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Critiques de Nicolas Mathieu (1597)
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Aux animaux la guerre

L’usine, c’est à la fois un carcan au quotidien et la possibilité d’une certaine émancipation par le biais de la solidarité et du rapport de force, comme l’a découvert Martel, le syndicaliste du site vosgien de Velocia sous-traitant en équipement automobile.



« L’usine, c’était comme le reste, beaucoup d’efforts et pas grand-chose à faire pour inverser le cours des choses. Et là, au beau milieu, ce point de fixation, cet espace où la guerre était possible. Sans doute pas à armes égales, mais où des résistances s’organisaient, où les patrons se sentaient menacés, prenaient des soufflantes à leur tour. Et cette chose toute nouvelle, abstraite et brutale, d’une force inimaginable : le droit. Il suffisait d’en connaître un bout et les volontés adverses se brisaient net. Martel venait de découvrir les rapports de force. Avec deux articles du code du travail, on érigeait des murs, on emmerdait le monde, c’était magnifique. »



Mais cela ne fait pas pour autant manger et, si ça emmerde le monde, cela ne peut pas forcément empêcher l’inéluctable. Martel croule sous les dettes et l’usine va fermer. Déjà, avec les premiers trains de licenciements, les solidarités ouvrières ont commencé à prendre du plomb dans l’aile ; chacun essaie de garder la tête hors de l’eau comme il peut, les ouvriers en CDI n’ont que mépris pour les intérimaires et même si elle le veut, Rita, l’inspectrice du travail, ne peut pas grand-chose pour aider ces pauvres bougres qui ne vont pas tarder à pointer au chômage dans cette région déjà dévastée par la mort programmée de l’industrie. Alors le charismatique et imposant Martel a fini par se rapprocher de Bruce l’intérimaire culturiste demeuré qui lui a trouvé un boulot de videur dans des concerts. De quoi vaguement ralentir la chute mais pas l’arrêter. Alors quand Bruce fait valoir ses accointances avec les Benbareck, la grosse famille de truands du coin, Martel se dit qu’il va peut-être pouvoir emprunter de quoi se remettre à flot, même si pour cela il doit accepter d’aller enlever une jeune prostituer à Strasbourg. Un mauvais plan qui, avec l’aide de son acolyte sous cocaïne et stéroïdes, ne peux que foirer.



Roman choral qui fait la part belle aux états d’âmes de ses protagonistes, tous écrasés par le poids du marasme qui touche leur régions, leurs familles, et plus généralement par une mondialisation aveugle qui finit par faire d’eux des animaux, Aux animaux la guerre est un premier roman ambitieux et réussi. Ambitieux parce que Nicolas Mathieu s’attaque à un sujet dans lequel il est aisé de tomber dans la caricature et les lieux communs, réussi car l’auteur évite ces écueils en multipliant points de vue et petites histoires personnelles pour donner corps à son roman et, qui plus est, se révèle un excellent styliste à l’écriture faussement simple mais extrêmement visuelle et percutante sans pour autant être dépourvue d’une certaine poésie.

Ce faisant, il livre un roman dense mais dans lequel la tension demeure constante, les destins des personnages ne tenant constamment qu’à un fil que l’on s’attend à voir rompre à tout moment. Sous le désespoir du quotidien, l’impossibilité de briser les schémas établis qui voit les fils d’ouvriers partir inéluctablement vers des filières techniques bouchées qui leur permettront finalement de postuler pour entrer dans des usines déjà fermées, le racisme plus ou moins assumé qui fait son chemin, Nicolas Mathieu montre comment peu à peu, le libéralisme, l’incapacité des décideurs à voir plus loin que les profits immédiats et la déliquescence des solidarités ouvrières mènent à la déshumanisation.



Sans pour autant abandonner tout espoir – quelques lueurs apparaissent et donnent à croire encore en l’Homme – Mathieu pousse jusqu’au bout son jeu de massacre entre les paysages enneigés et vides des Vosges et les villes décrépies peuplées d’hôtels lépreux, de criminels sur le retour et d’une jeunesse désœuvrée. Bref, une bien belle surprise.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Aux animaux la guerre



La glissade et la déglingue .



