Même si il nous semble, à nous adulte, assez rudimentaire, l'illustration devrait faire mouche avec le jeune public qui s'amusera de ce style " Monsieur patate" et de l'histoire pleine d'humour.
Olivier Dupin brodera une discussion Père-Fils, comme certains en ont déja eu, où l'on reviendra sur les souvenirs d'enfance du papa à l'âge de son loustic.
L'auteur reprendra dans cet amusant partage la perspective difficile d'un enfant d'imaginer justement ses parents plus jeunes, voire enfants ( les séances d'albums photo sont faites pour cela, remettre quelques idées simples et logiques: nos parents nous comprennent, ils ont eu notre âge. Et cela sera à faire aussi avec les grands-parents. Non, ils ne sont pas nés adultes, avec les cheveux poivre et sel).
Notre papa de l'histoire s'épanchera un peu sur ses anciens rêves d'enfants au coucher de son petit.
Et ce dernier l'écoutera, nous fera rire, le coupant dans ses élans afin de bien digérer l'information.
Avait-il plus de cheveux, petit?
Une moustache?
Comment, il voulait devenir astronaute?
Mais alors pourquoi fait-il un autre travail?
La candeur des petiots nous fait toujours plaisir et sourire, ceux-ci s'émerveillant toujours de l'autre vie secrète que les parents leur cacheraient peut-être.
La formule choisie de l'auteur-illustrateur pour un récit en Bande-dessinée est vraiment sympathique, fluide et la stylisation très géométrique nous ramènera également au plaisir des jouets de la marque Playmobil.
La fin sera surprenante et excellente.
Comme quoi la vie n'est pas faite que de rêves d'enfants, parfois ils peuvent se réaliser.
Une bonne surprise.
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Quelle merveille que cet album ! La couverture accroche tout de suite le regard avec ses couleurs et le doré du soleil, on dirait une petite douceur. Et pour cause ça en est une, l’histoire se déroule tout en finesse et en humour, de manière très colorée et joyeuse. J’ai ri plusieurs fois ! Je ne connais pas spécialement l’histoire du petit chaperon rouge : il paraît qu’ici c’est une réécriture de ce conte version nippone. Aka est une petite fille malicieuse, hardie et surtout samouraï, c’est elle qui va devoir délivrer l’impératrice, et la voilà partie pour une épopée mise en page subtilement avec son parcours représenté sur deux pages.
C’est un album que je relirai c’est certain tant il m’a plu, et surtout je le ferai découvrir un jour à mon fils de quinze mois (on a encore un petit peu de temps, quoique rien ne m’empêche en soi de lui lire dès à présent). Un livre accessible, beau, coloré comme des Smarties,
Je remercie énormément Babelio et les éditions Circonflexe pour l’envoi de cet album lors de la dernière Masse critique ! Merci merci merci !!!!
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Dès la première double-page de l'album, le ton est donné, l'humour sera le maître mot dans cette histoire.
Une couverture qui claque, des illustrations et un texte dynamique, qui m'a donné cette impression d'être plongée dans un animé japonais plutôt que dans un album.
Aka, samouraï de son état, est dérangée pendant ses vacances pour mener à bien une mission de la plus haute importance. Elle ne réfléchit pas deux fois, et file affronter les terribles dangers qui l'attendent pour délivrer l'impératrice Sobo des griffes d'Okami.
Les illustrations sont superbement colorées, toutes plus belles les unes que les autres, et l'histoire super prenante. J'aime beaucoup l'humour d'Olivier Dupin, un peu décalé, usant des apartés avec les lecteurs, et de clins d'œil à la culture japonaise et à un célèbre conte plus occidental (enfin... qui saurait dire au final quelle est la vraie version ?)
En tout cas merci à ce duo réussi qui nous a apporté à travers ce titre un vrai vent de fraîcheur.
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Aka habite près d'une cascade et elle est contente car elle est en vacances. Mais sa maman arrive et lui arrache des mains le sudoku qu'elle était en train de faire. Elle déteste qu'Aka fasse des sudokus. Sa mère lui dit "tu as reçu un message d'un monsieur habillé en noir avec une cagoule noire." Aka dit "un ninja ?"Sa mère hausse les épaules . Le message raconte que...Que l'impératrice SOBO est prisonnière du ninja OKAMI !!!!!!!!!!! Un merveilleux
livre avec des illustrations très très belles .
