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Critiques de Olivier Ledroit (188)
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 3 : Dracula

Ce tome fait suite à Danse macabre qu'il faut avoir lu avant. Il est initialement paru en 2002, publié par les éditions Nickel (il a bénéficié d'une réédition en 2016 par Glénat). Le scénario est de Pat Mills. Olivier Ledroit a réalisé les dessins et la mise en couleurs.



Comme dans les 2 premiers tomes, celui-ci s'ouvre avec une scène sur le front de l'Est en 1944. Heinrich Augsburg joue du lance-flammes avec un zèle effrayant. 2 ans plus tôt, sa relation avec Rebecca avait pris une tournure malsaine lorsqu'elle lui avait montré l'étoile jaune ornant son manteau. Au temps présent, Igor continue d'espionner Sire Cryptus en pleine discussion avec Sire Mortis. Au temps présent sur Résurrection, à l'occasion de la danse macabre, Requiem doit affronter le démon Charnel, sous les yeux d'Attila, Caligula, Élisabeth Bathory, Black Sabbat (le maître de Cryptus). Du fait de cette interruption, Dame Claudia Démona en a profité pour aller batifoler avec une autre personne.



Les relations entre chevaliers vampires se complexifient grandement, alors que Requiem réussit à savoir qui a envoyé le démon Charnel, et qu'Attila se positionne vis-à-vis de lui. Il y est également question de la réincarnation de Thurim. Mitra nomme une nouvelle à la tête de la flotte des pirates du ciel. Requiem est assailli par le spectre des individus qu'il a envoyés à la mort où qu'il a massacrés. Les chevaliers vampires sont envoyés en Lémurie pour affronter les lémures qui ont coupé la route d'approvisionnement de l'opium noir. De son côté Rebecca prépare la guerre contre les chevaliers vampires, avec Sean à ses côtés. En particulier il faut qu'elle gère le chef de meute des loups garous.



Le lecteur a maintenant bien intégré le principe : chaque tome commence par un petit retour en 1944 qui permet d'en apprendre plus sur Heinrich Augsburg. Mais, plus que de découvrir la suite de l'intrigue, ce qu'il anticipe avec plaisir, c'est de retrouver les visions dantesques d'Olivier Ledroit. Les dessins sont toujours aussi somptueux et macabres, et les moments de bravoure picturale ne manquent pas. Outre l'ambiance unique le lecteur se délecte de ces images monumentales, avec une méticulosité obsessionnelle dans leur exécution. Le combat entre Requiem et Charnel se poursuit avec une case de la hauteur de la page dans laquelle se déroulent des kilomètres de chaîne (à faire pâlir d'envie Spawn de Todd McFarlane) et Charnel enveloppé du drapé des entures, pour un moment tout en mouvement, avec une grâce aérienne. Quelques pages plus loin, le lecteur contemple un spectacle enchanteur : le vaisseau des pirates du ciel revenant vers la forteresse volante de Mitra. Le spectacle est grandiose, baignant ans une lumière jaune-brun, avec des effets de moirage rendus par aquarelle. Magique !



Quelques pages plus loin encore, Requiem est écartelé par des chaînes avec des démons à l'extrémité de chacun de ses membres, et des cases disposées autour de cette image centrale en rond, le tout baignant dans une couleur rouge sang. Le Satanik (le vaisseau amiral de Dracula) apparaît dans une case occupant 2 tiers d'une double page, à nouveau une vision monumentale et gothique, dans des tons gris bleutés, à l'opposé de ceux des pirates du ciel. Lorsque le récit passe à Rebecca, l'artiste pare la Lémurie d'une teinte verte d'une grande luminosité, établissant un fort contraste avec les autres régions, pour un effet enchanteur impeccable.



Tout du long, le lecteur retrouve les visions monumentales qu'il est venu chercher, sans aucune impression de redite d'un tome à l'autre. Olivier Ledroit a aéré certaines parties de cases pour des compositions plus efficaces, sans rien perdre en densité d'informations. Il n'hésite pas à recourir à des teintes qui n'apparaissaient pas avant : le vert lumineux de la Lémurie, le mordoré du ciel des pirates, des teintes rouges moins foncées. Cette évolution n'obère en rien la dimension macabre du récit. Comme dans les tomes précédents, le lecteur retrouve toute la quincaillerie gothique : croix de fer (Eisernes Kreuz), croix renversée, chaîne métallique à gros maillon, écoulement de sang, médaillon à tête de mort, accessoires vestimentaires à clou, pentagrammes, épines, et même une vierge de fer.



Ledroit n'est pas en reste pour la représentation des monstres, c’est-à-dire tous les habitants de Résurrection. Comme pour le reste, il ne fait pas dans la demi-mesure (et c'est un euphémisme). Les vampires ont toujours des dents aussi proéminentes et découvertes, ainsi que des canines d'une longueur qui les empêchent de complètement fermer la bouche. Ce tome est l'occasion de voir Attila et Black Sabbat de plus près, et ils en imposent tout autant que les autres. L'apparence de Mitra vaut le déplacement. Olivier Ledroit s'est encore plus lâché pour Dracula. C'est difficile à croire, mais il a encore plus exagéré, et le résultat est aussi premier degré que brutal. Cette créature est d'une stature gigantesque et son armure est baroque en diable avec des parties acérées et ouvragées, et quelles moustaches ! Afin d'accentuer le contraste, il a choisi une apparence élancée pour Néron (sycophante de Dracula), avec une tenue vestimentaire qui fait penser au Docteur Frank-N-Furter dans The Rocky Horror Picture Show (1975). Le loup garou final emporte tout sur son passage, massif, bestial, démesuré, exagéré.



Pour autant, la narration d'Olivier Ledroit ne se limite pas à enfiler les images magnifiques et monumentales. Comme dans les tomes précédents, le lecteur peut se gaver de la profusion de détails, des maillons de la chaîne métallique, à toutes les voiles du Satanik, en passant par des choses plus inattendues comme la poupée que tient Sire Mortis quand il s'apprête à dormir dans son cercueil (une figurine de Jack Skellington, en provenance de L'étrange Noel de Mr. Jack (1993) de Tim Burton). Il peut aussi admirer les branches du tronc torturé auquel est suspendue la cage de Torquemada. Il peut apprécier la composition des pages, l'artiste imaginant des dispositions de cases différentes pour chaque page, de manière à coller au plus près au cheminement de la séquence. Il peut aussi sourire devant des exagérations devenant parodiques ou moqueuses. L'artiste a cette capacité de raconter son histoire au premier degré, mais pouvant parfois aboutir à une image amusante si elle prise hors de son contexte.



