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Critiques de Olivier Ledroit (188)
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 8 : La Rei..

Cette arme est l'équivalent de la Joconde.

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Ce tome fait suite à Requiem, Chevalier Vampire, tome 7 : Le couvent des soeurs de sang (2007). Il faut avoir commencé par le premier tome pour comprendre l'intrigue et les actions des personnages. Ce tome-ci est initialement paru en 2008. Il a été écrit par Pat Mills et illustré par Olivier Ledroit. La réédition de 2021 comprend un supplément intitulé Les arcanes du Hellfire Club : 2 pages d'esquisses, recherches préparatoires, dessins inédits. Il contient également 3 pages du bestiaire de Résurrection présentant Dent-Bleue, Skalp Jack, les cavaliers fantômes, la Justice Fantôme, scalps, avec à chaque fois une illustration et un paragraphe de texte.



Dans l'un des immeubles cossus donnant sur Washington Square dans le quartier de Greenwich Village, à New York en 1919, se tient une réception donnée par Aleister Crowley, et Leah Hirsig, surnommée sa femme écarlate. Parmi les invités, se trouve Horatio Burton, éditeur de magazine. Il discute avec un autre homme qui désigne Crowley comme étant l'un des plus grands mystiques que le monde n'ait jamais connus. Burton est intimement convaincu qu'au contraire c'est un des plus grands charlatans, drogués et de débauchés. Ils s'approchent de leur hôte, et celui-ci leur propose de prendre un verre : ce n'est pas du vin rouge, mais du sang menstruel, celui du Singe de Toth. Burton et son ami déclinent et une discussion envenimée s'engage. Burton lui reproche que son pseudo-enseignement n'est qu'un prétexte à la débauche, dans lequel des femmes crédules, une atmosphère chargée d'encens et des poèmes psalmodiés sur une musique lancinante jouent un rôle opportun. Crowley ajoute que l'art aussi joue un rôle important en pointant un tableau du doigt. Leah Hirsig explique c'est elle qui est représentée en âme morte. Incrédule, Burton demande si c'est elle le singe. Crowley répond que bien sûr car les apanages de la femme sont ceux du singe et du perroquet. Cela ne le gêne pas : il est tout à fait approprié, d'avoir ses relations sexuelles avec un animal incapable d'abstractions.



Sur Nécropolis, le baron Black Sabbat contemple la ville qui s'étend à ses pieds et constate l'avancée des zombies : la nouvelle plaie a débuté, c'est une infection démoniaque. Seuls les vampires sont immunisés contre ses effets. À ses côtés, Kurse lui suggère de regarder dans le télescope : Sabbat voit que le couvent des sœurs de sang est en flamme. Kurse est persuadé que c'est l'œuvre de Requiem qui allait y chercher Rebecca, ne sachant pas que celle-ci avait été enlevée par Otto von Todt. Sabbat se dit qu'il va présenter le Singe de Toth à von Todt pour que ce dernier se libère de son obsession pour Rebecca. Dans le donjon d'Otto von Todt, le combat fait rage entre son propriétaire et le spectre de Requiem. Ce dernier se sert des armes de collection présentes sur place, attisant la colère de son adversaire qui ne veut pas qu'elles soient abîmées. Rebecca reste en retrait dans un coin de la pièce.



Arrivé au huitième tome, le lecteur se souvient bien des nombreux personnages et se demande dans quelle direction les auteurs vont développer leur récit. Avec le tome précédent, les scènes d'introduction ont quitté la seconde guerre mondiale. Dans le tome 7, elle se déroulait en 1242 avec des chevaliers teutoniques, ici c'est en 1919, avec Aleister Crowley (1875-1947). Ce n'est pas forcément très original, mais l'intérêt de la scène ne réside pas dans ce personnage ayant réellement existé. Il réside dans sa compagne. Comme à leur habitude, les auteurs ne mégotent pas, ni sur la situation, ni sur les dessins. Le scénariste s'amuse bien avec la provocation et la transgression (boire du sang menstruel), et l'artiste est dans une forme éblouissante pour le spectacle. Ça commence avec le tableau de la Reine des Âmes qui figure en page d'ouverture, donnant à voir la personnalité intérieure de Leah Hirsig, bestiale et démoniaque. Ça continue avec la magnifique vue de l'artère de New York sous la neige, la séance de consécration de Leah, l'habit de soirée de Burton, et l'apparition bestiale de du Singe de Toth, toujours un croisement entre gorille et mandrill. Olivier Ledroit n'a rien changé à sa manière : intense, obsessionnelle, investi dans chaque millimètre carré de chaque page sans exception.



Le lecteur en prend plein les mirettes tout du long, avec une densité d'informations visuelles dix fois supérieure à ce dont il a l'habitude. Cela peut en rebuter certains qui peuvent se sentir agressés par une forme de surcharge cognitive, voire éprouver une sensation d'écœurement (indépendamment même de ce qui est représenté), mais ça en dit aussi long sur l'implication de l'artiste. Le rythme de lecture s'en trouve ralenti, mais le rythme de la narration n'est pas lent tellement chaque page regorge d'éléments. Avec la scène introductive, le lecteur découvre une jeune femme svelte à la peau laiteuse, au bras d'un individu grand et élancé au regard vicieux et lubrique. Burton incarne le cinquantenaire aisé de la bonne société, l'indignation faite homme. Plus loin, il fait la connaissance du général Nathaniel Salem avec une pièce sur chaque œil. Il sait qu'il se souviendra sans peine de ces personnages si remarquables et tous uniques. D'ailleurs, il retrouve avec plaisir Black Sabbat avec le nombre 666 sur son front, dans une pleine page hallucinée : sa tête apparaissant en surimpression de la façade du bâtiment où il se tient sur un balcon. Il faut deux ou trois minutes pour qu'il puisse prendre conscience de tout ce que contient cette page : la tête de Sabbat avec ses dents taillées en pointe, la case en forme de croix, les caractères calligraphiés en surimpression, tous les détails de l'architecture de la façade, la créature en base de page, les skieurs démoniaques sur les flots de lave, etc.



Les autres personnages déjà croisés dans les tomes précédents apparaissent en dévoilant d'autres facettes, une apparence un peu différente : Requiem sous forme de spectre, puis en tant que combattant, en tant que séducteur particulière sadique mais aussi prêt à souffrir de manière masochiste. Otto von Todt est difficilement reconnaissable avec sa chair brûlée au troisième degré, pourtant toujours en train de combattre. L'archi-hyérophante est toujours aussi majestueux. Rebecca est d'une pureté insoutenable avec sa peau d'albâtre et ses yeux vert émeraude. Igor génère tout de suite un sourire chez le lecteur avec ses manières craintives et manipulatrices. Même les personnages secondaires apparaissant brièvement laissent une impression durable : impossible d'oublier les trois prostituées dans le lit de Sabre Erectica, se plaignant que sa baguette magique ne fonctionne quand il est victime d'un dysfonctionnement érectile. Comme le lecteur est en droit de s'y attendre, ces personnages évoluent dans des environnements dantesques. Une fois passée la scène d'introduction dans un hôtel particulier de Greenwich Village, la démesure de Necropolis éclate au visage : les bâtiments gothiques, les arches du donjon d'Otto, les tours en flamme du couvent, le château de sang en forme d'arc de triomphe avec son intérieur aménagé en laboratoire de savant fou, la vue générale du pont Vlad sur lequel s'avance l'armée de zombies avec les forces de l'ordre les attendant de pied ferme, la taverne avec son immense puits de lumière et ses lanternes à fée phosphorescente, etc.



