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Critiques de Olivier Ledroit (188)
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Xoco, tome 1 : Papillon obsidienne

Olivier Ledroit et son dessin sombre, toute une histoire.

C'est donc sombre, sauvage et parfois assez difficile à suivre. Mais ce mélange de polar et de fantastique sur fond des années 30 est captivant.

Je conseille de lire les tomes, au moins les 2 premiers l'un à la suite de l'autre pour ne pas être trop perdu.

A voir pour les illustrations .... Quels détails !
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 1 : Résurrec..

Etant fan de vampire, je lis un peu de tout. Cette BD marque énormement par son côté gore: viols, bain de sang et violence sont au rendez-vous. L'univers est saturé de rouge et de noir. On regrette pourtant dans cet univers glauque et personnel de l'auteur, les mêmes défauts que les BD du genre, les hommes sont bardés de tatouage, percings et autres alors que les femmes sont des beautés de glace dégoulinantes de sang et déshabillées... Comme nous rappeler direct qu'on lit une BD et qu'il faut vendre avant tout... Le héros est extrêmement peu attachant, un lâche violeur répugnant... Moyen donc, malgré les dessins magnifiques mais qui ne peuvent pas tout rattraper.
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Belles de nuit

Une exploration dans l'univers saisissant et énigmatique d'Olivier Ledroit.



Nous nous sommes laissés emporter dans la contemplation de cet art book érotique. Son univers est envoûtant et sombre avec de sublimes planches mettant en scène des femmes aux regards ensorcelants, vêtues de dentelle, de cuir, ornées de tatouages, chaussées de talons hauts, parées de jarretières et de colliers de chien, créant une ambiance à la fois charnelle, sensuelle et érotique, combinant élégance et mystère. Les mises en scène sont riches et nous pouvons également apprécier un bel hommage à Gustav Klimt et Egon Schiele.



En bref, à travers des compositions audacieuses, nous nous aventurons dans des territoires empreints de sensualité et d'érotisme, où les scènes sont le plus souvent dévoilées de manière explicite.
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Le troisième oeil, tome 2 : Le veilleur du cr..

un somptueux artbook scénarisé



S’inscrivant dans le sillon amorcé avec le premier opus de ce qui s’annonce comme le Grand Œuvre d’Olivier Ledroit, Le Troisième Œil est un récit initiatique aussi sublime qu’étrange et envoûtant.



Si l’histoire proprement dite avance doucement, l’artiste fait montre de son talent pour donner corps à sa folie créatrice, esquissant les contours d’un Paris fantasmatique peuplé d’indicibles démons vivant en symbiose avec des humains maléfiques et corrompus qui pervertissent ceux qui ont le malheur de croiser leurs routes, servant les intérêts d’un maître ténébreux…



Difficile de ne pas tomber sous le charme des sulfureuses et fascinantes compositions de ce maître de l’illustration qui signe un album troublant oscillant entre roman graphique fantastique et gothique et somptueux artbook où Olivier Ledroit peut donner libre cours à son fascinant talent…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Le troisième oeil, tome 1 : La ville lumière

Extrêmement soigné graphiquement, avec des planches envoûtantes et détaillées, la BD m'a cependant terriblement déçue en termes d'intrigue. On est vraiment ici dans les prémisses de l'histoire, peu de choses se passent, si ce n'est un enchaînements d'images métaphysiques cryptiques qui m'ont complètement laissée en plan. J'ai finalement survolé la fin de ma lecture, lassée par ce délire dans lequel je n'arrivait pas à entrer.
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Les Chroniques de la Lune Noire, tome 3 : L..

Wismerhill rencontre l’oracle. Son destin est tracé et il emmène derrière lui le groupe qui l’accompagne depuis le début. Mais le chemin est semé d’embûches. Alors que des complots se mettent en place dans les hautes sphères au niveau de nations entières, mais aussi sur un plan différent, petit à petit le récit se recentre sur Wismerhill et se dessine au fur et à mesure ce qui l’attendra dans les prochains volumes.

