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Critiques de Noël Boudou (237)
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Et pour le pire

Vincent est vieux. Très vieux, même. Rongé par l’arthrose, il n’attend plus que la mort. Mais la grande faucheuse ne l’a pas encore ramassé, perclus dans un hameau isolé. Vingt ans que Vincent ne vit plus. Vingt ans, c’est le temps qui s’est écoulé depuis la mort de sa Bénédicte. Assassinée, violée, brûlée. Un acte d’une sauvagerie insoupçonnable, irrespirable, inimaginable. Brûlée, violée, assassinée, violée… Je ferme les yeux… avant que l’envie de gerber ou de pleurer me prenne.



Vingt ans, et dans quelques jours les assassins de sa femme seront libérés.

Vingt ans, Vincent y pense encore à ce jour. Vingt ans que Vincent rumine sa rage, sa tristesse, sa vengeance. Une vengeance qui le libérera peut-être.



En attendant, Vincent boit. Des bières, beaucoup de bières. Et du whisky aussi. Et de la gnôle aussi. Vincent boit, puisqu’il n’a plus grand-chose à faire si ce n’est sortir son chien encore plus vieux que lui, encore plus perclus de rhumatismes que ses vieux os qui arrivent tout juste à le lever de sa chaise jusqu’à la porte du frigo pour attraper une bière.



Un camion de déménagement se gare devant la maison voisine qu’il croyait à l’abandon. Cela pue, comme son urine du matin, la fin de sa tranquillité, de sa solitude mais surtout cela pourrait perturber ses prévisions de vengeance. Une ravissante noire, sublime, sourire et cul, comme toute africaine. Si Vincent n’était pas aussi vieux…

Et puis un monstre, un colosse ébène qui porte des meubles comme moi je porterais des caisses vides de bières – il faut dire que dans le coin, ces caisses se retrouvent vite à vide. Une force de la nature, mais aussi un futur compagnon de beuverie. A eux deux, ils vont en boire des bières. Tu crois que j’insiste sur le sujet, obsédé que je suis par la binouze, mais ce n’est pas que mon centre d’intérêt – j’aime aussi les belles noires ; il est vrai qu’il ne se passe pas un chapitre sans trois bouteilles vides de bières. C’est comme une religion, le vieux Vincent prend ses forces de la bière comme un curé le prend du cul de ses enfants de chœurs.



Alors oui, ce n’est pas très fin, je te parle de ces sentiments violents anticléricaux, de ces sentiments violents de vengeance, c’est du sombre, c’est du malsain, c'est l'âme humaine qui a sombré et ça se tourne tout seul, les pages de ce thriller social, comme Vincent décapsule des bières sur sa terrasse. Il faut dire, les rebondissements vont et viennent, même si les ficelles sont grosses, nettement plus que celle d’un string d’une belle africaine, et même si l’invraisemblance ne laisse plus de place aux doutes, comme dans un bon roman de gare, comme un bon roman qui se lit entre deux gares ou entre deux bières, avec deux bières même.
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Benzos

S’enfiler quelques cachetons sous la langue et s’envoler.

Glisser un petit comprimé de benzodiazépine et s’évader.

Quand l’insomnie te prend depuis des années, les cachets ne font plus effet. Alors, tu augmentes la dose. Tu es bien meilleur prescripteur que cette bande de psychiatres avides de leur compte en banque. Alors, deux d’abord au réveil, puis trois, puis cinq.

Un joint, ou deux, bien roulés.

Tu as toujours la main à la poche, tentation permanente de plonger la main vers une nouvelle plaquette de pilules.

Et puis tu te sers un verre, ou trois. Du Elijah Craig, 18 ans d’âge, pour les grandes occasions.

Les nuits, tu les passes en tête à tête, avec tes potes, Jack et Daniel’s. D’ailleurs, Cath et Pierre, viennent te voir demain. Mais quel demain sera.

La chaîne stéréo distille sa symphonie de guitares tonitruantes. Il y a de quoi grésiller dans les tympans et de se sortir de cette torpeur nonchalante.

Je me sers un verre moi aussi, pris dans cette addiction. Celle de l’écriture, et de la page blanche. Alors, je reprends un second verre.

Un téléphone qui sonne. Kurt Cobain qui braille Smells like teen spirit.



Se réveiller, une sensation étrange. Un cachet, deux, cinq. La dose prescrite. Un autre téléphone qui sonne, encore Nirvana, Rape me. C’est le téléphone de Cath, elle a toujours aimé le blondinet. Cath et Pierre, ils arrivent. Sensation étrange, je les ai vu hier. Prendre un autre cachet. J’étais persuadé qu’ils étaient déjà arrivés la veille. Un verre. Du fort, ambré. Cath est même venu me voire cette nuit sur le canapé. Son cul, magnifique, à lui arracher le string avec les dents. Et sa bouche qui a gobé mon sexe. Ma jouissance dans sa bouche. Je n’ai pas rêvé. Impossible. Prendre une nouvelle dose. Je la reprendrais bien aussi, elle, sublime Cath, toujours aussi bandante, brune extraordinaire. Je me recouche, me sens mal, cette nausée qui me donne la gerbe aux lèvres.