Il est possible qu'il faille deux lectures (ou plus) pour pouvoir tout assimiler, pour remarquer les petits détails. Si l'ambiance est macabre et gore, cela n'empêche pas quelques touches plus légères, avec un humour noir. Difficile de ne pas sourire en voyant s'avancer un zombie avec un casquette et une chaîne en or de rappeur, en découvrant monsieur Vermicelli, l'assistant du docteur Dippel, qui crache des vers, le nom de la créature de Dippel (Frank-Einstein) la démesure de la guerre des robots aux formes inattendues, la moue déconfite de Sabre incapable de réveiller sa virilité, les efforts de Thurim pour reconnecter ses bras à son torse, la déception de Leah au manque d'ardeur de Thurim. Scénariste et artiste sont bien en phase pour intégrer deux ou trois clins d'œil : l'assistant du docteur Dipper qui est le sosie de Riff Raff du film The Rocky Horror Picture Show, la moto de Leah qui identique à celle de Ghost Rider (Johnny Blaze), ou encore une réplique tirée du film Il était une fois dans l'ouest (1969) de Sergio Leone (1929-1989). Enfin, les scènes dantesques sont bien au rendez-vous, comblant l'horizon d'attente du lecteur : le combat de 6 pages entre Requiem et Otto von Todt, le déchainement de la Reine des Âmes Mortes, l'attaque des zombies, et bien plus encore, dans des tableaux d'une vivacité saisissante. Pour un peu, le lecteur pourrait en oublier de s'intéresser à l'histoire.



Comme à son habitude, Pat Mills raconte à sa manière n'ayant que faire de conseils standardisés en écriture. En premier lieu, l'affrontement physique entre Requiem et Otto von Todt s'étire, avec une utilisation d'armes très particulières. Leur utilisation reprend quand Rebecca doit se défendre contre le même assaillant. D'un côté, ça fait partie de ce qu'attend le lecteur : des affrontements spectaculaires et frontaux. De l'autre côté pourquoi y consacrer tant de pages ? En prenant la question dans l'autre sens, le lecteur se dit que c'est l'intention de l'auteur, un choix délibéré. Cette énumération d'armes de collection à quelque chose d'obscène : un marteau de guerre italien du seizième siècle, la rapière trident (offerte à l'électeur Christian premier de Saxe par le duc de Mantua en 1587), un bouclier médiéval avec épée incorporée gantelet et briseurs de lames, l'aspersoir d'eau bénite à canons multiples (arme ayant appartenue au Pape Clément VII), une arbalète avec pistolet à rouet intégré, la mitrailleuse à piano. Or le lecteur peut faire confiance à Pat Mills pour n'avoir intégré que des armes ayant existé. Du coup, ce passage tient autant de la farce macabre pour un affrontement grotesque, que du constat de l'énergie déployée par la race humaine pour inventer des machines servant à se détruire, à s'exterminer. Du coup, les exagérations grotesques du monde de Résurrection semblent un peu fade comparées à la réalité historique.



Le lecteur comprend bien que les pages consacrées à l'exercice de remise en forme de Leah Hirsig (exterminer des créatures agressives) visent à montrer que la cruauté et la violence n'est pas l'apanage des mâles de l'espèce humaine. Vient ensuite, ce retour sur une phase de l'humanité : une guerre entre robots. Bien sûr, le lecteur peut y voir un clin d'œil à la série A.B.C. Warriors de Mills publiée dans 2000 AD. Il peut aussi y voir un nouveau commentaire sur les outils fabriqués par les humains, leur destination d'usage, et la perpétuation des engins de mort, même après la fin de la race humaine. La création du général Nathaniel Salem semble une nouvelle outrance de mauvais goût, juste une excuse pour quelques scènes de sexe, avec une dimension malsaine de voyeurisme. En plus le scénariste construit une séquence au déroulé en ellipse, générant un moment de confusion chez le lecteur quant à la chronologie des déplacements de Salem. D'un autre côté, quand il repense à l'énergie dépensée pour s'auto-détruire, au niveau de perversion que cela représente, le lecteur ne peut que se rendre à l'évidence : l'être humain est capable de dépenser la même énergie dans les perversions sexuelles. Dans le monde dépravé de Résurrection, au système de valeurs inversé, il est tout naturel que la soif de domination s'exprime également par les relations sexuelles, et que toutes les déviances imaginables y existent. Le scénariste met en scène une autre forme d'agressivité, de façon de se détruire.



Les deux créateurs laissent s'exprimer toute la démesure de leur imagination macabre, dans un récit de violence et de sang, d'une générosité pouvant faire reculer le lecteur timide. Ce nouveau tome fait un peu progresser l'intrigue générale, tout en développant de nombreux fils narratifs secondaires, dans une richesse telle qu'il peut sembler se disperser. Il faut donc l'envisager comme un chapitre dans une histoire au long cours. Dans un premier temps, le lecteur est trop heureux de pouvoir retrouver la profusion graphique d'Olivier Ledroit, sa capacité à créer et à animer des personnages aussi cruels et uniques, à décrire des environnements infernaux avec une cohérence visuelle extraordinaire, à mettre en scène des situations hallucinantes, tout en en conservant leur lisibilité. Il reçoit le choc des pages, prend le temps d'examiner chaque détail qui vient encore donner plus de consistance à ce récit et cet univers hors norme. De temps à autre, il se rappelle que la narration de Pat Mills ne manque pas de mordant et de tranchant, à la fois dans des remarques acerbes sur le comportement de la race humaine, à la fois dans des situations délirantes, faisant totalement sens dans le contexte de cette série. Ces deux créateurs ont réussi le pari de créer un enfer totalement baroque, outré et premier degré, à lui donner une consistance extraordinaire, prenant le lecteur à la gorge, et à en faire le support d'une intrigue ambitieuse, et de réflexions sans concession sur le genre humain.
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 6 : Hellfi..

L'album débute sur l'habituel flash-back. cette fois ci, ce n'est pas la seconde guerre mondiale, époque d'où est originaire Heinrich (alias Requiem, héros de la série), mais une bataille épique opposant les chevaliers teutoniques de Barbarossa et les russes.



Puis nous retrouvons Résurrection, et Requiem, toujours occupé à sauver sa belle.

La police secrète de Résurrection est à ses trousses.

Son chef "Black Sabbath" (tiens ?! Je me demande bien quel genre de musique écoutent les auteurs !) entraine Heinrich/Requiem dans son antre....



Nous retrouvons dans cet album de nombreuses références anciennes et modernes au satanisme.

La "femme écarlate", véhicule des Dieux sombres, a l'apparence d'un mandrill.



Dans les représentations anciennes de l'Enfer, les démons étaient souvent représentés sous forme de créatures hybrides ou d'animaux.

Le mandrill apparaît coiffé d'une mitre et tenant une crosse, là encore imagerie blasphématoire héritée de l'imagerie passée, diabolisation du clergé par les lucifériens comme par la réforme protestante....



La série, continue sur les mêmes bases à la fois délirantes, "cartoonesques" pourrait-on dire, et les recours à un folklore que les auteurs semblent autant maitriser qu'affectionner....

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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Un premier tome fascinant par ses superbes planches ! Celui-ci débute sur ce que l’on peu nommer un conte de fées, avant de disparaître sous les décombres d’une guerre menée par le terrible Obéron n’ayant pas supporté d’être rejeté par Tatiana la mère de Wika.



Au final, seule Wika, un petit bébé, s’en sort, mais ses ailes ont été coupées afin de la protéger. Des tatouages remplacent celles-ci et la petite fille est confiée à des paysans.



Des années plus tard, la jeune femme est devenue impétueuse et le goût d’aventure coulant dans les veines, elle décide de partir pour la ville où elle fera la connaissance de Bran qui lui apprendra plein de choses.



En fait, l’histoire est assez linéaire et le synopsis en révèle beaucoup trop, celui-ci raconte un grand nombre de choses se passant dans ce premier tome ce qui est un peu dommage. Mais heureusement, il ne raconte pas tout non plus.



Puis, de toute façon rien ne pourrait remplacer la magnificence des planches de cette BD. Les décors sont tous très détaillés, on ressent la finesse du dessin, à chacune des planches on est envoûté par la beauté du coup de crayon. Les personnages sont légèrement en deçà de la beauté des fonds, des décors, mais on s’y fait.



