AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Olivier Vatine (270)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Niourk, Tome 1 : L'enfant noir

Un Vatine taille patron.



Dans un futur indéterminé, notre civilisation a périclité.

Les hommes sont revenus à l'âge de pierre, quelques vestiges du passé subsistent.



La "tribu", emmenée par Thoz, chef tout en muscle, lutte pour survivre.

Heureusement, ils peuvent compter sur les forces divines pour les soutenir. Grâce au vieux, "celui qui sait", qui se pointe régulièrement chez eux, à Santiag, dans les montagnes de Cuba.

Et à son retour, c'est décidé. L'enfant noir, cause des malheurs de la tribu, sera une bonne fois pour toute sacrifié...



Mais alors que le vieux ne revient pas, notre vaillant héros prend une initiative, avec l'espoir de sauver sa peau. Aller récupérer ce maudit sorcier dans la cité des dieux...



Et il va pas être déçu du voyage !

Nous non plus d'ailleurs, qui volons de surprise en surprise, dans les pas de ce jeune homme n'ayant pas froid aux yeux.



La science-fiction, c'est pas trop mon domaine.

Par contre, c'est et cela a toujours été celui de Vatine, qui nous offre ici des cases magistrales.

Superbes panoramas, cadrages impeccables, et une histoire dans laquelle il nous plait d'avancer.

C'est çà d'avoir un don. Ne me demandez pas qui est Stefan Wul, ni si c'est un cador ou non dans son domaine, mais sous la supervision d'un tel artiste, çà devient forcément un crack.



Du coup, des albums aussi beaux que celui-ci, moi, j'en redemande...
Commenter  J’apprécie          90
Aquablue, tome 6 : Etoile blanche, première p..

Changement de décor : le voyage de Nao et de ses potes pizzaiolos vers la terre reprend avec quelques imprévus violents et quelques retrouvailles inopinées ! Scénario bien mené mais plus classique, dessins plus sombres, personnages exo.... Pas mal, mais les tomes précédents portaient un message plus profond et plus original.

Commenter  J’apprécie          90
Angela

Voici une BD qui rempli très bien son rôle de divertissement. Rien de nouveau dans le Western, les méchants sont méchants, les gentils un peu naîfs et les chercheurs d'or totalement fauchés. En même temps, on n'a pas trop l'occasion de croiser des gentils.

J'ai bien aimé la mise en couleur aux ambiances si chaudes sous le soleil et si glaciales sous la neige.

C'était un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          90
Cixi de Troy, tome 1 : Le secret de Cixi

Je ne m'étais pas replongée dans l'univers de Troy depuis un bon moment mais je n'ai pas été déroutée de me retrouvée plonger dans l'intrigue de Lanfeust de Troy. Prendre Cixi comme personnage centrale d'une trilogie est une bonne idée car elle marque par son caractère affreux! J'aurais pensé d'ailleurs qu'elle aurait été plus virulente dans cette trilogie que dans la saga des huit tomes de Lanfeust de Troy. Je n'ai pas beaucoup aimé les dessins non plus qui m'ont paru davantage bâclés que dans la précédente saga. Néanmoins, le scénario se tient et révèle quelques explications. Je n'ai donc pas boudé mon plaisir et je conseille cette lecture aux fans de l'univers de Troy de se plonger dedans juste pour prolonger le plaisir.
Commenter  J’apprécie          90
Trio Grande, tome 1 : Adios Palomita

Un peu plus de trente ans plus tard, je relis avec plaisir ce Western pur jus !

Servie à la perfection par un graphisme que j'apprécie tout particulièrement, cette histoire réunit tous les ingrédients, pour une aventure qui sent le souffre et la poudre à des lieues à la ronde.



Joseph est un ancien braqueur de banque. Lors de son dernier coup, il s'est enfui avec un beau paquet de fric, et s'est un peu retrouvé par hasard au Mexique.

D'abord otage, puis, au fil des années, devenu l'amant de la belle Dolores, bien que toujours flanquée de ses trois frères, Joseph a fini par apprécier cette vie de rêve au bord de la mer et intégrer la "familia".