Le récit semble assez brouillon en soi, et il est parfois pas si simple de se repérer avec les nouveaux personnages qui apparaissent. Mais lentement, nous commençons à saisir. Il manque malgré tout de rebondissements pour avoir une lecture passionnante. Il semble que cet album soit toujours dans l’installation de la trame.

Graphiquement, c’est pas fantastique. Le dessin n’est pas fin, et les couleurs dominantes changent trop souvent pour appâter l’oeil. Je trouve l’album à ce niveau assez décevant.

Je reste assez mitigé sur cet album mais j’attends de lire la suite pour me laisser convaincre. On sent que le niveau peut largement grimper d’un cran facilement parce que tout est là pour le faire.
Lien : https://lectureroman.wordpre..
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 4 : Le bal..

Plus mitigée...



Autant le dire, les dessins et choix des couleurs, sont toujours aussi transcendants, pour la forme cette BD est sublime.



Mais là où ça pêche c'est pour son contenue. J'ai apprécié le petit flash-back de début, tout comme la bataille. Mais après j'ai replongée et me suis perdue dans cette histoire complexe, dont je ne comprends toujours pas tout. Et c'est dommage ! Parce que j'adore cette saga, mais j'estime qu'après 4 tomes, je devrais enfin voir se dessiner une lueur de compréhension, il n'en est hélas rien.



En bref, je continue, pour les graphismes et certains aspects de l'histoire, mais j'ai conscience qu'une grande partie de l'intrigue m'échappe, ce qui me frustre au plus haut point.



Bonne lecture à tous.
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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

J’avais déjà repéré ce livre grâce à cette couverture qui, avouons-le, attire l’œil, et j’en avais entendu vaguement parler. Pour autant, j’ai pu faire cette découverte grâce à une amie qui m’a offert le second tome il y a quelques mois (pensant m’offrir le premier). Je me suis procuré celui-ci, afin de découvrir ce qu’il contenait…



Au début, l’histoire m’a semblée très complexe à suivre. Elle débute avec le meurtre du duc Claymore Grimm et la destruction de sa femme, Titania. Cette dernière est une fée, et le prince Obéron est amoureux d’elle, et n’a pas supporté qu’elle se mette avec une autre personne. Seulement, l’enfant de Claymore et Titania va s’en sortir, protégée par le maître d’armes, Haggis Cornelly.



Ainsi, Wika se retrouve orpheline, petite fée à qui les ailes sont arrachées afin de la mettre à l’abri. Mais malgré cela, elle va grandir, en restant fée, et ne sera plus à l’abri en devenant majeure… Elle n’est pas comme les autres, et les tatouages sur son visage et son corps se modifient – et parfois se multiplient – en fonction de ses émotions.



Au fil de ma lecture, j’ai réussi à comprendre le synopsis et les enjeux, contrairement à ce que je craignais. Il y a en effet beaucoup d’illustrations, que je qualifierais presque de majestueuses, et j’avais peur d’être perdue, mais ça n’a pas été le cas.



L’histoire de Wika est en définitive assez simple, nous sommes purement dans une histoire fantaisiste avec des fées, des loups, de la magie… Dans ce premier tome, nous avons un bref aperçu des différents personnages, nous avons malheureusement peu le temps de connaître les loups, qui sont les enfants d’Obéron, mais j’espère que nous les retrouverons par la suite afin que leur personnalité soit plus développée.

Quant à Wika, c’est une personne forte, assez atypique, et il était agréable de comprendre ce qu’elle ressentait, rien qu’avec ses tatouages. J’ai adoré cette partie de l’histoire, l’idée que les tatouages changent en fonction de ses émotions. Cela me permet d’apprécier encore plus cet art que je trouve merveilleux, bien que je ne sois pas – encore – tatouée.



Les illustrations d’Olivier Ledroit sont magnifiques, à couper le souffle. J’ai adoré ce qu’il a fait de Wika, et des modifications qui pouvaient être apportées sur elle à différents moments de l’histoire.



