de lire le second tome de cette correspondance incroyable (en cours d'édition). Un personnage éternel aux éditions de la finitude, signe de ce merveilleux paradoxe qu'est Neal Cassady.
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Un truc très beau qui contient tout

Pour les passionnés des aventures des figures de la Beat Generation. Ou peut-être pour les passionnés de recueils épistolaires, de cette forme de littérature.

N'ayant jamais qu'une des parties des dialogues par lettres interposées, puisqu'on n'a ici que celles de Cassady, on ne capte pas toujours tout et au final, c'est pas bien bien intéressant. Les romans de Kerouac sont plus parlants et plus aboutis niveau style, et euh ben plus... romanesques...

Ici on a un peu toutes sortes de la lettre purement pratique, des mini-épisodes de vie (plus ou moins dissolue, plus ou moins hors-norme), à des tentatives de réflexions plus ou moins sous substance... qui décrivent un personnage original mais finalement quoi, rien. C'est sans doute ça qu'on doit considérer comme beau... Un truc très beau qui contient tout (ça s'appelle pas la vie, ça ?). En voici une... plus ou moins.

Vous l'aurez compris, j'ai plus ou moins apprécié.
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Lettre sur l'histoire de Joan Anderson

Neal Cassady (1926 -1968) est un poète et écrivain américain, compagnon de route de Jack Kerouac sur lequel il a eu beaucoup d'influence et lui inspirera le personnage de Dean Moriarty dans son livre Sur la route. Neal Cassady est une figure incontournable de la Beat Generation mais aussi du mouvement psychédélique des années 1960. Lettre sur l’histoire de Joan Anderson vient de paraître.

De quoi s’agit-il et koikigna dans ce bouquin ?

C’est un document, une longue lettre écrite par Neal Cassady à son ami Jack Kerouac le 17 décembre 1950 et dont la lecture inspirera le destinataire pour écrire son fameux Sur la route. Cette lettre n’a été retrouvée que tout récemment et c’est la première fois qu’elle est publiée dans son intégralité.

Le livre nous propose donc la lettre traduite et son fac-similé original, une présentation détaillée, une chronologie et une bibliographie. Dans les faits, pour être précis et juste, la lettre ne s’étale que sur 80 pages et le reste, euphémisme ironique pour les autres 110 pages.

Le contenu de la lettre relate la rencontre amoureuse de Neal et Joan Anderson, jeune fugueuse de 16 ans déjà enceinte, à Denver en 1945 (« La virginité de sa nature entière m’a illuminé aussi clairement qu’une vertu, même si je voyais bien qu’elle était enceinte de près de cinq mois. »). Si pour la gamine c’est le coup de foudre et que Neal est « illuminé », notre héros reste néanmoins un chaud lapin (« Nous l’avons fait dans tant d’endroits que Denver était maculé de nos traces de foutre ») et pressent qu’entre elle et lui ça ne pourra durer toute la vie, ce qu’il lui annonce et pousse la môme à tenter de se suicider…

Ce qu’on doit retenir de ce livre, ce n’est pas tant l’intrigue faite de ce que j’en viens de dire, avec ses digressions sur les séjours en prison de Neal, le temps passé dans les salles de billard, les bibines ingurgitées, les nanas qui lui passent entre les mains etc. mais plutôt l’écriture. On n’est pas obligé d’aimer vraiment ce genre d’écriture, mais elle dégage une telle liberté de ton, un tel souffle enthousiaste et l’on devine le bagout du mec habitué à draguer les filles et fréquenter un monde interlope. Tout cela ne pouvait que séduire Jack Kerouac et en s’appuyant sur ce style vivant et vivace nous donner plus tard Sur la route.

Je sais que nombreux seront ceux qui ne liront pas ce livre, mais comme vous le savez (?) dès qu’il est question de la Beat Generation qui nous donna ensuite les beatniks puis les hippies, je ne sais pas résister…

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Première jeunesse

Dans « Première jeunesse », Neal Cassady – auteur de la Beat Generation – entame le premier tiers de son autobiographie qui sera publiée en 1971.