Mais un élément du passé, vient brutalement se rappeler à son bon souvenir, cinq ans après son dernier coup, un détail qu'il avait laissé sur place devant la banque, aux mains du shérif : Mary, sa femme.
Commenter  J’apprécie          80
Carmen McCallum, tome 1 : Jukurpa

Appréciant beaucoup Travis, j'ai ensuite lu Carmen McCallum. C'est le parcours de pas mal de monde et si beaucoup ont moins accroché aux aventures de Carmen, je fais partie des séduits.

Les dessins ne sont pas ce qui se fait de mieux, c'est certain, mais cela colle bien avec l'action et au final, ils me plaisent bien.



Le personnage de Carmen est moins sympathique, moins accrocheur que Travis. Surtout au début. C'est là que ça coincera pour pas mal de lecteurs. Dans mon cas, l'action et les autres personnages ont suffi à compenser ce point faible initial.



Aujourd'hui, j'ai de nombreux tomes à rattraper et je prends plaisir à relire les débuts de cette série. J'en recommande la lecture.
Commenter  J’apprécie          80
Niourk, Tome 1 : L'enfant noir

Je l'avoue. Je ne connais pas vraiment bien l'univers de Stephan Wul. Lorsque j'étais plus jeune, je lisais surtout la collection "Les conquérants de l'impossible" de Philippe Ebly dans la collection bibliothèque verte. C'était également un univers de science-fiction d'anticipation, sans doute dans un autre genre. Bon, j'ai tout de même vu la planète sauvage en dessin animé.



C'est donc avec un grand plaisir que j'ai suivi le récit de cet enfant noir qui tente de survivre dans une tribu tout à fait hostile. On découvre un monde apocalyptique plusieurs siècles après une catastrophe écologique. Il est dommage que l'ouverture ne soit pas située dans le temps pour se donner un repère. On se demande quelles sont les créatures sous-marines appelées "nos amis" qui doivent s'occuper des déchets nucléaires. Et qu'est-ce qu'a pu faire notre espèce pour courir à sa perte ? Bref, autant de questions qui se posent au lecteur.



Vatine a un incontestable savoir-faire pour la mise en image de ce roman. C'est une très bonne adaptation avec une maîtrise également narrative. Cela donne réellement envie de connaître la suite. Et puis, dès que j'aurais l'occasion, je lirai également Oms en série.



Le second tome nous entraîne justement dans cette ville de Niourk, plus communément connue sous le nom de New-York. On devine à la vue des bâtiments en ruine qu'un cataclysme d'une grande ampleur a balayé la planète il y a de cela plusieurs siècles. Les hommes payent très cher le lourd tribu laissé par leurs aînés. Les décors post-apocalyptiques sont tout bonnement magnifiques. On perçoit une évolution en passant de décors préhistorique vers celui de vestige de notre civilisation.



Bref, l'histoire est toujours aussi prenante. Nous avons un Vatine au meilleur de sa forme. C'est du bon ouvrage avec un rythme toujours aussi soutenu. On suivra avec plaisir cette aventure d'anticipation sur fond écologiste.
Commenter  J’apprécie          80
Conan le Cimmérien, tome 7 : Les clous rouges

Les Clous rouges est considéré par beaucoup comme le meilleur récit qu'Howard ait écrit sur Conan. mais il en est surtout le dernier avant qu'il ne se suicide, peu après la mort de sa mère. Il est nécessaire de lire le postface de Patrice Louinet pour comprendre tous les rouages de cette histoire, mais également toutes les influences dont Howard s'est servi pour la construire, qu'elles soient d'ordre familiale ( les personnages principaux ne représentent en réalité que lui même, sa femme, et ses parents, et leurs relations), ou historiques ( Howard s'intéresse au cas sanglant de Lincoln, une petite ville refermé sur elle même d'où émergea un massacre, et dont Howard s'est inspirée pour illustrer sa vision de la décadence). je vous renvoie donc à ces quelques pages de fin de tome.

