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Critiques de Nina Bouraoui (516)
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Satisfaction

Poétique et touchant, le livre de Nina Bouraoui évoque des thèmes universaux : l’enfance, l’amour et le désir.
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C'est l'histoire d'une femme qui tombe en se disant "jusqu'ici tout va bien" -mais, comme le savent tous ceux qui ont vu "La Haine", "l'important, c'est pas la chute, mais l'atterrissage".

Sylvie, 53 ans, vit avec ses deux fils depuis que son mari l'a quittée. Sans rêves ni ambitions, elle s'investit à fond dans son boulot, même lorsque son patron lui demande d'établir des listes de salariés à licencier. Jusqu'au jour où elle pète un câble.

Je sors mitigée de cette lecture, monologue de 120 pages où Sylvie raconte son présent et son passé, et j'ai apprécié certaines de ses réflexions sur les hommes, les femmes, le désir, la souffrance et le pouvoir. Mais je n'ai pas compris comment elle passe de l'acceptation à la révolte, je n'ai pas perçu la montée du mal être qui va la faire basculer dans une forme de violence.

Néanmoins, ce court roman un peu angoissant est bien servi par une écriture élégante, qui prend quelque distance avec ce qu'elle relate, ce qui confère une étrange distorsion au récit. Comme si les mots ne correspondaient pas aux actes.

Mais l'ensemble reste frustrant par rapport à mes attentes.
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Satisfaction

C’est avec un immense plaisir que je découvre le nouveau roman de Nina Bouraoui » Satisfaction « publié le 18 août dernier aux éditions JC Lattès.



Fin des années 1970 – Alger



p. 10 : » Je suis arrivée en Algérie en 1962, après l’Indépendance, pour suivre Brahim que je venais d’épouser. L’Algérie est devenue mon pays. Il sera un jour mon tombeau ; à trente-huit ans, il est déjà celui de ma jeunesse. «



Toute la vie de Michèle Akli tourne autour de son fils Erwan, âgé de dix ans. Un amour inconditionnel et exclusif, au détriment de son couple.



p. 99 : » Erwan a tous les droits, Brahim n’en a plus aucun. «



Ce mariage mixte avec Brahim prive Michèle de toute vie sociale et d’épanouissement.



p. 73 : » Le poids de la terre algérienne sur les épaules des femmes françaises, tunnel sans issue dans lequel nous sommes, courant, nous débattant. «



L’écriture devient alors exutoire. Le carnet unique confident.



p. 21 : » N’ai-je pas toujours été hantée par cette mélancolie que nul pays, nul voyage, nulle évasion ne saurait guérir, soigner ? Cette mélancolie m’aura conduite vers l’Algérie où le passé côtoie le présent, je pense aux vestiges romains qui la parsèment, aux ruines qui scellent le destin des hommes. La terre les attend, les reprendra. «



Quand son fils se lie d’amitié avec Bruce, garçon manqué qui se joue des genres et de l’ambiguïté, Michèle devient mère louve.



p. 157 : » La maternité est un mariage. Les hommes n’y sont pas conviés. «



La force de Bruce face à la fragilité d’Erwan tour à tour s’affrontant puis s’attirant, sous le regard impuissant de Michèle.



La mélancolie devient le théâtre des fantasmes et de la sensualité lorsqu’elle rencontre Catherine, la mère de Bruce.



p. 152 : » Je me fais l’effet d’une tueuse en série, pourtant je suis entrée dans la gueule du loup. «



Cet exil, la narratrice le vit comme l’abandon de ses espérances et la Méditerranée le territoire de toutes les folies.



Dans une Algérie instable et insécuritaire, une femme se noie dans la solitude et l’ennui où l’imagination se confond avec la réalité.



La nature et la mer Méditerranée prennent une place grandissante dans les romans de Nina Bouraoui pour le plus grand plaisir des lecteurs.