Le ton est donné : des types prêts à tout, qui jouent leur propre partition dans les chaos de société. On commence en Algérie, on se retrouve dans les Vosges, des années plus tard, sans échapper à son milieu, à ses pratiques expéditives, à ses petites débrouilles.



Impossible de résumer ce récit foisonnant , il regorge d’une multitude d’histoires : chaque chapitre porte un prénom, et les personnages se rejoignent, se côtoient, le nez dans le guidon et ses petites affaires.



Sur fond de fermeture d’usine, chacun dévale sa pente, l’éventail sociologique est bien fourni, d’une lycéenne allumeuse à une inspectrice du travail, du délinquant amateur aux malfrats chevronnés. On désire, on convoite, on s’empare, et on refuse de rendre ; Sur les chemins de l’école, à l’usine, dans les cafés miteux, et les rues mal famées.



C’est l’hiver avec une neige persistante, des routes verglacées, des conducteurs à la mauvaise conduite. Chacun suit son objectif et son chemin, avec sa musique de juke box (beau répertoire), et ses petits calculs à mi-voix.



Dans ce premier roman, Nicolas Mathieu soigne chaque épisode, l’abandonne pour en tricoter un autre vite fait, rattrape le précédent et tient son lecteur en haleine. Les acteurs n’ont pas de temps à perdre, le lecteur non plus, un vrai parcours de bosses, à en avoir des bleus partout !

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Aux animaux la guerre

Ce livre m à mis ko. .... il est dans ma tête .... magnifique.. c est le livre que je recommande à mes vrais amis..
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Aux animaux la guerre

J'ai trouvé ce roman assez inégal. Autant je me suis régalé à lire les portraits des personnages et les situations ponctuelles décrites dans ce livre, autant je suis quelque peu déçu par le scénario général de l'histoire. J'ai adoré les scènes de solidarité ouvrière et trouve l'observation très réaliste.
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Aux animaux la guerre

Un roman malin, qui se dévore. Il concentre beaucoup de la vie, en un mélange de mystère, de zones d'ombre, de chaleur, d'espoir, d'instants magiques et suspendus, de beauté, de colère, de haine, de folie, d'abrutissement. A l'instar de la vie, c'est un roman qui ne s'arrête pas, parce que l'histoire des hommes continue toujours, quoi qu'il arrive.
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Aux animaux la guerre

Vosges connection

Un délégué syndical d'une usine en liquidation. Un bodybuilder stéroïdé. Un ancien membre de l'OAS. Des apprentis bandits. Un kidnapping. Et surtout, une atmosphère, celle d'un monde industriel et d'une économie en déliquescence, dont les victimes seront toujours les mêmes. Un premier roman magistral !



11/11/2015
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Aux animaux la guerre

Ici, le crime paie… pas pour les victimes, mais pour les assassins. Oui, « LES » car ils sont plusieurs tueurs de masse… des serial-killer de la pire espèce, avec souvent peu de remords…



Vous comprenez, ce n’est pas de leur faute si vous vous retrouvez sur le carreau, le cœur à l’arrêt, votre fluide vital s’écoulant lentement de vos veines. Non, vraiment, c’est pas de leur faute, faut pas leur en vouloir, c’est la Société qui est responsable.



Pour vous, la vie vient de suspendre son vol, vos pensées vont à votre conjoint, vos enfants, votre famille, vous demandant ce qu’ils vont devenir puisqu’ils ne peuvent plus compter sur vous.



L’arme du crime ? Le C4 ! Non, non, ce n’est pas un nouvel explosif, mais c’est tout aussi radical parce que ça te dégomme de l’Humain et ça te l’éparpille aux quatre vents, façon puzzle. Les Belges connaissent bien le formulaire C4… Il va avec l’arme de destruction massive qu’est le licenciement (le C4 est un certificat de chômage qui vous est donné avec votre préavis, donc, chez nous, lorsqu’on parle de C4, on sait que c’est le licenciement).



