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Critiques de Olivier Héban (112)
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Conquêtes, tome 3 : Decornum

Après les germains et les latins de nos premiers opus; on a le droit cette fois-ci avec le tome 3, aux sujets de l’empire du soleil levant. Comme pour les armadas des vaisseaux spatiaux précédents, ce qui reste du Japon a décidé de quitter une Terre moribonde pour se rendre vers une exoplanète géante pleine d’avenir et qui répond au doux nom de Decornum. Mais bien vite, nos colons vont s’apercevoir que celle-ci abrite une race peu disposée à accepter la colonisation humaine. Pire, ses habitants possèdent une technologie simple mais efficace et capable de résister à notre envahisseur nippon.



« Les Dominants… Selon nos premières estimations, ils représentaient à peine un pour cent des autochtones vivant sur Decornum, moins d’une dizaine de millions d’individus éparpillés sur deux fois la surface de la Terre…Une paille, ou du moins une source d’emmerdes tout à fait gérable, surtout que notre colonie disposait de plus d’un millénaire d’avance technologique sur leur civilisation et que le reste de leur population, les serfs, était disposé à nos accueillir les bras ouverts… C’est du moins ce qu’on pensait jusqu’à ce qu’on se frotte à eux. »



Deux personnages principaux marquent ce troisième volume de Conquêtes : La capitaine Astuka Neru qu’on peut définir comme un véritable samouraï des temps modernes et Keïto Abe, un jeune civil rebelle qui vivait auparavant dans la banlieue de Tokyo. On va assister ainsi à un amour impossible entre cette jeune guerrière et ce garçon voyou et banlieusard mais aussi un peu poète. Une relation qui deviendra de plus en plus difficile entre ces deux caractères bien trempés.



« C’était super convaincant, ton petit numéro Astuka devant tes copines…Ce n’était pas un numéro, Keïto. Tu dois apprendre à respecter les ordres. Et ce ne sont pas mes copines, ce sont des pilotes et elles aussi sont sous ma responsabilité »



Le scénario de Nicolas Jarry est à mis parcours entre l’Avatar de James Cameron et le Pacific Rim de Steven S. DeKnight. On y trouve ainsi un terrien infiltré incognito chez les gentils serfs, puis des combats de méchas de l’armée japonaise contre les robustes Dominants de Decornum. Tous les poncifs habituels des relations entre colonisés et colonisateurs sont présents comme l’absence de morale, l’incompréhension des cultures, le génocide des peuples autochtones…



« Alors pourquoi accepter d’être leurs esclaves? Parce que combattre les dominants est un sacrifice sans espoir de victoire. Nos scientifiques…Nos hommes-savoirs travaillent à créer une armure capable de les détruire. Mais il faudra des bras, beaucoup de bras fort et déterminés pour brandir ces armes. Tu es venu ici en prétendant que tu voulais découvrir notre peuple, puis tu as dit que tu voulais en apprendre plus sur les Dominants, et maintenant tu voudrais mener nos fils et nos filles à la guerre ? »



Les planches de Stéphane Créty sacrifient l’esthétique aux mouvements. Ces scènes de combats sont très dynamiques mais la qualité du dessin en souffre un peu. Heureusement il sait se rattraper sur la beauté des paysages qui composent la planète Decornum. Le bémol pour justifier ma note : des personnages qui ont presque tous la même tête et qui rend difficile au départ la compréhension de l’histoire. Un troisième volume qui peine un peu à être au niveau des autres et qu’on va vite oublier pour passer au quatrième opus de Conquêtes.



« Bientôt cette planète ne sera plus qu’un caillou glacé…Et pourtant, je suis enfin en paix. »

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Mages, tome 2 : Eragan

Eragan a tout de l'apprenti mage.

Tout jeune padawan au potentiel hors norme mais aux piètres résultats.

Faut dire qu'il n'arrive même pas à équilibrer ses runes, waouh l'aut', hé.

C'est flanqué d'un Nain bougon, d'une Elfe facétieuse, d'une princesse qui a le bon goût de ne pas bêler ♫libérééééééée délivrééééée♪ inlassablement comme le fit une reine en des temps aujourd'hui ancestraux et de son capitaine de l'ordre des Ombres qu'ils débarquent au monastère des Drahanan où se trament de biens sombres desseins.

Notre futur Gandalf en herbe parviendra-t-il à s'affirmer comme il se doit ?

Et si oui, comment ?

Saura-t-il reléguer aux oubliettes de l'histoire ce vilain virus qui fait rien que nous confiner ?

Vous le saurez en découvrant Mages 2, le retour.



Pouf, pouf, changement de scénariste et de dessinateur pour ce deuxième opus, version confinement dans un château, non pas hanté, mais gangrené par une magie qui ne vous veut pas que du bien.



Si j'ai trouvé le coup de crayon bien moins enthousiasmant et le scénario d'apprentissage en terrain hostile pas follement original, je dois dire que la pilule passe, somme toute, assez aisément pour peu que l'on ne soit pas en quête de must-have absolu.



Direction le retour du retour pour infirmer cette fourbe mouture.

Enfin, c'est qu'est-ce que j'espère...
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Conquêtes, tome 2 : Deluvenn

Le second tome de la saga Conquête supervisé par l’éditeur Jean-Luc Istin est dans la même lignée que le premier tome. Cette fois-ci on laisse tomber nos germains nordistes pour des latins biens du Sud. Notre Terre est toujours dans cet état de délabrement qui ne lui permet plus d’héberger la race humaine et nous retrouvons donc une seconde armada de vaisseaux spatiaux qui se dirigent vers une exoplanète océan répondant au doux nom de Deluvenn.