Par exemple lors du combat entre Requiem et Charnel, le visage de ce dernier se déforme sous l'action d'une décharge de sorcellerie. Il a les yeux exorbités, avec des dents en guise de cils, des dents pointues coniques et une langue pendante qui ondule. C'est à la fois l'effet du choc de l'énergie, mais aussi un gros monstre pas beau. L'effet comique peut également venir d'un accessoire inattendu, comme la grosse peluche violette dans la chambre de Sire Cryptus, avec un cheval à bascule et un coffre à jouets en bois joliment peint. Dans ce registre, les véhicules utilisés dans l'assaut donné par les Lémures à l'armée de Dracula laissent rêveur : une voiture qui pourrait provenir de Les fous du volant (Whacky Races) ou des corbillards tirés par des chevaux spectraux. L'effet comique peut également provenir d'un élément macabre dont la nature devient grotesque, par exemple le regard sadique et un poil lubrique du Dictionnaire quand il raconte l'histoire de Thurim à Requiem.



Le jeu des acteurs et la mise en scène restent théâtralisés. Olivier Ledroit aime bien utiliser des cadrages face caméra pour que le lecteur éprouve la sensation qu'un personnage le regarde droit dans les yeux et s'adresse à lui. Il y a des plans conçus spécialement pour que le lecteur ait une meilleure vue possible d'un personnage particulièrement impressionnant, comme le loup garou final, ou Sire Cryptus, etc. Les expressions des visages manquent régulièrement de nuances. Pour le cas particulier des vampires, c'est assez compréhensible puisque finalement leur faciès les empêche de fermer la bouche, et donc limite leur registre d'expressions. Cette particularité finit par participer de la tonalité malsaine de la narration puisque les personnages semblent toujours sous le coup d'une émotion désagréable leur faisant montrer les dents.



Il semble bien que Pat Mills ait conçu son scénario de manière à jouer sur les points forts d'Olivier Ledroit, voire peut-être que ce dernier a pu participer à la conception de certaines séquences. En tout état de cause, il a conçu l'apparence des personnages, et les différents environnements. À plusieurs reprises, le lecteur tique un peu devant une incongruité visuelle. Lorsque Rebecca utilise un boîtier de contrôle pour maîtriser un loup garou, ce dispositif dénote par rapport à l'environnement majoritairement Sword & Sorcery, dans une forme de bas moyen-âge, début de la Renaissance. De la même manière, le véhicule à moteur de type jeep customisée semble appartenir à un autre environnement, ne pas être complètement raccord. Mais le lecteur n'a d'autre choix que d'accepter cette bizarrerie et il la rationalise bien vite dans le cadre du récit, en se rappelant qu'Heinrich Augsburg est en provenance du vingtième siècle.



D'ailleurs le récit s'ouvre avec une scène en 1944. De tome en tome, le lecteur découvre qui était vraiment cet officier nazi et sa responsabilité dans les atrocités commises par l'armée allemande. Ces souvenirs permettent au lecteur de réajuster son ressenti vis-à-vis du personnage principal. Cet officier utilisait des méthodes sadiques sans éprouver aucun remord. Il mérite effectivement sa place sur Résurrection. Qui plus est, sa relation avec Rebecca n'avait rien de pure ou de romantique. Elle était basée sur des sentiments malsains et viciés. D'un côté Requiem se conduit en héros sur Résurrection. Il est tombé au beau milieu d'une coterie qui cherche au mieux à l'instrumentaliser, au pire à l'exterminer. Il est prêt à subir son châtiment pour expier ses fautes, ses exactions du temps de son vivant. D'un autre côté, il est toujours le même individu, prêt à imposer sa volonté par la force, peu soucieux des sentiments des autres, ou de leur bien-être. Il se conduit toujours comme quelqu'un ayant des droits sur les autres du fait de sa force et de son origine sociale comme un soldat habilité à exterminer l'ennemi.



Avec ce troisième tome, le scénariste rentre plus avant dans son intrigue et le lecteur commence à prendre conscience de la profondeur de champ du récit. Le retour des femmes pirates permet de comprendre qu'il s'agit de personnages récurrents, ce qui n'était pas évident lors de leur première apparition. De la même manière, les dialogues de Sire Mortis, de Sire Cryptus, d'Attila, de Dracula et des autres attestent de luttes de pouvoir de grande ampleur, ainsi que de la ressource stratégique qu'est l'opium noir. À court terme, l'intérêt du lecteur est retenu par les grandes batailles. À long terme, il est retenu par le complot qui se découvre petit à petit, dans lequel Requiem aura son rôle à jouer, petit ou grand cela reste à découvrir. Le personnage d'Heinrich Augsburg va en s'approfondissant, plus repoussant, mais toujours plus fascinant. Pat Mills n'oublie pas d'inclure des respirations comiques, soit par des remarques relevant d'un humour noir ou cynique, soit par le personnage de bouffon d'Igor. Ce dernier évoque à nouveau une forme théâtrale avec un personnage secondaire apportant des respirations comiques. Ce scénariste est coutumier d'utiliser des formes empruntées au théâtre et à la tragédie pour la dramaturgie de sa narration, ce qui aboutit parfois à une forme empesée ou artificielle.