Les oiseaux chantent, la lune bleue s’est barrée. Quelle heure est-il ? La tête en vrac. Trop de whisky, trop de vapeur. Je m’enfile un benzo en même temps qu’un caleçon. Descends à la cuisine. Odeur de café. Cath ? Elle n’est plus là. Un texto, Cath et Pierre arrivent cet après-midi ! Putain… Je comprends plus rien. Faut que j’arrête. Pourtant, c’est pas son téléphone sous le canapé ? Il a dû tomber quand elle m’a sucé cette nuit… Mais alors pourquoi, ils ne sont plus là. Hallucination, paranoïa. Je reprends un cachet, dix à fondre sous la langue. Et je me réveille dans mon lit, la tête sur une enclume, et le marteau qui cogne. Broyé. Vite un cachet, et je me rendors. Noir.
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Elijah

Journaliste à la Gazette Elfique, Stelphique fera quelques zooms sur ces comportements déviants des humains et mettra en lumière, la petite flamme qui anime pourtant ce roman très sombre qu’est Elijah de Noel Boudou…Il serait peut être temps aussi, de vous prévenir qu’une petite combinaison anti-coup, et un bouclier sont de rigueur pour découvrir ses pages….Attention, 5,4,3,2,1…Impact!!!!



Elijah, ou « L’accident-miracle »…



Petit être chétif et victime avant même de naître, déformé avant même d’avoir respiré, il n’a aucune arme face à la violence du monde qui s’ouvre à lui. La noirceur il la devine, la pressent dans l’odeur de son frère qui fait tout pour lui rendre la vie moins dure…Le « Frère d’Elijah » , en se battant avec une ferveur sans faille, en lui vouant une attention continue, nous démontre que le handicap est encore source d’exclusion, de bêtise éhontée, de violence gratuite, et de soins quotidiens. Chaque minute de l’emploi du temps de ce frère dévoué, est consacrée au bien-être de ce gamin, pour qui aucune action n’est une évidence, qui a besoin de l’attention d’autrui pour la moindre chose. Une belle leçon de vie. Ange presque sans parole, Elijah, nous livrera son petit journal intime intérieur, d’une fraîcheur agréable…



La violence conjugale où un fléau qui fragmente encore les familles…



Des milliers de femmes meurent chaque jour sous les coups de son conjoint. C’est un fait. Ahurissant et implacable, mais une réalité insoutenable. Ici, Noel Boudou va explorer cette cellule, où l’homme devient monstre, la femme, victime, et les enfants, impuissants… Une famille fracassée…Dans ces deux cents pages, on subit les coups, spectateur de cette horreur qui se cache derrière les portes, terrassé par le réseau néfaste de la haine. Rien n’est épargné, à nous autres lecteurs, on aura chaque sensation, chaque blessure physique ou mentale, racontée avec une brutalité sans artifice. Le frère d’Elijah et Milo, nouveaux héros indestructibles, pour déconstruire cette toute puissance masculine, rallié à la cause féminine à leur petite échelle, duo de violence et frères de sang…. Ils foncent, poings serrés, dans ce gros tas d’immondices, et de vices de ses hommes qui ne craignent plus aucune perversion…La violence répond à la violence, mais cette fois-ci, elle est du côté des femmes et des enfants, qui sont meurtris intérieurement…





Quand dans le Noir, naît la lumière…



La Terre est terre de contradiction, de Bien et de Mal, qui s’oppose parfois dans le même être…Dans le plus pur des sentiments humains, se trouve aussi une rage sans limites…En créant cet être imparfait, pétri des pires contradictions, ange déchu aux mais sanglantes, Noel Boudou nous ramène une pointe de douceur dans cet univers de ténèbres et d’horreur qui font qu’on a quelques bouffées d’oxygène d’Amour Rédempteur…Choquant, bouleversant, presque à vomir ses scènes atroces, mais il n’en reste pas moins qu’il y a une forme de lien très fort qui unit ses deux frères, qui nous renverse aussi le cœur…



Quand une elfe découvre les faits, et rien que l’effet de ces êtres humains en miettes, elle ne trouve plus les mots encore moins, les émotions pour décrire ses impressions. Mais les fées pleurent, c’est certain, sur cet état de fait et les répercussions de la violence de ces hommes haineux…



Le WRC, c'est Trois ressentis et je vous invite à passer voir sur le blog, ou les chroniques de mes chères amies : Belette2911 et NathalieATOM....;)
Lien : https://fairystelphique.word..
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Benzos



"La gazette locale me décrit comme le héros du jour. L’homme qui au mépris du danger a sauvé sa voisine non voyante d’un dangereux pervers. Je ne suis pas un héros, faut pas croire ce que disent les journaux. Je suis une grenade suicidaire. Une centrale atomique vieillissante sur le point de s’écrouler. Je suis la preuve que l’héroïsme est bon pour les navets de Jason Statham.



Nick Power ne touche pas le fond, il le pulvérise pour voir s’il peut descendre encore un peu."



Attention drogue dure !



Dès les premières pages, on plonge dans le quotidien de Nick, un gars cool, bien dans sa vie et ses baskets, si ce n’est ce gros problème d’insomnies qui le fait abuser des somnifères et autres anxiolytiques, des benzodiazépines, les « benzos » quoi.



Heureusement, ce matin-là, des amis s’annoncent chez lui pour quelques jours. Passé le plaisir de se retrouver, la soirée ne se déroule finalement pas tout à fait comme prévue…



Quand le lendemain, la même journée semble recommencer, avec les mêmes amis qui s’annoncent, comme Nick, on comprend qu’il y a un problème. Serait-il en train de payer son abus des benzos ou de sombrer dans la folie ?





Encore une fois les Éditions Taurnada nous offre un thriller qui dépote : Écriture percutante, sens du rythme et suspense redoutable. Noël Boudou nous prend par les tripes et ne nous lâche plus avant la dernière page.



Plaisir de lecture garanti, montées d’adrénaline et gare au risque sévère de dépendance, Noël Boudou nous rend totalement accros à Benzos !


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Benzos

L'insomnie est mauvaise conseillère ; surtout elle exagère les images. Elle transforme facilement l'inquiétude en effroi, l'effroi en épouvante. Yves Thériault, le grand roman d'un petit homme.