Pour ce qui en est de l’histoire, celle-ci est assez accrocheuse, c’est une quête pas des plus originales mais elle présente bien des particularités. Elle permet largement de mettre en avant une héroïne très puissante, il faut donc espérer que sa puissance ne fera pas tomber dans la facilité les combats.



On notera un petit bémol, une légère faiblesse dans la narration. Il semble en effet que la manière donc l’histoire est relatée est assez carrée, pas toujours fluide. Certaines descriptions cassent un peu le récit ce qui est dommage car cela peut nous empêcher dans un sens d’entrer réellement dans l’histoire.



Pourtant, on passe facilement outre, tant les dessins sont enchanteurs et nous obligent à poursuivre la lecture pour pouvoir nous émerveiller à chaque tournant de page !
Lien : http://onirik.net/Wika-et-la..
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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

La Chronique Fourre-Tout D'YRADON #N16 sur "Wika T.1" de Thomas Day et Olivier Ledroit chez @GlenatBD



Etant un grand fan des "Chroniques de Lune Noire" et de "Requiem", bien avant la fameuse vidéo du youtubeur "Alt236", et donc du travail d'Olivier Ledroit, j'ai pris un énorme plaisir à découvrir l'univers qu'il a construit dans "Wika". On y retrouve une famille, aux prises avec un tyran qui veut les tuer, afin d'anéantir, l'espoir qu'ils représentent pour le peuple, mais également s'approprier leur puissance. Afin d'éviter le sort tragique qui les attend à leur fille. Ils prennent donc l'horrible décision de lui couper littéralement les ailes et la confient à des roturiers pour qu'elle reste en vie. On y découvre également ses premiers pas dans la capital du Tyran ayant assassiné ses parents et sa rencontre avec ses us et coutumes. Chose qui ne se fera pas sans bobos et péripéties. Wika essaye donc de vivre sa vie comme elle l'entend, mais c'est sans compter sur ses pouvoirs, qui tendent à se réveiller et se révéler au mauvais endroit et au mauvais moment. Que du bonheur donc.



C'est donc encore du très bon boulot que nous offre ici Olivier Ledroit, un mix entre contes de fée et steampunk. On y retrouve l'esprit des Chroniques, mais surtout celui de "Requiem" et c'est ce qui a d'autant plus ravi mon âme de fan. Autre point positif, le scénario de Thomas Day, auteur de SF que je connaissais déjà et dont la plume m'a déjà séduit, qui nous offre ici une très belle épopée à notre pauvre héroïne. Les personnages sont charismatiques et attachants, le monde dans lequel ils évoluent et riche et complexe à la fois. Le tout est mis en lumière avec brio par le talent d'Olivier Ledroit, on y retrouve le trait qui le caractérise tant et qui a fait son succès et c'est vraiment bon. C'est donc un très bon tome 1 et je n'ai qu'une hâte, c'est de lire la suite.



Note tome 1 : 5/5.



Et vous, quelles sont vos dernières lectures du moment ?



Comme toujours, suivez-moi sur les réseaux sociaux ou directement sur ce blog, pour échanger avec votre serviteur et/ou être les premiers avertis lorsque paraît une nouvelle #chronique. Je viens également d'ouvrir un #insta, un compte @Babelio et je suis "Superlecteur" sur IZNEO, pour ce blog à retrouver sous les #nametag : yradon4774 (insta) et Yradon4774 (Babelio et IZNEO).



See you soon sur les ondes...
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 1 : Résurrec..

Un soldat nazi mort au combat se réveille en enfer et devient chevalier vampire…



Je pense que je dois être masochiste pour encore tenter de lire une bande dessinée de ces auteurs. Tout respire l’excès, le mauvais goût, le kitch extrême. C’est laid, c’est moche, c’est déséquilibré, hyper chargé, de mauvais goût. En même temps, c’est un livre d’horreur mais l’horreur n’est pas dans le texte mais dans la conception. Beaucoup d’erreurs de proportion, des visage dessinés de ¾ avec des résultats navrants, des mises en couleurs criardes. On navigue entre le trait scolaire, comme si le dessinateur usait encore ses fonds de culottes sur les bancs de l’école en rêvant qu’un jour il sera auteur de BD de talent. Il est peut-être arrivé à devenir auteur mais il n’a pas chopé le talent. Vraiment pas pour moi, qui aime tellement l’art épuré. C’est au moins la quatrièmement fois que j’essaye ces auteurs et à chaque fois, je suis écœuré par ces dessins trop chargés où l’œil se perd alors qu’il doit déjà se fatiguer à lire des textes qui mangent toutes les cases et qui sont aussi surchargés que les dessins. Même les scènes d’action figées, glaciales, statiques. Bref, rien pour me plaire et encore une série où j’ai ma dose avant de commencer.

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Requiem, Chevalier Vampire, tome 7 : Le cou..

Ce tome fait suite à Requiem, Chevalier Vampire, tome 6 : Hellfire Club qu'il faut avoir lu avant. Il est initialement paru en 2007, publié par les éditions Nickel (il a bénéficié d'une réédition en 2018 par Glénat). Le scénario est de Pat Mills. Olivier Ledroit a réalisé les dessins et la mise en couleurs. Le tome se termine avec 5 pages d'étude graphique dont 3 portraits, et un bestiaire passant en revue les Éphémères, les sphinx de Tanatos et les ogres de Tartarus.



En 1242, en Terre Sainte, au pied du mont Jebel Madhbah, une armée de templiers menés par Heinrich Barbarossa arrive sur une terrasse rocheuse artificielle avec 2 piliers. Barbarrossa est convaincu que c'est l'emplacement où ont été mis en sécurité le tabernacle, l'Arche de l'Alliance et l'Autel de l'encens. À nouveau les croisés doivent affronter une armée russe qui les a suivis afin de les laisser faire le travail de recherche du site. L'affrontement est rapide et tourne au massacre des russes. Barbarrossa enjoint ses compagnons d'armes d'emmener les blessés et les mourants au pied de l'Arche qui guérira leurs blessures. Les survivants arrivent au pied de l'Arche de l'Alliance, et Barbarrossa l'ouvre pour en sortir l'objet qu'elle contient. Le résultat n'est pas celui escompté. Au temps présent, Heinrich Augsburg se trouve toujours dans le couvent des Sœurs de Sang, subissant l'effet du sang qu'il vient de boire, étant à la recherche de Rebecca. Il regarde autour de lui et observe le processus semi industriel de traitement du sang, pour le rendre propre à la consommation.



Ayant suivi le circuit de purification du sang, Heinrich Augsburg en déduit que Dracula et Bathory doivent disposer d'appartements sur place. Il décide d'escalader les canalisations verticales pour atteindre l'étage au sommet. Il sait qu'il doit faire vite, car l'inspecteur Kurse a dû découvrir son évasion et doit déjà être à ses trousses, avec les forces de l'ordre. Il atteint les appartements abritant le harem des vierges de Dracula. Il a la surprise de voir que Sabre Eretica s'y est installé et profite de l'hospitalité des vierges. Trois Sœurs de Sang surgissent menées par Sœur Sadistica. Cette dernière indique qu'elles sont dans l'obligation de castrer les deux intrus, pour le salut de leur âme bien évidemment. Pendant ce temps, au camp du Drap d'Écarlate au royaume de Dystopie, Dracula, souverain de Draconie, et sa suite se présentent devant la reine Perfidie, accompagnée de sa suite et de son bouffon Pishog. Il vient pour conclure un marché : récupérer son opium qui a été volé, contre une cargaison d'or. Mais avant de passer aux affaires, se tient un tournoi opposant les champions des 2 camps.