Pour ce qui est de la bd, je trouve qu'on atteint là un niveau assez haut dans tous les domaines, à part peut être au niveau des graphismes, pour lesquels je ne partage pas le choix de Didier Cassegrain, son style n'étant pas suffisamment réaliste pour illustrer un tel récit. Mais tout de même, je reconnais que ses décors ne sont pas mal foutus et représentent parfaitement la grandeur et le vide de l'immense cité décadente.

Côté scénar, si on veut bien aller voir au delà du simple récit qui veut que le barbare musclé veut se taper la belle guerrière, on y verra sans aucun doute la description de l'idée que l'auteur se fait de la décadence et du pourrissement d'une civilisation, sous entendue par cette cité, repliée sur elle même, qui finit par se nourrir uniquement d'elle même. Les exemples sont nombreux pour en montrer l'isolement ( les canaux d'irrigation, inaccessibles aux habitants enfermés à l'intérieur, les fruits qui n'ont pas besoin de terre pour pousser, mais également les habitants, gangrenés par leur propre histoire, qui se finit inexorablement dans le sang, et mène à l'extinction proprement dite), et par là même Howard démontre que toute société qui s'enferme sur elle même finit par se mutiler, se cannibaliser, se détruire et finalement s'éteindre.

Message perso aux bien penseurs et aux détenteurs de la vérité: NON la fantasy n'est pas qu'une histoire de barbare, de sorcier, de dragons et de pulpeuses princesses à délivrer, mais bien l'occasion pour le lecteur de s'interroger sur la condition humaine. Le concept de décadence ici décrit par Howard dans les années 30 est on ne peut plus actuel, et ne peut que nous alarmer sur l'état de notre société actuelle...
Commenter  J’apprécie          80
Niourk, Tome 1 : L'enfant noir

Cette BD m'a été recommandé par mon oncle, grand amateur de BD et j'ai bien fait de suivre son conseil car elle est toute particulière et intéressante.







On a les pensées du garçon, ses réflexions quant à ses actions, à ce qu'il voit, à ce qu'il comprend et c'est très particulier. Il est vraiment hors norme en fait. On découvre certaines choses, on les redécouvre, on les aborde d'une autre façon par le biais du garçon.



Le graphisme est vraiment très agréable, bien exécuté avec des couleurs parfaitement adaptées à l'histoire.



C'est vraiment toute une aventure, une épopée pleine de surprises où un garçon différent des autres devient une espèce de héros, un guide. Une BD vraiment toute belle avec plein de messages cachés ou non, qui parlent de sujets qui sont malheureusement toujours d'actualités comme le racisme ou les catastrophes écologiques, avec un mélange détonnant de fantastique, d'histoire et de science-fiction.



C'est une BD qui fait réfléchir et c'est sûr que je lirai la suite, vraiment curieuse de voir ce que me réserve l'auteur.
Commenter  J’apprécie          80
Aquablue, tome 6 : Etoile blanche, première p..

En route pour la Terre, Nao et ses compagnons font une mauvaise rencontre qui va les conduire droit sur un pirate de l'espace. Mais ce qui parait être un simple rapt de passagers récalcitrants, cache une histoire beaucoup plus ancienne où Nao et Cybot ont une place privilégiée…

Les histoires deviennent de plus en plus maitrisé et plus complexe au fur et à mesure de l'avancée de la série. Dans cette première partie, on retourne aux origines de l'accident qui a vu Nao et Cybot se retrouver sur Aquablue. Sans en révéler les détails, l'histoire est vraiment intéressante et le rythme est palpitant, on ne s'ennuie pas une seconde.

Même si les circonstances sont un peu faciles - entre la découverte de l'Étoile Blanche et celle de Cybot par les enfants, c'est un peu trop téléphoné - le récit est tout de même suffisamment passionnant pour oublier les facilités scénaristes.
Commenter  J’apprécie          70
Sa majesté des ours, tome 1 : Les colonnes de..

Stupeur à Valencyre : un jeune humain s'est échoué (de façon particulièrement théâtrale) sur les côtes du royaume des Ours. Il se prétend ramené des morts par la terrible Kalygaryd, une sorcière que tous croyaient pourtant disparue. Pour vérifier la réalité de cette menace, le Roi Ours décide d'envoyer une expédition hétéroclite menée par son jeune fils héritier.