On est bien loin de la rigueur toute teutonne du tome 1 pour retrouver la fantaisie sud européenne. Les vaisseaux de cet opus sont faits de bric et de broc. Les pièces lâchent les unes après les autres. Même les caissons cryogéniques qui ont été achetés en solde à nos amis chinois, se sont arrêtés de fonctionner avant leur arrivée à destination, provoquant ainsi la mort de milliers de colons et ne laissant à peine 50 000 survivants.



« C’était à espérer qu’on trouve bientôt un endroit où se poser, sinon ces rafiots finiraient en pièces détachées, comme tout le reste de cette armada construite à la va-vite, des morceaux de ferraille rouillée avec de vieux propulseurs chinois au cul…A moins que tout le bordel n’explose pour de bon, noyant dans un dernier feu d’artifice de plasma incandescent tout ce qui restait du vieil empire méditerranéen. »



Idris fait partie de ces rescapés qui ont survécu au voyage. C’est un technicien de génie, capable de réparer tout le matériel qui peut tomber en panne. Mais c’est aussi une force de la nature qui n’en fait qu’à sa tête. Il est divorcé et père de deux enfants : Cham l'ado rebelle et Haykel sa petite sœur espiègle. On est loin du super héros de BD mais c’est cela qui fait son charme…



« Moi, j’enfilais les heures de garde comme on enfile les perles, dans une sorte d’épuisement brumeux. Je bossais avec de jeunes gars qui connaissaient pas grand-chose au boulot mais qui avaient la foi. C’est le privilège de la jeunesse, on pense qu’on a une infinité de cartouches à tirer. Je les regardais courir dans tous les sens comme si leur vie en dépendait, ce qui était sans doute le cas. Ça m’occupait l’esprit, ça m’empêchait de trop cogiter. Mes gosses me manquaient, Emzara avait dû faire barrage. Difficile de lui en vouloir. Je quittais quasiment plus le ventre du Léviathan. Je tenais littéralement ce navire à bout de bras… »



Deluvenn, la planète océan promise, va vite devenir un véritable enfer. Sans vouloir trop dévoiler l’histoire, nos amis terriens vont tomber sur une race endogène aquatique qui ne voit pas l’arrivée des colons d’un bon œil. C’est Nicolas Jarry qui se colle au scénario aidé par Bertrand Benoit et Olivier Héban respectivement aux dessins et à la couleur. Les auteurs sont différents mais apportent un plus dans la saga. Ce sont des habitués de la collection Soleil/Delcourt et surtout des valeurs sûres pour continuer ce second tome. On a enfin une vraie conclusion malgré un stand-alone qui doit tendre à l'efficacité pour une histoire qui comme les autres, reste isolée et indépendante.



Après deux tomes, Conquêtes est une saga qui sait captiver son public. On va pouvoir signer sans aucune hésitation pour le tome 3.



« Nous étions moins de deux mille survivants, éparpillés sur une trentaine d’atolls. Que resterait-il de notre histoire et de notre société dans dix ans, dans cent ans, dans mille ans ? Sans doute rien. Ou alors de simples légendes…Des dieux, venant de l’autre bout de l’univers, descendants du ciel dans des machines de feu et s’établissant sur Deluvenn après avoir terrassé les titans... »

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Conquêtes, tome 2 : Deluvenn

Après un tome 1 dénommé "Islandia" faisant la part belle à des nordistes germaniques voici un tome 2 dénommé "Deluvenn" consacré à des sudistes italiens, et la belle rigueur allemande laisse la place à des bricolos de l’espâce : les moteurs des vaisseaux intersidéraux lâchent les uns après les autres, plus de deux tiers des caissons cryogénique sont défectueux, et les cuves de clonages destinés à nourrir tout le monde sont truffés de malfaçons (tout le matériel ayant été acheté en soldes aux Chinois ^^): Idris fait partie de ses vaillants prolétaires qui ont permis à la flotte de réfugiés cosmiques d’arriver à bon port, mais il ne reste que 50000 des colons potentiels d’origine… C’est ainsi que les rescapés étroitement surveillés par leurs autorités découvrent le monde océanique de Deluvenn et commencent à coloniser 3 sites différents pour maximiser leurs chances de survies. On retrouve rapidement de gigantesque artefacts aliens, et les xénoarchéologues reconstituent l’histoire de la planète avec une espèce intelligente ayant muté en deux variantes qui se sont entre-tuées : l’une terrestre considérant comme malveillantes des divinités antédiluviennes, l’autre aquatique considérant comme bienveillantes ces mêmes divinité antédiluviennes. C’est là qu’apparaissent des poulpes télépathes géants de 200 mètres disant venir en paix… Mais bien sûr, on y croit vachement ! ^^

L’expérimenté Nicolas Jarry met à profit ses connaissances gemmellienne pour attaquer son récit sous l’angle du relationship drama familial avec Idris le prolo brutal mais badass, Tsillah sa petite sœur qu’il a élevé tout seul et qu’il a sauvé de la misère, calme, posée, mais badass, son ex-femme Emzara (Esmeralda ? ), intelligente, organisée, mais badass, leurs enfants Cham l’ado rebelle et Haykel l’enfant espiègle, et la pièce rapportée destinée comme dans tous les blockbusters yankee à crever salement, valeurs familiales christianistes obligent… C’est sans doute là que le bât blesse, les éditions Soleil se sont fait une spécialité des Séries B mais on pioche un peu trop facilement dans les gimmicks yankees (à moins que comme on devient forgeron en forgeant, l’auteur n’ait plus de vista en Fantasy qu’en SF). Un stand-alone doit viser d’abord et avant-tout à l’efficacité, et le fait que l’antihéros badass soit un mort en sursis à cause de ses conneries n’amène pas grand-chose à l’intrigue, et on peut faire le même constat sur le fait qu’Haykel fasse mumuse avec les potos de Cthulhu avant que les choses ne tournent mal, et les passages explicatifs truffés de bullshits scientifiques dont on aurait bien aimé se passer… Car tout cela bouffe des pages qui auraient pu être consacrées à des ingrédients plus intéressants :