Arrivé à la fin du tome précédent, le lecteur prenait conscience que Pat Mills avait réussi à bien l'accrocher sur le scénario, avec un suspense très basique : Heinrich Augsburg réussirait-il à retrouver sa bien-aimée Rebecca ? Il l'avait également laissé juste après avoir pénétré dans le couvent des Sœurs de Sang, un nouveau lieu encore inexploré de Nécropolis, et puis la dame sur la couverture en impose, avec à la fois ce costume d'opéra plus grand que nature, son érotisme agressif et l'obsession maniaque du détail d'Olivier Ledroit. Le lecteur se doute bien que l'exploration du couvent ne va pas se dérouler sans heurt et que la probabilité de retrouver Rébecca est assez faible. Il est tout de suite comblé par les retrouvailles avec le personnage dont l'absence s'était fait cruellement sentir dans le tome précédent : Sabre Eretica, toujours aussi charmeur et insouciant. L'esprit entièrement obnubilé par sa quête, Augsburg a peine à croire ce qu'il voit : le grand séducteur Sabre au milieu de vierges pas effarouchées. L'artiste lui a confectionné une tenue de goût : belle chemise de soie violet lilas largement échancrée sur son torse d'albâtre, avec un pantalon violet zinzolin, des bottes en cuir montant jusqu'au genou avec quelques piques, des lunettes de soleil effilées, un rubis en pendentif. Le lecteur sourit en voyant le retour de ce trublion à l'assurance intacte, en train d'être caressé par 3 belles blondes dont une à sa main dans son pantalon. Il a à nouveau sous les yeux la preuve manifeste de la capacité de Ledroit à intégrer un monceau d'informations visuelles en une simple case, compréhensible en lecture superficielle, et révélant des saveurs innombrables en lecture attentive.



Pat Mills a également concocté des séquences jouant sur les forces de l'artiste pour ce fil narratif. Requiem découvre progressivement plusieurs parties du couvent dont l'architecture est monumentale et torturée. Au fil des pages, le lecteur peut ainsi admirer plusieurs vues du couvent, en extérieur avec ses toits en tuiles et ses ornementations gothiques et macabres, avec une vue d'ensemble en plongée lors de la destruction d'un mur, les vitraux et rosaces rouge sang, l'écœurant lac intérieur charriant du sang dans des canaux, entretenus par des nonnes récupérant les corps flottants. Avec l'apparition des Sœurs de Sang pour faire face à Augsburg et à Eretica, le récit entre dans une phase d'affrontements physique, et Ledroit peut s'en donner à cœur joie dans les blessures sadiques, la violence, le gore. D'un même élan, Augbsurg et Eretica s'élancent joyeusement vers leurs adversaires, faisant sourire le lecteur par la même occasion, car il y a une forme de second degré dans leur entrain à aller massacrer de la nonne. Ça commence par un coup de feu qui arrache la tête d'une d'entre elles, avec le sang giclant d'un visage réduit en boucherie sanguinolente. Ça continue avec une mère hurlant la bouche grande ouverte du fait d'un moignon d'épée enfoncé dans chaque orbite, avec le sang s'écoulant le long de son visage. Une énucléation et plusieurs blessures plus tard, le lecteur tombe devant une image d'écartèlement tellement violent que le corps est coupé en deux au niveau du tronc, avec les intestins se déroulant entre les 2 parties séparées de 2 mètres, à nouveau dans un déluge de sang. Le pire est encore à venir avec un personnage de la taille d'un fœtus écrasé sous la botte de cuir renforcée de métal de Requiem, avec une onomatopée bien écœurante, et à nouveau un beau giclement de sang. Il serait injuste de passer sous silence la chair calcinée encore fumante d'un individu sortant avec difficulté de l'âtre d'une cheminée.



Bien sûr ce combat opposant 2 hommes à des nonnes constitue également une occasion trop belle pour jouer sur un féminisme outré (les sœurs défendant la pureté de leur corps), cintrées dans costumes de cuir rouge bardés de clous et laissant voir le banc de l'intérieur de leur cuisse, avec une minuscule ceinture de chasteté de la taille d'un string. L'illustrateur se déchaîne pour mêler une imagerie gothique, avec une imagerie sadomasochiste, sans oublier de leur donner un caractère outré, et des armes tranchantes propices à la castration. C'est visuellement totalement grotesque, impossible à prendre au premier degré, mais une forme expressionniste laissant voir la haine du mal (et aussi le sentiment anti-cléricaliste de Pat Mills). Olivier Ledroit s'éclate tout autant à illustrer les affrontements entre Dracula et Perfidie. Ils commencent sous un format plus policé, plus civil, celui d'une joute entre des guerriers représentant chacun des 2 camps. À nouveau le dessinateur peut s'en donner à cœur joie pour renchérir sur les détails des armures des chevaliers, travaillées au-delà de tout ce qu'a pu produire le baroque, mais dans un registre plus agressif. Le deuxième affrontement met en lice Torquemada, l'énorme loup-garou de dame Demona. À nouveau Olivier Ledroit applique sa démesure au monstre, avec des griffes renforcées par des éléments métalliques, des dents pointues, une fourrure luisante, des bracelets à clou, des protège-cuisses également à clou, une épaulette hérissée de pointes. Il arrive ainsi à combiner la bestialité féroce, à une forme de domestication de surface.



Mais le plaisir des combats entre le camp de Dracula et celui de Perfidie est éclipsé par la munificence de la description des 2 camps. Tout commence par une vision dantesque montrant celui de Perfidie, avec des centaines de soldats minutieusement représentés, se tenant devant les tentes rouge cramoisi, avec leurs étendards, des immenses bêtes caparaçonnées, alors que les vaisseaux de Dracula arrivent dans le ciel, tout cela en une seule case démentielle. Sur la même page, le lecteur peut admirer la manière dont Ledroit oppose Dracula et ses hommes à gauche, à Perfidie et ses troupes à droite, dans la construction même de la double page. Toujours dans cette même page, il peut admirer le visage reptilien de Perfidie et la blancheur de sa peau ainsi que de sa robe, et le regard au strabisme divergent de son bouffon Pishog dont le costume est tout aussi ouvragé que celui de la reine. Olivier Ledroit s'abandonne avec toujours autant de délice à son obsession de remplir chaque centimètre carré de la page, et souvent même chaque millimètre carré, pour un spectacle d'une richesse inépuisable. Alors que le lecteur estime que l'artiste a tiré le meilleur parti de la représentation de la reine Perfidie et que le niveau de détails ne lui permet pas de faire plus, il mesure l'ampleur de son erreur quand elle perd toute contenance quelques pages plus loin et que sa chevelure semble entrer en éruption pour révéler des dizaines de serpents. À nouveau, il ne s'agit pas pour Ledroit de suggérer une vingtaine de serpents. Il les représente tous, en leur donnant des ondulation distinctes, compatibles entre elles.



Avec ces séquences, le scénariste a rappelé au lecteur qu'il ne plaisante pas, mais surtout que le mal continue de sévir sur la planète Résurrection. Heinrich Augsburg continue de se conduire de manière obsessionnelle, toute entier à son objectif de libérer Rebecca, quel que soit le nombre de personnes qu'il doit tuer pour y arriver. Sabre Eretica reste un jouisseur impénitent, refusant toute limite, toute mesure, insouciant des conséquences pour lui, mais surtout pour les individus qu'il pervertit. Le lecteur voit des individus laissant libre cours à leurs pulsions, sans entrave. Même si Heinrich Augsburg semble animé par un sentiment positif (libérer sa bien-aimée), les prologues des tomes 1 à 5 ont établi qu'il ne sait pas penser à autrui comme autre chose qu'une possession devant se plier à sa volonté. Par comparaison, les joutes organisées par la reine Perfidie apparaissent plus civilisées, l'énergie des pulsions étant canalisée dans des rituels civilisés. Mais les dessins montrent que ces affrontements sont l'occasion pour les participants de laisser libre cours à leur sauvagerie et à leur bestialité, à leur instinct de tuer, en rendant les mises à mort le plus spectaculaire possible pour le plaisir des spectateurs. Finalement, cette bestialité est tout aussi immonde que celle de Requiem. La première se part des atours de la civilisation, la seconde d'une apparence d'altruisme. Mais dans les 2 cas, les combattants prennent plaisir à jouir sans entrave de la douleur infligée à autrui.