Oui, dans ce roman noir, fort sombre, l’arme du crime est le licenciement massif de tous les travailleurs d’une usine, les morts en sursis sont les ouvriers sommés de prendre leurs cliques et leurs claques, les serial-killer sont les DRH, les directeurs, les actionnaires, qui, de par leur gourmandise jamais rassasiée, en veulent toujours plus, au détriment du personnel, bien entendu.



Ce roman, pour un premier, est réussi ! Évitant de sombrer dans la caricature ou les lieux communs, il offre un panel de point de vue de certains des protagonistes, nous donnant par-là une vision plus élargie de la fermeture de l’usine.



Nous offrant des personnages charismatiques, énigmatiques, d’autres à qui donnerait bien des coups de trique, l’auteur varie l’air et la chanson pour nous donner un roman dense, mais dans lequel on ne perdra pas le fil, un roman dont le destin des gens ne tient souvent qu’à ce fil, ténu, qui menace de rompre au moindre tiraillement.



L’écriture est simple, mais pas simpliste, la plume est âpre lorsqu’elle nous met face à ces fermetures d’usines dans des coins paumés, des fermetures qui ne feront même pas l’objet d’un gros titre dans les JT ou dans la presse écrite, des gens qui se retrouvent livré à eux-même et à l’impitoyable Chômage.



Des gens qui ont des dettes, des emprunts et dont certains sont prêt à tout pour avoir du fric. Une fois le doigt mis dans l’engrenage, plus moyen de faire machine arrière…



Si ce roman noir est âpre de par le sujet traité, il reste néanmoins réaliste et ne verse jamais gratuitement dans le sordide ou dans le pathos.



Malgré tout, avec sa belle plume, l’auteur arrive à faire passer tout un tas d’émotions et j’ai senti ma gorge se serrer devant ces hommes anéantit depuis l’annonce de la fermeture de l’usine et la perte de leur boulot. Je me suis mise à leur place et l’angoisse m’a saisie.



Un magnifique roman noir servi par une plume efficace et des personnages bien travaillés. Malgré la noirceur du sujet, il y a des petites traces d’humanité et d’espérance dans ce roman.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Aux animaux la guerre

Ce livre m'avait tapé dans l'oeil un jour à la librairie. La quatrième de couverture était alléchante : un roman noir social dans une région que je connais un peu pour y avoir habité, les Vosges. J'ai su résister à l'envie de l'acheter sur le champs et j'ai bien fait puisqu'il était à la médiathèque.

Avec impatience, j'ai commencé... Les cinquante premières pages répondent parfaitement à la quatrième de couverture. On rencontre les personnages : Martel le syndicaliste fauché et voyou en dehors, Rita, l'inspectrice du travail célibataire, les ouvriers en CDI ou en intérim, leurs enfants, désabusés, dans une région enclavée qui ne leur laisse aucun espoir. Déjà, une surprise, le prologue se situe en pleine guerre d'Algérie... L'écriture est fluide, le style est agréable à lire.

Sauf que, passe la page 100 puis 150, 200 ... et rien... les présentations n'en finissent pas. L'histoire ne démarre jamais réellement et les scènes d'action semblent bien plates.

Au final, j'ai eu l'impression de me faire avoir car il y a tous les ingrédients d'un bon roman mais ils semblent délayés dans l'histoire, sans cohérence entre eux. Les différents fils narratifs ne se rencontrent jamais : le désoeuvrement des jeunes Jordan et Lydie, la guerre d'Algérie au début, le kidnapping d'une prostituée, la fermeture de l'usine et le chômage programmé. Mon impression est que tout est survolé, rien n'est conclu. Dernière déception, la fin en queue de poisson. Bref, quel dommage et quel sentiment d'avoir perdu mon temps!