J’ai simplement eu un peu de mal avec le côté dénudé des personnages féminins (qui n’est pas retrouvé chez les personnages masculins), comme s’il fallait absolument qu’elles le soient. J’ai trouvé ça un peu dommage, parce que ça n’apportait rien, au final. Mais malgré ce bémol, j’ai passé un agréable moment de lecture.



C’est un premier tome que j’ai bien aimé, et j’ai vraiment hâte de découvrir la suite. Olivier Ledroit et Thomas Day ont fait un formidable travail scénaristique.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Les Arcanes de la Lune noire, tome 1 : Ghor..

Parmis les personnages emblématiques des Chroniques de la lune noire, il y a Ghorghor Bey, demi-ogre au premier abord simple et bourrin mais qui prend une toute autre dimension dans cet album. Une histoire triste et émouvante qui conte les épreuves traversées, les malheurs, les rencontres depuis sa naissance jusqu'à ce que Wismerhill et Pile-ou-Face se retrouvent face à lui.



Sorte de prequel, les arcanes de la lune noire racontent les origines de quelques personnages charismatiques des Chroniques de la lune noire (pour le moment Ghorghor, Pilou, Parsifal et Greldinard).



Ledroit, fidèle à lui-même, joue de son coup de crayon délicieusement bordélique pour mettre joyeusement le boxon dans ses cases.



Je ne m'en lasse pas.
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 5 : Dragon..

Ce tome fait suite à Requiem, Chevalier Vampire, tome 4 : Le bal des vampires qu'il faut avoir lu avant. Il est initialement paru en 2004, publié par les éditions Nickel (il a bénéficié d'une réédition en 2017 par Glénat). Le scénario est de Pat Mills. Olivier Ledroit a réalisé les dessins et la mise en couleurs. Le tome se termine avec 2 pages d'étude graphique sur Requiem, 2 autres sur Claudia, et un bestiaire passant en revue les miroirs, les mutants des champs de bataille, les zombies, l'arachnoïde, le centaure.



En 1961, en Terre de Feu (Argentine), 4 individus arrivent dans une auberge isolée au pied d'une montagne enneigée. Leur chef demande à l'aubergiste s'il sait où se trouve Otto Holmann, en lui présentant une photographie d'un dignitaire nazi en uniforme. Dans un premier temps, l'aubergiste nie avoir vu cet individu. Quand le chef lui indique que le chef de la police a balancé Holmann, il accepte de leur dire qu'il est parti dans les montagnes. Otto Holmann est prêt à les recevoir, mais il finit par se faire avoir, et découvre qu'il reçoit le coup de grâce porté par Sarah, la sœur de Rebecca. Dans le ciel de Résurrection, la bataille aérienne se poursuit au-dessus du Satanik, le vaisseau amiral du comte Dracula. À bord d'une Faucheuse (un triplan démoniaque), Heinrich Augsburg fait tout son possible pour rester hors de portée des griffes des dragons, et Rebecca n'arrive pas à ajuster son tir depuis son poste de mitrailleur. Fort heureusement, Thurim réaffirme son emprise sur le corps d'Augsburg, chassant l'esprit de son propriétaire. Il met immédiatement à profit ses talents de pilote, acquis pendant la première guerre mondiale.



Tout de suite, la Faucheuse d'Augsburg fait une différence, affrontant les dragons de front, et permettant à Rebecca de viser précisément. Ses acrobaties sont observées par le comte Dracula et Néron, depuis la cabine de commandement du Satanik. Elles leur évoquent à tous deux les talents de Thurim qui avait mystérieusement échappé à son supplice pour retourner sur la grande roue de la réincarnation. Ils évoquent aussi la disparition de son marteau de combat. Ils sont interrompus par l'arrivée du Grand-Prêtre qui leur explique que la fragilité et la faillibilité des boucliers psychiques sont imputables à la pénurie d'opium noir à bord du vaisseau. Le comte Dracula lui rétorque qu'il a mis en œuvre une mission de récupération de cargaison d'opium noir. À l'extérieur, le combat aérien continue. À sa grande surprise, Thurim est pris en chasse par un autre pilote de Faucheuse : Otto von Todt. Rebecca lui explique qu'il en a après Heinrich Augsburg, mais aussi après elle du fait de sa judéité. Dans les gorges des schismatiques, en Draconie du nord, les goules (avec à leur tête Dame Vénus) s'apprêtent à prendre à l'abordage, le train transportant l'opium noir.