Le lecteur s'immerge donc dans un récit morbide et gothique, avec des visuels spectaculaires, des batailles monstrueuses, sur une toile de fond de manigances et de conspirations politiques dans lesquelles s'expriment la rapacité de l'humanité. Mine de rien, Pat Mills ne se contente pas d'une intrigue bien ficelée, il évoque aussi l'histoire de l'humanité, au travers de l'envie, de la peur et de la violence. Heinrich Augsburg éprouve des remords quant à sa conduite sur Terre, qui se matérialisent sous forme de spectres, ceux de ses victimes qu'il ne considéraient pas comme des êtres humains, pas comme des individus appartenant à la même race que lui. L'accumulation de tortionnaires historiques apparaissant au cours du récit évoque également la violence des rapports sociaux et économiques consubstantiels de l'histoire de l'humanité. Torquemada n'est pas juste agité comme un criminel assoiffé de sang, il a bel et bien existé et conduit à la torture et au bûcher des centaines de personnes. L'autre personnalité historique a un bilan encore plus horrible. Mills ne se contente pas d'agiter leur spectre comme un raccourci facile des horreurs de l'Histoire, il atteste par leur existence passée de la capacité d'atrocité de l'humanité. Il en ajoute encore une couche avec le mépris pour les scientifiques inventant des armes de destruction massive et se lavant les mains des conséquences.



L'histoire se concentre également sur l'histoire personnelle de plusieurs personnages. La relation entre Rebecca et Heinrich incarne une autre forme de violence : celle qui existe entre 2 individus. Malgré leur amour bien réel, leur relation baigne dans le sadisme, le dégoût de soi, le mépris de l'autre et la dépendance, sans acte de violence physique. En plus de cette violence dans les rapports intimes, plusieurs séquences évoquent la violence des rapports professionnels. Il est possible de voir la nomination par Mitra, de la successeure à Mère Terreur, comme un effet comique. Il est aussi possible d'y voir la décision arbitraire d'un chef de service nommant une personne à un poste, décevant ainsi les attentes d'autres s'estimant méritante, sans qu'elles ne puissent discuter la décision ou faire valoir leur valeur.



Olivier Ledroit & Pat Mills donnent l'impression de franchir un cap avec ce troisième tome : des dessins qui deviennent encore plus gigantesques (au point d'évoquer la majesté ceux de Philippe Druillet, par exemple dans Salammbô), tout en conservant leur pouvoir gothique et macabre. L'histoire gagne de l'ampleur, sans rien sacrifier des personnages, pour un commentaire décillé sur les pires défauts de l'humanité.
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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

MA-GNI-FI-QUE ! Voilà. Si vous aviez une bande dessinée à prendre, c'est celle-ci. Tout est au top, l'histoire simple pour le moment, sait s'entourer d'un univers féerique, magique et steampunk ; une réinvention du mythe des fées et de la fantasy, avec cette touche de science-fiction (steampunk), des illustrations juste merveilleuses, des personnages passionnants. J'ai passé une heure, voire plus pour lire, regarder et savourer ce petit bijou, cet album vaut clairement le détour.



Je suis plus que ravie d'avoir été bénévole aux Utopiales 2015, j'ai en participant à l'équipe expo, pu approcher de très très près les originaux. Les feuilles sont très grandes, les détails sont d'une minutie incroyable, les couleurs fortes et pourtant harmonieuses — dans le sens où tout participe à la magie de cet univers singulier. Il y a des éléments de collés, comme des frises de dentelles ou des rouages, les entrelacs sont soignés. La couverture est en réalité une toile immense où vous prenez pleinement conscience du travail de malade qu'il existe sur ces dessins. C'est ma découverte de ce festival, mon coup de cœur de cette année en matière de bande dessinée et j'attends fortement la suite qui promet d'être splendide (j'ai également vu des planches du tome 2).



L'histoire nous présente une jolie rouquine à fort caractère, prénommée Wika Grimm. Sa famille fut décimée par Obéron et depuis, elle grandit dans l'ombre. Sa colère s'accroît et sa magie se forge année après année. Le résumé nous présente une jeune fée privée de ses ailes, lancée dans le grand monde, froid et dénué de magie, car Obéron la supprime avec farouche. Elle va devoir trouver des alliés et se défaire de ses ennemis. Il y a de la vengeance, de la colère, de l'amertume, de la violence, de la force, c'est en somme une autre vision du monde féerique, tout beau et tout gentil. On parle d'amour, de famille, de magie contre la science, cette modernité exprimée à travers le steampunk et chéri par Obéron. En somme, c'est une histoire peuplée de bons ingrédients, savamment dosés pour présenter l'univers, ses bases et fomenter beaucoup de questions dans mon esprit, afin d'aller me jeter sur la suite.



L'intrigue peut paraître simple, mais au vu de l'univers inventé par le duo, je suis entièrement convaincue qu'elle se complexifiera au fil des tomes. La carte à l'intérieure des couvertures est superbe et nous rend compte du travail réalisé pour donner vie à cet univers. On découvre des fées avec des ailes proches des papillons, on apprend que si une fée voit ses ailes arrachées, elle meure. Seule une encre spéciale peut soigner ces plaies, on voit des faunes comme Haggis, on se voit immergé dans un monde déchiré entre magie et science, entre tradition et modernité, pliant sous la fureur d'Obéron. Tous ces petits éléments présentent un monde fouillé, riche et complet ; nous sommes toujours dans les bases, il reste des points à éclaircir, comme le lien entre Obéron et Titania (la mère de Wika), cependant, chaque chose en son temps. Pour une découverte, un premier tome d'introduction, on a de quoi se régaler ! Action, immersion, découverte, sur chaque planche, le regard est facilement attiré par un détail, par les répliques, il m'a donc été impossible de m'ennuyer.



Le texte est de bonne qualité, violent, soigné et tranché. Tout est à sa place, les mots sont toujours bien employés, l'humour est présent, le cynisme aussi, le côté crû à quelques moments ne m'a pas dérangé outre mesure. D'ordinaire, je râle toujours pour ce que je prends parfois pour de la facilité, cependant ici, le texte participe à l'ambiance, à la fois douce et amère. Les répliques m'ont souvent fait rire ou amuser, elles permettent de cerner un peu les protagonistes de cette histoire. Quant aux illustrations, je pourrais en parler durant des heures, l'architecture est juste une pure merveille, je suis très fan du rendu d'Avalon. Les objets et les décors sont soignés, chaque lieu à son atmosphère, j'apprécie la texture donnée aux ailes des fées, à la baguette de Titania. Les vêtements sont également de toute beauté, le character design est formidable, dans le sens où chaque personnage à son physique. On sent bien les liens de parenté concernant une poignée d'entre eux. La colorisation est faite avec la technique de l'aquarelle, cela se voit et j'apprécie ce rendu pastel, vif et fort, toutes ces couleurs donnent ce sentiment joyeux et coloré que seul le monde des fées peut inspirer. Même si maintenant, j'ai appris que les apparences sont trompeuses et derrière cette façade colorée cache un monde avec ses failles, ses terreurs et ses guerres.