Sur la route avec Neal Cassady

Élevé par un père alcoolique, une mère froide et des frères violents, Neal Cassady retrace ici la première partie de son enfance. Nous passons d’un souvenir à un autre avec le rythme qui caractérise Cassady. Des phrases à rallonge, des digressions à n’en plus finir qui renforcent le récit au lieu de le desservir. C’est puissant, brut. Plusieurs sentiments s’entrechoquent à la lecture, certaines anecdotes étant aussi drôles que terribles mais celles-ci nous permettent d’un peu mieux comprendre et cerner le personnage.



On découvre ses jeux enfantins et l’innocence d’alors, ses relations avec sa famille et celles, naissantes avec les premières filles qu’il côtoie.



Chaque été avec son père il part en auto-stop ou à bord de trains de marchandises à travers une Amérique au temps de la Grande Dépression. Nul doute que c’est ce qu’il lui donnera à jamais ce besoin de liberté et de mouvement perpétuel.



Je dois quand même dire qu’il est un peu frustrant que ce soit seulement une seule partie de son autobiographie (qui ne sera d’ailleurs jamais achevée), malgré un prix assez élevé. Même en ayant adoré il me faudra attendre pour m’offrir la suite… On ne reste néanmoins pas sur notre faim, l’ouvrage étant enrichi d’autres textes de Cassady et de lettres pour la plupart adressées à Kerouac.
Lien : http://ivredelivres.com/prem..
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Un truc très beau qui contient tout

Ce Neal Cassady, j’ai appri à l’aimer dans le roman « Sur la route » de Jack Kerouac, mais il fallait que j’aille plus loin. Comme attirée par cet aimant, cet homme enfant, qui vit sans règle, sans obligation. Je viens de rencontrer mon alter ego et j’en suis tombée amoureuse.

L’homme de la « Beat génération », le phénomène qui a soulevé l’Amérique. Comme elle est décrite dans les romans c’est un groupe de jeunes auteurs (écrivains et poètes) qui n’avaient comme passion dans la vie que le sexe, l’alcool, les drogues et la philosophie. C’est ce que l’on pourrait croire au premier abord, mais cela va bien plus loin. Ce sont avant tout des jeunes hommes qui cherchent à tout prix à se jeter dans l’inconnu et que personne ne les retiennent, comme motivés par la folie elle-même.

Lorsque j’ai rencontré Neal, c’était sur la route, mais il m’en fallait plus, il fallait que je le connaisse plus en profondeur. J’ai lu ses lettres, compris ses angoisses. Lu sa soif d’être quelqu’un d’autre, de devoir se réinventer tous les jours. Dans ces lettres, on ne trouve pas de style particulier. C’est juste un homme qui écrit des lettres à ses amis et ne pense absolument pas qu’il puisse être publié un jour. Mais c’est surtout un homme fragile, incapable de se poser et amoureux fou de son alter ego avec qui il ne peut pas vivre sans s’entretuer. C’est un homme qui a un regard nouveau sur le monde qui l‘entoure, rempli de sagesse et de philosophie. C’est surtout un homme qui est en avance sur son temps, mais qui n’arrive pas à le gérer.

Dans ces lettres on lit l’impatience et le besoin de s’évader ; de s’évader de ce monde trop conditionné, s’évader par la musique, par les drogues, par les femmes.

Cet homme s’est le déclencheur de toute une génération, on le lit dans ses lettres mais surtout dans les romans qui parlent de lui. C’est la muse de tout ce groupe qui s’est retrouvé autour de cet homme. Car ils vivaient leurs vies à travers Neal, toujours en train de l’admirer mais sans comprendre réellement son mal être.

Ce roman, comme tout ce qui suivra dans cette « beat generation », ne peut pas être apprécié par tout le monde. Il faut avoir cette envie, cette boule de feu dans le ventre, celle qui est plus ou moins présente, celle qui nous pousse à nous dépasser, de tout abandonner pour aller toujours plus loin.