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Une nouvelle adaptation du petit chaperon rouge version Japon (on apprécie les clins d'oeil à la langue nippone) ; l'histoire est plaisante à lire et la seconde lecture pour les adultes se fait toute en finesse. Les illustrations sont très jolies et nous transportent au pays du Soleil Levant.
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Des albums de 50 pages agrémentés de superbes illustrations colorées et expressives à souhaits.
Les récits mettent en scène des personnages attachants, loyaux et valeureux, partageant les mêmes qualités de gentillesse et d’attention aux autres.
Les intrigues bien ficelées, le suspense est donc au rendez-vous.
Tout ce qui entretient la passion du cheval est décrit avec soin : la vie au centre équestre, les soins apportés aux animaux, les activités équestres tels que les concours…
Les caractères aérés, les nombreux dialogues et le dynamisme des histoires rendent ces lectures accessibles dès 8 ans.
LE PLUS : la cocarde marque-page dans chaque album. Un franc succès !
Une sympathique collection à découvrir et à offrir !
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"Barbouillé" fait partie de la sélection du Prix de la littérature jeunesse UNICEF 2022 consacrée à la famille.
Mais la famille du narrateur est pour le moins spéciale. On y est maladroits et on s'y tâche très souvent.
L'adulte comprend assez vite que ces tâches de peinture sont la symbolique de traces de coups. Car le père de famille bat sa femme et son fils. Celui-ci est le narrateur, ce qui permet d'aborder ce thème de la maltraitance à hauteur d'enfant. Mais très clairement, il est indispensable d'accompagner cette lecture. Les quatre pages qui concluent l'album sont un début, mais de mon point de vue il est préférable de laisser la place à un débat ou un réel temps d'échange avec les enfants sur ce sujet si délicat.
Le texte est simple, la métaphore très bien vue. Cet album prend aux tripes, c'est une vraie réussite.
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Les éditions Petit Lapin
s'attaquent aux sujets tabous;
les histoires qui sont tues, et qui tuent.
Un enseignant et un illustrateur
s'y collent. Après le cancer de mamie,
ils abordent la maltraitance physique.
Le loup représentait le cancer,
ici, la violence prend la couleur bleue.
C'est la peinture, ses pinceaux ses rouleaux...
Moi, je suis partisane d'appeler
un chat, un chat.
Ce détournement m'interroge
comme s'il n'osait pas aborder
la maltraitance...
Ce camouflage m'étonne.
je ne le trouve pas habile
Nous ne sommes pas dans le demi-mot
mais dans d'autres mots.
Il faut apprendre ce que parler veut dire.
les métaphores, les paraboles
nous embrouillent..
C'est mon avis, je me suis occupée
d'enfants en danger une grande partie
de ma vie professionnelle ,.
Cette approche ne me convainc pas..
Même dans le cadre d'une sensibilisation..
Peut être suis-je à présent obsolète ?
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Livre reçu dans le cadre de Masse Critique - jeunesse et jeune adulte 2022
Alors ce n'est pas compliqué, j'ai tout aimé. J'en ai discuté avec une professeure des école, elle a adoré et va probablement l'acheter pour sa classe. J'en ai parlé avec une infirmière en psychiatrie et même verdict, c'est un franc succès.
Le thème abordé n'est pourtant pas simple mais c'est si bien construit ! Excusez-moi de commencer par la fin mais la double page finale permettant d'échanger avec les enfants et donnant des informations complémentaires aux adultes est tout aussi utile que pertinente.
Les illustrations sont magnifiques, les jeux de couleurs au top. Les gestuelles, les ambiances, tout est dépeint avec réalisme sans être trop visuel. C'est plus que réussi.
Le texte n'est pas en reste, la pertinence est toujours de mise, le sujet est amené avec douceur et via une métaphore très douce quand on sait la dureté de cette réalité.
Bref, je ne sais que rajouter, c'est une lecture merveilleuse et une découverte que je ne peux qu'encenser et recommander !
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Des taches de peinture sur le corps d'un enfant et de sa mère qui apparaissent régulièrement.
A aucun moment le mot maltraitance n'apparait dans cet album, mais on devine vite que chaque coup de pinceau est une trace de coup...
Que les traces de peinture sont des bleus ...
La maitresse puis la grand-mère observent et s'inquiètent de ces traces. Il est difficile d'intervenir.
