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Critiques de Odette du Puigaudeau (14)
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Mémoire du pays Maure, 1934-1960

Dans ces carnets de voyages, accomplis par deux femmes passionnées entre 1934 et 1960, nous découvrons quelques aspects de la vie des Maures illustrés de magnifiques photos et de dessins de Marion et d’Odette. L’heure du thé, la coiffure des femmes, les tentes, la chasse, la pêche, les quelques villages et également les salines du désert dont ils extraient le sel, denrée précieuse pour ce peuple nomade.



Une vie rude, au rythme des pas des chameaux, embellie par la musique, les chants, les poèmes, les sourates d’un Islam des origines et la beauté des quelques objets qui accompagnent leur quotidien, besaces, gourdes, couteaux, instruments de musique, bijoux. Témoins d’une vie simple en harmonie avec une nature pourtant hostile, d’un passé immémorial.



« Et un jour, nous repartirons, Marion et moi, vers le désert « qui n’a point de portes », vers d’autres joies, d’autres peines, d’autres nomades, d’autres musiques, d’autres secrets, vers ce désert où les grandes tentes jalonnent la route lumineuse de l’Aventure et sont toujours ouvertes au voyageur qui passe… », telle est la conclusion d’Odette la Bretonne qui se sentira chez elle jusqu’à la fin de sa vie parmi ce peuple du Sahara et son horizon infini.

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Le sel du désert

Il s'agit du voyage entrepris en janvier 1937 par Odette du Puigaudeau et son amie Marion Sénones au Sahara. Elles sont accompagnées par leur cuisinier, Kouirou et leur bébé guépard, Rachid. D'abord, elles sont transportées par convoi militaire de Tiznit au Maroc, après quoi elles vont en chameau de Oualata à Tombouctou. Leur ambition est de suivre l'Azalaï, une caravane de plus d'un millier de chameaux qui fait le trajet de Tombouctou à Taoudeni, où tout le monde récupère les barres de sel aux salines locales puis revient, soit à peu près 2000 km de trajet. Les deux femmes, après avoir eu des difficultés à se procurer des chameaux peuvent enfin partir et faire le trajet jusqu'à Araouane sans trop de problèmes. Elles arrivent à Taoudeni après quelques prises de bec avec le maître de l'azalaï et le caïd de Taoudeni ainsi que le paiement de l'oussourou. C'est ici à Taoudeni qu'elles écoutent les histoires de brigands d'El-Aïssaoui. Elles ont plus de difficultés pour le trajet jusqu'à Teghaza : elles abandonnent leurs convoyeurs pour faire route avec des militaires français. Elles sont enfin bloquées à Chegga où il n'y a pas moyen de louer des chameaux. Aussi elles reviennent à Tiznit par les pistes tracées par la légion.

L'auteure se tient à la pacification et pense que les vrais conquérants voyagent toujours à dos de chameau elle rappelle l'Histoire et en raconte de multiples, notamment celles d'El-Aïssaoui. Le voyage s'effectue dans un cadre scientifique, une mission officielle mais dépend finalement de l'inclination des voyageuses. Les regrets sont ceux des voyageurs qui ont l'air de contempler la fin de la civilisation nomade avec l'irruption des pistes de la légion de la culture occidentale, avec l'approche de la guerre.
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Le sel du désert

A travers cette longue (et un peu folle pour deux jeunes dames) expédition, Odette du Puigaudeau me fait découvrir une région, un peuple, une tradition. Avec tout le charme qu’elle perçoit, avec toute l’envie de découverte qu’elle ressent, elle partage ses émotions, elle transmet sa soif, et chose rare compte tenu de son statut de femme, elle ne se plaint jamais au cours de ce témoignage. Elle demande ni faveur, ni caprice (du genre féminin), elle émet juste le souhait que les touaregs l’accepte dans cette aventure aux confins d’un désert de sel et de sable.



Ce témoignage sera pris quelques années après en référence par un autre spécialiste du désert saharien, le botaniste-géologue, Théodore Monod. Si ce dernier s’intéresse surtout aux cailloux et végétaux, la démarche d’Odette du Puigaudeau s’apparente plus aux recherches d’une ethnologue. Elle se passionne davantage pour ces gens drapés de bleus, ces peuples de nomades qui vivent au milieu de nulle part, cette longue et interminable caravane composée de traditions séculaires, de superstitions maraboutées, et de membres issus de couches sociales différentes. A mesure qu’elle s’enfonce dans le désert, elle collectionne, elle cueille, elle photographie, elle observe les coutumes, les arts, les légendes, les superstitions, les fables de ces nomades sahariens.
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Pieds nus à travers la Mauritanie, 1933-1934

LA POÉSIE DU DÉSERT.

