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Critiques de Nicolas Mathieu (1584)
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Aux animaux la guerre

Cette fois, Martel le délégué syndical ne pourra rien faire pour les copains. Déficitaire depuis de nombreuses années, l’usine va fermer ses portes, ils ont déjà fait disparaître la machine du hall 2. Alors, lorsque le colosse peut se rattacher aux beaux yeux de l’inspectrice du travail venue l’aider dans les négociations de licenciement, il s’évade.



Mais avant de pouvoir conter fleurette, le trou de la caisse du CE doit être comblé… Comment trouver une telle somme en si peu de temps tout en restant dans le droit chemin ? Martel va devoir faire affaire avec les russkofs, et prendre en charge par la même occasion son irresponsable accolyte.



Polar social intense et nostalgique d’un monde industriel florissant, Aux animaux la guerre n’en est pas moins teinté d’un romantisme touchant et d’une générosité contagieuse.

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Aux animaux la guerre

Nicolas Mathieu est un styliste du fait. Ce qu'il raconte marche dans le réel, mais vole dans la poésie noire. Il possède déjà un ton, une façon de balancer ses phrases comme des soupirs ou comme des baffes. C'est surtout un dialoguiste hors pair. Des défauts ? Une virgule mal placée page 281, peut-être.
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Aux animaux la guerre

excellent ! captivant et tellement vrai. L'ambiance des luttes ouvrières quand les usines sont au bord de la fermeture, c'est fort.
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Aux animaux la guerre

Dans les Vosges, il y a des usines qui ferment. Et des prolos qui n'ont pas peur de la castagne. A partir de cette trame, Nicolas Mathieu a écrit un des meilleurs romans noirs de l'année.
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Aux animaux la guerre

Aux Animaux la guerre est un roman écrit sous forme de destins qui vont se croiser, plus ou moins,dans une petite ville des Vosges déclassée, oubliée, trop petite, trop loin des grandes routes.



Une usine fait tourner la ville, mais elle va sans doute fermer, elle n'est plus rentable.



Rita, inspectrice du travail, Martel, secrétaire-escroc du CE avec son acolyte incontrôlable Bruce, qui se gave d'anabolisants, de coke et de shit.



Pierre Duruy, fantôme de la sale guerre d'Algérie, grand-père de Lydie, ado qui alimente la libido de tous les garçons du lycée, et surtout celle de Jordan Locatelli, qui du coup ne retape plus la R8 Gordini avec son darron.



Victoria, pute échappée recueillie par Rita, draguée au resto par Grégory, éternel musicien en devenir, frère de Rita, elle-même plus ou moins avec son ex Laurent...



C'est une myriade de personnages, tout un monde, que Nicolas Mathieu nous décrit, sur une période brève, sur fond de fermeture d'usine, de petits escrocs et grand bandits, de petits dealers de shit, de gamins qui s'emmerdent, font le tour du patelin 50 fois en moto, fument du shit le samedi soir, pour les plus chanceux vont en boite de nuit.



C'est le monde des plans sociaux, des CDD enchaînés, des mauvais bacs passés, des femmes mortes trop tôt laissant les gosses et les maris désemparés, tout ça sous la neige et dans le froid, avec l'accent des "Hauts".



C'est l'histoire d'un monde qui n'en finit pas de crever, l'histoire de ce qu'on appelle un peu improprement les "petits blancs", terme importé d'un pays longtemps ségrégé. Nos "petits blancs" à nous sont moins individualistes qu'aux Etats-Unis, et certains s'appellent Abdelkader ou Mohamed.



Aucun pathos, pas de grandiloquence, juste beaucoup de tendresse pour ses personnages de la part l'auteur, dont on peut penser qu'il les connait bien.



Ce livre est construit en courts chapitres, titrés du nom des personnages principaux. De légers décalages temporels, quelques retours en arrière, rompent la linéarité de l'histoire. Le lecteur passe d'un personnage à l'autre, ceux-ci se croisent, se frôlent ou s'ignorent.



Ce bouquin est à mon avis remarquable : une véritable histoire, racontée avec une grande sensibilité et beaucoup de finesse, des personnages ordinaires, un peu paumés, un peu ancrés dans le réel, une veine sociale convaincante.



Sur le plan de la narration, je rapproche cet auteur de Stephen King.



