Nicole Bacharan

Un avion, ce pouvait être un accident, deux avions, c'est une attaque, trois, c'est décidément une déclaration de guerre

Nous venons juste de voir un autre avion, répètent les journalistes abasourdis. On dirait bien qu'un attaque concertée est en cours contre le World Trade Center.
L'Amérique est en train de le réaliser : il s'agit bien d'un attentat.

- c'est le monde réel ou un exercice ? demande le sergent Jeremy Powell qui reçoit l'appel à Rome.
- Non, ce n'est pas un exercice, ce n'est pas un test !
La question n'est pas absurde. Ce 11 septembre 2001, les autorités de la défense aérienne ont justement prévu un exercice d'alerte intitulé VIGILANT GUARDIAN ("gardien vigilant". Il s'agit de simuler une attaque par bombes en provenance de ... l'ancienne Union soviétique. Oui, dans l'esprit des stratèges de la défense américaine, le monde est encore celui de la guerre froide, pas du terrorisme.

Mais dans tous les scénarios, on part du principe que l'attaque viendrait de loin, de l'extérieur du pays, et que les chasseurs américains auraient le temps d'intervenir. Ce jour-là, personne, donc, ne peut penser qu'un avion d'une ligne intérieure, décollant sur le territoire américain, puisse constituer une menace. La seule hypothèse est celle d'un détournement et, estime-t-on, les pirates ne vont pas tarder à communiquer leurs intentions, ils vont forcer le pilote à se poser, puis tenter de négocier. Cela s'est toujours passé de cette manière.

- on a un sérieux problème avec l'AA 11
- une prise d'otage ? demande le superviseur
- Non, répond instinctivement Peter Zalewski.
Cela fait des années qu'il n'y a pas eu de prise d'otages. Les aéroports sont sécurisés maintenant, les contrôles sont strictes, la prise d'otages appartient au passé.

A Boston, Washington et New-York, quatre avions s'apprêtent donc à décoller en direction de la côte Ouest à peu près au même moment. Dans leurs cabines, 19 hommes, répartis en quatre groupes dans les appareils et installés au plus près des postes de pilotage, ne sont pas des passagers comme les autres. Depuis des mois, ils travaillent au même complot, une machine de mort montée comme une horlogerie. Ils ont préparé leur action dans les moindres détails. Tout à été prévu, quasiment chorégraphié : le moindre de leurs gestes a été ajusté, répété, chacun jouant un rôle précis. Dans chaque groupe, il y a un "pilote". Et il y a les "gros bars", les attaquants qui doivent prendre par la force le contrôle du poste de pilotage et maitriser les passagers.

Ou étiez-vous ce jour là ? Que faisiez-vous quand vous avez appris ?

Pour elle, la France, c'était bien davantage qu'un territoire. C'était une idée : la liberté contre la barbarie. Une patrie du cœur et de l'esprit, fondée sur le principe intangible du droit pour chacun à disposer de soi, de son corps, de sa vie.

Kennedy avait refusé ce plan, mais accepté une autre version, l'.Opération Zapata', qui envisageait une intervention aérienne et une invasion par la baie des cochons, à 150 kilomètres de la Havane.

Et cela fait longtemps qu'il nourrit ce vieux projet, dit de 'colonisation', déjà envisagé plusieurs décennies auparavant par Thomas Jefferson: renvoyer les esclaves en Afrique ou en Amérique centrale pour en finir avec cette plaie.

Qu'ils demandent des explications qu'ils tentent de négocier... Éventuellement, ajoute Jefferson, les États-Unis seraient prêts à acheter la Nouvelle-Orléans, et les deux Floride, ou tout au moins celle de l'Ouest, mais faites tout cela en douceur et discrètement... Le président a raison d'être inquiet: les informations venues d'Europe sont exactes. Un traité a bien été signé quatre mois plus tôt entre l'Espagne et la France, troquant la Louisiane contre la Toscane et quelques autres petits cadeaux.

Sait-on par exemple que Thomas Jefferson a intrigué à l'insu du Congrès américain pour empêcher Napoléon d'établir un empire français en Amérique ? Qu'Abraham Lincoln , en réalité réticent à l'émancipation des esclaves, voulait plutôt les pousser à s'exiler ?

Depuis, c'est dans ce lieu que se sont écrites l'histoire des États-Unis et en partie celle de la planète. Là, on a déclenché des guerres, organisé mille coups tordus, bouleversé le destin de millions de gens. Là, se sont manifesté l'audace, la sagesse, la grandeur peut-être, mais souvent aussi l'incompétence, la vindicte, la paranoïa . Là, on a parfois sauvé le monde, ou du moins tenté de le faire... La Maison Blanche est assurément l'endroit le plus stratégique de la planète, et l'un des plus secrets.

Il y eut le premier rendez vous à deux, le premier baiser, la première étreinte... C'était un moment où il fallait vivre vite, vite, vite. Vivre et s'aimer de toutes ses forces vivantes, sans compter, sans penser à demain, car demain ne reviendrait peut-être pas. Dans l'instant, on était libre et ardent, mais le jour suivant ? Dévorer le présent, pour le présent, sans retenue, sans partage, c'était la seule règle en temps de guerre.

Ce livre, c’est l’histoire d’un courage. Je découvre en l’écrivant que c’est aussi l’histoire d’un déni : le mien, l’un de ces voiles que nous jetons entre nous et la réalité, quand nous approchons trop près de l’indicible, pour moins souffrir et continuer à vivre. Et je réalise que toute ma vie, j’ai porté au fond de moi une petite fille qui pleure et supplie : « Ne faites pas de mal à ma maman ! ».

Les premiers arrivèrent vers midi, précédés par un bruit continu, grandissant, sourd comme l’écho d’un tremblement de terre, qui faisait vibrer les immeubles… Ginette, figée sur le bord du trottoir, les regarda un moment défiler, incapable de se remettre en mouvement. Ce furent d’abord des motos chevauchées par des guerriers casqués, vêtus de gris, qui se postèrent au coin de la rue de Metz. Derrière avançaient lourdement quatre machines de fer, assez hautes pour atteindre le premier étage des maisons, assez larges pour barrer l’avenue, surmontées d’une tourelle où se tenait un militaire au regard fixe, immobile derrière un long canon pointé sur la ville. Les engins roulaient sur de gros pneus bizarrement entourés de chenilles, et arboraient d’épaisses croix noires bordées de blanc. Les panzers… Maladroits et absurdes dans les rues familières, ils sentaient la terreur et la mort.

Le lendemain du raid, le président recevra un e-mail d’une jeune fille dont le père était mort dans l�ondrement des tours du World Trade Center, le 11 septembre. Elle racontait au président que, quelques seconde avant, son père lui avait dit adieu au téléphone. Elle avait alors quatre ans. Depuis, elle n𠆚vais jamais cessé de voir le visa de son père et d𠆞ntendre sa voix. « Voilà, c𠆞st à ces familles là que j𠆚i pensé, dira Obama, ces familles si tourmentées par le fait que Ben Laden soit toujours de ce monde. »

Les élus et la presse s’engagent dans une moralisation de la vie politique qui aura aussi sa part d’effets pervers,amplifiés par la révolution de la communication:l’exigence de la transparence va venir s’opposer à la culture du secret.🤭 c’est ainsi que L’on remémore les années Nixon

En tant que Président,je n’avais dans mes poches ni porctefeuille,ni permis de conduire,ni clés,ni même argent,mais une carte plastifiée avec une liste de codes qui me donnait le pouvoir d’annihiler une partie de la planète.

Trop de secret tue la démocratie. Trop de transparence aussi.