Un album dont les couleurs varient en fonction de l'humeur du père : des couleurs claires puis de plus en plus sombres.
Un album poignant, qui résonne fort.
Un album qui décrit, avec pudeur, la maltraitance. Il est complété par un dossier pédagogique de 4 pages.
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Un très bel album magnifiquement illustré par les aquarelles de Quentin Zuiton et écrit par Olivier Dupin, professeur des écoles et auteur de plus de 80 ouvrages. Le thème choisi est la violence familiale faite à l'enfant. Ce sujet est traité par métaphores. Les traces de peinture sur le corps de l'enfant sont les ecchymoses dues à la brutalité du père, représenté comme le peintre, apparente innocence, dont le pinceau est mains frappeuses, coups de poing, coups de pied...
Le dossier pédagogique, à la fin du livre, informera l'enfant (en l'aidant à comprendre les métaphores) puis les parents sur la maltraitance et la nécessaire protection de l'enfance.
J'ai aimé ce livre, en revanche, je m'interroge sur le public auquel il est destiné. Il est classé dans les livres pour la jeunesse à partir de 6 ans. Je ne suis pas certaine qu'il convienne à tous. Si l'enfant est concerné, je n'imagine pas qui, de sa famille, offrira le livre. Il y aurait peut-être une urgence plus vitale à signaler la maltraitance. Si l'enfant n'est pas concerné, est-il opportun de le confronter à l'existence de cette violence intra familiale ? Peut-être oui, on lui lit, on lui fait visionner des histoires d'enfants malheureux... J'avoue que je ne sais pas... Donnez-moi votre point de vue.
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J'ai toujours beaucoup aimé le travail de Quentin Zuttion, et j'étais curieuse de découvrir l'album qu'il avait illustré, d'autant plus avec le sujet qui est abordé.
En effet, au travers des yeux d'un enfant qui adore dessiner, on nous raconte ce que la couleur bleue peut vouloir dire. Loin d'être anodine dans ce récit, elle représente les coups laissés par un père et un mari violent.
L'auteur, Olivier Dupin, parvient en quelques pages et avec peu de mots à faire passer un message de prévention sur les violences intra-familiales, leur banalité et l'importance de celles-ci. Ce texte est très touchant et a été magnifiquement mis en lumière par les illustrations de Quentin Zuttion.
Il est rare de voir des albums jeunesse qui traite des violences domestiques, qu'elles soient verbales ou physiques. Cet ouvrage dépeint cette triste réalité, au travers de l'utilisation de la couleur bleue, allégorie de la violence. Un livre touchant aux magnifiques illustrations !
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Aujourd’hui je vous parle d’un album jeunesse.
Le héros de notre livre est maladroit, son t-shirt est tout barbouillé de peinture bleue… Il faut dire qu’à la maison tout le monde reçoit des taches de peinture à cause du papa, peintre…
Un album tout en métaphores pour dénoncer et sensibiliser autour des violences faites aux enfants.
J’ai beaucoup aimé cet album qui donne une très grande place aux dessins, c’est par eux que l’essentiel passe, le texte n’est là que pour donner quelques éléments de contexte. Le dossier en fin d’ouvrage apporte un vrai plus !
Un album qui devrait être présent dans toutes les écoles, médiathèques, centres de loisirs, …
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Est-ce que j'ai le droit d'écrire Fa-Bu-Leux 25 fois pour avoir les 250 caratères requis ?
Naan, parce que vraiment... que dire d'autre ?!
Cet album est une vraie pépite sur le sujet de la maltraitance.
Le texte est délicat, les mots sont justes, bref... parfait.
Les illsutrations sont à la hauteur du texte, avec des gros plans... des plans larges... on lit cel album comme on regarderait un court métrage.
Bon, allez... une mini micro rikiki critique : le choix de la police du texte est un peu Bof... mais on s'y fait.
Peut-être a-t-elle été choisie ainsi (cursive) pour que les enfants se sentent à l'aise ?
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Une album jeunesse poignant avec un deuxième niveau de lecture saisissant. On y retrouve le talentueux Quentin Zuttion aux illustrations. Quand la peinture symbolise le violacé des ecchymoses… Tout le récit s'appuie sur cette image, mais aborde en réalité le sujet de la violence familiale. Un album plein de candeur qui traite finalement un sujet grave, avec des mots d'enfants. Il m'a mis les larmes aux yeux, ce petit barbouillé…
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