Je vous conseille très fortement de lire ce bouquin, qui a un seul défaut : il est trop court ; j'attends pour ma part avec impatience le prochain.



Aux Animaux la guerre est paru chez Actes Sud (collection Actes noirs) le 5 mars 2014 (22,50 € chez votre libraire). Il est disponible au format numérique (14,99 €).
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Aux animaux la guerre

De notre époque avec le milieu économique
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Aux animaux la guerre

L'usine Vélocia est en bien mauvaise posture, malgré les baisses d'effectifs régulières depuis quelques années. C'en est fini des années fastes où les syndicats faisaient la pluie et le beau temps pour le montant des heures sup'. Martel est secrétaire du comité d'Entreprise. Il lui appartient de négocier les départs avec la direction. Mais, c'est aussi l'occasion de poser les comptes du CE sur la table. Or, il a pioché dans la caisse pour payer la maison de retraite dorée de sa mère...
Lien : http://livrelibre.blog.lemon..
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Aux animaux la guerre

Le jeune auteur lorrain met en scène sa région des Vosges dans un contexte de crise. Usine qui ferme, destins qui basculent, personnages agités par des vents mauvais...
Lien : http://culturebox.francetvin..
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Aux animaux la guerre

Je n'ai pas réussi à apprécier ce roman. Il lui manque un peu de tout pour être un bon polar social.

L'auteur nous parle de la fermeture d'une usine mais sans réellement s'y intéresser. Il nous parle des salariés mais sans vraiment s'en préoccuper. En parallèle, il nous raconte la vie de jeunes désœuvrés mais sans originalité. Je me demande encore ce que cette histoire vient faire là. Elle n'a quasiment aucun lien avec le reste.

L'auteur s'intéresse surtout à l'histoire d'une jeune femme en fuite qui est récupérée par une inspectrice du travail. Pourquoi a-t-elle fui, qui l'a enlevé ?

Le social passe à la trappe.

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Aux animaux la guerre

Comme un état des lieux, celui d’une société en déliquescence. Des portraits, sans concessions mais attachants d’hommes, de femmes, à l’avenir bouché, comme cet horizon d’hivers trop froids, où la neige collante s’écrase mollement et entrave le pas déjà lourd de ceux qui n’attendent plus rien.



Ça se passe dans les Vosges, mais ça pourrait tout aussi bien se passer dans le Nord ou dans la Creuse. Dans le Jura ou sur les contreforts pyrénéens. Ça se passe là, où l’emploi, industriel qui nourrissait des familles, de pères en fils depuis des générations, qui bousillait des vies mais faisait chauffer les marmites disparaît. Celui d’une solidarité ouvrière, d’un syndicalisme autrefois florissant qu’on se raconte, comme une légende et qui survit encore, mais s’éteindra en même temps que l’usine fermera.



C’est l’univers Ricoré. Pas celui des dimanches enchantés, plutôt celui des bols qui refroidissent, sur la toile cirée jaune pisseux de la cuisine. Ces bols dans lesquels on trempe une biscotte ramollie avant d’aller trimer ou de s’enfoncer dans le canapé, un verre à la main avec pour horizon la console vidéo ou les feuilletons télévisés pour tuer la journée. C’est celui du petit blanc sec ou du picon-bière de dix heures du mat. Monde désenchanté tant pour ceux qui ont un boulot que pour ceux qui n’en ont pas.



Dans cet univers trop froid, quelques étincelles de vie, pourtant. Parce qu’elle est là, malgré tout et qu’il arrive que le désir vienne réchauffer un quotidien morose, voire même qu’on tombe amoureux, comme l’oiseau tombe du nid... Par accident.



Dans ce microcosme où tout le monde se connaît, où la dernière usine va bientôt fermer ses portes, il y a les petits trafics pour joindre les deux bouts, ou pour oublier son désœuvrement, et puis comme sur ces routes verglacées soumises aux tempêtes, il y a le dérapage incontrôlé, incontrôlable.



La force de ce livre, ce sont ces destins qui s’entremêlent. Ce sont ces personnages qu’on aimerait voir s’en sortir alors qu’on sait qu’ils sont enlisés. Inéluctablement. Des personnages forts pourtant, aux personnalités parfaitement ciselées par l’auteur qui nous fait rebondir de l’un à l’autre pour dessiner une fresque sociale sombre d’un monde qui disparaît sans que pourtant un autre vienne le remplacer.