Comme souvent les dessins de Bertrand Benoît sont excellents, et Olivier Héban aux couleurs effectue du bon boulot : j’ai comme l’impression de surnoté, mais entre deux bouquins de SF militaire américaine bas du front autant s’assumer !
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Conquêtes, tome 2 : Deluvenn

Après un premier tome globalement sympathique, je n’ai pas attendu trop longtemps pour lire ce second tome. J’ai emprunté d’un coup les trois prochains tomes à la médiathèque, et à la fin de ma lecture, je me demande si je n’apprécierai pas plus cette série en espaçant davantage la lecture entre chaque tome à cause de l’effet quelque peu répétitif de la trame du scénario causé par le principe même de la saga. On retrouve en effet ici pas mal d’éléments déjà vus dans le premier tome, et je me demande si le tout ne devient pas trop lassant à lire quand on enchaîne tous les tomes sur une courte période.



Ma chronique va ressembler à la première. J’ai trouvé cela globalement très sympa sans que le tout reste inoubliable. On est vraiment ici sur une série agréable à lire qui offre un chouette moment de divertissement mais qui ne laissera à terme que peu de souvenirs, voire pas du tout d’ici quelques années.



La colonie que nous suivons dans ce tome est constituée par les derniers survivants de l’empire méditerranéen, et l’armada de vaisseaux qui les abrite est en bien mauvais état, nécessitant l’exploitation des mécaniciens à bord pour faire tenir vaille que vaille cette dernière jusqu’à la planète Deluvenn. Une planète océanique trois fois plus petite que la Terre, mais pour les 50 000 survivants, elle a tout de prime à bord d’un petit paradis.



Idris, le personnage principal, est un mécano, un mécano doué et donc utile pour la colonie, mais néanmoins en sursis après avoir presque tué un homme à bord d’un vaisseau. Père de deux enfants et divorcé, le bougre ne sent pas cette planète trop belle et calme pour que cela dure longtemps.



Et en effet, le calme ne va pas durer, les extraterrestres vivant sur Deluvenn ne voyant pas d’un très bon œil l’espèce humaine venue coloniser leur planète après avoir totalement ravagé la Terre. Idris fera alors son possible pour que toute sa petite famille reste en vie. Je vais m'arrêter là pour ce qu’il en est du résumé et je vous déconseille d’ailleurs de lire celui présent sur la page Babelio qui spoile plus de la moitié de la BD…



On a de nouveau une histoire qui tient bien la route, pas de grande surprise, mais le scénario s'avère être, comme dans le premier tome, efficace avec des planches dans l’ensemble fort sympathiques à regarder. C’est d’ailleurs, je crois, plus pour le plaisir d’admirer ces dernières que les scénarios en eux-mêmes que je vais continuer cette saga.

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Mages, tome 2 : Eragan

Dans ce tome 2, nous faisons la connaissance d’Eragan jeune magicien runique surdoué mais indiscipliné. Son maître Kevoram, capitaine de l’Ordre des Ombres, doit comme tous ses collègues faire rentrer son disciple dans le rang ou le briser voire l’éliminer (car c’est la règle depuis l’Incident Lah'saa). Il l’amène au monastère des Drahanan effectuer un an de retraite autant pour le faire progresser que pour lui mettre du plomb dans la tête… Sauf que rapidement on retrouve l’ambiance de l’abbaye bénédictine du "Nom de la Rose" car les diableries se multiplient ! On ne va pas tortiller du cul pour chier droit car le titre ne fait que 54 pages : le monastère des Drahanan est à la fois une école et une prison, et l’un de ses membres cherche à libérer l’un de ses pensionnaires mis au secret. Deux questions se posent à tout le monde : quel est celui ou celle qui veut faire libérer un prisonnier, et quel prisonnier ce dernier ou cette dernière veut-il / veut-elle libérer… Élèves, professeurs, et hôtes des lieux se suspectent les uns les autres, y compris Eragan et Kevoram. Mais pour empêcher la libération d’un monstre, il va bien falloir faire cause commune quitte à ne pas respecter les nouvelles règles communes de l’ordre des mages !

Whodunits, twist, morts tragiques et final apocalyptique : tous les ingrédients sont bons (on les retrouvait déjà dans la série "Les Maîtres Inquisiteurs"), mais j’ai trouvé que l’ensemble manquait quand même un peu de conviction… Alors ce vient peut-être de moi, mais il est aussi fort possible qu’on ait trop demandé aux auteurs qui ont dû sortir 2 bandes-dessinées la même semaine et qui ont peut-être été davantage été inspirés par l’une que par l’autre. Je note toutefois que le coloriste Olivier Héban essaie de faire aussi bien que l’excellente Élodie Jacquemoire que tome 7 de la série "Orcs & Gobelins", et le travail de Stéphane Créty en sort ici plutôt grandi...
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Elfes, tome 11 : Kastennroc

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique que les éditions Soleil ont sortie les séries "Elfes" puis "Nains"…





Dans ce tome 11, après avoir détruit Aspen (voir "Elfes" tome 6) et Cadanla (voir "Elfes" tome 9), la mago psycho Lah’saa continue sa conquête du monde… L’Hiver vient ! Et Elfes, Nains et Humains se rassemblent dans la forteresse montagneuse de Kastennroc pour lui barrer la route, mieux lui tendre un piège !