Cette mise en scène d'une méchanceté à l'état pur rejoint le thème de la séquence d'ouverture. Pour la deuxième fois, elle n'est pas consacrée à Heinrich Augsburg pendant la seconde guerre mondiale, mais à Thurim pendant les croisades. À nouveau la force graphique des pages d'Olivier Ledroit emmène le lecteur au milieu de personnages au comportement halluciné. Il n'a pas assez d'yeux pour pouvoir absorber les détails des casques et des armures des 2 armées. Il voit comment les guerriers se voilent la face avec leur casque, la masquant à leurs ennemis, devenant des individus sans identité, se convainquant qu'ils deviennent autre quand ils massacrent des individus qui ne ressemblent plus non plus totalement à des êtres humains. À nouveau Pat Mills évoque les massacres perpétrés au nom de Dieu, braquant le projecteur sur l'incohérence entre les tenants de la Foi et les actes commis par l'appareil de l'Église. La force de son propos est quelque peu atténuée par l'outrance de la narration graphique, et par celle des situations imaginées. À nouveau, le lecteur retrouve le thème du mal incarné sur Terre. C'est un dispositif narratif qu'utilisent les scénaristes quand ils opposent de manière manichéenne le bien contre le mal, sans zone d'ombre, sans prise de recul. Depuis le début de la série, tous les personnages sont habités par le mal (sauf peut-être Rebecca). En faisant du Mal une force tangible, le scénariste ne dédouane pas ses personnages, au contraire il les condamne sans appel. Ici Pat Mills ne se sert pas de la notion de Mal comme d'un raccourci pour éviter d'avoir à trouver une motivation plausible au méchant, ou pour partager le monde entre bons et méchants de manière simpliste. Il l'utilise pour établir qu'ils subsistent des valeurs morales à partir desquelles juger un homme.



Contrairement à l'impression générale, Pat Mills n'a pas simplifié son récit pour le réduire à deux fils narratifs (celui de Requiem, celui de Dracula) débouchant sur des combats plus spectaculaires que cathartiques. Il consacre 2 pages à Igor et au Dictionnaire du Diable, à la fois pour rappeler leur existence et leur objectif, et en même temps pour montrer que la ville de Nécropolis va bientôt voir s'abattre la deuxième plaie. Il fait également avancer le complot fomenté contre Dracula dans 2 autres pages, tout en évoquant de sinistres personnages Edward Teller (1908-2003, père de la bombe H), le professeur Zarinovski, le docteur Konrad Dippel (1673-1734). Mills a déclaré être fasciné par les projets immondes engendrés dans des cerveaux humains pour faire souffrir l'humanité, pour tuer des êtres humains par dizaines, centaines, milliers, une preuve que le Mal existe bel et bien. À nouveau pour ces séquences, Olivier Ledroit fait preuve d'une implication sans faille, pas seulement pour la minutie de ses dessins, mais aussi par l'identité graphique qu'il leur donne, que ce soit les vues du ciel pour Igor, ou par les teintes vertes du cabinet de l'Archi-Hiérophante. Les 2 auteurs s'amusent à intégrer des références discrètes, que ce soit celle au Jardin des délices (1494-1505) de Jérôme Bosch (1450-1516) lorsque Heinrich Augsburg négocie avec Thurim, les paroles de la chanson de l'Ange Bleu, ou encore le livre intitulé Struwwelotto évoquant un recueil de comptines pour enfant Struwwelpeter (1858) de Heinrich Hoffmann (1809-1894).



Ce septième tome recèle une richesse extraordinaire, sous des apparences de récit de fantasy mâtiné d'horreur et violence facile. Olivier Ledroit donne à voir un monde et des créatures d'une consistance sans égale, alors que Pat Mills met en scène toute l'horreur de l'âme humaine, les 2 faisant preuve d'un discret humour pince-sans-rire.
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Xoco, tome 1 : Papillon obsidienne

Cette bande dessinée m’a attiré par ses représentation de la ville, sombre, tout en nuance, malheureusement, l’attrait s’est arrêté là. C’est une histoire d’enquête criminelle sous fond de magie noire, les auteurs se sont évertué à y instaurer une ambiance sombre et intense, dans une ambiance de polar d’années 50, mais on frise l’illisibilité, hormis le personnage de Mona, tous les autres ne se reconnaissent pas d’une vignette à l’autre, toujours présentés en plongée, contre plongée, contre jour, cadrages serrés sur un détail. Les illustrations sont très sombres, il faut faire un effort pour les déchiffrer, la colorisation fait très bouillasse, c’est sans doute l’effet recherché pour les rendre plus glauque, mais ça ne donne certainement pas envie de s’y attarder. Quant à l’histoire de magie noire, elle se cantonne à promouvoir l’effet spectaculaire et ne m’a pas du tout accroché, je n’ai pas compris la moitié, et le peu que j’ai compris m’a laissé dubitatif, en réalité, je n’ai pas eu envie de faire l’effort. Je n’irai pas plus loin dans la lecture de cette série.
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Chroniques de la Lune Noire - Intégrale V

La Prophétie n’annonce rien qu’on ne sache déjà et voit l’affrontement des anciens alliés, Whismerhill et ses compagnons versus la Lune Noire d’Haazheel Thorn.

Encore un changement de style dans le dessin de Pontet, plutôt sympa dans l’ensemble, même si le visage de Wis ressemble de plus en plus à celui d’un Michael Jackson gavé de McDo, réussissant l’improbable pari de paraître à la fois osseux et bouffi.

Comme d’habitude, la moitié du volume est consacrée aux préparatifs de l’affrontement et l’autre moitié à la bagarre. Ce qui est, comme d’habitude aussi, trop long dans les deux cas. Ce tome aurait dû être le dernier avec un découpage un tiers appel aux armes, un tiers baston, un tiers conclusion.

Je n’ai pas ressenti des masses de tension. D’une, on se doute bien que Whismerhill l’emportera sur Haazheel. De deux, la mort de tous ses compagnons (Shamballeau, Murata, Pile-ou-Face, Ghorghor, Hellaynnea) ne suscite aucune émotion, moitié parce qu’on les voit à peine depuis pas mal de tomes, moitié parce qu’on s’attend à une tripotée de résurrections pour les relever. De trois, l’intervention de Methraton en deus ex machina – enfin il sert à quelque chose après dix tomes à glander – torpille le caractère épique de la bataille. Quand tu as le “mage ultime” et ses pouvoirs de ton côté, tu triomphes sans difficulté ni gloire.

Un avant-dernier tome ni bon ni mauvais, qui se laisse lire sans atteindre les sommets qu’on était en droit d’espérer après des années à suivre les Chroniques. On se dit que c’est (encore) un tome de plus, qui s’étire (encore) un peu trop en longueur, et qu’il faudra (encore) patienter jusqu’au suivant pour avoir peut-être des réponses qu’on n’attend plus vraiment.





La Fin des Temps marque la fin de… la première saison et non pas de la série qui se poursuivra sans qu’on sache trop pourquoi.

À noter le coup marketing d’avoir sorti ce “dernier” tome sous trois couvertures différentes qui forment un triptyque (voir dessin plus bas dans l’article, avant la partie “Verdict”). Sinon, une couverture XXL sous forme de dépliant, ça aurait été bien aussi. Parce que, sérieux, qui va acheter trois fois le même bouquin ? Les fans ? En reste-t-il à ce stade de la saga ? Les lecteurs de la première heure sont usés depuis des lustres. Quand tu regardes les avis, les critiques, les discussions sur les forums, beaucoup ont commencé à s’essouffler à partir des tomes 6, 7 ou 8 et n’achètent plus les Chroniques que pour avoir le fin mot, sans grande conviction. La lassitude et la déception ont accompli leur œuvre. Quand on en arrive limite à se forcer pour investir dans une BD en craignant un autre tome poussif, c’est pas pour acheter trois fois la même juste pour la couv’ !