Dès les premières phrases, l'auteur m'a touché. Ses mots sur l'insomnie ont fait écho en moi… Mon fils a un mal fou à dormir, à trouver le sommeil et en tant que parent, je me sens souvent désarmée, et les médecins ne sont pas d'une grande aide… A 12 ans mon fils me demande, à quel âge, il pourrait prendre des somnifères… Cette toute petite phrase a été une vraie claque et j'ai commencé à chercher des médecines alternatives. Notre prochain test : l'acupressure… Une collègue me disait que l'endormissement étant lié au lâcher prise… En fin de compte, comme moi, son cerveau ne déconnecte jamais….



L'auteur ne ménage pas son personnage principal, en lui faisant toucher le fond… Un fond qui semble sans limite… Il n'y a qu'un pas entre la défonce et la psychose dans laquelle Nick plonge, mais il nous entraîne aussi avec lui, puisqu'on plonge dans son quotidien d'insomniaque, qui frise la folie… Ses problèmes d'insomnies lui font abuser des somnifères et anxiolytiques.



Les benzodiazépines, les « benzos », pour les intimes, vendus sous ordonnance… Ces petites pilules du bonheur censées nous envoyer dans les bras de Morphée… Oui, mais voilà, parfois Morphée n'est pas au rendez-vous… Alors Nick débloque à fond et avale ses cachetons comme s'il croquait des bonbons…

Nick perd la tête et le lecteur aussi, au passage… On vit la descente aux enfers de Nick à son rythme et on ne distingue plus le vrai du faux… Perd-il vraiment la boule ? Ou bien la vérité est ailleurs… ?



Avec une plume directe et sans fioritures, Noël Boüdou nous embarque dans un excellent thriller psychologique, construit à la première personne, qui pourrait être déstabilisant au départ, mais qui permet de construire un vrai lien avec le lecteur, ainsi qu'une identification forte si on est parfois sujet aux insomnies… Se retrouver dans la tête d'un accro aux médocs, c'est comme un accro à la drogue…



L'addiction est identique et souvent, on ne se rend pas compte de l'importance de la prise de ces médicaments…



Un excellent thriller psychologique qui va littéralement pulvériser vos certitudes, grâce à une plume rythmée et un excellent sens du suspense, Noël Boüdou nous plonge dans la folie humaine, dans tous les sens du terme… On devient accro et dépendant à Benzos…
Lien : https://julitlesmots.com/201..
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Benzos

Je dois avouer que ce titre m'intrigue depuis sa sortie, je n'ai donc pas hésité longtemps lorsque j'ai vu les premiers avis positifs.



Ici il est question de Nick qui doit recevoir des amis pour le week-end, sa compagne sera absente à cause d'un déplacement professionnel, Nick recevra donc seul Pierre et Cat pour leur faire notamment visité la région et passer des moments conviviaux, très rapidement on se rend compte que Nick à de nombreuses addictions à des médicaments contre les insomnies "les benzos" comme il les nomment qu'il gobe à tour de bras, à l'alcool qu'il consomme à tout va également et pour corsé encore le tout à l'herbe. Le mélange de ces trois substances ne faisant effectivement pas bon ménage.



Très rapidement Nick va consommer de plus en plus de ces substances car il y a des choses étranges qui se passent dès lors nous ne savons pas très bien si Nick débloque complètement ou si vraiment ce qu'il nous décrit se passe. Dès le lendemain de la première soirée par exemple il revit l'arrivée de ces amis tels qu'ils sont venus la première fois au mot près et cette situation arrive à plusieurs reprises.



De même ces voisins ou amis semblent avoir un comportement très particulier et plus Nick assiste a ces situations plus il fait des cocktails explosifs donc il est de moins en moins lucide.



Un récit court mais oppressant ou addictif à souhait on a rapidement envie de connaitre le fin mot de l'histoire.
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Benzos

Au fil de mes lectures, j’apprécie de plus en plus cette « petite » maison d’édition qu’est Taurnada qui commence à monter doucement. Chacune de ses publications offre de vraies surprises et de belles découvertes. Encore une fois, cela a été le cas par ce livre qui m’a retourné le cerveau mais pour la bonne cause.



Nick Power pourrait paraître comme un homme des plus ordinaires. Mais quand vient le soir, il ne peut s’empêcher de se gaver de mille et un somnifères et anxiolytiques en tout genre. En quelque sorte, trouver le sommeil est son pire ennemi. Lorsque des amis de longue date viennent lui rendre, ses certitudes s’effondrent quant à savoir s’il peut faire confiance en ses proches. Devient-il fou ou son monde est-il en train de s’effondrer?



J’avoue qu’à un tiers du livre, je me suis demandée où j’étais tombée. J’avais peur de ne pas comprendre la substance du récit et de me perdre complètement. C’est parfois déroutant, créant un certain malaise vis-à-vis de Nick. Et puis, les ficelles se mettent en place comme une toile d’araignée qui est déroulée et là, c’est le coup de foudre pour ce bouquin.



Thriller psychologique, il vous éblouira par sa maîtrise de l’addiction aux médicaments, maladie silencieuse dont des milliers de personnes souffrent sans parfois s’en rendre compte et dont les effets secondaires peuvent être plus nombreux qu’il n’y paraît. Cela sent le vécu et c’est justifié. L’auteur, Noël Boudou n’a pas honte d’avouer qu’il a lui-même souffert de cette addiction maligne et c’est une véritable mise en garde qu’il nous offre.



Nick, on l’aime ou on ne l’aime pas mais on peut ressentir aisément l’enfer dans lequel il est tombé. Par les chapitres courts, la lecture est rapide mais intense et pourtant, on aimerait y rester. Et alors, le final mais quel final. J’en ai été scotchée et ça, j’aime beaucoup!