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Aux animaux la guerre

Un romain noir, certes, mais avec un trait de lumière tout au fil des pages : écriture légère, personnages attachants, beau suspense... et les Vosges !
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Aux animaux la guerre

Dans les Vosges par un Vosgien, un polar social de belle facture. Quelques morceaux d'anthologie qui l'apparentent aux meilleurs thrillers anglo-saxons. A découvrir sans faute.
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Aux animaux la guerre

Amateurs de romans noirs dans la veine Daeninckx, Jonquet... ruez-vous dessus, c'est de la bonne !!!
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Aux animaux la guerre

C'est absolument brillant. L'intrigue est tirée au cordeau, haletante, parfaitement maîtrisée et l’éclatement de la chronologie et des points de vue la rend plus passionnante encore. Le style est net et précis, sans aucun gras, avec de temps en temps de purs bonheurs d'écriture. La lecture est jubilatoire. La fin est à l'opposé (peut-être un peu trop, c'est ma seule réserve) des fins à épilogue saturées de sens des polars américains. On en redemande !
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Aux animaux la guerre

J'ai fait l'erreur de lire ce livre juste après le deuxième roman de cet auteur primé au prix Goncourt "Leurs enfants après eux".



Ambiances, décors, personnages très comparables.

La chute m'a laissée sur ma faim.



Cependant ce livre est très bien écrit, agréable à lire.



Je le recommande.
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Aux animaux la guerre

J'ai d'abord lu "leurs enfants après eux" que j'ai beaucoup aimé. Dans ce livre on retrouve les mêmes thèmes : désindustrialisation, chomage, addiction et violence. Bonne connaisance du milieu décrit par l'auteur. J'ai moins aimé la violence beaucoup trop présente dans ce roman par rapport à "leurs enfants après eux"
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Aux animaux la guerre

Aux animaux la guerre est un premier roman d’un jeune auteur français prometteur.



Martel, Bruce et consorts sont les laissés-pour-compte de la société. Ces ouvriers vivent plans sociaux sur plans sociaux jusqu’au jour où le travail manque. La paye faisant défaut, toutes les combines pour s’en sortir deviennent bonnes à prendre, mêmes les plus terribles. Polar social donc, où l’auteur positionne sa focale sur ceux qui n’ont plus rien à perdre puisque tout leur a déjà été pris. Mais également polar provincial. L’action se déroule principalement dans les Vosges, et l’auteur en fait une peinture des plus moroses.



C’est sûr, c’est le genre de lecture qui rappelle au besoin, combien notre mode de vie et le fonctionnement de notre société occidentale peut s’avérer être terriblement cruel pour certains. Le monde ouvrier apparaît bel et bien comme anachronique, la loi du marché dictant sa loi, aussi impitoyable soit-elle.



Martel (et les personnages qui l’entourent) se situe aux lisières de cette société. Ne dit-il pas que « les possesseurs sont possédés ? » N’a-t-il pas délibérément construit une vie sans attaches, sans biens de valeur, sans liens avec autrui. Martel est l’anti-héros par excellence, un personnage complexe et passionnant.



J’ai été comme hypnotisé par la noirceur de ce récit. Impossible de se défaire de ces personnages et des péripéties que la vie leur réserve. Le lecteur vit à leurs côtés leur descente aux enfers. Roman noir donc.


Lien : http://quelquepartentrelesli..
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Aux animaux la guerre

« Le bon roman noir est un roman social, un roman de critique sociale, qui prend pour anecdote des histoires de crimes »



Manchette



Après Pauvres Zhéros de Pierre Pelot, restons dans les Vosges mais en effectuant un bon d’une trentaine d’années dans une région désormais minée par les fermetures d’usine et les licenciements. Car c’est dans cet univers moribond que nous entraine Nicolas Mathieu avec Aux Animaux la Guerre qui prend pour cadre une usine vacillante dont il chronique les différentes étapes d’une mort programmée.



Ayant pour décor une région minée par le cataclysme des licenciements en cascade, Nicolas Mathieu nous invite à travers la voix de ses protagonistes à partager le marasme et la désillusion qui rythment le quotidien d’hommes et de femmes ordinaires qui font ce qu’ils peuvent pour survivre. Avec la fermeture d’une usine et l’enlèvement d’une jeune fille, l’auteur allie la chronique sociale au fait divers pour nous livrer un roman noir d’une belle singularité qui réjouira les lecteurs les plus blasés. Chaque chapitre se concentre sur le point de vue d’un des nombreux personnages du roman sans se soucier de l’aspect temporel des événements qui surviennent au fil du récit offrant ainsi une tonalité originale et surprenante pour un texte tout en maîtrise.