Il était une fois le genre fantasy : en 1937, le dénommé JRR Tolkien faisait kiffer une génération entière avec la Bataille des Cinq Armées, et le bonhomme récidiva une génération plus tard en 1954 avec la Bataille du Gouffre de Helm, un jour de grande aventure comme on en fait trop peu… En 1976, le dénommé David Gemmell entrait à son tour dans la légende en passant tout ça à la moulinette pour nous offrir un remake grand spectacle de Fort Alamo de fort bonne facture où les derniers défenseurs de la liberté affrontait un héritier de Gengis Khan qui voulait unifier le monde. Parlons peu, parlons bien : cette bande dessinée renoue carrément et joliment avec cet esprit-là, et derrière tel ou tel personnage nous retrouverons les mânes de Sauron, Elrond, Aragorn, Arwen, Théoden, Eomer, Legolas, Gimli et pour ne rien gâcher Druss la Légende, le Stallone/ Schwarzie de la Fantasy ! Aujourd’hui la vie est belle !!!



Sauf que le scénariste Jean-Luc Istin a été contaminé par le pessimiste antisystème de son compère Nicolas Jarry, et qu’un gros crevard arriviste et carriériste prêt à tout et au reste va trahir des peuples entiers pour faire avancer sa cause personnelle, quitte à anéantir les derniers espoirs du monde libre… (Que lui et ses semblables aillent tous pourrir en enfer bordel de merde ! Genre Valls, Macron et Sarkozy pour ne citer qu’eux…)

Athé’non s’est-il sacrifié en pure perte ? Redwin va-t-il redevenir Colère (voire "Nains" tome 1) ? Slurce va-t-elle redevenir Melniboné (voir "Elfes" tome 5) ? La forêt de Daëdenn va-t-elle tomber elle aussi à son tour (voir "Elfes" tomes 7) ? Le petit Rom sera-t-il le héraut d’une nouvelle génération de héros ? Dans le grand nord, le guerrier de l’hiver Fall va-t-il revenir à la vie (voir "Elfes" tomes 3 et 8) ?



La narration et sa voix-off sont très soignées avec prologue et épilogue, mais les dessins de José Francisco Duarte, assisté d’Héban aux couleurs, ne sont pas en reste. On pourrait peut-être reprocher des designs assez proches du film "Les Deux Tours" de Peter Jackson, ou un côté horrifique un peu trip facile avec ses zombies / goules / monstres morts-vivants, mais qu’importe l’ensemble est de qualité, nous offrant des planches voire des doubles planches parfois de toute beauté si on apprécie la Fantasy…





Peut-être du classique, mais du très très solide. Après "Thorgal" et "Lanfeust", nous sommes plus que jamais dans la troisième génération de bandes dessinées fantasy : 4,5 étoiles arrondies à 5 juste pour le kiffe… Rendez-vous dans "Elfes" tome 12 !!! ^^
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Conquêtes, tome 3 : Decornum

Après les Nordiques militaires et les Méridionaux bricolos de l’espâce, ce tome 3 de la série "Conquêtes" trace sa voie avec le film "Avatar" de James Cameron dans le rétroviseur fait la part belle à ce qu’il reste du Japon hightech dirigé par l’impératrice Kojun. Decornum est une planète géante qui fait 2 fois la taille de la Terre malgré une gravité similaire (tout ce qu’on apprendra par la suite viendra contredire de A à Z les concepts développés par Jack Vance dans son propre roman "Big Planet"). Elle est peuplée de 10 millions de « Dominants » et d’1 milliards de « Serfs » leurs servants d’esclaves. Si les Serfs ne sont pas hostiles aux Migreurs, les Dominants eux leur font la guerre à outrance, et leur facultés à se servir du champ magnétique de leur planète comme armes offensives et comme armes défensives met à rude épreuve les méchas de la nouvelle armée impériale japonaise, qui faute de ressources ne peut vraiment pas se permettre une guerre d’usure !

Tout tourne autour de la relation entre la capitaine Astuka Neru samouraï dans l’âme qui ne vit que pour servir, et Keïto Abe une ancienne racaille tokyoïte qui n’attend plus rien de la vie (bien aimé que les officiers femmes gravitant autour d’Atsuka se foutent de la gueule de Keïto considéré comme un imbécile inculte et incapable). Keïto se porte volontaire pour une mission d’infiltration chez les Serfs, et devient alors Rahan, euh pardon Ketoruq la tête brûlée qui à la chasse prend des risques inconsidérés….



ATTENTION ZONE SPOILERS !!!

Quand les Dominants viennent chez ses nouveaux amis pour pratiquer des sacrifices humains, il n’hésite pas à griller sa couverture pour essayer de les sauver… Et c’est là qu’il découvre que la guerre n’aura pas de fin puisque les Dominants asexués se reproduisent en faisant ingurgiter leur sang mutagène aux Serfs. L’Amiral Fujiwara décide que si on ne peut pas détruire les Dominants alors on détruira les condensateurs qui leur servent à manipuler la magnétosphère : Atsuka et Keïto sont volontaires pour faire exploser l’un d’entre eux, mais depuis que Keïto a appris que ceux qu’il a sauvé ont servi aux vivisections des nouveaux Shirô Ishii de son pays il n’est plus le même… C’est lui qui au cœur de la planète découvre son véritable maître ainsi que tous ses secrets (la planète a été terraformée par une autre espèce, et Dominants et Serfs ont été créés de toutes pièces pour protéger et entretenir les machines qui ont permis à la vie de s’y épanouir) : il change de camp, mais il est trop tard pour la planète, les Dominants, les Serfs et les Migrateurs ! Pourtant il a fait son choix et malgré son amour pour Atsuka il ne reviendra pas, et ce malgré le peu de temps qu’il lui restera à vivre en exil… Pleurs…