Exceptionnellement, j’ai ressenti la nécessité de lire ce roman dans un silence quasi monacal tant l’écriture de Nina Bouraoui stimule par ses mots, dans une explosion sensorielle inédite.



Rares sont les auteurs qui maîtrisent et manient avec autant d’efficacité l’art de la métaphore.



Nina Bouraoui choisit ses mots avec une attention telle que les mots s’enchaînent et dansent pour former une sensuelle chorégraphie poétique.
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Satisfaction

Michèle, Française est mariée à Brahim, Algérien, patron d’une usine de papier et ils ont un fils Erwan d’une dizaine d’années. Ils vivent à Alger et Michèle, femme au foyer broie du noir, s’ennuie, entourant son fils d’un amour filial étouffant qui laisse peu de place à Brahim. De très belles pages évoquent cette solitude qui s’installe progressivement et la rend quasiment dépressive. Le contexte anxiogène de cette période d’incertitude politique et de terrorisme accroît la peur des habitants. L’amitié de Bruce et Erwan inquiète Michèle par le risque qu’elle comporte de sa perte d’influence sur lui, mais lui permet de rencontrer Catherine, mère de Bruce pour laquelle, elle éprouve une certaine attirance. La grande sensibilité de l’écriture de l’auteure rend bien compte de l’évolution des sentiments, des différents personnages, du délitement de la relation de Michèle et son mari, des situations érotiques ambiguës qui s’installent puis disparaissent et d’une fin de la narration à imaginer par le lecteur.
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Satisfaction

Michèle vit à Alger avec son mari, Brahim, dont elle se sent de moins en moins éprise, et leur fils Erwan.



A l’agitation algérienne de la fin des années 70 se superpose la rencontre avec Catherine et sa fille Bruce, la meilleure amie d’Erwan.



Fascinée par la sensuelle Catherine autant qu’elle est révulsée par Bruce, Michèle laisse une place de plus en plus importante dans son esprit à cette relation.



Un roman à l’écriture envoutante qui dépeint une féminité et une maternité brûlantes et nous transporte dans une Algérie et l’âme de Michèle, toutes deux au bord de grands bouleversements.



A lire au jardin, dans les effluves du jasmin.


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Tous les hommes désirent naturellement savoir

Nina Bouraoui parle de son enfance en Algérie, de son arrivée en France, de sa mère et de sa famille, de son homosexualité, du "milieu" lesbien parisien...



Un livre entre souvenir et devenir dont je ne me rappellerais pas forcément
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Satisfaction

Je suis Nina Bouraoui depuis de nombreuses années maintenant, et je dois die que ce livre-ci ne m’a pas convaincue du tout. Je regrette de le dire, car vraiment sa plume m’enchante habituellement. Mais ici, l’autrice est peut-être trop dans le « poétique pour le poétique » et m’a laissé à côté du sentier. Je ne doute pas que certains y trouveront quelque chose, mais l’histoire m’a, de ce fait, laissée de marbre, et il ne me reste qu’à attendre le prochain.

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Satisfaction

Je n'ai pas du tout accroché.

Le style est ampoulé, imprécis, non addictif.

Je n'ai pas compris où l'auteure a voulu en venir.

J'ai été moi-même en Algérie l'été 2003, et je n'ai pas retrouvé l'ambiance, le soleil, les fruits juteux et sucrés.

Ce livre ne m'a du tout intéressée.

C'est la première fois que je lis cette auteure, et je ne renouvellerai pas l'expérience.

Tant pis.

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J’ai mis 2 étoiles pour » l’idée » car il y avait un sujet, qui, si il avait été traité un peu plus en profondeur, en émotion, en intensité, n’aurait pas été ce foutoir de clichés qui m’a tellement déçue.( stéréotypes sociaux, langage emprunté, ..)

Je ne connaissais pas cette auteure et étant sensible aux drames sociaux d’hier et encore plus d’aujourd’hui, j’ai cru , au tout début de la lecture, que se produisait l’accroche.