L’extraordinaire épopée de deux femmes qui traversent le désert mauritanien en 1933, rencontrent des tribus réputées assassines (ashishines), et dont la vie ne tiendra qu’à la confiance envers leurs guides et à la santé de leurs chameaux. Même les militaires français hésitaient à voyager sur ces pistes ! Paysages, ergs et regs sont décrits avec beaucoup de poésie ; les tribus sont observées par une ethnologue professionnelle. Malheureusement le texte, déjà difficile à suivre en raison des noms propres imprononçables et difficiles à mémoriser, est truffé de mots arabes qu’il eut été plus facile à mon avis d’écrire en français : aouli pour turban, drâa pour boubou, guerba pour outre, rahla pour selle, etc… dommage, ça gâche un peu le plaisir de la lecture.
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Pieds nus à travers la Mauritanie, 1933-1934

Deux jeunes femmes, dans les années 30, survivent au désert mauritanien en prenant plaisir à traverser cette région extraordinaire et à côtoyer les humains qui la peuplent, malgré la duplicité de certains.
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Le sel du désert

Fille d'un peintre impressionniste de même nom (inconnu de mes services), Odette de Puigaudeau est née en 1894 à Saint Nazaire. Elle possède un brevet de navigation, a suivi des études d'océanographie à la Sorbonne en 1920, a été styliste de mode chez Lanvin, puis journaliste. Exploratrice et ethnologue, elle a accompli de nombreuses missions pour des ministères et divers organismes. En 1961 elle s'installe à Rabat, s'occupe d'émissions culturelles à la radio, devient documentaliste, chef de bureau de la préhistoire, bref, elle écrit aussi, et décède en 1991 à Rabat.



Une vie bien remplie pour cette femme hors normes, rien qu'à lire ces quelques lignes, n'est-ce pas?



Avec trois de ses récits, Pieds nus à travers la Mauritanie, Tagant, au cœur du pays maure et Le sel du désert, on tient un témoignage de première main sur le Sahara occidental, où elle a résidé plusieurs années, parcourant de vastes espaces avec son amie Marion Sénones.



Partant de l'ouest de Tombouctou (où un guide peu fiable a failli les faire périr de soif), elles arrivent dans cette cité. Et se heurtent à de grosses difficultés pour trouver des chameaux. Là enfin l'auteur se lâche, se fait parfois ironique, et n'épargne pas ceux qui lui mettent des bâtons dans les roues (heu, les pattes de chameau). Mais elle est tenace et finit par rejoindre la caravane de l'azalaï, forte de milliers de personnes et de chameaux, ayant comme mission de ramener du nord, à des centaines de kilomètres, des barres de sel extraites par les mineurs.



Et là, c'est fascinant! Rien que d'imaginer ce voyage, les yeux brillent... Voyage durant les mois de novembre et décembre, climat oblige. Nourriture et boisson, quand on en trouve, peu ragoûtantes. Dormir à la belle étoile, puis sous la tente. Avec Odette, Marion, le cuisinier fidèle, et Rachid le guépard, qui reviendra en France.

Ramenant de nombreuses photos du voyage, des objets préhistoriques, des fossiles, des dessins d'art rupestre.

Là on est bien dans l'aventure, le journalisme, l'exploration. Avec parfois des coups de griffe à l'égard de l'administration coloniale ne connaissant pas vraiment les populations et une certaine admiration même envers un brigand (retiré des affaires).
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Tagant - Au coeur du pays Maure 1936-1938