Nicolas Jarry aurait pu troquer le décorum de l’"Avatar" de James Cameron pour celui de la franchise "Halo" de Bungie Studios, mais en bon auteur gemmellien qu’il est devenu au fil des années il puise dans l’inépuisable chaudron d’abondance des émotions humaines ! Le droit de quota de flashback est maîtrisé de main de maître, en nous montrant que l’Homme a fait de la Terre, mais aussi comment Keïto est devenu un être humain sous la houlette de son grand-père rescapé d’un camp de la mort. Nous le voyons même évolué sous nos yeux : alors qu’aujourd’hui les élites autoproclamées de la ploutocratie mondialisée pensent le monde en terme de relations verticales et inégalitaires, Keïto lui pense le monde en terme de relatons horizontales et égalitaires avec ceux qui l’entourent, ceux qui l’ont précédé et ceux qui lui succéderont. C’est pour cela qu’il préfère mourir avec ses nouveaux amis aliens que survivre pour voir une nouvelle civilisation périr et une nouvelle planète détruite… Une fin magnifique bien que nihiliste, pour une belle histoire servie de bout en bout par un Stéphane Créty qui livre sa prestation non seulement la plus homogène mais aussi la plus aboutie (la colorisation réussie d’Olivier Héban y est sans doute pour quelque chose). Et puis avec des promesses aussi : le tome 3 laisse un peuple sans planète alors que le tome 2 laissait une planète sans peuple, et que dans le tome 1 une humanité mourrait pour laisser place à une autre volontiers plus sage… To Be Continued, Oh Yeah !!!
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Elfes, tome 12 : La Reine des Sylvains

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique que les éditions Soleil ont sortie les séries "Elfes" puis "Nains"…





Dans ce tome 12, après avoir détruit Aspen (voir "Elfes" tome 6), Cadania (voir "Elfes" tome 9) et Kastennroc (voir "Elfes" tome 11), la mago psycho Lah’saa continue sa conquête du monde… L’Hiver vient ! (d’ailleurs soit dit en passant, vachement plus vite que dans la saga de G.R.R. Martin)



Au cœur des gorges volcaniques du Margh, loin au Sud de la Forêt de Duhann, la petite elfe Sybil voit son père blessé mourir d’épuisement sous ses yeux… avant de tomber sur un commando ork qui se dispute au sujet du sort à lui réserver. Mais le chef ork a une petite idée la concernant ! Les dés en sont jetés et elle devient Ora, fille de Roo et ’Ma, sœur d’Ekba et Braa… (merci à David C. pour le pitch ^^)

Chez les orks on respecte le courage, et c’est tout naturellement qu’est respectée la « brindille » qui malgré son manque de muscle et de corpulence est devenue une des meilleurs chasseuses du clan. Mais après la cérémonie qui fait d’elle une guerrière à part entière, elle fait le serment de mettre fin aux jours des assassins de son père biologique… Sauf que la peste mort-vivante s’est abattue sur les Cités-Etats de Tarascon et que les jours de tout le monde sont désormais comptés !

Pour les réfugiés de la Forteresse de Lierre, le dernier espoir est que l’elfe rebelle renoue avec la magie des siens et maîtrise le pouvoir du crystal vert, car sinon pour chacun il n’y aura plus de lendemain… Ora pourra-t-elle vaincre Eliseii la reine des elfes sylvains qui en devenant un monstre est passée à l’ennemi ?

Depuis plusieurs tomes les morts-vivants balaient tout sur leur passage, mais ici c’est peut-être enfin le début de la fin pour la pétasse nécromancienne qui les dirige… Car Ora l’elfe au cœur d’ork qui est devenu Reine au lieu de devenir Khan passe en mode search and destroy ! Il ne manque plus que Fall l’elfe blanc au cœur noir, Gaw’yn l’efle noir au cœur blanc et Redwin la Légende pour que la fête soit complète et que cela chie des bulles pour les bad guys… Humains, nains, elfes, orks : la Grande Alliance contre-attaque !!!



Graphiquement je ne sais pas trop comment juger le travail de l’italien Gianluca Maconi assisté aux couleurs d’Olivier Héban. On est dans les nouveaux standards SFFF de chez Soleil, mais j’ai trouvé celui-ci moins soigné que la plupart des autres tomes de la saga, surtout quand je vois les cicatrices d’Ora qui vont et viennent en fonction des cases et des planches. En fait, je crois que c’est plutôt inégal car toute la partie combat des chefs est bien fichue et m’a rappelé au bon souvenir de la BD Dark Fantasy "Arawn" et par là à celui de l’héritage Métal Hurlant.

Le vrai problème vient qu’on veut dans le même tome nous faire un "Danse avec les loups" à la sauce J.R.R. Tolkien et un "Seigneur des anneaux" à la sauce George Romero. C’est beaucoup trop pour un seul tome de 54 pages, donc fatalement les rebondissements pour faire avancer l’intrigue sont peu ou prou artificiels (la reine sylvestre connectée à la Terre Mère qui ne détecte pas l’invasion de goules c’est abuser de notre suspension d’incrédulité). Déjà que la place manque, alors je n’ai pas compris pourquoi on s’échinait à rependre tous les codes du zombie virologique (l’épidémie, la quarantaine, « OMG j’ai été mordu(e) », « il faut viser la tête ! » et tutti quanti).