Un tout grand merci à Joël et aux éditions Taurnada de m’avoir fait découvrir ce thriller qui sera indubitablement l’un de mes coups de coeur de cette fin d’année. Je ne peux donc que vous conseiller sa lecture.
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Et pour le pire

Je débute cette critique en remerciant les éditions Taurnada et plus particulièrement Joël pour l’envoi de ce nouveau titre à paraitre dans les jours qui viennent.



J’ai beaucoup de mal à vous parler de ce roman car je suis bien incapable de dire si j’ai aimé ou pas. Je crois qu’avec les nombreux coups de cœur que j’ai pu avoir avec les romans parus chez Taurnada, la barre est maintenant très haute et j’ai été dérangé par certains aspects de ce nouveau thriller.



Commençons par le positif : Vincent est sans aucun doute le personnage le plus atypique de tous les romans que j’ai pu lire jusqu’à maintenant. L’auteur a été très audacieux sur ce coup la car difficile d’imaginer un thriller palpitant avec comme personnage principal, un papi de plus de quatre-vingt ans. Et pourtant, ça marche parfaitement bien. Il n’a pas froid aux yeux, ni sa langue dans sa poche, et est avide de vengeance.



Le rythme est efficace, les journées se répètent parfois mais c’est le quotidien d’une personne âgée qui veut ça. Pourtant pas de temps mort, le suspense est présent dès les premières pages.



C’est un roman qui est aussi très drôle, il faut dire que Vincent a une sacrée repartie, il se qualifie lui-même de vieux con, et ne rate jamais une occasion de dire franchement ce qu’il pense.



Mais (et oui il y a un mais), j’ai été gêné par la violence décrite dans ces pages, le calvaire de Bénédicte par exemple. Je n’ai pas compris pourquoi l’auteur a inclus ça dans le livre car cela laisse un sentiment de malaise. Peut-être qu’il s’agit de justifier le sentiment de vengeance de Vincent ? En tout cas, c’est très dérangeant.



Enfin, j’ai trouvé que le scenario manqué un peu de crédibilité. En effet, tout arrive un peu trop facilement, ou manque d’explication. Vincent qui arrive à voler un chien dans un refuge aussi facilement que d’attraper un livre sur une étagère alors qu’il a quatre-vingt ans passé et des difficultés pour mettre ses chaussures sans chausse-pied par exemple. Ou encore la scène du supermarché ou les vigiles agressent Vincent et sa voisine qui justement est policière et provoque une bagarre qui semble tellement improbable. J’ai eu beaucoup de mal à m’identifier a un personnage ou à rentrer dans ce roman.



Ca n’en reste pas moins un bon roman, qui se lit très vite et avec lequel on passe un bon moment.
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Elijah

Nom d'un bonhomme en bois! Mr Boudou a fumé la moquette ce jour là. Il est pas bien dans sa tête? A t'il fumé le calumet de la paix avant d'entamer son histoire de sang? Mais le pire dans tout cela, je partage son délire à 100% car j'ai eu le coup de cœur.



Elijah est un roman noir qui interpelle dés les premières lignes. Le narrateur est un mystère, semble noir dans l'âme, il est un psychopathe hors norme. Dés le départ, il justifie ses crimes avec son passé qui l'a rendu tolérant à la douleur. Qui est Elijah? C'est le grand amour du héros, son point faible. C'est un petit garçon de 10 ans pas comme les autres, son frère qui a eu des début difficiles dans la vie qui lui a provoqué un handicap. Elijah, interdiction de se moquer de lui, ni de la toucher, ni de le brutaliser. Son grand frère prend soin de lui sans aucune limite. Elijah c'est son tout. Amour malsain? Non, un amour sincère....



Noël Boudou retrace le parcours gore et ensanglanté de la famille d'Elijah. L'auteur nous crée un personnage complexe qui tue tout sur son passage avec des excuses. L'auteur nous pousse à "aimer" son héros meurtrier psychopathe. Je ne peux pas vous dire son nom car il reste un mystère un long moment. Ce héros hors norme vous confie ses pensées noires, ses envies de meurtre mais surtout de sang. Noël Boudou pousse à l'extrême ses descriptions, ses personnages. C'est gore et hard et il n'a pas peur de pousser le vice très loin. Tout y est pour plonger le lecteur dans l'horreur, l'hémoglobine, le zest de cannibalisme, la zoophilie, la violence, le smurf, le masochisme..... Et bizarrement au milieu de ce merdier sans nom, il y a de l'espoir, de l'amour, de la dévotion.



Un coup de cœur inattendu pour ce roman noir. Un cadre familial particulier, un tueur sans état d'âme ou presque. Je suis loin d'être une grande fan de ce genre de roman où tout part en cacahuète mais Noël Boudou maitrise son sujet. Il va jusqu'au bout de son délire avec une magnifique scène d'amour inconditionnelle qui pousse le lecteur dans la séquence émotion. Mon cœur a succombé pour ce duo hors norme bourré d'amour et de tendresse. Un parallèle entre deux mondes où un gardien préservera jusqu'à la fin la ligne tendue pour que les routes ne se touchent jamais.

Elijah est une belle leçon d'amour au milieu d'un chaos sans nom. Ame sensible s'abstenir car le sang coule à flot.

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Benzos

Nick Power a une femme géniale et sexy, des amis fidèles et drôles et un nom un peu ridicule de super-héros. Mais, il ne faut pas se fier à ses papiers, Nick n'est pas un héros face au sommeil. Ses insomnies récurrentes l'ont même transformé en véritable drogué aux bonbons fourrés à la benzodiazėpine. Ces benzos, comme il les appelle, il les avale par poignées. Et cela ne va pas s'arranger avec l'arrivée de son super pote, Pierre, et de sa femme Cath. Tout va dérailler et notre super non-héros se muer en bête pourchassée et perdue dans un espace-temps complètement distordu et cauchemardesque. Est-il victime de paranoïa ou bien d'un complot horrible de la part de ceux qu'il aime le plus au monde ? Nous assistons impuissants à l'implacable descente aux enfer du héros : cauchemards gores, scarifications, automutilations, meurtres, trahisons.