Après 4 albums, le lecteur a pris conscience de la démarche hors norme des 2 auteurs : mettre en scène les pires travers de l'humanité, dans une forme exubérante, à la fois dans le fond de l'intrigue (une planète où se retrouvent la réincarnation des plus grands tortionnaires de l'humanité), et des dessins ostentatoires, très chargés et débridés. Même s'il éprouve quelques désagréments en s'investissant dans l'histoire, il est subjugué par la force des images. Cette immersion dans un univers consistant et cohérent commence dès la couverture (réédition 2017), avec cette femme à la plastique parfaite (il y a une justification dans le récit) maniant des armes à feu finement ouvragées, et outrageusement détaillées, ces cordages auxquels il ne manque aucun toron, et ces 6 goules tous différents, tous avec une tenue spécifique. Comme le lecteur a pu le constater les pages intérieures offre la même qualité d'illustration que la couverture. Dès la première scène, il peut se projeter dans ce petit village de Terre de Feu, entendre la neige crisser sous ses pas, scruter les habitations basses, reconnaître un vieux modèle de pompe à essence, détailler les modèles de voiture, suivre les traces de pneus dans la neige, et tout cela en une seule case. Par la suite, le lecteur peut ressentir le froid alors que les traqueurs s'engagent dans une gorge rocailleuse, avec des rochers couverts de neige.



Lors de la séquence de combat aérien, Olivier Ledroit transforme le ciel en un environnement fourmillant de détails et de textures, comme s'il s'agissait d'un organisme vivant, d'un biotope regorgeant de vie et de flux. Bien évidemment, il y a des nuées tourbillonnantes et des nuages aux formes torturées, mais aussi des volées de diablotins, des éclairs, et des dragons gigantesques. Même dans le ciel, le lecteur peut se livrer à une longue observation de chaque détail : la morphologie des dragons, la structure du triplan, les mitrailleuses montées sur la Faucheuse, les cadrans de son tableau de bord, le casque ouvragé de Rebecca, le casque hérissé de pointes et d'yeux d'Heinrich Augsburg, les motifs sur les crêtes des dragons, leur dentition, les formes prises par les flammes qu'ils crachent. Comme à son habitude, l'artiste ne laisse pas un seul centimètre carré vide dans ses planches, et il les compose souvent à l'échelle des 2 pages qui se font face. La scène suivante se déroule dans la pièce d'apparat du comte Dracula, à bord du Satanik. L'attention du lecteur est accaparée par le faste des tenues de Dracula et de Néron, et il lui faut un temps d'adaptation pour se rendre compte que les arrière-plans représentent bel et bien les murs de la salle, avec les colonnades, les balcons et les gigantesques baies vitrées.



Les endroits suivants sont tout aussi dantesques. Lors de l'attaque du train, le lecteur découvre un mastodonte à vapeur conjuguant steampunk et gothique de la plus noire eau. L'amateur de hard rock reconnaît un bel hommage au train figurant sur la pochette de l'album Orgasmatron (1986) de Mötorhead. Le métro menant à Nécropolis est tout aussi gigantesque et victorien dans l'âme. L'arrivée à Nécropolis donne lieu à un dessin occupant la moitié de 2 pages, une vision déformée de Londres vu par Charles Dickens, avec d'étranges attelages dans les rues, rappelant des corbillards, des races diverses et variées, des mendiants, et des dignitaires drapés de noir. Le lecteur pénètre ensuite dans une taverne tout en bois du plancher aux poutres du plafond, en passant par les tables, les chaises, le comptoir ébréché et les étagères. Les bougies des tables reposent sur des crânes, et il y a même un orchestre miteux de 6 personnes qui jouent sur une estrade minuscule. Le lecteur peut voir la graisse sale suinter des lattes du parquet, ainsi que la suie imprégnée dans les piliers. Comme dans les tomes précédents, les dessins obsessionnels d'Olivier Ledroit donnent une consistance exceptionnelle à ce monde, comme s'il existait vraiment. Le lecteur éprouve même un sentiment familier en se retrouvant dans les appartements de Requiem, avec son cercueil en ébène, les chaînes descendant du plafond, auxquelles il ne manque pas un seul maillon.