Voici donc le premier tome d'une nouvelle série fantasy anthropomorphique pleine de promesses. Les dessins sont soignés avec notamment des paysages fantastiques magistraux. Les personnages sont attachants. Mais je dois reconnaître que côté scénario, rien de franchement original. La scène d'attaque par les sirènes est par exemple un peu convenue...

Je reste donc légèrement sur ma faim, en espérant plus de surprises dans les prochains tomes.
Commenter  J’apprécie          70
Sa majesté des ours, tome 1 : Les colonnes de..

Un très bon premier tome qui nous plonge dès les premières pages dans l'univers.

Vient vite après de nombreuses nouvelles informations et rebondissements qu'on intègre rapidement, sans difficulté. Autant dire qu'il n'y a pas de temps mort dans cette quête. Si certains éléments viennent complexifier l'histoire, globalement elle reste assez classique. Et j'espère qu'elle ne tombera pas dans la facilité de péripéties qui s'enchaînent de façon linéaire et par hasard, comme semble annoncer la fin.

Néanmoins on passe un bon moment. Plusieurs aspects viennent égayer ce voyage comme la magie.

Et puis surtout les dessins. On reconnaît tout de suite le trait et les couleurs de Didier Cassegrain qui nous émerveille comme à chaque fois. Les paysages sont grandioses, les personnages réussis, l'anthropomorphisme bien géré...

Les personnages sont sympathiques et assez nombreux. Pour l'instant ils ne sont pas très détaillés mais on s'attache facilement à eux.
Commenter  J’apprécie          70
Tao Bang, Tome 1 : Le septième cercle

C'est vrai que des histoires d'héroic fantasy composé d'un groupe pas très homogène qui font une quête, il y en a plein notamment chez l'éditeur Soleil. Delcourt Série B semblait suivre la même voie arlestonienne avec cette série. Oui, le scénario ne paraissait pas d'une créativité débordante en puisant dans les ressorts de ce qui existe déjà.



Cependant, je dois bien avouer que c'était très divertissant à la lecture. On ne s'ennuie jamais et j'ai trouvé que le début était pas mal. Le personnage de Tao Bang n'apparaît que vers la fin du premier tome. Bref, c'était prometteur...



Par ailleurs, j'ai trouvé un charme non désuet à ce traitement graphique. Le trait est d'ailleurs légèrement effacé et la colorisation n'est pas vive. Cela donne un caractère assez particulier à l'ensemble qui pourra plaire ou pas.



Il est dommage que l'action ait pris rapidement le pas dans un second tome paru 6 ans après le premier. Trop d'évènements en si peu de pages tue le plaisir. On a senti l'empressement des auteurs à terminer ce qui aurait pu donner lieu à une formidable saga.
Commenter  J’apprécie          70
Sa majesté des ours, tome 1 : Les colonnes de..

La vie suivait son cours au Royaume de Valencyre, bien que son roi ours, Artus, ne subisse les affres du temps et la mélancolie due à la perte de sa reine.



Mais c'est un autre événement, majeur, qui viendra mettre fin à cette apparente tranquillité.

Des pêcheurs ont découvert un régalec au beau milieu de leur parc à huîtres.

Mais leur surprise ne fût totale que lorsqu'ils découvrent un... humain dans la gueule du monstre marin.



Sans perdre de temps, ils emmènent discrètement leur découverte au palais du roi.

Mais Ifrit, n'est pas un humain ordinaire, c'est un... mort vivant.

Ramené à la vie par celle qui a épousé les ténèbres en personne, Kalygaryd, cette nouvelle ajoute encore un niveau de trouble jamais atteint au Conseil restreint rassemblé par le roi.



Kalygaryd était supposée avoir quitté le monde des vivants pour de bon, et selon les dires d'Offrir, elle serait en train de constituer une armée de morts-vivants.... mais dans quel but ?



Le roi Artus décide d'envoyer son fils, le prince Kodiak vers les terres australes pour vérifier ces allégations.