"Un jour sans fin" version rock et trash, Benzos se lit sans déplaisir et apporte quelques frissons. Cependant, ce système a les défauts de son principe. La narration répétée peut être parfois ennuyeuse et, comme son héros, on patauge un peu d'avant en arrière. Hormis, ce petit bémol, on sent un écrivain complètement sincère et investi, un homme écorché. C'est surtout un polar sur la dépendance aux somnifères et aux autres cochonneries que l'auteur semble avoir connue. Bonne impression globale pour ce roman que je recommande (âmes sensibles et prudes, abstenez-vous). A lire avec en bande son des riffs de guitare bien puissants.

Je remercie la Masse Critique de Babelio qui m'a permis de découvrir cet auteur ainsi que les éditions Taurnada.
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Benzos

Nick a en apparence tout pour être heureux. Il est épanoui dans son mariage avec Chloé et a des amis fabuleux, Pierre et Cath, qui s’apprêtent à passer quelques jours avec lui. Et pourtant, Nick a un énorme souci : il est totalement dépendant des somnifères qui rythment son quotidien et ses nuits. Et là, lors du séjour de ses amis chez lui, c’est à ce moment même où tout va déraper. Nick va avoir une sensation de déjà-vu constante, avec l’impression de revivre sans fin les mêmes événements. Est-il tombé dans une psychose irrémédiable ou est-ce la réalité ?



Autant le dire d’emblée, ce thriller a été un véritable coup de cœur. Il m’a torturé les méninges comme il y a longtemps que cela ne s’était pas produit avec une de mes lectures. Surtout, si vous débutez la lecture de cette pépite, arrêtez tout, ne prévoyez rien, il est très difficile de le lâcher tant on peut le qualifier de page turner.



J’ai adoré me perdre dans les méandres d’une intrigue emmêlée à souhait. Je n’ai eu de cesse de me poser des questions tout du long. Je ne savais plus qui ou quoi croire. Je voulais juste tourner les pages et avoir le fin mot de l’histoire.



Noël Boudou a prit un énorme risque en nous proposant cette intrigue qui s’enlise à chaque fois plus. C’est un pari risqué, puisque je dois bien avouer que j’avais vraiment peur d’être déçue à la toute fin. Effectivement, et si l’explication finale n’arrivait pas à me convaincre ? Et si je n’avais pas les réponses à toutes mes questions ? Et bien Noël Boudou s’en est sorti avec brio. Tout se tient, j’ai eu toutes mes explications, et l’auteur a réussi à m’avoir.



J’ai été conquise par le personnage de Nick qui porte toute l’intrigue. J’ai ressenti son mal-être, j’avais envie de lui tendre la main, de l’aider. L’utilisation de la première personne dans la narration permet une immersion totale.



La plume est dynamique. Les chapitres sont courts et cela octroie indéniablement un rythme effréné à cette intrigue qui ne s’essouffle jamais. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant.



Noël Boudou signe ici un thriller rondement mené, avec une intrigue des plus complexes, mais où il maîtrise les tenants et aboutissants de ce genre littéraire et peut ainsi nous proposer un récit parfait et sans failles. Un thriller maîtrisé, haletant, prenant, un véritable page turner. Tous les ingrédients sont présents pour un excellent moment de lecture. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Elijah

Autant vous prévenir de suite ce livre est ultra-violent, Noël Boudou ne manque pas d’imagination et ne nous épargne pas les détails quand il s’agit de laisser parler le Mal qui habite ses personnages (âmes sensibles s’abstenir). Bin oui, « le frère d’Elijah » (on n’apprend son prénom que dans les derniers chapitres du roman) n’est pas un enfant de choeur… mais ses victimes non plus, loin s’en faut.



Un personnage tout en contraste, avec d’un côté cette violence inouïe qu’il déchaîne pour punir ses victimes, et de l’autre l’amour incommensurable qu’il éprouve pour son petit frère. et qui sait, peut être que dans son coeur il reste une place pour l’Amour, un Amour rédempteur. Là est la clé de ce héros et de roman, la violence n’est jamais gratuite, elle finit même par devenir l’unique solution pour sauver l’amour et l’innocence. Au milieu de ce tourbillon de haine et de sang, brille une lueur d’espoir, comme phare qui indiquerait la direction à suivre pour un nouveau départ.



Sans forcément approuver les actions du narrateur, je n’ai à aucun moment ressenti l’envie de le blâmer. Sans doute parce que j’exècre au plus haut point les ordures qui tabassent leurs femmes et leurs gosses. Ce ne sont pas de soins dont ces pourritures ont besoin, mais plutôt d’une balle dans la nuque, ça coûterait moins cher à la société et le risque de récidive est nul avec cette option. Mais ceci est une autre histoire (même si j’assume pleinement mes propos).



Outre le récit du narrateur (à la première personne, cela va de soi), certains chapitres vous permettront de suivre les pensées d’Elijah grâce à un journal qu’il tient dans sa tête faute de pouvoir faire autrement, de même nous aurons le droit à quelques extraits de journal d’Aline, une jeune femme que les deux frères rencontrent lors d’une de leur sortie au parc. Deux personnages au charisme lumineux, deux points de lumière au milieu des ténèbres (je sais j’insiste).