Si Aux Animaux la Guerre est d’apparence classique, Nicolas Mathieu n’hésite pas à casser les codes du genre afin de fourvoyer le lecteur trop prompt à tirer des conclusions hâtives au fur et à mesure de l’avancée du récit. L’auteur se concentre sur certains personnages pour en délaisser d’autres qui ne connaîtront leur destin que par le biais de notre imagination ou de notre esprit de déduction. Le grand talent de l’auteur c’est d’avoir construit un récit où le hasard joue un grand rôle sans être forcément au service de l’histoire.



Aux Animaux la Guerre n’est pas un plaidoyer larmoyant sur la fin du monde ouvrier. On l’apparenterait presque à un récit social analytique qui nous présente les modes de pensées des différents acteurs sociaux qui partagent la destinée d’une usine avec en toile de fond cette vague libérale assassine qui met en avant le profit et la rentabilité au détriment de l’humain à qui il ne reste plus que la résignation ou la révolte tellement vaine qu’elle vire parfois à la sauvagerie animale. C’est finalement cette déshumanisation qui anime le récit de Nicolas Mathieu en mettant en avant les perspectives incertaines de ses protagonistes qui tenteront par tous les moyens de se tirer de leurs situations si précaires.



"Le feu passe au vert et elle redémarre lentement. La silhouette de la Saab devient comme une bande noire sur les vitrines sans lumière. Un matin comme celui-là, à l’aube, elle a cru voir Martel. C’est impossible bien sûr. Elle rentre chez elle, elle va dormir, demain c’est lundi, une grosse journée. Un accident dans une papeterie, un mec presque mort. Tout le monde est désolé. Elle monte le son. Elle n’est pas triste. Elle persévère."



Nicolas Mathieu - Aux Animaux la Guerre.



Cruel, parfois abject, Aux Animaux la Guerre est un conte noir qui n’épargnera personne et balaiera toutes les belles lueurs d’espoirs qui jalonnent ce roman sans concession.

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Aux animaux la guerre

J'ai adoré,
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Aux animaux la guerre

Un roman très apprécié par les valeurs et la rudesse du milieu ouvrier dans l'est de la France.

En effet, ce que je vais retenir dans cette histoire, c'est le désespoir de toute une population et de ses travailleurs en perte de leurs moyens face une fermeture imminente de leur usine, ce qui va entraîner des impacts lourds et conséquents pour certains d'entre eux. De plus, même les villages avoisinants vont subir cette perte terrible! Aux animaux la guerre, c'est la pauvreté, et les innombrables drames du quotidien que cela engendre. Chaque chapitre nous renvoie un reflet de cette dure réalité de la classe ouvrière et c'est écrit d'une main de maître! Bravo
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Aux animaux la guerre

Une fantasia chez les ploucs où l'humour déjanté est remplacé par la noirceur et le désespoir, sur fond de requiem pour une certaine classe ouvrière ; dans ce bordel ambiant, Mathieu n'a pas son pareil pour évoquer la pesanteur, l'ennui mais aussi la grâce de l'adolescence : il le fera encore mieux dans son suivant richement primé
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Aux animaux la guerre

J'ai lu ce roman après avoir dévoré Leurs enfants après eux du même auteur. Pour un premier roman, quelle maitrise de la construction et quel sens de l'histoire. Cette grande fresque sociale est proche des romans noirs de Simenon. On y plonge d'une traite et on a du mal à en sortir. A mi chemin entre la grande littérature et la chronique de faits divers, Nicolas Matthieu nous entraine dans une vallée des Vosges sinistrée où chacun se bat avec ses armes pour garder la tête hors de l'eau. J'ai particulièrement aimé la construction (très proche de celle de Leurs enfants après eux).
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