Mais sur son trajet, il devra d'abord demander un droit de passage au roi Pygargue, qui règne sur les colonnes de Garuda, et avec qui, les relations ne sont jamais simples ni acquises.



Mais assez perdu de temps, il faut aller faire état de cette menace au plus vite !!
Commenter  J’apprécie          70
Niourk - Intégrale

Le travail éditorial d’Ankama et de Comix Buro est de grande qualité. Après la sortie des trois tomes de la série entre 2012 et 2015 pour le lancement de la collection Les univers de Stefan Wul, une intégrale N&B de Niourk est sortie en 2016 et enfin cette intégrale couleur qui reprend la même mise en page, à savoir la totalité de la série sans coupures, comme un gros one-shot de 160 pages. On n’est pas surpris par la superbe illustration de couverture d’Olivier Vatine, et la maquette est très soignée, avec des vernis sélectifs sur la première et quatrième de couverture. L’album comprend un entretien avec l’auteur sur les origines de l’album, son travail, et une galerie de croquis préparatoires. Il se termine par une couverture alternative et un hommage de Didier Cassegrain et les couvertures originales des romans de Stefan Wul. Dommage que l’on n’ait pas les jolies couvertures originales mais sinon on peut dire que le contenu est plus qu’honnête.



La terre est dévastée. Irradiée. Abandonnée. L’humanité a fui une situation devenue incontrôlable et s’est réfugiée sur Mars. Sur la planète bleue les survivants ont régressé à un stade néo-néanderthalien. Parmi eux un enfant noir va vivre un destin incroyable, un itinéraire vers l’appropriation du savoir et du pouvoir, aux portes du divin…



Comme je le disais, ce qui surprend à la lecture de cette intégrale c’est l’impression de lire un one-shot alors que la publication s’est étalée sur trois ans. Cela car le scénario et le découpage ont très probablement été écrit en intégralité, mais aussi car le récit est aérées de pleines pages qui reviennent assez régulièrement et rendent invisibles les césures de tome, seulement repérables par les numéros de planches. L’histoire est rythmée par des chapitres aux titres aussi simples que le scénario: on va suivre Alpha, l’enfant noir passé du rang de paria de sa tribu néo-néanderthalienne à chef, puis à celui de dieu.



Olivier Vatine n’est pas un laborieux. Que ce soit dans son dessin qui va vers l’épure au fil de sa carrière (parfois jusqu’à donner des planches un peu légères de facilité…) ou de ses scénarii, il propose des intrigues simples aux schémas archétypaux (la vengeance dans Angéla, l’ascension d’un héros dans Niourk,…). Le texte de fin d’album est assez éclairant sur son parcours et le rôle des romans de Stefan Wul dans sa construction d’auteur (il rappelle qu’Aquablue aussi parle de méchants humains, d’écologie et de peuples primitifs…). Si ses intrigues sont simples, son immense talent est celui de la mise en page, du storyboard. Plus affichiste-illustrateur que dessinateur BD (qui nécessite une attention minutieuse sur chaque case), il sait mieux qui quiconque produire de superbes visions et des mouvements par quelques traits suggérés et un travail sur les ombres qui fait la force de son dessin (et donne tout son intérêt aux versions N&B de ses albums). Il n’est ainsi guère étonnant de le voir travailler avec Alberto Varanda, son inverse perfectionniste dont la Mort Vivante reprenant à la fois l’univers de Niourk (sans le préciser on comprend que le contexte est le même) et une intrigue simple (le projet de contrer la mort au travers d’évolutions techno-biologiques) a marqué par la minutie de chaque case, de chaque arrière plan.