Quant aux protagonistes, ils sont réussis. En un tome, on perçoit qu'ils ont vécu avant le début de cette histoire et qu'ils vivront encore de nouvelles péripéties. Ils sont diversifiés, je ne connais pas encore leurs histoires et leurs motivations, néanmoins, je me suis très vite attachée à Wika et sa famille. Wika est forte, elle possède cette petite touche sensible et drôle, elle semble indépendante et courageuse, pleine de colère aussi. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'apprécie Obéron. C'est le méchant et il agit comme tel, pourtant, ses quelques failles le rendent intrigant et intéressant à comprendre. Je ne parlerais pas des autres personnages, ou alors très rapidement, Bran et Haggis m'ont beaucoup plût. Les petits nouveaux à la toute fin me rendent curieuse.



En conclusion... je suis trop longue sur cette bande dessinée. Retenez l'essentiel. Lisez-la ! En vrai, l'univers est riche et se montre dès les premières cases passionnant. Les personnages sont bien définis et promettent de belles histoires à l'avenir. Même s'il s'agit d'un premier tome, il n'est pas que centré sur l'aspect introductif, il sait dévoiler une intrigue propre, même simple, elle a son charme. Wika fait parti de ces univers soignés grâce à un texte de qualité et des illustrations somptueuses, et je vous confie qu'en ayant eu la chance de voir les planches du tome 2 (quelques-unes aux Utopiales 2015), ce tome à l'air d'être une tuerie lui aussi. Un très gros coup de foudre pour Wika.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Les Chroniques de la Lune Noire, tome 2 : L..

Ce deuxième tome de la saga poursuit le groupe qui s'est constitué précédemment. Rescapé d'une bataille gigantesque, leur quête les mène à l'Oracle. Poursuivi par des ennemis, le groupe se retrouve face à un combat majestueux, contre un magnifique dragon. Dans cet épisode, il est aisé de ressentir une certaine inspiration liée au Seigneur des Anneaux de Tolkien, avec quelques détails par-ci par-là, mais les auteurs ne font que s'en inspirer pour nous servir une aventure passionnante. Le scénario commence à prendre forme et nous décelons petit à petit ce que le destin réserve à Wismerhill. Ce deuxième tome est beaucoup plus réussi que le précédent à ce niveau, c'est indéniable.



Au niveau du graphisme, le travail réalisé est supérieur au tome précédent et certaines planches sont magnifiques. Là encore, l'inspiration est très proche de l'univers rôliste comme Donjons et Dragons, mais ce n'est pas grave, le plaisir de découvrir un graphisme meilleur que le précédent tome fait qu'on oublie vite. Mais en y regardant de plus près, il suffit de consulter la biographie de Froideval pour comprendre. La couverture est superbe et finalement l'album est très bien réalisé. Cette saga est à suivre pour son côté innovant dans la fantasy.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 1 : Résurrec..

Voici un premier tome qui ne manque pas d'intérêts.

Un univers très gothique, dans les enfers de la résurrection. Aussi sombre que fantastique, il est très intéressant et immersif.

Le récit est tout aussi sombre mais il contient quand même quelques touches d'humour. Il mélange plusieurs aspects. Une histoire d'amour dans un autre monde, l'arrivée et la transformation dans ce monde, la nouvelle mission et la recherche de la vérité. Ce qui ne laisse aucun temps mort. J'ai quand même eu du mal à me familiariser avec cet univers et tous les tenants et aboutissants, sans oublier les buts de chacun et des différents peuples. J'espère que la suite m'éclairera un peu plus. Tout comme sur la dernière révélation dont je n'ai pas tout compris.

Heinrich est un personnage atypique, et même si il est en enfer il est loin d'être un vrai méchant. Il a encore du potentiel à développer pour la suite car il reste très mystérieux.

Les dessins sont magnifiques, fourmillant de détails avec des teintes rouges, noires et blanches. Ils comment parfaitement à l'univers.
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 1 : Résurrec..

Requiem est un récit à la fois mi-fantastique et mi-science-fiction de vampires, de résurrection et de violence perverse dans un monde où le temps avance à reculon.



C'est une histoire gothique comme j'en avais jamais lu auparavant. J'avais peur au début de lire une mauvaise séquelle de 666 mais il n'en est rien fort heureusement. C'est époustouflant dans le graphisme et dans la mise en place du scénario. On ne s'ennuie jamais, bien que l'histoire avance lentement mais sûrement. On souhaite connaître le destin tourmenté de ce soldat allemand mort sur le front russe en 1944 et qui avait laissé partir sa bien-aimée d'origine juive dans les mains de la Gestapo.



Il y a de la démesure dans l'imagination même de cet univers cauchemardesque. Un féroce humour satirique est présent de temps à autre. C'est juste nécessaire pour ne pas sombrer dans la noirceur de ce récit très poussif sur le mal absolu. J'avoue cependant que j'ai trouvé certains dialogues vraiment succulents à souhait. Que dire également de la mise en case particulièrement judicieuse et des décors somptueux pour les yeux. Bref, une merveille pour les sens !



J'ai conscience qu'il a fallu un formidable travail aux auteurs pour donner vie à ces personnages dans ce conflit cosmique qui les dépasse. Je ne suis pourtant pas un adepte du gothisme ou autre culte satanique mais j'ai succombé à cette fascinante série hors norme. Suis-je un damné pour autant ? Cette bd distille véritablement un poison venimeux mais ô combien jouissif ! Âmes sensibles ou puritaines, s'abstenir !
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Les Chroniques de la Lune noire, tome 1 : L..