Les personnages bénéficient du même niveau de détails, et de la même manière de les sublimer, en exagérant plusieurs de leurs caractéristiques. Même dans la scène d'ouverture qui se passe dans le monde normal, la peau du visage du meneur est particulièrement parcheminée, les yeux de l'aubergiste sont fortement plissés rendant son visage indéchiffrable, et la peau du visage de Sarah est d'une blancheur immaculée, à la fois maladive, à la fois surnaturelle. Ledroit prend soin de faire changer de vêtement le groupe de traqueurs, abandonnant leurs costumes de ville, pour des tenues adaptées au froid de la montagne enneigée. Lors du combat aérien, le lecteur ne peut apercevoir que les casques des pilotes et des mitrailleurs, mais il y a quand même la cuirasse d'un monstre, noire et hérissée de pointes, avec des articulations qui assure une mobilité suffisante au monstre. La cuirasse de Dracula impressionne par sa couleur sanglante et son faste. La robe violette et le bras mécanique de Néron viennent compléter son masque baroque et décadent. Dame Vénus est magnifique en tenue pirate, avec son bustier pigeonnant, sa taille de guêpe enserrée dans 2 ceintures, son pantalon à rayure allongeant ses jambes, et ses bottes en cuir, à talon haut, ouvragées au niveau du genou. L'apparence de Sabre Erectica en dit long sur sa personnalité : très sensible à la mode, une belle tignasse soigneusement entretenue, sa belle redingote militaire avec ses galons d'apparat, et ses lunettes de soleil effilées. Dans les pages bonus des arcanes du Hellfire Club, le lecteur prend la mesure du travail préparatoire de l'artiste pour l'un des costumes de Requiem avec des recherches sur 5 blousons différents, et pour les cuissardes de Dame Claudia dans 2 autres pages. Olivier Ledroit se livre à un véritable travail de costumier professionnel, spécialisé dans le gothique et le sadomasochisme.



Alors qu'il peut craindre une surcharge cognitive du fait de la densité d'informations visuelles, le lecteur s'aperçoit que ça ne gêne en rien le plaisir de lecture, ni même la fluidité des scènes d'action. Il peut suivre les évolutions des dragons dans le ciel, la descente des goules sur le train depuis leur navire céleste, ou encore la bagarre généralisée dans la taverne de Nécropolis. Bien sûr le spectacle visuel est de chaque page, et le lecteur qui prend le temps de scruter chaque case est récompensé par le train d'Orgasmatron, mais aussi par Hellboy (de Mike Mignola) en train de balayer des mort-nés cannibales. De son côté, Pat Mills intègre également 2 ou 3 références dont celle à la pratique du Chicken run (2 véhicules qui se foncent dessus, pour savoir quel conducteur changera de direction le premier), une à la chanson Fais-moi mal Johnny (1955), de Boris Vian et Alain Goraguer. Le scénariste reste donc concentré sur son récit. Dans ce tome, il entremêle donc plusieurs fils narratifs : Rebecca et Heinrich Augsburg réunis pour le moment, la défense de la forteresse volante de Dracula, l'attaque du train pour s'emparer de la cargaison d'opium noir, les manigances de Sire Mortis et Black Sabbat, l'introduction d'un nouveau personnage Sabre Erectica, l'existence du marteau de Thurim et le mystère de sa disparition, et rapidement les agissements de Claudia Démona. Le lecteur reste impressionné par l'aisance avec laquelle Pat Mills réussit à évoquer autant de personnages et de situations, sans donner l'impression de papillonner ou de se disperser. L'intrigue avance donc à un rythme satisfaisant.