Sinon sympa le théâtre de marionnettes de la page 22, qui nous résume les tomes 2 et 7, mais j’ai presque été frustré de voir aussi peu Garm le guerrier ork au cœur d’or qui pète à la fois la classe et la badassité et de ne pas voir ce grand frère parti guerroyer sur le continent… Qui sait, ce n’est peut-être que partie remise ? blink
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Le Crépuscule des Dieux, tome 3 : Fafner

En introduction les Asgardiens se défendent comme ils le peuvent en l’absence de Wotan, Donner faisant pleuvoir le feu du ciel sur les envahisseurs démoniaques dans une scène digne d’un blockbuster hollywoodien.

Pour le reste de ce tome 3, intitulé Smaug, euh pardon "Fafner" ^^, nous suivons le jeune Siefrieg élevé par Albéric le banni qui parcourent le monde en quête du secret permettant de forger une arme capable de tuer un dragon. Orphelin, solitaire, haï des hommes, Siegfried a bien du mal à se construire et à avancer dans la vie. Avec l’aide de la déesse Idunn, Loge continue d’aiguiller son pion pour lui faire découvrir la dépouille de sa mère et les débris de Nothung le Glaive de la Détresse… Le destin de Fafner et d’Albéric sont scellés… Siegfried obtient l’anneau maudit et le sang du dragon lui confère l’invulnérabilité, mais le drame est loin d’être terminé !

Plus que jamais nous sommes dans le mythe fondateur de la Quête du Héros aux mille et un visages donc c’est un album très cool, grâce à l’universalisme de l’histoire qui est contée certes, mais aussi grâce aux graphismes de Djef encore en amélioration depuis l’arrivée d’Olivier Héban aux couleurs !

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Elfes, tome 12 : La Reine des Sylvains

" C'est peut être une idée à la con, mais j'aimerais trop voir une jeune elfe élevée par des guerriers orks." a-t-on dit un jour à Jarry, le scénariste spécialisé dans les Elfes sylvains.



Une idée plutôt sympathique en effet !

J'ai beaucoup aimé cette première partie où l'on voit la frêle et toute jeune elfe Ora devenir une super guerrière au contact de sa famille "adoptive" 'Pa et 'Ma, un couple d' Orks affreux mais combien attachants et drôles !

Le scénario, néanmoins, s'enlise quelque peu dans une bataille convenue entre Ora et la reine des Sylvains. Cette dernière s'est faite croquée par un des morts-vivants venus du Nord et transformée à son tour en un monstre impitoyable. Bon, on commence à en prendre l'habitude ...et cela devient un peu moins palpitant d'autant plus que la fin me semble un peu brouillonne.
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Elfes, tome 11 : Kastennroc

Kastennroc, forteresse réputée imprenable.

Non, non, rien à voir avec Casterly Rock, le siège des Lannister. Quoique en cherchant bien, on peut trouver des similitudes avec l'indétrônable Game of Thrones :

Un nain fameux, une nécromancienne, une bataille qui n'a rien à envier à la bataille de Westeros, des héros qui meurent...

Oui, cet album là envoie du lourd !



En le lisant, j'ai eu le sentiment de me trouver au cœur même de la série Elfes. Les histoires des différents peuples elfes s'entremêlent et l'on sent bien qu'à présent, il sera difficile de lire les différents opus dans le désordre ! La lutte contre Lha'ssa, l'elfe noire nécromancienne, s'annonce terrible et plus d'un risque d'y brûler ses petites oreilles pointues !

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Elfes, tome 11 : Kastennroc

Dans le tome Lanawyn avait sauvé de justesse son équipe grâce à son pouvoir du crystal des elfes bleus. L'armée de goule était restée derrière la faille qu'elle avait créée pour les protéger. Mais Lah'saa, l'elfe noire revenue d'entre les morts et bien décidée à conquérir le monde, ne compte pas en rester là. Surtout que le corps et le pouvoir de Lanawyn lui conviendrait plutôt bien pour accomplir ses plans démoniaques. Alors la coalition elfes bleus et Yrlanais font tenter de lui tendre un piège dans la forteresse de Kastennroc.



Aah j'aime cette série, et je l'adore de plus en plus. Ce nouveau tome est sacrément jouissif. Il y a tous les ingrédients nécessaires pour en faire une histoire prenante.

Les personnages sont attachants, fort et charismatique et toujours avec cette petite dose d'humanité, de secret, de doutes qui en font des héros intéressant à suivre et à voir évoluer.

Ce tome nous offre une bataille mémorable qui n'est pas sans rappeler celle du seigneur des anneaux. sauf que l'issue en est toute autre... En tout cas j'ai été complètement happée par le dynamisme et la tension qui s'en dégage.



C'est un véritable plaisir de voir les différents épisodes d'elfes intervenir. Cela donne un bel ensemble vraiment bien construit. Chapeau à celui qui chapeaute l'ensemble pour que tout ce recoupe. Et ce n'est pas fini puisque la dernière page nous promet un lien avec les elfes blancs.

Et quel joie de revoir Redwin, découvert dans l'excellent tome 1 de Nain. Il est exactement comme on pouvait l'espérer. Le scénariste a parfaitement respecté ses traits de caractère et le dessinateur a parfaitement respecté ses traits physiques. On le reconnait au premier coup d’œil.



Les dessins sont toujours splendides, expressifs et dynamiques, et dotés d'une colorisation toute en finesse. bravo.



Que dire de plus à part : laissez-vous tenter par cette série!



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Mages, tome 2 : Eragan

Moi, Eragan, je suis apprenti runiste du capitaine Kevoram de l’Ordre des Ombres. Pas très doué, je dois le reconnaître. Je ne parle pas du capitaine, bien sûr, mais de moi. Mon maître exige que je trace des runes encore et encore. Hélas, les résultats que j’obtiens causent bien souvent des dégâts dont mes compagnons sont les victimes collatérales.