Qu’y a-t-il de beau sous cette couverture à géométrie variable ?

La fin du monde approche et la Terre vit des heures sombres. Le lecteur aussi, les couleurs des dessins étant très foncées, limite lisibles. Comme prévu, les personnages importants tués au cours de La Prophétie sont ressuscités. L’évacuation de la planète vers un autre monde (donc encore une suite…) s’organise.

L’exode se poursuit au fil des pages, sans qu’on voit poindre les réponses aux questions en suspens. Les origines de Whismerhill restent un mystère, on n’en sait pas plus sur sa mère, son paternel n’a toujours pas repointé le bout du nez. La relation dudit paternel avec la succube restera un mystère. (Sur certains de ces sujets, faudra acheter le tome 0, En un jeu cruel, qui répond de façon très lapidaire vu la pauvreté de son contenu.) Lucifer est occupé à… on ne sait pas non plus. Pour Greldinard et ses origines mystérieuses, faudra aussi acheter un tome supplémentaire, celui qui lui dédié dans les Arcanes.

J’entends bien qu’il ne faille pas TOUT raconter et laisser une place à l’imaginaire du lecteur, mais là… Autant Greldinard, chacun pouvait inventer ce qu’il voulait pour combler les blancs, mais pour les interrogations autour de Whismerhill et son père, il fallait des réponses ! Presque vingt ans qu’on les attendait ! En plus, Wis traîne avec Methraton et libère l’Oracle, présentés l’un et l’autre comme sachant à peu près tout sur tout. Les réponses pouvaient être données par leur intermédiaire.

Quand arrive le moment de refermer la BD, on vérifie les numéros des pages des fois qu’il en manquerait à la fin, sauf que non, le compte est bon. Et en même temps, le compte n’y est pas. La fin ne finit rien et ne s’offre même pas le luxe d’être ouverte : elle est juste inachevée.

Tout ça pour ça…





En un jeu cruel est une préquelle qui revient sur l’enfance de Whismerhill. Même esprit et même construction scénaristique que les volumes des Arcanes de la Lune Noire, à se demander pourquoi ce tome n’y est pas rattaché. Sans doute que c’était plus vendeur de le caser en tête du corpus principal (où il n’a rien à faire) que dans la série dérivée (où il aurait été à sa place).

Enfin quand je dis “en tête”… À partir du tome 19, on peut lire dans la liste récapitulative des titres la mention “L’enfance de Whismerhill, à lire après le tome 14”. Avis aux mathématiciens, vous serez ravis d’apprendre que le zéro se positionne désormais entre les nombres 14 et 15 !

J’ai plutôt bien accroché au dessin d’Angleraud. Comme toujours dans les Chroniques, la pagination fait la part belle aux doubles pages… avec ici un gros défaut : les portraits de Whismerhill à différentes étapes de son enfance sont positionnés en plein dans le pli central, donc tu ne vois rien, sauf à casser en deux ta BD.

Pas de bol, le scénario n’a aucun intérêt. Le jeu initial entre Lucifer et Pazuzu, qui aboutit à la naissance de Whismerhill et change la destinée du monde des Chroniques, est expédié au lieu de former le cœur de l’intrigue. À la place, on se tape une histoire d’enfance brimée et de rapports houleux avec le paternel, ressorts narratifs qui ont déjà servi dans les Arcanes pour d’autres personnages, merci la redite. La trame “Whismerhill se fait un ami, son démon de père tue l’ami” prend vite une tournure répétitive. Le peu d’humour tombe à plat. Si vraiment vous voulez le lire, casez-le entre les tomes 3 et 4 ou entre les 11 et 12.

Cet épisode consacré au personnage principal de la série aurait dû être le plus riche, le meilleur de tous, et au final il n’y a RIEN. D’un coup, je comprends pourquoi ce tome porte le numéro zéro, c’est ce qu’il vaut.
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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Nous retrouvons dans cette bande dessinée des personnages familiers aux amateurs de Shakespeare et de son Songe d'une Nuit d'Eté ... la fée Titania et son amant terrible Obéron.



Mais Titania est mariée désormais au duc Grimm, et mère d'une adorable petite fée, Wika, et Obéron, qui ne supporte pas la perte de son amour, lance ses troupes à l'assaut de la forteresse des Grimm pour les punir ... vengeance sanglante et sans merci, dont la seule rescapée sera la petite Wika, privée de ses ailes pour dissimuler sa nature féérique et la mettre à l'abri de futures représailles.



Des années plus tard, la jeune fille part tenter sa chance dans la capitale du Prince Obéron qui continue de traquer et d'éliminer méthodiquement fées et êtres féériques, leur préférant les prodiges de la mécanique ... et ses enfants, demi-loups, sont ses plus fidèles lieutenants dans cette extermination systématique ... la jeune Wika, qui a grandi insconsciente de son appartenance au monde féérique, a-t-elle la moindre chance contre eux ?



Dans un univers sombre et résolument steam-punk, sur fond d'illustrations magnifiques, foisonnantes et décadentes, les auteurs imaginent une histoire qui emprunte à l'imaginaire celtique et aux mythes nordiques et scandinaves, et les mêlent aux codes du steam-punk et de la bande dessinée héroïc fantasy pour créer une saga qui plaira immanquablement aux amateurs du genre.



Pour ma part, j'ai un peu regretté les dessins un peu trop "sexy" pour ne pas dire carrément sexistes des personnages féminins aux formes très rebondies ... et le sadisme ambiant ... mais cela reste quand même un moment de lecture agréable ...



Et précisons que Thomas Day, au scénario et aux dialogues, et un auteur de fantasy et autres littératures de l'imaginaire déjà réputé, et que l'on ne présente plus le travail d'illustrateur expert en féérie d'Olivier Ledroit.



Et l'éditeur joue cartes sur table (c'est assez rare pour être apprécié à sa juste valeur), et annonce une série complète en 4 tomes :



1/ Wika et la fureur d'Obéron



2/ Wika et les fées noires



3/ Wika et les Noces de givre



4/ Wika et la Dame aux corbeaux
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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Dans cette aventure, après avoir assisté à la mort de la fée Tatania et du duc Claymore ; après avoir vu Haggis Cornelly mettre à l'abri Wika en la privant de ses ailes ; nous suivons Wika treize ans après... Nous allons faire la connaissance de cette rousse volcanique qui ne se laisse pas faire. Mais son tempérament de feu va réveiller ses pouvoirs de fées, et très vite le prince Obéron et les sept Loups sont la chercher...



Avec cette BD nous sommes plongés dans un univers féérique mais aussi steampunk, un beau mélange qui donne des dessins à couper le souffle. Univers magique dans une explosion de couleurs, vous en prenez plein les yeux. J'ai pris plaisir à parcourir les planches et à suivre Wika, un premier tome qui met en place l'univers créé par les deux auteurs et qui me donne envie de découvrir la suite.




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Requiem, Chevalier Vampire, tome 2 : Danse ..

Un deuxième tome dont le récit prend un virage. En tout cas qui ne raconte pas ce que je pensais avec Rebecca.

Si la lecture est très prenante, distrayante, pleine d'humour, d'horreur de de référence autant historique que cinématographique, elle n'en est pas moins perturbante. Je n'ai pas tout saisi, certaines choses sont peu expliquées ou paraissent vite expédiées. J'ai l'impression de rater des éléments de l'histoire globale, il y en a beaucoup de nouveau, et je me demande où veulent nous emmener les auteurs et ce qu'ils cherchent à nous raconter.

Le duo Otto - Requiem fonctionne très bien. Ils sont attachants, drôles et sombres mais ils sont aussi développés avec beaucoup d'humanité, dans leur relation notamment. Les personnages secondaires ne sont pas oubliés.