Mon seul regret : Il aurait peut-être fallu que le livre se conclue durant la tempête, avec cette empreinte de pied nu dans la neige. Ce qui suit et qui n’est ensuite qu’esquissé aurait fourni sans problème la matière à un deuxième tome, certainement aussi riche que le premier.
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Aux animaux la guerre

Roman social dans un monde triste et désespérant.

L'auteur a su créer une atmosphère opprimante et possède un style bien personnel.

Trop de référence à des marques connues : pour rentabiliser l'ouvrage?
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Aux animaux la guerre

Un polar choral ancré dans la réalité française (fermeture d'usine, jeunes à la dérive). On s'attache aux personnages,le style est plutôt facile à lire et on a envie de connaître la fin ... Par contre on n'a pas l'impression d'une vraie fin et certains des personnages principaux du roman vivent "en parallèle" sans jamais se rencontrer. Il manque peut-être une pointe d'humour et un peu de recul par rapport aux personnages ...
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Aux animaux la guerre

Ca s’annonce mal. L’usine est sur le point de fermer. Un paquet de mecs va se retrouver dans une mouise noire. Les Vosges c’est pas la Silicon Valley. Martel n’a pas le cul très propre au niveau de sa gestion financière du syndicat. Il lui faut du flouze. Quant à son acolyte Bruce la brute, bien shooté, il est aussi prêt à tout. Tu piges un peu le topo ?



La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2015/01/une-haine-presque-ordinaire.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Aux animaux la guerre

Ce roman noir et âpre est excellent, captivant et décrit sans fards la triste réalité qui ronge notre société, la fermetures des usines, le chômage, la pauvreté, et les innombrables drames du quotidien que cela engendre.



À l'aide d'une construction polyphonique impeccable où chaque chapitre est consacré à un personnage, porté par une superbe écriture, parfaitement maîtrisée et évocatrice, et des personnages forts et puissamment campés, d'autant plus crédibles qu'il s'agit de gens simples confrontés au chômage, à la misère, au désespoir, à la tentation de boire pour oublier ou de s'embarquer dans des coups risqués et des trafics illicites de plus en plus gros pour se sortir de la merde, Nicolas Mathieu signe avec Aux animaux la guerre un beau et très grand roman noir qui fera date, parce qu'il aura réussi à écrire et décrire, sans jugement aucun, la déliquescence actuelle de notre société.



Incontestablement l'une de ces quelques très grandes révélations françaises de l'année 2014 à ne pas manquer.
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Aux animaux la guerre

Nicolas Mathieu - «Aux animaux la guerre» - Actes Sud, mars 2014



Lecture poussive. La quatrième de couverture annonçait un programme chargé : la fermeture d’une usine dans les Vosges, le déclassement des «petits blancs», le trafic des prostituées entre Kehl et Strasbourg (une plaie bien connue des strasbourgeois), un syndicaliste qui se débat, bref, tout un panorama, à cheval entre Lorraine et Alsace. Hélas, hélas, qui trop étreint mal embrasse, surtout dans un premier roman.

Soyons indulgents devant ce roman aux relents très scolaires trahissant sa conception stéréotypée, espérons que l’auteur fera mieux par la suite.

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Aux animaux la guerre

politique. Très sombre
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Aux animaux la guerre

La crise en France vu de son coté le plus noir. La limite entre le bien et le mal est vite franchie. Une succession d'évènements va produire des catastrophes. Ce premier roman est digne d'intérêt.
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Aux animaux la guerre

Un premier polar abouti, vivement le deuxième
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Aux animaux la guerre

Vendu comme policier mais il ne se passe pas grand chose, des longueurs, décevant.
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Aux animaux la guerre

j'ai un peu trainé à lire Aux animaux la guerre,j'avais un peu peur que ça me replonge un peu trop dans mon boulot.

C'est un grand roman à la très belle écriture,pleine de finesse (malgré une violence sociale bien plus grave que 2 chemises en lambeaux) et aux dialogues bien sentis.

Un récit noir social d'une grande force,photographie d'une région,d'une époque et d'un modèle économique que l'on achève.

Triste,désolant mais magnifique!!!
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