Je ne m’attarderai pas davantage sur l’intrigue et les personnages, je préfère laisser aux futurs lecteurs le plaisir et les frissons de la découverte. Tout ce que je peux vous dire c’est que le voyage ne sera pas de tout repos (mais ça je pense que vous l’aurez déjà compris).



Par contre il serait injuste de terminer cette chronique sans vous parler de l’écriture de l’auteur. Un style direct et percutant qui vous prend aux tripes dès les premières lignes du récit… et ne vous lâchera plus jusqu’au clap de fin. Les phrases et les chapitres sont courts, percutants, privilégiant ainsi le rythme, sans la moindre lourdeur qui permettrait au lecteur de reprendre son souffle (ce qui explique sans doute pourquoi j’ai lu le roman d’une traite).



Pour un premier roman Noël Boudou place la barre très haut, inutile de préciser (sans vouloir lui mettre la pression) que son prochain titre est d’ores et déjà attendu de pieds fermes… et que l’on espère avoir le droit à la même qualité, voire même encore mieux !
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Et pour le pire

Un auteur coup de cœur !

Un roman coup de cœur !



L'impression d'une plume qui part en cacahuète totale mais l'auteur maitrise son sujet. Depuis Elijah, je suis fan des délires psychédéliques de Noël Boudou. Une envie de plonger dans un concert heavy métal.



Pour le pire, une trame qui détonne. Un héros antipathique qu'on adore détesté.



Vincent Dolt, 86 ans, sans langue de bois, un langage de charretier, aucun filtre. Il m'a fait mourir de rire. Il m'a fait penser à un rôle de Clint Eastwood. Monsieur le grincheux attend de pied ferme sa vengeance. Les meurtriers de sa femme vont bientôt sortir de prison. Il a décidé de faire justice lui-même. Mais ses plans peuvent être court-circuités par ses nouveaux voisins un peu trop coloré....



Noël Boudou, c'est le juste milieu parfait. Une sensation qu'il part dans tous les sens. Pourtant il vous capte littéralement. Il vous embarque dans un chemin tortueux bien précis. J'y ai même vu une approche « Boris Vian ». Un semblant de roman « absurde » et pourtant maitrisé d'une main de maitre.



Noël Boudou, un univers bien à lui. J'adhère à 100%. Vincent Dolt, le vieux vengeur arthrosé, fallait le pondre. Et pourtant, il n'est pas le pire... Chut je n'en dis pas plus. Je vous laisse tomber sur votre popotin comme moi....
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Et pour le pire

Noël Boudou signe ici son troisième roman, et force est de constater que sa prose, son style d’écriture, se bonifie avec les années. Le temps qui passe, d’ailleurs, il en est terriblement question dans ce thriller qui met en scène un octogénaire en guise de personnage principal. Un vieux monsieur bougon devenu acariâtre après des années passées à ruminer son désir de vengeance, son envie de faire la peau aux jeunes qui ont violé, souillé, torturé et assassiné sa chère Bénédicte, vingt ans auparavant.



« Il y a vingt ans. Vingt longues années de solitude. Même si à 86 ans, vingt ans ne représentent pas grand- chose, cette période fut sans aucun doute possible la plus difficile à vivre de ma longue existence. » Vincent Dolt sait qu’il est faible, bouffé par l’arthrose et les rhumatismes, plus bon qu’à s’enfiler les bières sur sa terrasse en caressant son chien, le vieux Bill. Et pourtant, à la veille de la libération des assassins de son épouse, il se sent prêt à tout pour aller leur régler leur compte. Après tout, il n’a plus rien à perdre…



« Au village, beaucoup se demandent comment il est possible que je sois encore en vie. Et sur ce point je les comprends. Je suis même complètement d'accord avec eux, mais moi je sais pourquoi je suis encore là, comme une mauvaise herbe dont on essaye de se débarrasser au milieu d'un parterre de fleurs et qui revient chaque semaine. » Vincent Dolt vit en reclus dans sa maison, au bout d’une impasse désertée, celle qui a abrité ses années de bonheur lorsque son épouse était encore en vie. Ses seuls contacts se résument à son médecin, et à Magali, son aide à domicile. Alors quand un couple s’installe dans la maison voisine, Vincent est tout d’abord furieux : ils vont ruiner sa tranquillité ! Et puis de fil en aiguille, et à son plus grand étonnement, les relations vont s’apaiser, jusqu’à en devenir fraternelles.



« Bao sourit, c'est toujours un peu effrayant de le voir sourire. Surtout quand il y a autant de rage dans son regard que de bonté sur ses lèvres. » Bao, son voisin, colosse de deux mètres et 130 kg, ne supporte pas les violences faites aux femmes. La peine et la rage de Vincent le touchent profondément. Le comité d’accueil à la sortie de prison risque d’être des plus sanglants…



Au final, un thriller captivant par son rythme, avec une écriture qui fait mouche grâce à un franc- parler qui tire à boulet rouge sur les travers des hommes. On rit et on frémit avec Vincent et ses vieux os. Noël Boudou dépoussière le thriller français en flirtant avec les normes du genre (ça fait du bien !) et en proposant une histoire de vengeance qui ne peut que vous toucher. A ne pas louper !

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Elijah

Putain Noël, pour un premier crime, tu fais fort ! Tu me permets de t’appeler par ton prénom puisque nous nous sommes déjà croisé dans les couloirs du Fesse Bouc. Et puis, je viens tout de même d’autopsier ton roman…



Autopsie réalisée d’une traite, sans déposer le bistouri. Addictif.



Le sujet autopsié est dur, violent, parfois même un peu trop violent, un peu trop trash, mais on sent qu’on a écrit ce bouquin avec des tripes et puis, quelles émotions dans ces pages !