C'est une saga de Bd qui s'est voulue entre la Dark Fantasy et la Sword and Sorcery. Elle a malheureusement fini dans sa longue agonie en Light Fantasy. Les premiers tomes sont les premiers tests de Olivier Ledroit dans le monde de la Bd, on y retrouve toute l'ambiance de la Dark Fantasy qui caractérisera plus tard Requiem, Chevalier Vampire. Par la suite, on pourrait s'attendre à une baisse de qualité dans la dessin mais elle n'y est pas vraiment (en tout cas pas après le tome 14 où on change totalement de style). Ce qui change, c'est le nombre de double pages époustouflant qui va en constante augmentation tout le long de la saga. Pour le scénario, François Froideval nous offre une histoire des plus classiques, mais avec un côté Dark Fantasy dans le style Elric franchement plutôt sympathique mais qui n'a rien de novateur.



Wismerhill, notre cher protagoniste va subir une montée en puissance tout le long du récit. de simple soldat à maître d'un nouveau monde. La moralité courante n'encombre pas le récit: le héros et ses camarades volent, dépouillent et tuent des gens qui ne leur ont rien fait. le scénario reste très jeu de rôle, et pour les personnages, on le voit bien. Les personnages principaux ne sont que Wismerhill et Haazhel Thorn au final, le reste se limite à ceci. le chef de guerre demi-ogre horghor Bey ne sert guère qu'à jouer son Obélix, borné et bâfreur. La succube fait des infidélités à Wismerhill, car elle a trop envie de vampiriser la vitalité d'un désespéré. Fratus ressemble à un Judas de la lumière incompétent, l'Empereur de Lynn reste dans son rôle d'empereur las du pouvoir. L'elfe roublard et malicieux Pile-ou-Face, et j'en passe encore. L'évolution se fait à la manière d'un jdr, c'est pourquoi on peux facilement parler de grosbillisme. Apres pour ma part, je ne le voie pas forcément comme un défaut.



Le scénario ne mène qu'à deux immenses batailles (et même je pense que le mot colossal ne serait pas de trop). La danse écarlate, formule bien poétique pour une boucherie sans nom. Ça tabasse non stop du début à la fin dans ce volume grandiose et démesuré où une bataille épique occupe à elle seule la moitié des pages. L'Aigle foudroyé, avec la deuxième bataille qui occupe les trois quarts du volume. Épique et homérique à souhait, plein de mouvements tactiques tout en tension, les affrontements se font beaucoup avec des doubles pages magistrales graphiquement. Si j'aime cette saga, c'est bien pour cette dimension gothique et noire et à l'échelle qui pulvérise des records. Mais à part ça...



Les thématiques anti-religieuses sont plutôt mal amenées, l'ambiance sombre et manichéenne ne va tout simplement pas avec l'humour potache. La quête d'identité puis de recherche de puissance se mêlent avec les intrigues politiques, cependant tout cela reste bien simpliste. On voyage dans ce monde noir, on tape tout ce qui bouge et on revient avec plus de puissance. Certaines révélations se voient arriver à des centaines de kilomètres. Les deux seuls vrais rebondissements se font après ces deux batailles, on ne ressent pas réellement de tension pour les personnages mais plutôt de l'émerveillement sur les décors. On sait déjà comment tout va se terminer si on réfléchit un peu. Les camarades de notre cher protagoniste ne sont jamais développés, leurs morts ne nous font rien au final. le côté dramatique voulu vers la fin ne vient jamais. A force de doubles pages, on finit par se demander si on est dans une bd ou un album graphique.



On pourrait parler de tous les éléments qui ne sont pas ou mal utilisés. Une énumération? Methraton, utilisé comme simple deus ex machina, un comble pour une entité qui hait les dieux. Les princes du néant qui ne servent à rien. La dimension mystico-religieuse de l'affrontement entre Lumières et Ténèbres est sa désillusion est mal amenée. Les aventures parallèles de Parsifal sont pratiquement inutiles, idem pour l'arc mort vivant... On aurait pu raccourcir la saga d'au moins un ou deux tomes. Et puis vint le final, au début on aurait dû s'arrêter au tome 10, et faire la conclusion au 11.



L'appât du gain éditorial à étirer autant que possible une série qui avait trouvé son public, et puis on connaît le refrain, le combat contre la Lune Noire d'Haazheel Thorn étiré en quatre tomes au lieu d'un voir deux. La fausse conclusion du tome 14 du foutage de gueule. La fin du monde approche et la Terre vit des heures sombres, le lecteur aussi et ceci depuis le tomes 7 ou on rajoute de l'annexe pour plus de thune. Comme prévu, les personnages importants tués au cours de la Prophétie sont ressuscités. L'évacuation de la planète vers un autre monde (donc encore une suite…) s'organise. Les réponses aux questions en suspens? Les origines de Whismerhill restent un mystère, on n'en sait pas plus sur sa mère, son paternel n'a toujours pas repointé le bout du nez. La relation dudit paternel avec la succube restera un mystère. (Sur certains de ces sujets, il faudra acheter le tome 0, En un jeu cruel, qui répond de façon très lapidaire vu la pauvreté de son contenu.) Lucifer est occupé à… on ne sait pas non plus. Pour Greldinard et ses origines mystérieuses, il faudra aussi acheter un tome supplémentaire, celui qui lui est dédié dans les Arcanes.



C'est à ce moment là que j'ai voulu continuer la lapidation mentale, même en ayant vu les avis sur le tome 15. Je dois être un peu sadomasochiste par côté je pense. le monde se réorganise et... bah aucun enjeux. Le cirque se transforme en sketch, les lecteurs qui gardaient espoir subissent une forme d'humour minable. le côté sombre, il est ou? Rendez-moi mon argent, et puis changez moi le nom de la série aussi. La lune noire, elle y est plu. On règle les problèmes de la même manière mais avec des solutions burlesques et des décors dignes des légendaires. La Dark Fantasy est absente, on m'a volé. Je n'ai rien à ajouter.



Une série sympathique à ses débuts qui va subir la lente agonie de notre cher aimé Maître argent pour finir en déchet pitoyable. Rien de mieux pour une première critique qu'un amour disparu.
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Les Arcanes de la Lune noire, tome 1 : Ghor..