Et patatrac ! Et c’est long et c’est long, mais long, un délayage verbal qui n’en fini pas, des « chouineries » qui m’ont plus agacer qu’intéressée a poursuivre. .. j’ai lâché.

Et j’ai repris dans le train pour aller au boulot pour passer le temps et finir ce bon Dieu de livre! Que j’ai fini 4 pages en 4 pages.. la fin du livre, sans intérêt, pour « faire des pages »…

Oooh la punition, comme si ce que l’on vivait en ce moment n’était pas suffisant !!! Ha ha!

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Roman volontairement hyper court, décapant et très efficace. En tant que femme de la génération de l'auteure, je pense que nous sommes trop souvent des "Sylvie", toujours obéissantes, résignées et travailleuses. Souvent nous avons également subi des plus ou moins graves agressions sexuelles non dénoncées. Nous continuons notre route sans faire d'histoires mais parfois, la machine s'enraye par un trop plein de contraintes, de surcharge mentale. Cela peut amener à la dépression, parfois accompagnée d'actes fous comme dans ce livre. L'auteure décrit très bien cette dégringolade de Sylvie qui ne sait pas communiquer toutes ses souffrances à une amie, un psychologue et qui retrouve paradoxalement en prison un temps pour elle de repos et de réparation!
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Beaux Rivages

Nina Bouraoui signe un roman miroir. « Beaux Rivages » (Le Livre de Poche) résonne du chagrin, de la colère et des lendemains qui rechantent de tous ceux qui ont été quittés un jour. Et l’écriture est solaire.
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Absolument séduite par la révolte de cette femme contre sa vie, la vie que la plupart nous avons. Tout est dit sur la violence aussi bien sociale qu'intérieure dans une langue puissante, précise, qui sort du coeur. Beaucoup de pages cornées pour noter des citations, puis, à la relecture, un peu moins d'enthousiasme, comme si, finalement l'auteur ne sortait pas des entiers battus et rebattus.
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Beaux Rivages

Nina Bouraoui est née d'un père algérien et d'une mère bretonne. Le déracinement, la nostalgie de l'enfance, le désir, l'homosexualité, l'écriture et l'identité sont les thèmes majeurs de son travail. 

C'est une histoire simple, universelle. Après huit ans d'amour, Adrian quitte A. pour une autre femme : Beaux rivages est la radiographie de cette séparation.Quels que soient notre âge, notre sexe, ...

L'autrice cisèle ses phrases dans la douleur : « ma tristesse avait le coupant des couteaux », écrit-elle. Elle enjoint le lecteur de « ne jamais craindre les sentiments, ces rivages que l‘on accoste sans en mesurer le danger, ni la beauté ». Et file la métaphore marine tout au long de son livre. Cette jeune femme qui perd pied, manque de se noyer, puis tente de sortir la tête de l’eau, ressemble à chacun d’entre nous. Nina Bouraoui a voulu écrire un roman de résistance pour « tous les quittés du monde ». Il est réussi, et parvient même à nous faire aimer les chagrins. Un comble! Il se passe avec ce livre exactement comme avec les amours dont on sait la fin proche: on fait tout pour le faire durer, parce qu’on n’a pas envie de le quitter. À lire et à découvrir
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Mes mauvaises pensées

Cri dans la nuit. Ce livre évoque une psychanalyse, avec tout ce qui se dit d'apparence insensée. Pointent de très nombreuses explosions de poésie, véritables bombes de douceur. Le monologue touche au cœur, il ne m'a pas fatiguée, j'étais dans la voiture, Nina Bouraoui au volant, à 200 km/h s'il vous plaît, la poésie toujours. Que d'émotions.
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Une rupture. Sans drames ni heurts. La fin d'une histoire, comme tant d'autres, si ce n'est que Sylvie bascule. Elle se noie dans le travail pour oublier et commet l'irréparable. Une révolte, un geste qui dit stop et enfin, donne un sens à sa vie. Banale. Simple. Modeste. Voire médiocre.