Oui, la violence extrême côtoie sans vergogne la douceur la plus tendre et durant certains moments, qu’ils soient doux ou durs, on a envie de crier à son apprenti d’apporter cette foutue boite de kleenex parce qu’on a une grosse crasse dans l’œil.



Les personnages qui gravitent dans ces pages sont torturés, abîmés, lacérés et on se demande s’il y en a un qui a eu une enfance « normale », avec des parents autre que des brutes épaisses ou s’il y a autre chose que des salauds finis dans ces pages !



Heureusement qu’il y a Elijah, petit bonhomme handicapé et son frère dont nous ne saurons pas le prénom au départ.



Elijah, on l’aime de suite, on a envie d’être tendre avec lui, de le prendre sous notre aile. Et quand il s’adresse à nous dans son journal intime qui se déroule dans sa tête, on lève la tête du récit tant les émotions nous coincent la gorge.



Son frère, lui, c’est violence envers les monstres et tendresse envers son frère, sentiments opposés, qui, tel un maelström fougueux, se bousculent dans sa tête. Et pourtant, on l’aime aussi. Même s’il exagère grave avec les gens qui manquent de respect envers son petit frère handicapé.



Un roman percutant, violent, écrit au scalpel, avec des moments durs qui, selon moi, auraient pu ne pas être insérés dans le roman, mais qui, présentés ainsi, nous donnent une vision peu reluisante d’une certaine société, celle des nantis et des bobonnes qui veulent se faire défoncer la rondelle et pire, si affinités… Mais bon, tout le monde n’aime pas de sexe brutal, si ??



Mon seul bémol sera pour la violence extrême durant certaines scènes car comme on dit en Belgique « Trop is te veel » (« Trop c’est trop »), mais je pardonnerai ces erreurs ainsi que quelques clichés car Noël, de par son final, m’a mis le cœur en vrac, m’a serré la gorge et humidifiés les yeux.



Un autopsie de roman qui m’a laissé l’âme en morceaux et bon courage au légiste qui voudra reconstruire ce puzzle !



Verdict du détective Cannibal ?

Un premier roman percutant, des émotions à l’état brut, un roman écrit d’une plume qui manie aussi bien le sombre que le lumineux et qui les fait se côtoyer pour le meilleur et pour le pire, mais dieu que c’est bon !



Par contre, si un jour j’ai le bonheur de me faire dédicacer ce roman, j’assommerai ensuite Noël avec son roman pour avoir osé me faire chialer mon petit cœur d’artichaut !



Je jure avoir rempli ma mission en honneur et conscience, avec exactitude et probité.



Jack The Reader, médecin légiste pour cette autopsie littéraire et Belette Cannibal Lecteur, consultant detective.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Benzos

Si vous ouvrez "Benzos" pour le lire, ce que je vous encourage vivement à faire, préparez-vous à prendre une grande claque.

Préparez-vous, dès la première page, à plonger dans le grand huit de la super défonce.

Et préparez-vous à adorer ça.

Un roman noir surprenant et original !



#Benzos #NoëlBoudou #Taurnada #thriller #lecture #livres #chroniques



Le quatrième de couverture :



Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller avec cette sensation de déjà-vu ?

Sauriez-vous faire la différence entre le vrai et le faux ?

Avez-vous une confiance absolue en vos proches ?

Nick semble mener une vie tranquille, entouré de sa femme et de ses voisins. Pourtant, le jour où des amis de longue date arrivent, son existence tout entière va basculer dans l'étrange et l'impensable.

Réalité ? Psychose ? Quelle preuve avez-vous finalement de votre réalité ?
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Benzos

Nous voici plongés dans un thriller que l’on peut qualifier d’hallucinant ! Tout d’abord par son rythme effréné mais aussi par son contenu qui nous conte le cauchemar éveillé (ou pas, allez savoir) d’un homme accro aux pilules pour dormir, et qui en rajoute avec de l’alcool et du shit à longueur de journée.



Nous parlons ici d’addiction, d’effets secondaires, de prises à hautes doses de somnifères, de conscience qui déraille mais aussi de manipulation mentale, car c’est là qu’est tout le suspense, en plus de frôler la folie par ses prises médicamenteuses, ce personnage va se voir manipuler par son entourage (ou pas ?), mais une chose est certaine, tout cela le pousse au bord du gouffre.



J’ai beaucoup aimé le personnage principal qui a un charisme fou malgré ses déboires et ses addictions, j’ai vraiment eu de la compassion pour lui, les personnages secondaires sont bons également.



Encore une fois, comme souvent d’ailleurs, les éditions Taurnada nous sortent un thriller qui pourrait passer inaperçu alors qu’il faut absolument le lire si vous aimez les histoires d’esprits torturés, les histoires de drogues, de folie ou tout simplement les thrillers et le suspense.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Benzos

Si vous doutez encore de l'importance capitale du sommeil : achetez ce livre!

Accro aux psychotropes, Nick Power gobe les cachetons comme si c'étaient des bonbons. Pas le choix, on ne lui a jamais rien proposé de plus efficace. Il a tout essayé, les psys, l'hynose, la sophro, ce n'est pas faute de chercher des solutions mais rien n'y fait. Il ne peut pas s'endormir sans sa surdose de benzodiazépines. D'ailleurs il en prend aussi la journée, pour calmer ses pics d'angoisses et n'hésite pas à faciliter la descente avec de l'alcool et quelques joints.

A part ça tout va plutôt bien, malgré une période compliquée, les choses s'arrangent avec sa femme Chloé, il entretient de bonnes relations avec son père et ses voisins, et il a de supers amis sur qui il peut compter. Ça

tombe bien justement ils arrivent aujourd'hui et Nick s'en fait une joie.