Quatre albums, chacun centré sur un personnage clé des Chroniques, avec un dessinateur différent d’un tome l’autre : Olivier Ledroit pour Ghorghor Bey, Franck Tacito pour Pile-ou-Face, Fabrice Angleraud pour Parsifal et Manuel Morgado pour Greldinard, première époque.

Les Arcanes se proposent de revenir sur le passé des gugusses en question, en guise de préquelle à leur apparition dans la série centrale. Pour cette raison, j’aurais tendance à y caser En un jeu cruel, tome zéro autour de Whismerhill. Le spin-off Methraton aurait gagné à être condensé en un seul album et intégré lui aussi aux Arcanes.

Idée intéressante de développer des figures emblématiques de la série, dommage que le rythme n’ait pas suivi. Quant au choix des personnages, si Ghorghor et Pilou relèvent de l’évidence, Greldinard et surtout Parsifal arrivent loin derrière la succube Hellaynnea, Murata, Goum et Nasha, Haazheel Thorn ou encore l’empereur Hagendorf. Je rêve toujours d’un tome sur Feydreiva, pour retrouver cette donzelle trop tôt disparue.

Je conseille de lire les Arcanes, soit en guise de flashbacks une fois la lecture de la saison 1 terminée, soit au long de ladite saison histoire de s’aérer un peu la tête.



Ghorghor Bey est un bon petit tome… pour les fans. On y retrouve l’esprit simple des débuts, avant les grandes machinations et les envolées grandiloquentes. Très stéréotypée, l’histoire a le mérite de fonctionner à défaut de jouer la carte de l’originalité. On va suivre Ghorghor, de sa conception jusqu’à sa rencontre avec Whismerhill et Pile-ou-Face, à travers une histoire d’enfant rejeté, de famille d’adoption trouvée puis perdue, et de vengeance.

Pas prise de tête, plutôt drôle, de plus en plus bourrin au fil des pages (on parle de Ghorghor quand même), avec un dessin correct sans atteindre des sommets, l’album offre quelques clins d’œil aux lecteurs de la première heure (un caméo de Feydreiva rebaptisée Feydriva, le jeu “main droite main gauche”, l’anneau de régénération). Un chouette retour aux sources.
Lien : https://unkapart.fr/les-arca..
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Chroniques de la Lune Noire - Intégrale I

Salut les Babelionautes

Voila une BD de terminée, bien que je n'en sois pas amateur j'ai trouvé plaisant ces Chroniques de la Lune Noire.

On y rencontre une multitudes de créatures, qui toutes ont a cœur de se battre, et bien sur un groupe sans détache.

Wismerhill est celui qu'une prophétie a annoncé, mais il ne le sait pas, autour de lui vont se ranger des compagnons de lutte, Pile ou Face, Ghorghor Bey, Fey, un samouraï et un Duo plutôt comique avec ces jumeaux victimes d'un sort.

Cette Album contient les trois premier tomes, Le Signe des ténèbres, Le Vent des dragons et La Marque des Démons, les Dessins d'Olivier Ledroit illustre bien les dialogues de François Froideval.

N'étant pas fan de jeu de Rôles, je ne connaissais pas celui qui est a l'origine de ces Chroniques, et si j'ai lu cet Album c'est simplement pour le Défi de l'imaginaire (SFFF) 2019, auquel je participe, ce qui m'oblige a sortir de mes lectures favorites.
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 2 : Danse ..

Un tome 2 qui confirme mon avis.



Retrouver Requiem est un plaisirs et une déchirure à la fois. Cette BD n'a rien perdue de son magnétisme, de son côté sanglant et de ses graphismes travaillés.



La bonne surprise du tome, réside dans les révélations faites, ainsi que dans les complots mis en place.



L'intrigue prends encore ses marques, mais j'adhère à l'univers de manière addictive, bien qu'il reste encore des parts d'ombres.



En bref une très bonne lecture.



Bonne lecture à tous.
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Requiem, Chevalier Vampire, tome 1 : Résurrec..

Cap sur une bande dessinée qui avait fait grand bruit lors de sa sortie en 2000 : Requiem, Chevalier vampire. Dans cet ouvrage, Olivier Ledroit au dessin et Pat Mills au scénario, explorent le mythe du vampire damné au fil des différents opus qui composent la série. Des couleurs époustouflantes pour une histoire complexe : un univers à part.



Heinrich, un soldat allemand de la seconde guerre mondiale est tué sur le front de l’Est d’une balle en pleine tête. Déboussolé, il se retrouve sur une étrange planète qui porte le nom évocateur de Résurrection. Lieu de rendez-vous des âmes damnées ou univers parallèle aux multiples facettes où règne souffrance et désolation, notre vilain personnage y fait ses premiers pas en tant que Chevalier Vampire. Tout en haut de cette nouvelle chaîne alimentaire, Henrich, qui a commis les pires exactions sur terre n’est décidemment pas là pour se racheter une bonne conduite.



Le premier tome retrace les débuts d’un antihéros qu’on pourrait presque apprécier, parce que même si c’est un gros nazi, il est amoureux d’une belle juive nommée Rebecca et semble moins cruel que les autres loustics du coin. En tous cas, le personnage nous permet d’appréhender le mystère qui plane autour de cette planète étrange aux habitants tirés de l’abécédaire des créatures démoniaques qui rajeunissent à la Benjamin Button.



Si l’intrigue est difficile à saisir et l’univers compliqué à définir, j’ai apprécié l’ambiance qui se dégage des planches. Les couleurs, rougeoyantes, et un dessin raffiné à la Enki Bilal m’ont beaucoup plu. Les tableaux qui constituent cette œuvre sont chargés d’émotions et ne font qu’un avec le teneur du récit. Même si on ne s’y retrouve pas toujours car les combats ou les actions sont difficiles à saisir, on a l’impression d’avoir affaire à de vraies peintures.



Petit bémol concernant l’ensemble : j’ai eu du mal à me plonger dans l’histoire. En effet, on passe selon moi trop rapidement sur la construction du récit. J’aurais aimé que le premier tome soit plus accès sur la mise en place du décor plutôt que sur la consolidation des relations naissantes. Peut-être que les prochains tomes vont creuser ces aspects qui m’ont un peu laissé sur ma faim.
Lien : http://www.chroniquesdurenar..
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Les Chroniques de la Lune noire, tome 1 : L..