Après un voyage en mer que j’ai rendu quelque peu tumultueux, nous voilà enfermés pour une année dans un monastère qui n’est accessible qu’un jour par an.



Le Monastère des Dranahn est un trou perdu glacé où nous péririons par le froid sans les runes pour nous protéger. Je dois y parfaire ma formation. Ecrire des runes, encore et toujours des runes…



Bon, j’ai un petit peu foiré, ma magie, je l’avoue, j’ai du mal à en maîtriser la puissance. Je mets trop d’énergie. Heureusement, pour moi, pas pour lui, le clerc Shamgo qui devait prendre en main les destinées du monastère dans un an a complètement disjoncté. Il a foutu des runes partout ! Ecrites avec son sang ! Un malade, je vous dis ! Son cœur a fini par lâcher.

Accessoirement, j’ai sauvé la vie de mon capitaine. Vous croyez qu’il a pensé à me remercier ? Faut croire que cela lui arracherait la gueule de me dire merci, ne fut-ce qu’une seule fois !



Critique :



Malgré de très jolies planches dessinées par Stéphane Créty et mises en couleur par Olivier Héban, si vous n’êtes pas fanatique d’apprentissages de la magie, les premières planches vont probablement vous lasser. Heureusement qu’à partir de la page 16 commence une enquête policière qui n’est pas sans rappeler « Le nom de la rose » … La comparaison s’arrête là car pour mon plus grand ennui, les runes reviennent en force pour se croiser, se marier, s’entrecroiser…



Ras-le-popotin de toutes ces runes ! Trop de runes ont ruiné mon plaisir de lire cette BD. J’ai vraiment dû me forcer. Vous ne m’en voudrez pas de ne pas citer le scénariste. Je ne voudrais pas lui faire de peine. J’ai pourtant tout lu jusqu’au bout dans le vain espoir d’une amélioration de l’histoire… Heureusement, il reste de belles images. Mais ce n'est pas assez pour sauver une histoire de la rune. Pardon ! Je voulais dire de la ruine !

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Conquêtes, tome 2 : Deluvenn

Idris est mécano sur une flotte spatiale qui se dirige vers la planète de la dernière chance : Deluvenn, en grande partie couverte d'eau. Il faut dire que leurs vaisseaux sont en train de lâcher de partout et une bonne moitié des colons sont déjà morts. Alors cette terre, même en grande partie sur les océans, c'est un peu une terre promise.

Ni une ni deux à peine débarqués nos rescapés commencent à coloniser intrusivement. Supplantation de la faune et flore locale, forage, détérioration de vestiges d'une ancienne civilisation... L'espèce humaine est montrée sous son plus mauvais jour. Celui d''envahisseur et de destructeur!

Malheureusement la planète est habitée, et par des créatures qui on bien compris la nature profonde de l'humanité. Cela va donc être le conflit.

Un tome avec des rebondissements, de l'action. Très agréable à lire même si on a, en la lisant, honte des dégâts que l'on inflige autour de nous...
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Mages, tome 2 : Eragan

Eragan est un apprenti mage qui n'arrive pas à maitriser les runes malgré son travail. Son maitre pense qu'une année dans le monastère de Drahanan l'aidera à devenir un mage accompli.



Ce 2e tome de la nouvelle série des terres d'Arran, Mages, s’intéresse donc la magie runique à travers un apprenti et son maitre. Encore une fois il y a peu d'explications sur la magie, ou alors vraiment pas très claires.

Eragan est ce qu'on pourrait appeler un surdoué, du genre qui a un potentiel tellement énorme qu'il foire un peu tout ce qu'il tente en magie runique. Au départ je l'ai pas trouvé très sympathique, il a une personnalité qui est plutôt fluctuante. Tantôt élève rebelle tantôt apprenti attentionné.

L'ensemble du scénario est bon avec une bonne introduction des personnages : Eragan et son maitre bien sur mais également les quelques personnages secondaires assez disparates qui rentre avec lui au monastère. Voici ces quelques personnes enfermées ensemble pour un an quand survient une série de meurtres mystérieux. Nous avons un huis clos où tout le monde peut être suspect. Ca marche bien même si un album unique ne permet pas un développement ambitieux. J'ai néanmoins pas été très convaincue par la fin un peu tiré par les cheveux.



Les dessins Créty sont meilleurs que d'habitude. Les visages moins grossiers mais le trait manque toujours de finesse surtout sur les plans éloignés. Plutôt réussi dans l'ensemble bien sur, je pinaille un peu du fait que j'aime moins ce trait. Le tout rehaussé par une colorisation efficace.
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Merlin, tome 10 : La princesse d'Ys

Dixième et dernier tome de cette série, celui-ci est encore une fois assez noir et très sanglant puisque la bataille entre les partisans d'Ahès, représentante de l'ancienne croyance et ceux de Merlin se poursuit avec acharnement. Beaucoup de morts dans cette lutte finale mais aussi beaucoup de délivrances intérieures.

Au début de l'ouvrage, le lecteur apprend quelle fut l'enfance d'Ahès, d'où lui vient cette rancœur contre les dames d'Avalon et particulièrement contre Azénor qui l'a pourtant élevé et aimé comme sa propre fille mais aussi d'où lui vient cette haine contre le peuple romain et contre leur dieu.



Une série que j'ai trouvé très plaisante à lire puisqu'elle regroupe mythologie, christianisme, légende arthurienne...enfin bref, que des sujets qui me passionnent et qui sont ici remodelés selon l'imagination débordante des auteurs.