Dans ces lettres, il y a de la tendresse, de l’Amérique, du voyage, de l’amitié, il y a de l’adrénaline, du sexe, beaucoup de sexe et beaucoup de drogues… La vraie question est jusqu’où pourra-t-il tenir à ce rythme là !
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Un truc très beau qui contient tout

"Nous sommes tous tes pairs et tu es peut-être notre maître à tous. » 

Allen Ginsberg à Neal Cassady



Premier tome de la correspondance de Cassady (de 1944 à 1950), influence essentielle des beats tant littérairement (sans avoir alors rien publié) que par son mode de vie et son rapport au monde intense et passionné.



À l'image de l'auteur qui vit tout à 100 à l'heure et à 1000%, c'est exalté, même dans les descriptions de moments des plus triviaux, ça passe du coq à l'âne à toute vitesse, souvent porté par un souffle lyrique qui rappelle les solis du jazz bop de l'époque.





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Un truc très beau qui contient tout

« Un truc très beau qui contient tout » Neal Cassady



Celui qui aurait fait chavirer Jack Kerouac, qui l’aurait « initié » à une écriture de l’instant, frénétique et spontanée, notamment autobiographique, le voici: Neal Cassady.

Ce livre n’est pas un roman et encore moins un recueil destiné à être publié. Il s’agit de lettres choisies adressées à ses frères poètes (Jack Kerouac et Allen Ginsberg y tiennent une place prépondérante )ou à ses femmes, ses amis... et dans lesquelles transparaît un désir ardent d’expression littéraire inédite. Ses mots peuvent être banals( une demande anodine mais qui tient sa place pour dynamiser l’ensemble des lettres que j’ai trouvé très judicieusement choisies ) mais également bouleversants, envolés, rêveurs et porteurs d’une sincérité si rentre-dedans que sa plume en devient novatrice et réellement stylisée.

On suit ici le parcours initiatique d’un jeune gamin qui, du haut de sa vingtaine d’années, se passionne de manière toujours plus flagrante pour la littérature et ses exercices de style. Lui même se dénigre, ne croit pas en son écriture ni en l’écriture au sens globale du terme (« attendre des mots qu’il puissent donner un aperçu de la vie, c’est comme attendre d’une grenouille qu’elle s’y connaisse en astronomie ») et ses livres seront en petits nombres ( 2 ). Et pourtant, « Un truc très beau qui contient tout », ces lettres transcrites à sens unique, est bel et bien un ouvrage qui marque avec puissance le début d’une révélation littéraire de toute une génération. On y comprend notamment la profondeur de caractère de son auteur, cette approche de la vie border-line et complètement brute, passionnée comme jamais, jamais rassasiée.. un personnage infatigable ( mais aussi rabattu par la conscience de ses propres limites). Un personnage parfois ingrat mais jamais méprisable. Ce recueil est plein de vie, de jouissance et se boit comme une délicieuse et enivrante pinte de bière. Toute une époque, l’Amérique revisitée du haut de lubies communes et transcendantales. ❤
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Un truc très beau qui contient tout

Avide de vivre et de (se) connaître, il est l'un des héros de la Beat generation. Ses lettres à ses amis (Kerouac, Ginsberg...) révèlent un prosateur magnifique.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Lettre sur l'histoire de Joan Anderson

Fiévreuse, furieuse, la lettre ménage pourtant des digressions vers d’autres épisodes, son aventure précédente avec une autre adolescente perdue, un bref passage derrière les barreaux, ou des exégèses aussi drôles que définitives des auteurs de son panthéon : Melville, Céline, Proust ou Wilde.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Lettre sur l'histoire de Joan Anderson

La lettre qui a inspiré "Sur la route", ou en tout cas, la manière dont le roman de Kerouac a été écrit.

Et on comprend pourquoi ! On a l'impression que Cassady a écrit cette lettre de façon effrénée. Tout va à 100 à l'heure.

Il raconte quelque chose puis se rappelle qu'il a oublié de parler d'autre chose alors il revient dessus ou pas, il interpelle son destinataire de manière amicale, humoristique, fraternelle.

À la fin du roman, une copie de la lettre originale nous emmène plus loin dans l'histoire de Cassady.

L'âme de la Beat Generation, en soi.
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