Bon, c'est le premier d'une série.... je vais donc donner une chance en poursuivant ma lecture avec la suite... Mais je dois bien avouer que j'ai trouvé les dessins plutôt durs à lire... Comme une impression de brouillon. Mais l'histoire semble intéressante... Je crois que je serai en mesure de me forger une idée plus juste avec une ou deux autres BD de la série.
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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Le duché du comte Grimm est envahi par le prince Obéron. Le duc Claymore et son épouse Titania doivent affronter les hordes royales. Alors que Claymore combat Obéron, la fée Titania confie sa fille Wika à Haggis afin qu'il la mette en lieu sûr. Claymore est tué, Titania capturée et torturée et Haggis fuit devant la louve Rowena. Il finit par la tuer, provoquant le courroux d'Obéron. Avant de mourir, Haggis coupe les ailes de Wika et la guérit grâce à l'encre elfique. La petite Wika en sera marqué à vie par des tatouages qui lui couvrent le corps et le visage. Wika grandit alors dans une famille de fermiers. Quelques années, le bébé a grandi et l'adolescente découvre la capitale, Avalon et le destin de malandrin qui l'attend...

Si le scénario d'héroïc-fantasy est, somme toute, assez classique, il faut découvrir cet album avant tout pour son univers graphique. Olivier Ledroit, l'auteur de Requiem et des chroniques de la Lune Noire, y développe un monde féerique et steampunk. Les dessins prennent leurs aises sur des doubles pages magnifiques, entrecoupées de détails comme ces rouages d'horlogerie ou ces entrelacs celtiques. Les dessins pleine page ponctuent le récit, les cases se chevauchent et s'entrecroisent contribuant à faire de cette bande dessinée une œuvre à part et unique. Et que dire des tatouages qui ponctuent le corps de Wika et qui changent en fonction de son humeur : en voilà une belle trouvaille... Amateurs de BD ligne claire ou de gaufriers classique, passez votre chemin ! Bienvenue par contre aux fanas de dark fantasy et de grandes épopées où magie rime avec aventure : Wika se place dans la lignée de séries comme Mortepierre, La Quête de l'oiseau du temps ou encore Le grand pouvoir du Chninkel.
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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Quelle claque graphique!!!!! Olivier Ledroit nous a déjà habitué à son talent d'illustrateur, mais là j'ai été plus qu'éblouie, que ce soit en terme de couleur ou dessin! Fan depuis peu de steampunk, je trouve que dans cet album, Féérique et Médiévale, il est plus que réussi! Cette œuvre est resplendissante, du détail, du détail et encore du détail. Certains diront que ces chargé pour moi, un des plus bel ouvrage que j'ai pu lire jusqu'à présent (en terme de graphisme). j'ai été enchantée et hypnotisée! Peu importe la page ouverte, tout a été soigné et réussi!

Au niveau scenario, on est là dans une histoire de vengeance et de guerre, en temps de dictature version fée. Très sympathique. Moins sombre que ce que j'ai été habitué à lire de Ledroit.

L'album est surtout intéressant par son esthétisme plus que son histoire (en même temps la barre est tellement haute). J'attends le tome 2 avec impatience!!!
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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Il est plaisant de lire une BD où le dessin a toute sa place, où il est partie intégrante de l'histoire, voire la déborde.

Olivier Ledroit n'a pas ici un rôle d'illustrateur mais bien de co-auteur.

La richesse de chaque case invite à prendre son temps, à savourer cet univers extrêmement travaillé.

Le scénario s'appuie sur des bases classiques mais surprend par ses choix forts : .
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Le troisième oeil, tome 1 : La ville lumière

Véritable délire psychédélique, « Le troisième œil » est une virée colorée dans « la ville lumière ». Un Paris fantasmé où les sens sont mis à rude épreuve tant le foisonnement des lumières, des couleurs et des mouvements frôle l’overdose.



Un premier tome énigmatique dont l’ésotérisme flagrant m’aura perdu avec ses créatures éthérées et son ouverture vers une dimension au-delà du visible. C’est visuellement très beau mais le récit m’est resté peu accessible.



Ai-je compris le sens du propos, la volonté cachée derrière cette production ? Je ne le pense pas. Je me conforte dans cette idée car, le temps passé, je ne suis capable que de me remémorer des impressions. Tout le reste s’est envolé…
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Les Chroniques de la Lune noire, tome 1 : L..

Cette série est l'une des précurseurs de l'héroïc fantasy qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie de lecteur de bd. Elle ne laissera certes pas un souvenir mémorable. On va de batailles en batailles tout en s'essoufflant complètement au fil des tomes surtout après le 5ème (dernier réalisé par Ledroit).



Il y a tout de même un foisonnement graphique que j'ai pu apprécier même si je ne le trouvais pas totalement accompli. Cet univers riche en guerre et en magie dans un cadre médiéval fantastique est également intéressant à défaut d'être passionnant. Dommage de s'être livré à une surenchère constante dans les évènements. Au final, cela ressemble presque à la trame d'un jeu vidéo.



Ces chroniques ont déçu beaucoup de lecteurs et je comprends pourquoi. Elles sont également dépassées par des productions plus récentes. Force est de reconnaître qu'elles ont été une grande source d'inspiration de fantasy et qu'elles ont marqué le paysage de la bd.
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Le troisième oeil, tome 1 : La ville lumière

Pour son premier scénario solo le breton propose un long trip visuel qui s’il nous ébahi esthétiquement comme toujours, peut laisser dubitatif quand à une intrigue tout à fait gelée. Long de cent pages, l’album commence excellement sur les bases d’un Highlander mystérieux monté comme un film d’action avant de nous faire pénétrer dans un milieu ésotérique feutré fait de canapés cuir, de belles cannes et d’érudit à la barbe impeccablement taillée… L’habillage est indéniablement agréable et il n’en faudrait guère plus pour nous happer dans une spirale d’action nocturne. Pris dans son propre trip graphique, Ledroit choisit pourtant de nous plonger dans une odyssée psychédélique à travers le temps et l’espace en oubliant un peu son histoire qui se conclut après avoir fait juste connaissance avec le héros mais aucunement avec la moindre problématique ou antagoniste. Du coup on referme l’album certes comblé par ce très joli art-book mais avec l’impression d’avoir lu un très long teasing de l’éditeur. Un peu frustrant.[...]



