Comment caractériser la Beat Generation, ce mouvement littéraire américain qui a influencé de nombreuses contre-cultures ? L'auteur-illustrateur Étienne Appert et l'éditeur Hugo Macé sont les invités du Book Club pour évoquer deux figures majeures du mouvement : Allen Ginsberg et Neal Cassady.
#bookclubculture #beatgeneration #litterature
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Je n’écris pas pour être publié. Je veux juste écrire pour moi-même. J’aimerais me retirer dans une petite maison et écrire, simplement pour me cultiver. Ce serait comme travailler dans un jardin... Me cultiver et cultiver le jardin.
Je veux que tout le monde soit content,
et si tu as plaisir à être avec moi pendant que je me laisse aller aux singeries qui me font souvent passer pour un con à tes yeux,
je serai le plus heureux des hommes.
C'étaient des ivrognes dont l'esprit,
rongé par l'alcool et des décennies de servilité,
ne paraissaient obsédés que par le souci d'enfoncer des portes ouvertes.
p 57
Eh oui, c'est en observant depuis le fond de la poubelle les rebuts de l'humanité
que j'ai reçu, sans mentir la meilleure des instructions.
p 58
Je veux que tout le monde soit content, et si tu as plaisir à être avec moi pendant que je me laisse aller aux singeries qui me font souvent passer pour un con à tes yeux, je serai le plus heureux des hommes.
Je sais, pour avoir perdu pied pendant 5 ans – peu importe si c'était justifié ou non -combien on s'encombre d'un tas de trucs inutiles au point que fonctionner correctement ou atteindre ce qu'on recherche devient incroyablement difficile – la limitation – inévitable – de notre vision des choses semble toujours inversement proportionnelle à la force de caractère que l'on met dans le travail.
Tout ce que le psychologue actuel a à nous dire relève de la condition actuelle de l'âme occidentale, et pas de l'âme en général.
Je sais qu'aucun de mes personnages ne serait crédible - personne au monde ne possède la totalité des attributs essentiels pour qu'un roman tienne la route.
[A Jack Kerouac]
Tu ne peux pas m'apprendre la tristesse* - je n'en ai plus l'aptitude (je sais depuis des années que je n'éprouverai jamais plus aucune tristesse ; je crois que la tristesse est définitivement perdue pour moi - ah, c'est triste).
* "Je dois aussi apprendre de toi tes façons de combattre infatigablement, et de moi tu dois apprendre la tristesse." (Jack Kerouac, Lettres choisies, p 158.)

[...] tu vois le regard ordinaire qu'ont certains yeux, eh bien celui de Bill est serein, légèrement fier parce que ses yeux sont perpétuellement conscients de ce qu'est en train de vivre leur propriétaire, un peu impassible parce que ses yeux ne sont pas destinés à être surpris ; des yeux patients qui ont appris qu'il n'y a rien de bon dans l'émotion et qu'il est inutile de rouler des orbites et de regarder avec effort ; des yeux qui observent avec attention et qui ne se plantent pas dans ceux des autres ; ouverts, mais toujours retirés derrière un voile presque imperceptible qui interdit à quiconque d'en sonder la profondeur ; des yeux qui montrent qu'un esprit tranquille est à l'oeuvre à l'intérieur de ce crâne ; ils n'impressionnent pas, n'insistent pas ou n'essaient pas de faire de l'effet ; intelligents et calmes, ils mettent un point d'honneur à n'exprimer aucune émotion, ils ne laissent jamais entrevoir ce qui se passe à l'intérieur, mais en un coup d'oeil on perçoit l'intense conscience de chaque instant.