Bien que cette série se termine ici, le cycle de Merlin, lui continue avec toujours le même scénariste mais des illustrateurs différents. A voir...
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Mages, tome 2 : Eragan

Eragan est un cancre ! Avec un sale caractère en plus… Eragan, c’est un apprenti jeune mage qui a le caractère d’un ado grognon, têtu, mal élevé, bref, un pitoyable élève pour son maître.



Incapable de canaliser son énergie, il détruit tout lorsqu’il invoque la magie à l’aide des runes.



Bref, c’est un champion du monde des emmerdes non contrôlées et en plus, il a un sale caractère…



Pas de quoi en faire un héros, surtout si en plus, on l’envoie, avec son maître, dans un monastère durant 1 an, pour approfondir son savoir runique. Ce qui le fait ronchonner encore plus.



Il pensait se faire chier comme un rat mort entre ses murs peuplés d’espèce de moines érudits et d’étudiants de tous âges qui veulent progresser, alors que lui, il progresse juste dans les catastrophes.



Voilà de quoi l’occuper un peu avec une enquête à huis-clos, plus en version "Nom de la Rose" avec l’élément fantastique en plus puisqu’ici, nous avons de la magie runique et des clercs qui se gravent des runes sur la peau, avec un poignard et qui salopent les murs en écrivant avec leur sang des runes (peut-être la version runique de "Omar m’a tuer")…



Du suspense, du mystère, des runes et encore des runes, sans oublier les grognements de la tête de mule d’Eragan qui fait le désespoir de son maître qui le laisse tomber tant il en a plein les baloches de son impertinence. Là-dessus, il devient aussi un mauvais maître puisqu’au lieu d’aider Eragan, il l’enfonce.



Si le début est assez lent, le temps de mettre le récit en place et de poser les personnages, la lenteur est contrebalancée par les décors du monastère, mis en valeur par les dessins de Stéphane Créty. Les visages ne sont bien esquissés et je n’ai pas eu les yeux qui saignaient.



La magie runique est bien développée, les auteurs ont donné des noms à des runes, ainsi que des rôles bien précis et cela donne un côté réaliste aux leçons reçues par Eragan, même si ça le fait chier grave sa race.



Le caractère ronchon d’Eragan est ce qui fait aussi sa force, il n’est pas comme les autres, il n’en fait qu’à sa tête, mais parfois, ça paie ! Il a beau n’avoir rien écouté en cours, il a tout de même une science des runes bien à lui et là où son maître ne voit rien, lui découvrira une partie de l’énigme.



Un deuxième tome totalement différent du premier, toujours les références aux autres séries et aux événements survenus avec l’invasion des goules, des personnages attachants, même Eragan et sa tête à claque, une enquête difficile, dangereuse et un combat final dantesque, même si il semble y avoir un peu de précipitation.



Si le mobile des crimes est compréhensible, le reste semble un peu précipité. Attention, c’est un petit bémol, le reste est bien amené et ça pulse malgré le côté whodunit de l’affaire.



Pas encore de coups de cœur direct comme avec les Elfes et les Nains, moins de profondeur que dans un "Redwin de la Forge", même si dans l’ensemble, je suis satisfaite de cette nouvelle saga.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le Crépuscule des Dieux, tome 3 : Fafner

Dans ce troisième tome, le chaos s'est installé et la frontière entre le monde des dieux et celui des humains est tombé. Les démons en sont la principale cause et Wotan, bien que père de tous les dieux, refuse de reprendre sa place parmi les siens, se justifiant qu'il par le fait qu'il a d'abord une quête à accomplir mais qu'il ne les abandonne pas.

Ici, le lecteur découvre un jeune garçon du nom de Siegfried, qui bien qu'ayant une apparence humaine, n'est pas accepté pas ses semblables, , sous prétexte qu'il vit reclus avec celui qu'il appelle son "père", Mime, et que les villageois, eux, l'assimilent à un monstre. Mais alors, si Siegfried n'a en rien l'aspect de Mime, en est-il réellement le fils et d'où lui vient cette étrange force ? N'est-il pas destiné à un destin plus grand que celui qu'il ne s'imagine ?



L'intrigue autour de l'anneau se poursuit, bien qu'elle ne soit pas la cause première dans ce tome-là mais bien des vengeances s'accomplissent ici.



Un graphisme tout autant appliqué que dans les tomes précédents, une intrigue amoureuse qui se trame (une sorte de conte tel "La Belle au Bois dormant", ce qui n'est pas pour me déplaire, bien au contraire) et un suspense à la fin qui donne au lecteur l'envie d'en savoir plus !
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Conquêtes, tome 3 : Decornum

La Terre étant devenue impropre à la vie, la colonie asiatique, après un long voyage dans l'espace, vient de trouver une nouvelle planète pour les accueillir. Le problème c'est qu'elle est habitée par des êtres peu disposés à se faire envahir.



Decornum est une grande planète, riche et propice à la vie. Elle abrite les "dominants", une classe dirigeante, et les "serfs" qui sont leur esclaves. Doté d'une technologie qui leur permet d'utiliser la magnétosphère de la planète les autochtones résistent à l'envahisseur humain. Les humains eux font ce qu'ils savent faire de mieux : trahir, envahir, détruire...

Nous faisons ainsi la connaissance de Keïto en mission d'infiltration chez les serfs pour mieux comprendre les dominants. Un poil antipathique au départ, les flash-backs le rendent vite plus sympathique et torturé. A ses côtés Atsuka qui a le profil d'une samuraï au sens du devoir irréprochable quitte à enfreindre la morale.

La fin m'a surprise, sans demie-mesure elle nous renvoie au visage l'insondable bêtise humaine qui ne sait que détruire sans réfléchir. Triste reflet pour nous et notre planète bleue.
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