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Citations de Nicolas Ancion (117)


Ce n’est pas courant à Bruxelles, les fleurs sauvages, les mauvaises herbes diraient les mauvaises langues, les chicorées, les orties, il y a des quartiers entiers où on ne les voit pas, mais ici, ça va avec les antennes paraboliques et les façades lépreuses. Ça se regroupe. Solidarité du sincère. Ici, on n’a pas l’argent qu’il faudrait pour camoufler sa misère.
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La mort, ce n'est pas une souffrance, c'est un déchirement. Quelque chose s'en va, qui ne revient jamais. Quelque chose de vivant, d'intense, qui disparaît pour toujours.
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Il ne faut jamais croire au rêves; il faut se battre pour les faire exister.
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On est comme ça, dans ce monde de fous, on a moins peur de ses propres bourreaux que de la révolution qui mettrait fin à leur règne.
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il lâche sa phrase avec un tel enthousiasme qu'il est obligé, aussitôt, de se taire pour laisser respirer le silence. Les mots sont si lourd parfois qu'il vaut mieux les laisser s'écraser sur le sol.
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Léo en profite pour écouter le temps filer au fond d'un bain brûlant, en compagnie d'épais romans. Toujours des livres de poche, car il lui arrive souvent de s'endormir dans la vapeur et de se réveiller plus tard, dans un bain tiède où flotte, pareil à Ophélie dans les douves du château, un bouquin gorgés d'eau, mort par noyade.
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Maintenant, il va devenir flic parce qu'il est intelligent. Il n'arrête pas d'aller à l'école, pourtant il a l'âge d'aller pointer comme les autres.
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Un chat tellement laid que seule la nature a pu l'engendrer. Personne n'aurait eu le courage de fabriquer un truc pareil sans le détruire aussitôt. C'est un petit golden roux et brun, exactement de la même couleur que le papier adhésif imitation bois qui recouvre le plan de travail de la cuisine. Et en plus de cela, un air de bâtard sur un corps de poule entretenue. En un mot: la transposition fidèle du caniche dans le monde des félins.
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Hubert a retourné le tiroir au-dessus d'un premier sac poubelle et j'ai vu les billets et les pièces qui dégringolaient droit vers notre compte à vue. Les transferts de liquide, c'est l'avenir de la finance, j'en donnerais mon fourgon à braquer.
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Les chats gentils, sur le lit; les chats sauvages, sur le carrelage.
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Quand son regard est revenu sur moi, il a découvert que j'avais changé de doigt .C'était un beau grand doigt, le majeur de la main droite, qui se dressait alors bien haut, comme une potence tout en haut du gibet.
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– Magali mon cœur, Baudouin mon grand, j’ai une grande nouvelle à vous annoncer : demain, j’irai au magasin d’électroménager acheter un téléviseur.
Comme je le regardais, les yeux ronds comme des assiettes et la bouche ouverte, il a continué :
– Oui, tu m’as bien entendu, Baudouin. Et tu peux m’accompagner, si tu veux.
Tous les poils de sa moustache semblaient dressés pour souligner l’importance de ses paroles. Je n’ai jamais su pourquoi il avait changé d’avis ce soir-là. Mais j’étais trop content de sa décision pour m’en tracasser. Il s’est rassis, a saisi couteau et fourchette pour achever, dans un silence bruyant, son poulet, sa compote de pommes et sa purée de pommes de terre. Et avec ça un bon demi-litre de bière brune.
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Pour celle qui s'endort avec moi, chaque soir comme si c'était la première fois.
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Le centre de Bruxelles pour ça, en journée, c’est le cauchemar: je ne comprends pas que les gens ne soient pas dans les trams à toute heure, c’est tellement joli un tram, tout jaune, tout paisible, ça ne déraille pas, ça s’arrête toujours aux mêmes endroits, ça pue le chien mouillé quand il pleut, ça sue en été, c’est comme un homme, au fond.
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Je t’ai tout raconté et tu n’as tellement pas ri que j’ai cru que tu étais morte ou presque, que tu avais soudain congelé, que je parlais à un fisc-stick ou un poulycroc de friture. Puis ta main s’est posée sur la mienne et je me suis dit qu’aucun produit surgelé ne pourrait avoir les mains aussi chaudes.
Alors je t’ai embrassée.
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Vivre seule, c’est un peu comme vivre tout court, c’est la manière dont on regarde les choses qui fait la différence.
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Mon coeur battait un peu trop vite pour que mon esprit le suive.
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En tout cas, si on cherche du réconfort et de la consolation, ce n’est pas trop compliqué, suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles. De regarder les gens dans le bus, devant leur télé, dans leur bagnole, accrochés à leur caddie dans les allées du supermarché. De les regarder en pensant que leurs mains sont soudées au chariot ou au volant de la voiture, que leurs lèvres sont immuablement figées en position déprime. Tout va mieux d’un coup, on comprend qu’on n’est pas de ce monde-là, de celui des éternels râleurs, des gueules d’enterrement, qui attendent que la tombe se referme pour sourire aux asticots. […] Qu’on ne fait pas partie de ces gens […] qui dépensent plus en calmants et en cigarettes que pour leur budget vacances.
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Je viens [dans ce café] tous les jours, je dépose ma veste au crochet en dessous de la télé et je rejoins mon tabouret. Je ne parle pas aux autres gars du comptoir. Ce sont des pauvres types. Comme moi. Ils n'ont rien d'intéressant à dire. Juste envie d'attirer un peu l'attention, de retenir la serveuse et sa poitrine, quelques secondes, rien que pour eux. Pas de grandes ambitions, non, juste le besoin de tester la différence entre le vide complet et l'impression d'exister. Ça doit se mesurer en ça: en secondes de seins dans la bonne orientation.
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Or, les académiciens, c'est tous des vieux. Sans doute que la dégénérescence des cellules et les troubles de locomotion sont les critères d'accès à la profession. J'ai même cru pendant tout un temps qu'on leur faisait passer des tests d'assoupissement avant de les incorporer dans la légion.
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