Les dessins ne faiblissent pas. Ils sont fantastiques, plein de détails, expressifs et dépeignent à merveille l'univers.
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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Voilà un conte de fée qui n'en n'est pas vraiment un même s'il se présente comme tel. Le dessin est magnifique à contempler. Olivier Ledroit nous offre le meilleur de son art. On entre directement dans ce royaume elfique de toute beauté. On contemple chaque planche religieusement.



On pourra également y croiser les trois petits cochons mais ils ne sont pas vraiment sympas. La petite souris verte n'aura pas non plus la même raisonance. Il y a des notes d'humour que j'aime bien et qui agrémente le tout. Le style est plutôt baroque gothique. On croise également du steampunk. Bref, le genre conte elfique est revisité entre classicisme et modernité.
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Chroniques de la Lune Noire - Intégrale II

Où en est-on rendu à l’ouverture de Quand sifflent les serpents ? L’Ordre de la Lumière veut trahir l’empereur Haghendorf. La Lune Noire veut abattre l’Empire. L’empereur veut utiliser la Lumière contre la Lune Noire avant de faire le ménage dans l’ordre félon. L’aide de Methraton, faudra pas compter dessus, à l’inverse des Chevaliers de Justice de Parsifal. Ça commence à faire beaucoup de factions, beaucoup de monde… et beaucoup d’armées prêtes à en découdre.

On entre enfin dans le vif du sujet avec des machinations qui passent du stade de palabres aux réalités pratiques. Entre la quête de Whismerhill liée à son père et sa première entrevue avec rien moins que le big boss de la Lune Noire, l’intrigue avance, ça se concrétise !





À la fin du tome précédent, moult armées étaient sur le pied de guerre, prêtes pour La danse écarlate, formule bien poétique pour une boucherie sans nom. Ça tabasse non stop du début à la fin dans ce volume grandiose et démesuré où une bataille épique occupe à elle seule la moitié des pages.

On lit ici ou là que le début de la fin des Chroniques a démarré avec le changement de dessinateur au tome 6. Pour d’autres, ce sera à partir des numéros 7, 8, 9 ou 10, quand la série commence à s’embourber dans les redites ou le blabla théologique. J’en viens à me demander si La danse écarlate ne marque pas déjà le virage. D’accord, la confrontation de l’Empire et de la Lune Noire vaut le détour, le dessin en jette, on en prend plein les yeux… mais y avait-il besoin de consacrer la moitié de l’album à une seule bataille qui ne résout rien ? J’aurais compris qu’un tel espace soit accordé à un affrontement décisif dans un dernier ou un avant-dernier tome, histoire de clore en fanfare. Mais là, c’est trop et plusieurs phases du combat (les invocations à répétition de papy Haazheel Thorn) auraient gagné à sauter pour raconter autre chose.

Bel album, belle bataille… mais un premier ralentissement.





Changement de dessinateur à partir de La Couronne des Ombres, Olivier Ledroit laisse la place à Cyril Pontet. Je me rappelle, en ces temps jadis du XXe siècle, avoir été désarçonné par le nouveau style sur le moment… et avec le recul, la différence n’est pas si énormissime que ça.

Du côté de l’histoire, ce tome est plutôt pépère, limite mou comparé à la tonitruance de La danse écarlate. Whismerhill se taille un des plus grands fiefs de l’empire… sans qu’on ait trop l’impression qu’il soit un seigneur si puissant que ça. Un peu de diplomatie et de ruse, un peu de baston, beaucoup de banquets, une tonne de personnages ultra secondaires à l’utilité très relative, tout aurait pu tenir en moitié moins de pages.
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Chroniques de la Lune Noire - Intégrale I

Le Signe des Ténèbres ouvre le bal pour présenter les personnages principaux de la série : le mystérieux demi-elfe Whismerhill, l’elfe roublard et malicieux Pile-ou-Face, le chef de guerre demi-ogre Ghorghor Bey, l’amazone Feidreiva (diminutif Fey, rebaptisée Feydriva dans certains tomes, passée à la postérité sous le nom de Feydreiva).

L’ambiance à la fois truculente et sombre est très marquée par le jeu de rôle : classes de personnages à la Donjons & Dragons, violence, magie, grosbillisme, humour potache…

L’univers esquissé pose les premiers jalons des forces (l’empereur Haghendorf, l’Oracle, la prophétie, la Lune Noire sous la houlette d’Haazheel Thorn) qui entourent et dépassent la petite bande de héros.

Ça va vite, parfois un peu trop puisqu’on ne sait rien ou presque des protagonistes. Leurs relations se nouent vitesse grand V sans construction en profondeur (le lien de Wis avec son mentor Hizin aurait gagné à être développé, idem pour Fey avec laquelle il se contente de tirer des coups). Mais ça fonctionne, grâce au dynamisme et à l’esprit décomplexé de l’ensemble.

Un démarrage péchu et un de mes tomes préférés, celui avec lequel tout a commencé.





Après le périple au sein de la compagnie d’écorcheurs de Ghorghor Bey, Le Vent des Dragons redescend à la petite échelle d’un groupe restreint à Whismermill, Pile-ou-Face et Fey, rejoints par le samouraï Murata et les improbables jumeaux Nasha et Goum (une gamine et un Ghorghor bis).

Entre dragons, magiciens, bagarres d’auberge et quêtes, on retrouve les ingrédients d’une fantasy classique mais avec son truc à elle, aussi bien côté graphisme que dans son ambiance torturée.

Outre les aventures rocambolesques de la joyeuse bande, l’intrigue principale se met petit à petit en place en glissant quelques éléments sur la Lune noire, les dissensions internes de l’Empire (ah, Fratus Sinister, fieffé gredin…) et les manipulations démoniaques.

L’histoire parvient à alterner scènes épiques et notes d’humour sans virer à la foire. Recentrée sur quelques personnages, elle sait bien les mettre en valeur. On tient là un des meilleurs tomes de la série.





Dans La Marque des Démons, Whismerhill et sa bande poursuivent leur périple. Après avoir quêté l’Oracle dans le tome précédent, les y voici rendus… et la scène d’ouverture fait pshit. La faute à l’Oracle qui fait ce que font tous ses congénères dans toutes les œuvres : ne rien dire. Ça vaut le coup d’être omniscient ! Marre de ce ressort narratif à deux ronds sur l’air de “je sais des tas de choses mais je ne révèlerai rien” !

Scène courte, par chance, et la suite de l’album rattrape le niveau avec son lot de retrouvailles, de rencontres (dont la succube en couverture) et de pertes (adieu Fey, personnage aussi emblématique que sous-exploité).

La Lune Noire qui donne son nom aux Chroniques occupe de plus en plus d’espace, signe que l’intrigue globale avance. Tous les protagonistes rêvent de se crever les uns les autres, de l’empereur vieillissant aux comploteurs rassemblés autour de Fratus Sinister. Bref, les choses se mettent en place en prélude à un formidable festival de coups fourrés.
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Les Chroniques de la Lune noire, tome 4 : Q..

Où en est-on rendu à l'ouverture de Quand sifflent les serpents ? L'Ordre de la Lumière veut trahir l'empereur Haghendorf. La Lune Noire veut abattre l'Empire. L'empereur veut utiliser la Lumière contre la Lune Noire avant de faire le ménage dans l'ordre félon. L'aide de Methraton, faudra pas compter dessus, à l'inverse des Chevaliers de Justice de Parsifal. Ça commence à faire beaucoup de factions, beaucoup de monde... et beaucoup d'armées sur le pied de guerre.

On entre enfin dans le vif du sujet avec des machinations qui passent du stade de palabres aux réalités pratiques. Entre la quête de Whismerhill liée à son père et sa première entrevue avec rien moins que le big boss de la Lune Noire, l'intrigue avance, ça se concrétise !
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Les Chroniques de la Lune Noire, tome 3 : L..

