AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Nicolas Nutten (86)


Romane poussa la porte de la chambre de Lola et n'osa pas y pénétrer.

- Dis donc, mon cœur, on n'avait pas dit qu'il fallait que tu fasses un peu de rangement ?
Non, parce que là, une chatte n'y retrouverait pas ses petits.

- Mais comme on n'a pas de chatte, c'est pas très grave, si ?

Elle ne put s’empêcher de rire à l’espièglerie de Lola.
Commenter  J’apprécie          150
Lorsque la fin du chemin se profile à l'horizon d'une vie, le nombre de pas qu'il reste à parcourir semble tout à coup dérisoire. C'est alors que la perception du temps change de façon étrange, comme si les aiguilles des horloges se mettaient soudain à accélérer, martelant chaque seconde l'irrevocabilité de l'instant qui passe.
Commenter  J’apprécie          10
Retrouver les trottoirs de Paris après une visite à l'IML, sentir le foisonnement de la vie alors qu'on vient de tutoyer la mort, demeurait une expérience troublante à laquelle on ne s'habituait jamais vraiment. Une sorte de piqûre de rappel sur la fragilité de l'existence.
Commenter  J’apprécie          00
Au début de l’année, il avait failli s’abonner à Netflix, mais un article sur la consommation énergétique de cet ogre, l’en avait dissuader. Le journaliste indiquait que, vu la croissance du numérique, 20 % de l’électricité planétaire serait mobilisé par ce secteur en 2025, soit plus de 400 réacteurs nucléaires.
Commenter  J’apprécie          123
Gueule tout en arêtes et en crevasses, sec comme coucou. Pas vraiment du genre avenant.
Commenter  J’apprécie          120
- Tiens donc ...Tes premières visites au manoir remontent à quand ?
-Euh...J'vous dis, ça fait un bail...
-Avec une précision pareille, c'est étonnant que tu sois pas horloger...
Commenter  J’apprécie          20
Erik Schäfer se fit la réflexion […] que l'on était tous épiés à notre insu et que, malgré nous, des bribes de nos vies nous échappaient tous les jours et tombaient entre les mains d'individus gravitant plus ou moins loin dans notre univers.
Parfois, il suffisait qu'un détraqué se cache parmi cette foule discrète pour que des vies quittent leur orbite, comme percutées par une astéroïde, et sombrent en enfer.
Commenter  J’apprécie          10
Combien de personnes pouvait-on croiser en une seule journée lorsque l'on habitait une ville comme Paris ? Métros, gares, rues, parcs, expositions, ciné-mas, restaurants, la vie foisonnait. Partout. Derrière chaque regard une existence, une histoire avec ses envies, ses espoirs, ses attentes, ses peurs, sa part de lumière et parfois de ténèbres.
Commenter  J’apprécie          10
La table voisine était occupée par une jeune femme absorbée par son livre. Indifférente à ce qui l'entourait, elle tournait les pages de son bouquin, se laissant flotter au fil de son histoire.
Commenter  J’apprécie          40
Sur les photos, le masque de la mort souriait d’un rictus étrange, comme s’il mettait au défi le groupe entier. Les yeux braqués sur le tableau blanc, le commandant vérifiait mentalement qu’il n’omettait pas un détail.
Commenter  J’apprécie          00
Une longue plainte déchirante secoua des entrailles du manoir. L’orage venait de faire trembler la bâtisse sur ses fondations.
Commenter  J’apprécie          00
– Comme vous l’avez peut-être remarqué lors de votre arrivée, un de ces trois jeunes gens a eu la brillante idée de prévenir la presse plutôt que nos services, ce qui me donne la désagréable sensation d’être la dernière roue du carrosse. Nous devons donc reprendre la main au plus vite et faire preuve de la plus grande efficacité quant à la résolution de cette affaire. Car il est absolument hors de question qu’une meute de journalistes en manque de sensationnel se mette à raconter n’importe quoi et nous fasse passer pour des incompétents.
Commenter  J’apprécie          00
Sa carte tricolore brandie en guise de sésame leur permit de franchir le barrage.
– Commandant Sarda. C’est par où ?
– Bonsoir commandant, allez voir au fourgon là-bas, on va vous y conduire.
D’un hochement de tête, Sarda remercia le gendarme et ils s’éloignèrent en direction du véhicule désigné, laissant s’évanouir dans leur dos les percussions syncopées de la pluie sur les mamelons de toiles noires.
– C’est la foule des grands soirs, observa Carmieri.
Ce à quoi Sarda répondit d’un « ouais » laconique. Au ton employé par son chef de groupe, Carmieri saisit les sous-titres : « Ouais… et ça sent les emmerdes. »