Lire la suite sur le blog:


Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Xoco, tome 1 : Papillon obsidienne

Alors que le premier tome distillait une histoire mi-polar mi-fantastique qui aurait pu être intéressante dans le New-York de la grande dépression, voilà que le scénario commence à dérailler dans le second chapitre qui se clôt tant bien que mal.



Mais alors le 3ème opus va rajouter aux légendes indiennes, un peu de chinoiserie comme pour compliquer l'ensemble déjà pas homogène. Le scénario va alors totalement dérailler. Le héros qui donne son nom à la série, outre le fait qu'il n'était pas charismatique, est mort, dans tous les sens du terme.



Je pense que cette bd pouvait très bien s'arrêter au second tome. La suite apparaît comme illégitime. Je ne suis pas allergique aux histoires de démons. Mais j'ai préféré nettement la série «Mille Visages» dans le même genre. La conclusion du dernier tome m'a totalement achevé : c'est d'un grand guignolesque jusque-là jamais atteint.



Bref, la série pâtit véritablement d'un sérieux manque de lisibilité. Je serai toutefois un peu indulgent dans ma note car le dessin est très réussi notamment pour les deux premiers tomes signé Ledroit. L'enchaînement des cases fait preuve d'une particulière audace qui souligne un grand esthétisme. C'est dommage car le scénario pose réellement problème.

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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Et voila encore une BD de lu! Cela ne ma pas pris beaucoup de temps malgré les superbes dessins d'Olivier Ledroit sur un scénario de Thomas Day dont j'ai déjà lu quelques ouvrages, dont le tome 1 de La Voie du sabre, que j'ai moyennement apprécié.

Dans cette BD il y a toutes les Créatures Fantastiques connue, et les planches d'Olivier Ledroit sont vraiment superbes.

De plus, même si je ne suis pas un grand connaisseur en BD, le découpage des scènes avec des doubles pages et des cases éparpillées donne une bonne dynamique a l'album.

L'histoire en elle même est classique, un vilain méchant sans prend au Roi des Elfes mais sa fille lui échappe.

Trop vite lu! je ne m'habituerai jamais a leur faibles épaisseurs, ceux qui sont fan trouvez moi en une ou je mettrai plus d'une demie heure avant de la finir.
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Wika, tome 1 : Wika et la fureur d'Obéron

Entre féerie, baroque et steampunk !



Des décors somptueux, des explosions de colères et de sentiments, un véritable bouquet féerique qui compose la symphonie éclatante de Wika !



Wika, c'est tout d'abord une tragédie shakespearienne. Oberon jaloux détruit l'objet de son amour démesuré et celui qui lui a ravi. Heureusement, Titania sauve in-extremis sa fille en la confiant à des serviteurs dignes de confiance qui l'élèveront pendant 13ans.

L'intrigue prend réellement son essor lorsque Wika décide d'explorer le vaste monde et de se rendre à la capitale du monde féérique.

Plutôt naïve à ses débuts, elle apprend vite à manier avec maestria la roublardise et à se défendre (que ce soit par les mots ou... Par les poings !). Malheureusement, cet usage de la force physique n'est pas toujours suffisante et ses pouvoirs scellés par la perte de ses ailes commencent à refaire surface. Et Obéron le ressent très rapidement.



Le garçon étant toujours du genre vindicatif, se lance à la recherche chasse de cette jeune fée rebelle en compagnie de sa progéniture à moitié loup.(Oui, il fréquente une madame louve qui lui a donné plein de petits avec des caractères plus ou moins malveillants.)

Wika se retrouve malgré elle à devoir fuir devant cette ire démesurée et qu'elle ne comprend pas trop. Cette fuite s'accompagnera de nombreuses révélations sur son passé, sur qui elle est et sur qui elle peut devenir. Et là est tout le problème...

Une intrigue efficace accompagnée de retournements de situation et de rebondissements plein d'énergie et de secrets enfouis.



Le dessin est très coloré et contient énormément de détails donnant ainsi plus d'intensité à l'ensemble de l'histoire. En dehors du récit, c'est tout simplement un véritable plaisir pour les yeux pour tout les amateurs de dessins "baroques". Une touche de steampunk se glisse rapidement dans les décors, les vêtements, les moyens de locomotion, etc.



Les graphismes sont absolument superbes (comme vous pouvez le constater sur la planche ci-dessus). Ledroit utilise un style que j'apprécie beaucoup, à savoir des doubles pages d'un unique dessin ponctuées par quelques cases ici et là. J'aime la complexité du dessin qui sert de véritable écrin à l'intrigue.



Les fées douces et sucrées, on oublie !



Une héroïne rousse !

Bon, les méchants sont très méchants et on a plaisir à les détester. D'un autre côté, Wika, jeune femme pleine de fougue et de ressources, est loin de s'en laisser conter ! Un look roux et sexy flamboyant lui sert d'arme autant pour séduire que pour attaquer.

Une véritable fée femme fatale !



Portant sous ses dehors de femme forte, Wika est encore très naïve et nourrie encore quelques illusions, qu'Obéron et sa clique vont se faire un plaisir de ravager. On s'attache très facilement à elle et on suit avec plaisir et le souffle au bord des lèvres ses (mé)aventures.

De plus, il ne faut oublier que la demoiselle porte sur ses épaules un lourd fardeau en sa qualité d'héritière de Titania et de ce que tout cela induit. Wika n'est pourtant pas seule et le peuple du duché de Grimm, les fées survivantes ou encore Bran lui prêteront main forte pour contrer Obéron et lui échapper. Mais jusqu'à quand ?



Que va lui réserver ce funeste destin ? Réussira-t-elle à déjouer les pièges qui lui sont tendus ?
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
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