Au fil des différentes séquences, le scénariste aborde plusieurs thèmes dont certains très inattendus. Sans surprise, il retrouve les évocations de la seconde guerre mondiale, avec l'obsession d'Otto von Todt de tuer les juifs, mais aussi la traque aux anciens nazis s'étant réfugiés en Amérique du Sud pour échapper à la justice, et en particulier Adolf Eichmann (1906-1962) exilé en Argentine sous le nom de Riccardo Klement. Il constate également des références à la première guerre mondiale comme les triplans, ou encore les bombardiers de modèle Gotha G. Ce qui le prend par surprise est que l'un des personnages s'avère être une féministe convaincue, dénonçant la discrimination et le harcèlement. Il prend un malin plaisir à la faire parler avec une terminologie politiquement correcte au point d'en être lourde et parfois hypocrite à vouloir être trop inclusive. Par exemple, elle n'utilise pas le mot de Vampire qui est trop connoté ; elle préfère le terme plus neutre de photoréceptivement ingrat. Il ne s'attend pas non plus à des remarques de nature écologiste, sur les armes non polluantes et renouvelables, entre préoccupation décalée (par rapport à l'environnement de Résurrection) et dérision sarcastique. Il finit même par s'offusquer d'un humour assez lourd : des étrons de dragon explosifs, des jeux de mots sexuels sur le nom de Sabre Erectica (Sabre Erotica / Sabre Erectica), l'attitude sexiste de ce même personnage, et même un dragon qui essaye de se reproduire avec un triplan Faucheuse.



Cet humour bas du front détone en comparaison de la sophistication des dessins, et d'un scénario mettant en scène les comportements violents et meurtriers d'individus ayant commis des atrocités durant leur vivant, avec une réelle adresse, en jouant sur les forces graphiques de l'artiste. Le lecteur peut voir dans cet humour un reflet de la bassesse des âmes des personnages, une preuve du nivellement par le bas qu'occasionne une absence de valeurs morales. Cette dépravation apparaît également les rapports sexuels entre les personnages. Olivier Ledroit y va franchement avec le corps de Claudia, en particulier ses seins pointant fièrement en avant, et il n'hésite pas à la dessiner prenant à pleine main le membre turgescent de Sean. Le lecteur se souvient d'ailleurs de la position indécente d'Elizabeth Bathory dans le tome précédent, ou encore cette dame avec un bijou vulvaire. Mills joue avec le sous-entendu que Thurim habite le corps de Requiem sans prévenir, ce qui expose Rébecca à un viol par Thurim, alors qu'elle aurait consenti au rapport avec Heinrich Augsburg. Là encore, les auteurs décrivent les mœurs d'individus préoccupés de leur propre plaisir, du paraître, jouissant sans entrave de leur position dominante. Dans ce contexte, l'amour entre Rébecca et Requiem, entre une goule et un vampire, devient plus qu'une utilisation primaire de la situation de Roméo & Juliette, en opposant au comportement égocentré et dépourvu d'empathie, les principes de confiance et d'amour. En tous les cas, du fait de la nature du récit, il n'est pas possible de n'y voir qu'une bluette de circonstance.



Dans ce cinquième tome, le lecteur retrouve Olivier Ledroit toujours aussi en verve, proposant page après page d'excès visuels, tout en restant au service de la narration du récit, et en lui donnant une consistance extraordinaire. Pat Mills déroule son intrigue de manière intelligible, en imaginant des situations et des scènes qui jouent sur la démesure des illustrations de l'artiste. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut trouver que la tonalité du récit se fait trop graveleuse, un peu facile, ou que le scénariste en dénonçant certains comportements est trop premier degré et tombe dans le piège de se montrer tout aussi grossier. Mais il ne s'agit que de quelques cases, au milieu d'autres thèmes abordés de manière bien plus subversive.
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La Porte écarlate, tome 1 : Les irradiés