C'est là que débute la spirale infernale. Alcool, médocs, et le temps n'en finit plus de former des boucles; alcool, médocs, les jours défilent mais les amis débarquent encore comme si ils n'étaient jamais venus; alcool, médocs, auto-mutilation car il faut bien s'ancrer dans le présent à tout prix pour ne pas sombrer dans la folie; alcool, médocs, les amis n'en finissent plus d'arriver, violence, sexe, et hard rock en toile de fond, tout devient noir, impression de vertige qui n'en finit plus.

Comme Nick on cherche des preuves, on essaie de comprendre, mais au fait ses amis sont-ils vraiment des amis? Est-ce qu'un délire hallucinatoire peut faire apparaître des objets qui n'ont rien à faire là?

Nick sombre dans un enfer sans nom, on espère à chaque court chapitre entrevoir une lumière au bout du tunnel mais Noël Boudou n'est pas décidé à allumer la lumière.

Exemplaire dans ce qu'il nous fait comprendre de la psychologie des maladies du sommeil, il porte son roman au-delà du simple thriller.

L'écriture est dynamique, violente, très moderne, assez proche d'un style oral ce qui aide beaucoup à l'immersion dans ce cerveau déphasé qui n'en finit pas de chercher une logique dans ce qui n'en a plus.



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Benzos

Non, Benzos n’est pas le nom d’une nouvelle céréales pour le petit déjeuner, ni celui d’une boisson chocolatée et énergique. Ce n’est pas non plus le nom du boss d’Amazon mal orthographié…



Benzos, c’est l’abréviation des benzodiazépines (au scrabble, si tu le places, tu gagne !) et si n’en prend pas, tu ne peux pas savoir que ce sont des anxiolytiques, utilisés dans le traitement médical de l’anxiété, de l’insomnie et autres.



Ne souffrant d’aucun de ces troubles, je ne peux pas comprendre que certains qui en souffrent bouffent des benzodiazépines comme d’autres des ©Dragibus.



Et Nick Power, le personnage principal de ce roman les avale à la chaîne, sans oublier de les faire descendre avec de la bière, de l’alcool ou un p’tit joint. On se dit qu’à se rythme là, soit il va clamser soit il va finir défoncé grave sa race (il l’est déjà) et commencer à avoir des hallucinations.



Ben tiens, ça commence… Le couple d’amis qui est arrivé hier soir, avec qui il a mangé du rôti et qui ont disparu au matin, le rôti se trouvant toujours dans le frigo, cru… Et le couple d’amis qui revient au soir, comme si c’était leur premier jour, comme s’ils n’étaient jamais venu hier…



Moi aussi j’ai failli tourner en bourrique comme Nick ! Était-il fou ? Nous faisait-il un délire grandeur nature ?



Je n’ai plus lâché le roman tellement je voulais savoir de quoi il retournait, même si à un moment donné j’ai trouvé la couille de canard dans le pâté de foie gras d’oie (ou le contraire). J’avais bien déduis, malgré tout, il me reste quelques questions sans réponses que j’ai posées à l’auteur via un MP.



Note pour plus tard : lui demander aussi pourquoi tous les rêves de Nick sont bourrés de sexe, de pipe, de sperme et de sang… À la fin, cela devenait redondant, toutes ces scènes de cul oniriques et réelles (oui, c’est moi qui dit ça !).



Si j’ai ressenti peu d’empathie pour Nick qui se gave de cachetons à longueur de journée, j’en ai eu pour tous ces gens qui souffrent de troubles du sommeil (et autres) et à qui ont ne sait prescrire que des médocs au lieu de creuser plus loin pour trouver l’origine du problème, comme on ferait pour une dent qui fait mal, un dos, un genou…



La médecine et certains médecins ont dû ressentir le pied qui arrivait droit dans leurs parties car l’auteur frappe sous la ceinture, avec peu de mots, peu de phrases, mais tout est dit. Tiens, bouffe-le dans ta gueule (c’est plus poétique en wallon, cette expression).



Certains médecins sont très généreux avec les prescriptions d’anti-dépresseurs (j’ai vu un reportage édifiant à la télé Belge) et ça ne fait jamais que la fortune des labos pharmaceutiques puisque les gens deviennent accros sans que ça résolve leurs problèmes. Bon, eux ils pensent que ça les a résolus, mais mon cul…



Non, Nick n’est pas un personnage que j’ai aimé, mais j’ai flippé avec lui devant toutes ces journées qui avaient l’air de recommencer indéfiniment et ce couple d’ami qui n’en finissaient pas de revenir pour la première fois, encore et encore.



Plusieurs fois j’ai eu envie de plonger la tête de Nick dans de l’eau froide pour le réveiller, pour le faire stopper ses prises de médicaments, pour lui donner l’électrochoc nécessaire et qu’il comprenne qu’il foutait sa santé et sa vie en l’air avec ça.



Un petit thriller psychologique qui fait monter la tension assez rapidement, qui entretient le suspense tel un feu de camp où l’on remuerait les braises pour attiser le feu de la curiosité avant d’y verser un accélérateur pour booster le suspense encore plus fort.



Un roman court, juste ce qu’il faut pour faire passer un après-midi avec le palpitant qui palpite et le cerveau qui crépite pour tenter de démêler le faux du vrai… Bien que tout pourrait être vrai ou tout pourrait être faux… Ça, je ne vous le dirai que contre un virement sur mon compte off-shore ! Mhouhahahaha.


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Elijah

Une écriture fluide, un roman qui se lit bien mais pas de coup de cœur pour moi...Une histoire à la violence quelque peu gratuite et aux détails un peu trop gores qui m'a rebutée. J'ai eu également beaucoup de mal à me représenter le personnage principal. Un livre toutefois qui pourra sans doute séduire les amateurs du genre.
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