 Ce journal de voyage pourrait disposer d’un sous-titre “Retour au Moyen-âgeˮ. Ecrit à la fin des années trente, au terme d’une méharée (avant que le mot soit mis à la mode par le regretté Th. Monod) de plus de mille kilomètres, le récit vaut bien des analyses politiques, culturelles, ethniques… On y voit à l’œuvre les structures tribales avec leurs règles, souvent tragiques, les guerres, le brigandage, les razzias, l’esclavage des populations noires par les Arabes (tiens donc !), la situation des femmes, le mépris des humanités, l’obscurantisme, les superstitions… sur fond d’islam, décor des sociétés maures. Mais aussi, de somptueux paysages, variés dans l’espace et dans le temps des saisons et des climats. Les palmeraies, la culture de la datte (dans tous les sens du mot), une vraie économie, les troupeaux de moutons, de chèvres, de dromadaires, gardés par des gamins dont cette occupation constitue l’horizon. L’auteur ne se dépare jamais d’une objectivité rigoureuse tout en laissant paraitre son admiration pour les lieux et les gens. Un livre à mettre dans sa bibliothèque de voyages en compagnie de ceux de R. Caillé, M. Leiris… et d’autres plumes de la même encre.
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Le sel du désert

En 1937, Odette du Pingaudeau et une de ses amies se lancent dans un grand périple à travers le Sahara central. Elles vont suivre l'Azalaé, grande caravane de sel, de Tombouctou à Taoudeni. C'est un voyage périeux et difficile à dos de chameaux dans des conditions extrêmes. Avant de lire ce récit j'avais lu le fameux Méharées de Théodore Monod. J'avoue avoir préféré de très loin ce dernier. En effet, Odette du Pingaudeau est quelqu'un de plus distant et j'ai eu du mal à enter dans son histoire. Bien-sûr ce récit est très bien écrit et documenté. Elle passe beaucoup plus de temps à parler des gens que de géologie ce qui est moins le cas pour Théodore Monod !
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Pieds nus à travers la Mauritanie, 1933-1934

Fille d'un peintre impressionniste de même nom (inconnu de mes services), Odette de Puigaudeau est née en 1894 à Saint Nazaire. Elle possède un brevet de navigation, a suivi des études d'océanographie à la Sorbonne en 1920, a été styliste de mode chez Lanvin, puis journaliste. Exploratrice et ethnologue, elle a accompli de nombreuses missions pour des ministères et divers organismes. En 1961 elle s'installe à Rabat, s'occupe d'émissions culturelles à la radio, devient documentaliste, chef de bureau de la préhistoire, bref, elle écrit aussi, et décède en 1991 à Rabat.



Une vie bien remplie pour cette femme hors normes, rien qu'à lire ces quelques lignes, n'est-ce pas?



Avec trois de ses récits, Pieds nus à travers la Mauritanie, Tagant, au cœur du pays maure et Le sel du désert, on tient un témoignage de première main sur le Sahara occidental, où elle a résidé plusieurs années, parcourant de vastes espaces avec son amie Marion Sénones.



Pour d'obscures raisons de réservation bibli, je n'ai lu ce livre qu'en dernier, mais je n'ai qu'un conseil : lisez-le, et en premier, car là on fait connaissance d'Odette et Marion, parties de Douarnenez sur La belle hirondelle, bateau pêcheur cinglant vers la Mauritanie, les deux amies n'ayant pas d'autres moyens de voyager sans trop dépenser.

Une fois arrivées (le bateau ayant essuyé des coups de feu venant du rivage, hop fuyons), elles se trouvent des chameaux, des accompagnateurs, et c'est parti pour un voyage à travers la Mauritanie qui m'a absolument fascinée. Une Mauritanie à peine pacifiée, aux traditions vivaces, aux castes différenciées, aux petites filles gavées de lait de chamelle.



Bref, à découvrir absolument!


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Pieds nus à travers la Mauritanie, 1933-1934

Odette du Puigaudeau nous immerge dans une aventure avec un grand A.

Celle que les autochtones nommaient "femme l'européen" nous témoigne d'une vie qui a valu la peine 'être vécue.
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Pieds nus à travers la Mauritanie, 1933-1934

Une occasion de plonger dans la barbarie maure et le moyen-âge. Tout y est tribalisme, esclavagisme, abrutissement religieux, décérébration… Le vol et le crime sont le mode de fonctionnement des tribus nomades pour qui travailler est la décadence absolue. L’auteur décrit dans son style aérien (comme les semelles de son collègue) les mœurs locales auxquelles elles ont échappé. Son affection pour le désert et ses paysages ne lui voile ni le regard ni l’acuité d’analyse. Quand on pense à toutes les fadaises et autres billevesées écrites par nos rien-pensants. Ils n’ont aucunes excuses, le sable idéologique leur bouche le regard, non ils se mettent la tête dans le sable de leurs mensonges. Relire Monod dans la foulée, un autre sacré personnage.
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Grandeurs des îles