J'ai aimé ce portrait de femme, quelqu'un comme vous et moi, otage d'elle-même, la description de sa fragilité, ses failles et regrets palpables à travers les mots de Nina Bouraoui.
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Un livre qui se lit d'une traite tant le lecteur se laisse happer par l'histoire de Sylvie Meyer. Une femme ordinaire, la petite cinquantaine, son mari vit de la quitter et elle se retrouve seule avec ses fils, son quotidien c'est le travail et sa vie de famille. Travailler, lutter pour anesthesier la violence intérieure jusqu'au jour où le personnage principale réveille sa douleur secrète.
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Tous les hommes désirent naturellement savoir

Coup de cœur, lu d'une traite. Nina Bouraoui a un talent fou pour narrer l'intime, pour mettre le doigt sur les émotions brutes et en faire des petites joyaux de phrases. J'avais envie de souligner tout le livre, corner toutes les pages. Entre passé et présent, « se souvenir » et  « devenir », entre la France et l'Algérie, c'est une superbe autrice que j'ai enfin pris le temps de découvrir.
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Otages

Otages est ma première lecture de Nina Bouraoui, mais il y a de grandes chances que ce ne soit pas la dernière.

J'ai beaucoup aimé le style de cette auteure. Ce livre se lit très facilement, je ne parle que du style et de la forme pas du fonds qui lui est bien plus dur.



Au début, j'ai eu l'impression d'être plongé dans une enquête de Florence Aubenas, type "Quai de Ouistreham". Nous suivons Sylvie Meyer, la cinquantaine, séparée, deux enfants et qui travaille à la Cagex sous les ordres de Victor Andrieu. Nous sommes dans le Périgord, dans la "France profonde", cette France où rien n'est facile et où tout semble devoir se gagner de haute lutte.

Sylvie mène sa vie aussi bien qu'elle le peut, sans faire de vagues, sans être vraiment heureuse ni trop malheureuse. Elle avance, c'est tout et parce qu'il le faut.

Et puis un jour tout bascule...



J'ai été emporté par l'histoire et le style de Nina Bouraoui pendant les trois-quarts du livre. Je dois avouer que j'ai moins aimé le dernier quart. Il y avait parfois encore cette plume plaisante, mais je trouvais que ça marchait moins bien.

Mais c'est au final une "belle" découverte.
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Otages

Je termine à l’instant Otages, prêté par une amie. Je l’ai commencé un peu par hasard parce que j’avais envie de me plonger dans un livre court. Et puis, il y avait ce regard… Le regard de cette femme en couverture m’interpellait et je me suis plongée dans son histoire.

J’en suis sortie avec les larmes aux yeux, une boule dans la gorge et des tas d’émotions indescriptibles. Pas de démonstration, pas de violence hormis celle que nous affrontons quotidiennement sans en avoir l’air mais une simple histoire de femme. Et ce sentiment d’avoir terminé une lecture qui me marquera. Après l’avoir lu, je suis allée voir les différentes critiques et chroniques et ce livre ne fait pas l’unanimité, comme beaucoup. Toujours est-il qu’il a résonné en moi (alors que je n’aime pas les livres sans dialogues d’une manière générale).

C’est un coup de cœur, un vrai, un franc.
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Otages



Quand la coupe est pleine…

Sylvie nous raconte ses débordements, ses peines, les trahisons subies, les petites acceptations qui rongent, les illusions perdues, tous ces micro-événements de la vie en société qui nous enferment petit à petit, qui étouffent celui ou celle que l'on est.

Otages de cette société et de ses conventions, de ses lâchetés, otages puisque privés de liberté, les personnages de se roman sont confrontés à la difficulté d'être.

C'est un beau portrait de femme, un hommage à toutes celles qui se taisent puis explosent dans l'incompréhension générale. La solitude pour toujours.

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