Vatine est didactique dans Niourk, il explique au moment opportun ce qu’il s’est passé ces 300 dernières années sur Terre. Il explique aussi les séquences dessinées par la narration de l’Alpha d’après en écho à l’alpha primitif du début. Cela peut paraître un peu appuyé voir inutile alors que les dessins suffisent. A l’inverse (je n’ai pas lu le roman et ne pourrais dire si cela vient du texte ou de l’adaptation) on manque un peu d’explications sur le pourquoi des événements, de l’évolution d’Alpha, de la présence des « martiens » sur Terre. C’est un peu dommage car cela aurait pu donner lieu à quelques planches de pure SF en mode « fuite » et bataille spatiale. Mais Niourk est avant tout un survival et l’auteur se plait à voir déambuler son héros dans les ruines revégétalisées de New-York. La relation d’Alpha avec son ours est touchante tout comme les caractères très différents de Coffy, Tomoe et du Doc. Finalement l’on ne sait si l’album va trop vite ou trop lentement, captivés que l’on est par un dessin qui malgré ses manques (notamment une colorisation un peu old-school qui aurait mérité des tonalités plus franches comme à l’époque bénie où Isabelle Rabarot le colorisait) ne laisse pas de nous fasciner.



Niourk est un album de dessinateur dont la narration graphique déborde très largement le texte. Comme souvent chez Olivier Vatine on est un peu frustré et aimerais voir la même application que sur ses nombreuses couvertures et illustrations solo. Mais celui qui a lancé toute une génération d’illustrateurs continue de nous fasciner par son univers visuel, sa maîtrise instinctive de l’action et l’anatomie suggérée. Doit-on attendre un prochain album, pas certain. Mais pour ceux qui aiment son dessin, cette intégrale est à apprécier comme tout ce qui est rare.


Lien : https://etagereimaginaire.wo..
Commenter  J’apprécie          70
Cixi de Troy, tome 1 : Le secret de Cixi

J'adore le personnage de Cixi dans Lanfeust.. Qu'elle joie de pouvoir la découvrir dans des tomes qui lui sont propres!



Cixi est plus que jamais sexy dans cet opus.. Et elle a trouvé des compagnes de route qui le sont tout autant qu'elle.



Des combats, de la piraterie, des trahisons rythme ce tome.

Et Cixi est loin d'être arrivée encore à Eckmuël !!



Elise_😘
Commenter  J’apprécie          70
Carmen McCallum, tome 1 : Jukurpa

C'est avec curiosité que je me suis procuré cette série à la bibliothèque, le temps de faire une pause dans mes lectures de l'été. Après quelques pavés, rien ne vaut une bonne petite bd.

En lisant le quatrième de couverture, c'est surtout l'histoire autour de la cryogénisation qui m'a convaincu. À priori il y sera question de droit de l'homme, et cela part d'un constat malheureusement très actuel au sujet des centres de détention actuelss qui ne désemplissent pas et qui commencent à poser de réels problèmes dans certains pays. C'est donc à partir d'une base solide et bien réel que les auteurs vont construire cette série, invoquant un postulat de départ plutôt intéressant.

Le tome 1 débute fort en action et nous y plonge directement en son coeur. Nous y rencontrons l'héroïne que nous allons suivre. Même si quelques textes amènent la réflexion autour du respect de l'humanité, la bd se tourne avant tout vers l'espionnage et l'action, ce qui n'est pas sans me déplaire. L'aspect philosophique, en fond, n'étouffe pas le scénario et apporte même une profondeur certaine, une assise solide et une valeur ajoutée à l'histoire, qui se lit ainsi sur plusieurs niveaux. De bons points pour débuter une série.
Commenter  J’apprécie          70
Niourk, tome 3 : Alpha

Dans le second tome, j'avais affirmé avoir été déçue par le rythme de l'auteur et craignais qu'il en soit de même pour le troisième. Bien que certaines révélations soient vite expédiées (on apprend certaines informations, puis on passe assez vite à autre chose), c'est nettement plus compréhensible. Tout d'abord, le lecteur va découvrir ce qu'il s'est réellement passé grâce à une superbe double page explicative et grâce aux discussions entre les protagonistes. L'accident de 2011 est bien d'origine nucléaire et cela a créé des dérèglements catastrophiques ! Les Hommes vont connaître l'origine des poulpes géants, l'exode des terriens vers Mars et bien d'autres choses... La Terre est donc sous quarantaine depuis des années. Hormis les animaux, il ne devrait y avoir aucun représentant de l'espèce humaine. D'ailleurs, l'enfant noir n'aurait pas dû survivre tellement il est irradié... Et pourtant, il est bien là et va vous surprendre !