Dans La Marque des Démons, Whismerhill et sa bande poursuivent leur périple. Après avoir quêté l'Oracle dans le tome précédent, les y voici rendus... et la scène d'ouverture fait pshit. La faute à l'Oracle qui fait ce que font tous ses congénères dans toutes les œuvres : ne rien dire. Ça vaut le coup d'être omniscient ! Marre de ce ressort narratif à deux ronds sur l'air de “je sais des tas de choses mais je ne révèlerai rien” !

Scène courte, par chance, et la suite de l'album rattrape le niveau avec son lot de retrouvailles, de rencontres (dont la succube en couverture) et de pertes.

La Lune Noire qui donne son nom aux Chroniques occupe de plus en plus d'espace, signe que l'intrigue globale avance. Tous les protagonistes rêvent de se crever les uns les autres, de l'empereur vieillissant aux comploteurs rassemblés autour de Fratus Sinister. Bref, les choses se mettent en place en prélude à un formidable festival de coups fourrés.
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Les Chroniques de la Lune Noire, tome 2 : L..

Après le périple au sein de la compagnie d'écorcheurs de Ghorghor Bey, Le Vent des Dragons redescend à la petite échelle d'un groupe restreint à Whismermill, Pile-ou-Face et Fey, rejoints par le samouraï Murata et les improbables jumeaux Nasha et Goum (une gamine et un Ghorghor bis).

Entre dragons, magiciens, bagarres d'auberge et quêtes, on retrouve les ingrédients d'une fantasy classique mais avec son truc à elle, aussi bien côté graphisme que dans son ambiance torturée.

Outre les aventures rocambolesques de la joyeuse bande, l'intrigue principale se met petit à petit en place en glissant quelques éléments sur la Lune noire, les dissensions internes de l'Empire (ah, Fratus Sinister, fieffé gredin...) et les manipulations démoniaques.

L'histoire parvient à alterner scènes épiques et notes d'humour sans virer à la foire. Recentrée sur quelques personnages, elle sait bien les mettre en valeur. On tient là un des meilleurs tomes de la série.
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Les Chroniques de la Lune noire, tome 1 : L..

Le signe des Ténèbres ouvre le bal pour présenter les personnages principaux de la série : le mystérieux demi-elfe Whismerhill, l'elfe roublard et malicieux Pile-ou-Face, le chef de guerre demi-ogre Ghorghor Bey, l'amazone Feidreiva (diminutif Fey, rebaptisée Feydriva dans certains tomes, passée à la postérité sous le nom de Feydreiva).

L'ambiance à la fois truculente et sombre est très marquée par le jeu de rôle : classes de personnages à la Donjons & Dragons, violence, magie, grosbillisme, humour potache...

L'univers esquissé pose les premiers jalons des forces (l'empereur Hagendorf, l'Oracle, la prophétie, la Lune Noire sous la houlette d'Haazheel Thorn) qui entourent et dépassent la petite bande de héros.

Ça va vite, parfois un peu trop puisqu'on ne sait rien ou presque des protagonistes. Leurs relations se nouent vitesse grand V parfois sans construction en profondeur (le lien de Whis avec son mentor Hizin aurait gagné à être développé, idem pour Fey avec laquelle il se contente de tirer des coups).

En tout cas, un démarrage péchu et un de mes tomes préférés, celui avec lequel tout a commencé.
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Wika, tome 2 : Wika et les fées noires

J’ai beaucoup apprécié le premier tome de cette série prévue en 4 tomes dont Thomas Day signe les dialogues et Olivier Ledroit les illustrations. Au point que une fois ma lecture terminée, je suis allée commander ce second tome dans la foulée. J’ai autant apprécié ma lecture, vivement le troisième!



Le point de départ de l’histoire du premier était la vengeance de Wika, la fille de Titania tuée par Obéron. Titania avant de mourir était parvenue à sauver sa fille grâce à son maître d’armes, mais celui-ci avait du lui couper les ailes pour mieux la cacher de ses ennemis. Wika a bien grandi et a appris son passé. La fin du premier tome marquait sa rencontre avec les fées noires. Ce second tome est l’occasion d’étoffer l’univers avec ces fées noires et leurs motivations, mais aussi de faire des révélations sur Titania et Obéron. Obéron apparait encore plus dangereux dans ce tome et pourtant c’était déjà le cas dès le début.

Le début du récit est consacré à l’apprentissage de la magie par Wika auprès des 3 fées noires. Elle a l’air très douée puisqu’elle en vient vite à surpasser ses enseignantes. Wika semble être prête à tout pour obtenir sa vengeance. La suite du tome voit l’apparition de deux nouveaux personnages tout deux fils d’Obéron et demi-frère: Rage et Hamelin. La relation entre ces deux personnages est touchante, Rage apparait différent du reste de sa famille tout en gardant une part importante de mystère.



Les références aux mythes sont toujours présentes dans cet album. Outre les fées, les légendes nordiques, et les références à William Shakespeare, l’auteur utilise ici les contes avec le personnage de Hamelin qui joue lui aussi de la flute et également une allusion à Tracassin. Toutes ces allusions aux mythes et aux contes sont très bien intégrées dans l’univers et très bien utilisées. De plus, cet univers est mis en valeur par une plume très belle, poétique par moment, fluide et claire à d’autres. Thomas Day fait preuve de cynisme et d’humour, et les dialogues autant que le paratexte contribue à l’ambiance à la fois douce, acide et cruelle du monde développé.

Les dessins de Olivier Ledroit sont toujours aussi splendides. Certes, c’est très chargé mais cela permet de s’attarder sur tous les petits détails qui font l’univers. Chaque planche est un délice pour les yeux, les illustrations sont lumineuses, colorées, vives. Les cadrages sont originaux et mettent du rythme dans le récit. Les décors et les lieux sont tous différents avec une atmosphère propre à chacun. Le soin mis dans les détails est vraiment fantastique, cela se voit notamment dans les tatouages de Wika qu’elle a eu tout bébé par la magie qui l’a soignée. Ces tatouages changent en fonction de l’humeur de la jeune femme: quand on voit des fleurs c’est signe que tout va bien pour elle alors que quand elle se met en colère, les dessins sont totalement différents et s’orientent plus vers des têtes de mort. Les vêtements des personnages également sont une merveille à regarder notamment les habits de Rage ou ceux des fées noires, la séance d’habillage de Wika est d’ailleurs un très bon moment comique, mettant particulièrement en valeur les formes de Wika.



Ce second album se termine sur un cliffhanguer plus appuyé que le précédent qui donne encore plus envie de lire la suite, en espérant qu’elle ne se fasse pas trop attendre. L’intrigue se complexifie, les personnages sont très charismatiques, l’univers mélange habilement la féérie et le steampunk. Le tout servi par de magnifiques illustrations.
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 1 : Résurrec..

Un début de saga en demi-teinte.



Sur conseille j'ai entamé la lecture de Requiem, hélas à la fin de ce premier tome, je reste sur ma faim, incapable de savoir si j’irais jusqu'au bout de la saga...



Ce qui m'a tout de suite happée ce sont les graphismes, puissants, violents, floues, avec un jeux de couleurs sanglantes bien utilisé. Dans cette BD la place est donné à l'image, quitte à négliger le texte, à le fondre dans le décors comme un simple accessoire. Rien que pour ce graphisme particulier cette BD vaut le coup d’œil.



Mais hélas le graphisme aussi puissant soit-il ne fait pas tout dans une BD, Et c'est bien là que le bas blesse. Car l'histoire part dans tous les sens, l'auteur tente à peine de poser les bases de ce monde que déjà de nouvelles intrigues, idées en émergent. Tout cela donne un récit décousu, et m'a laissé dans le flou le plus total. Si j'ai bien compris l'intrigue principal, il m'est en revanche impossible de parler de l'action de ce tome, tant tout cela reste confus. Quel dommage, car les bases sont bonnes, l'idée est excellente même, mais le reste est à revoir !



En bref, un premier tome qui, s'il m'a séduit de par son graphisme, ne m'a pas convaincue de part son histoire. Espérons que le tome suivant remédiera à cela !



Bonne lecture à tous.
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