Commenter  J’apprécie          00
Les gyrophares griffaient la nuit de leurs éclairs bleutés, impactant à intervalles réguliers les carrosseries ruisselantes d’une dizaine de véhicules stationnés en vrac. Parqués derrière un ruban jaune et noir, un attroupement de parapluies pataugeaient dans la boue, sous l’œil vigilant d’un planton veillant au respect de la limite de sécurité.
Commenter  J’apprécie          00
En découvrant les deux orbites vides qui la regardaient fixement, Yaëlle ne put contenir un cri qui se répercuta longtemps entre les murs, puis finit par s’évanouir dans un silence aussi lourd qu’un cercueil plombé.
Commenter  J’apprécie          00
– Venez voir ! Hey, vous m’entendez, venez voir ça ! Grouillez-vous !
Tom s’apprêtait à l’ignorer, mais sa curiosité lui susurra d’aller tout de même jeter un coup d’œil. Agacé, il récupéra sa lampe torche dans son sac à dos et se laissa avaler à son tour par la gueule noire aux dents effilées. Yaëlle s’engagea à sa suite.
Arrivés au bas des marches, ils chassèrent l’obscurité en balayant l’espace avec leur faisceau de lumière. Ils se trouvaient dans un sous-sol composé d’une enfilade de caves voûtées reposant sur des piliers en pierre.
Lorsqu’ils parvinrent à rejoindre Driss, ils comprirent à sa tête qu’il ne rigolait pas.
– Putain, vous en avez mis du temps, matez ça, dit-il en pointant son téléphone portable sur un des piliers de la cave
Commenter  J’apprécie          00
– Tu ne m’avais pas prévenu que ça craignait autant. Je croyais que ça allait être cool, genre glauque, tu vois. Mais là, à part des trucs tout moisis et de la poussière, y a que dalle et en plus on risque de se prendre un truc sur la tronche. Moi, je reste pas ici.
Planté quelques mètres derrière Driss, Tom croisa le regard de Yaëlle. Elle haussa les épaules avec un petit sourire narquois, signifiant sans ambiguïté : « Je te l’avais bien dit. »
– Eh bien, justement, je croyais que tu voulais voir des trucs flippants, rétorqua Tom.
– Ouais, genre revenants ou zombies, pas genre : hey ! j’vais me faire écrabouiller par une poutre !
Ils se toisèrent un instant, avant que Driss ne finisse par laisser tomber. D’un pas décidé, Driss marcha jusqu’à la première fenêtre et l’enjamba pour disparaître à l’extérieur.
Commenter  J’apprécie          00
Le groupe continua sa progression en silence.
Lorsqu’ils entrèrent sur le domaine privé, Tom donna quelques détails sur l’objet de leur visite. Il s’agissait d’un manoir de style anglais construit au début du XIXe, revendu plusieurs fois, pour finir abandonné de tous. Au fil des ans, le manoir était tombé en décrépitude. Il gisait au milieu d’un immense parc où la nature avait repris ses droits. Comme un vaisseau fantôme, il témoignait d’un fastueux passé depuis longtemps révolu. Même si ce scénario malheureusement classique se répétait bien souvent, Tom ressentait toujours un petit pincement au cœur en voyant de tels édifices à l’abandon.
Le vent s’était levé et poussait les lourds nuages dans leur direction. La lumière se faisait crépusculaire, créant une ambiance idéale pour la visite.
Commenter  J’apprécie          00
– Dans deux cents mètres environ, on va tomber sur la grille d’enceinte, intervint Tom pour temporiser. On la longera par le nord jusqu’à trouver deux barreaux descellés. Ce sera notre point d’entrée.
Commenter  J’apprécie          00
L’urbex consistait à visiter des lieux abandonnés, cachés ou interdits : friches industrielles, hôpitaux désaffectés, orphelinats, églises, abattoirs, toutes ces constructions délaissées par l’homme devenaient de fabuleux terrains de jeu pour les amateurs de cette pratique. Cette activité clandestine, se faisant sans l’accord des éventuels propriétaires, il fallait redoubler de discrétion pour parvenir à s’y infiltrer sans se faire repérer et de vigilance pour ne pas se blesser. Au-delà du plaisir d’enfreindre l’interdit, c’était l’excitation de découvrir des endroits insolites, dangereux et parfois effrayants qui primait.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nicolas Nutten (613)Voir plus

Quiz Voir plus

Musique et SF 2...le retour

1977," La Guerre des étoiles": naissance d'un mythe, sonnez clairons, résonnez trompettes. LE générique qui fout les poils à toute une génération avec ce texte défilant sur fond étoilé...musique de

Venus Williams
John Williams
Serena Williams
Steve Williams

10 questions
31 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}