Pour qui ressent le charme sauvage du Finistère, ce petit livre attire l'oeil. Singulière bretonne signalée pour son attachement au désert mauritanien, l'auteure se fait ici le témoin discret de la vie dans les îles au début des années trente. Le cadre naturel n'a sans doute pas beaucoup changé, toujours hors norme, mais l'austérité de la vie d'alors secoue la conscience du lecteur douillettement installé dans le confort moderne. On sent, chez Odette du Puigaudeau, peut-être à la manière de George Orwell dans les mêmes années, le besoin de s'approcher au plus près des choses et des gens, pour ressentir et comprendre. Avec, en fin d'ouvrage, ce constat simple et touchant, inadmissible pour ceux qui préfèrent expliquer le monde en quelques lois à vocation dogmatique et bien rassurante : "(...) Pourtant, si l'on pouvait voir à la fois tous les univers, toutes les existences, toute cette masse de vie qui tourne indéfiniment à travers l'infini, on découvrirait peut-être un sens, une harmonie insoupçonnés où rien n'est à supprimer, ni à mépriser. Peut-être que tout a sa raison d'être... Peut-être aussi que rien n'a d'importance... Mais il faudrait beaucoup de paix, d'amour et de pitié pour comprendre. C'est difficile !... Et, en profondeur, tant de courants contradictoires, entrelacés, que nous ne voyons pas avec nos faibles moyens humains !"

Tout ce qui est aux confins aide peut-être à trouver sa place !?
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Grandeurs des îles

Une personne remarquable que cette auteure ! Née en 1894 dans une famille d’artistes et commençant d’ailleurs sa vie dans l’art pictural, elle sera un temps, dessinatrice scientifique au Museum d’histoire naturelle, rien ne la destinait à devenir une ethnologue et écrivaine connue et reconnue, en passant par des campagnes de pêche après avoir obtenu son livret de navigation en tant qu’aide-matelot. Et c’est ainsi qu’en 1933, elle débarque avec sa compagne, Marion Sénoles, sur les côtes de Mauritanie et en devint de fait, spécialiste des peuples du Sahara occidental.

Dans cet ouvrage, écrit en 1944, elle nous conte le vécu des habitants des îles bretonnes avec force, réalisme, admiration et bienveillance. Pour ma part, je suis admirative devant la vie de cette auteure, de la curiosité intellectuelle insatiable dont elle a fait montre, de son courage pour se lancer dans des aventures insoupçonnables, du regard ouvert et admiratif qu’elle pose sur ce qui l’entoure et dont elle nous rend compte avec talent et sensibilité. Que ce soit dans son pays natal, comme ici mais certainement aussi dans les contrées lointaines auxquelles elle s’est attachée. Belle découverte pour moi.

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Tagant - Au coeur du pays Maure 1936-1938

Fille d'un peintre impressionniste de même nom (inconnu de mes services), Odette de Puigaudeau est née en 1894 à Saint Nazaire. Elle possède un brevet de navigation, a suivi des études d'océanographie à la Sorbonne en 1920, a été styliste de mode chez Lanvin, puis journaliste. Exploratrice et ethnologue, elle a accompli de nombreuses missions pour des ministères et divers organismes. En 1961 elle s'installe à Rabat, s'occupe d'émissions culturelles à la radio, devient documentaliste, chef de bureau de la préhistoire, bref, elle écrit aussi, et décède en 1991 à Rabat.



Une vie bien remplie pour cette femme hors normes, rien qu'à lire ces quelques lignes, n'est-ce pas?



Avec trois de ses récits, Pieds nus à travers la Mauritanie, Tagant, au cœur du pays maure et Le sel du désert, on tient un témoignage de première main sur le Sahara occidental, où elle a résidé plusieurs années, parcourant de vastes espaces avec son amie Marion Sénones.



Tagant, c'est la région où habitèrent Odette et Marion, point de départ d'expéditions plus ou moins lointaines. Après avoir failli m'ensabler dans les descriptions historiques et géographiques du coin, j'ai pu quand même apprécier l'écriture extrêmement précise et colorée d'Odette du Puigaudeau, et son évocation de la vie dans ce coin de Mauritanie, appréciant son regard admiratif souvent mais réaliste toujours.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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