Unique tentative d'album solo d'Olivier Ledroit, La porte écarlate, pas son parti pris graphique original (couleurs gris-rouge virant au sépia, loin des éclats de couleurs des Chroniques ou de Requiem) n'a malheureusement pas su trouver son public. Cet étonnant échec (Ledroit a pourtant des démarches très radicales voir extrêmes comme sur Sha ou Requiem) est fort dommage tant l'histoire partait très bien et l'univers semblait bien travaillé et cohérent; l'articulation des relations entre personnages surtout était plutot plus prise au sérieux que dans ses autres séries où Ledroit n'officie qu'en tant que dessinateur. L'ouvrage n'a a priori pas été réédité, ce qui sera peut-être corrigé avec le rachat de l séraie Requiem par Glénat qui voudra sans doute publier l'intégralité du catalogue de l'auteur.

A découvrir comme une rareté mais aussi comme un intéressant démarrage avorté.
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Les Chroniques de la Lune noire, tome 1 : L..

On excusera le dessin un peu "brouillon" par l'âge de cette BD! C'est en tombant sur les derniers albums de la saga que je me suis décidée à la commencer! Pour le moment difficile à se prononcer, on s'habitue au dessin au bout de quelques pages, l'histoire se met doucement en place. J'attends de lire la suite pour donner une critique plus constructive.
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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Une très bonne bande dessinée que j'ai découvert par hasard mais qui m'a énormément plu tant au niveau graphiques que des couleurs que du reliefs mis en avant dans les dessins et la finesse et la beauté du trait du dessin.

Une histoire qui nous emporte loin de notre monde, dans une civilisation où tout est rassemblé pour que le bonheur soit de mise.

La naissance de la petite Wika, princesse du royaume et chéri par ses parents elfiques coure pourtant un grand danger.

La jalousie de l'amour de ce couple majestueux et la fureur que celui ci engendrera chez Obéron, sera mortelle.

La mère de Wika la confira alors à un autre monde pour que celle-ci échappe au sort que leur réserve à elle et son père, Obéron.

Wika grandira alors dans un monde qui n'est pas le sien mais sera vite se débrouillée.

Mais plane sur elle un danger. Obéron n'a pas finit sa vengeance et prend plaisir à tuer toutes les fées.

C'est alors que les fées noires que l'on rencontrent à la fin de a BD et notamment dans le tome 2, proposeront à Wika de s'allier avec elle contre ce meurtrier.



Une BD magnifique qui en met plein la vue et c'est du sensationnel!
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Fées et amazones

Fées et Amazones est un artbook en grand format d'environ 180 pages. de fait, on y trouve peu de texte. Quelques paragraphes, apparemment signés de Thomas Day, si j'en crois les remerciements, sont disséminés de-ci de-là. Il y a juste de quoi expliquer le contexte en évoquant les idées qui ont nourri l'imaginaire de l'illustrateur. le postulat est classique, mais a le mérite de réveiller l'imagination de chacun et de servir à merveille les dessins. Ils sont sublimes et c'est cela le plus important.



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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Wika et la fureur d'Obéron est le fruit d'une collaboration entre Thomas Day, pour le scénario, et Olivier Ledroit pour les illustrations. La série est prévue en quatre volumes, mais seul le premier est sorti pour l'instant.

Férue de féerie, ainsi que de Steampunk, et alléchée par le potentiel du duo Day et Ledroit, je n'allais pas manquer Wika. La préface de Pierre Dubois nous met tout de suite dans l'ambiance. J'attendais un texte intelligent dans de magnifiques décors, cependant, j'étais sans doute un peu trop exigeante. C'est un premier tome, il lui faut le temps de mettre en place personnages et univers, ce qui malheureusement ne se fait pas avec autant de fluidité que je l'aurais souhaité.

L'intrigue de départ est plutôt simple : Obéron souhaite se venger de Titania, son ancienne compagne, qui a conçu un enfant avec un autre elfe. Il l'attaque et la tue ainsi que son époux, mais la petite Wika est sauvée in extremis, quoique privée de ses ailes.

Partez du principe qu'ici la mythologie est à tendance nordique, mais que fée semble être le féminin d'elfe… Les fées et elfes majeurs sont dotés d'ailes, les autres sont de diverses races sans que leur origine soit clairement définie. Obéron est fasciné par la technologie et détruit peu à peu la magie ainsi que les fées majeures. le royaume glisse donc lentement vers le Steampunk, ce que j'espère voir développé dans les prochains tomes.



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Les Arcanes de la Lune noire, tome 1 : Ghor..

L'album est agréable à lire, très léger et constitue une petite parenthèse judicieuse dans les Chroniques de la lune noire, on attend le prochain qui devrait raconter la vie de Pile-ou-face !
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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Au royaume elfique, le prince Obéron a le cœur brisé. L’amour de sa vie, Titania, a épousé le duc Claymore Grimm et vient d’avoir une petite fille. Animé par la vengeance et la haine, il décide de lancer ses troupes à l’assaut de Castelgrimm, tue le duc et détruit la fée qu’il a tant aimé, bien aidé dans son funeste projet par la louve qui lui a donné sept enfants.



Sous la protection du maître d’armes Haggis Cornelly, leur petite fille Wika Grimm, à peine âgée de 9 lunes a échappé au massacre. Privée de ses ailes pour cacher sa véritable nature et préserver sa vie, le bébé va grandir à l’abri de la fureur d’Obéron auprès d’un couple de fermiers jusqu’à ses treize ans.



Vous connaissez mon intérêt pour les contes de fées et surtout par les personnages des fées, grâce à la plus célèbre d’entre elles, Clochette. Aussi, lorsque j’ai vu la couverture de Wika et la fureur d’Obéron, incroyable de beauté, je n’ai pu résister à l’envie de l’emprunter.



Et je peux vous dire que j’ai bien fait car même si l’univers steampunk n’est clairement ma tasse de thé, j’ai été émerveillée par la richesse des dessins, leurs couleurs, la finesse des détails, tout m’a plu.



L’univers de Wika développé par Thomas Day pour le scénario et Olivier Ledroit pour les dessins, permet de côtoyer les fées et des créatures fantastiques et merveilleuses et de faire la connaissance d’un monde digne des contes de fées.



La magie de l’histoire se combine avec la magie des planches, tellement sublimes et développées qu’on ne sait plus où donner de l’œil et nous entraine dans un univers onirique et féérique bien développé.



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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Ce surdoué du dessin n’avait certainement pas besoin d’en faire des tonnes à ce point, si ce n’est pour camoufler une intrigue indigente et déjà vue.
Lien : http://www.bodoi.info/wika-1/
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 2 : Danse ..

EXTRAIT "Pat Mills continue de développer son univers vampirique et horrifique, dans cette excellente série de genre. Il commence à développer une intrigue secondaire à travers le personnage de Rebecca, la jeune femme dont le personnage principal était amoureux quand il était vivant. Elle sera bel et bien présente et bien plus que comme un souvenir. Je pense que ce sera tant mieux."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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Les Chroniques de la Lune noire, tome 1 : L..

Premier tome de la bande dessinée Les Chroniques de la Lune Noire, une bande dessinée fantasy des années 90 célèbre et reconnue. Wismerill et Pile-ou-face font route ensemble en pillant et profitant de ce que la vie propose jusqu'au jour où ils tombent nez à nez avec une bande puissante avec à sa tête un ogre. Ils rejoignent la bande, découvrent l'amour et sont menés au cœur d'une fantastique bataille.



Un scénario typiquement fantasy avec des êtres comme les elfes ou les ogres, des batailles et du sang, de la magie. Le mélange est fait et il prend. De l'action et des périodes de calme, de réflexion et de sentiments. L'histoire pose les bases d'une quête que ce premier tome nous donne envie de découvrir. Certains rebondissements sont un peu louches et ne paraissent pas très crédibles, mais l'ensemble est satisfaisant.



Le dessin est bien réalisé, certaines planches sont superbes, et même si les couleurs n'ont pas la technique d'aujourd'hui, elles restent correctes. Il reste tout de même des cases un peu brouillon, soit dans le dessin, soit dans les couleurs.



Un premier tome prometteur et qui laisse présager une suite passionnante.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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