En effet, l'enfant noir a surévolué ! Grâce au doc, à Coffy et à Tomoe qui l'ont mis dans un caisson, il va devenir quelqu'un d'autre... Je ne saurais pas vraiment décrire ce qu'il est devenu étant donné qu'il a acquis des superpouvoirs faisant de lui un être indestructible : téléportation, transfusion de l'esprit dans l'informatique pour en prendre le contrôle, duplication de soi à grande distance et de toutes les tailles (face à Alpha/l'enfant noir, Naruto peut aller se rhabiller), déplacement dans les airs, contrôle des machines, passage à travers les murs, etc. Non seulement ce garçon est devenu surpuissant, mais également hyper intelligent au point de créer un système de clonage ! Comme les autres personnages, j'ai été impressionnée par le changement radical de ce héros. Tel un dieu (ou quelque chose s'en rapprochant), il va contrecarrer les plans de ses trois nouveaux amis. J'ai beaucoup aimé ce côté science-fiction et technologique.



Je ne pensais pas que l'auteur irait si loin dans son idée de clonage, d'environnement, d'évolution humaine et de technologie. J'ai dû relire la conclusion de cet ouvrage afin de voir si j'avais tout saisi, cependant la fin est très intéressante. Quant au dessin, c'est toujours aussi beau. Olivier Vatine a un coup de crayon très agréable et immersif : ses décors sont somptueux et on décèle beaucoup d'émotions sur le visage des personnages. J'hésite à noter entre 3 et 4 ce troisième tome... Il faudrait un 3,5... Étant donné que je n'ai pas accroché aux protagonistes et que le condensé d'informations est trop intense au point de devoir relire certains passages pour tout comprendre quand on ne connait pas le roman, je m'arrête à 3/5.



Cette trilogie aurait pu comporter un peu plus de pages, néanmoins je reste satisfaite de cette découverte. Si vous aimez la SF, l'adaptation de "Niourk" devrait voir plaire. E. C.


Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          70
Aquablue, tome 6 : Etoile blanche, première p..

Alors que le cinquième clôturait le cycle introductif d'Aquablue, voici le premier tome d'une aventure en deux parties : Etoile Blanche, indépendante et se situant après les événements des tomes 1 à 5.



Si je m'attarde sur ce tome, c'est pour saluer le travail de Ciro Tota, qui bien sûr était déja présent sur le volume 5, mais étant fan de ce dessinateur italien, père du merveilleux Photonik de la grande époque de Lug.



Le scénario de Thierry Cailleteau est bien évidemment subtile et puissant, engouffrant de nombreux sujets tels que la résistance, l'esclavagisme, l'anticolonialisme, l'écologie, la sauvegarde des espèces protégées et j'en passe et des meilleurs.

Mais c'est véritablement le talent de Ciro Tota qui, à mes yeux, élève encore le niveau de cette série (pourtant déjà bien placée avec les dessins d'Olivier Vatine)



Une merveille.
Commenter  J’apprécie          70
Premières fois

La représentation de la sexualité dans la BD est souvent venue me conforter dans l'idée d'un dessin masculin et donc d'une vision du monde patriarcale. Les femmes ont pratiquement toutes des longs cheveux et une paire de seins improbables : gros et fermes comme une bonne vache laitière.



De manière plus générale, je regrette souvent qu'il n'y ait pas de nuances entre l'érotisme ridiculement représenté par des pseudos frottis frottas nourris de gémissements grotesques et la pornographie zoomée sur un membre violacé pratiquant avant tout la performance et l'utopie des montagnes russes. L'un et l'autre se valent dans leur concept dépassé du produit qu'est le sexe.



Sybilline, oui c'est son vrai prénom, a écrit plusieurs histoires érotico-pornographiques (je ne sais pas quel terme utiliser, je choisis le consensus) chacune illustrée par un dessinateur différent. Premières fois est une surprise à chaque page, un album que l'on découvre seul ou à deux avec délice.



Le trait de crayon est sensuel, charnel, voluptueux, joliment impudique sans être vulgaire ou libidineux. C'est un hommage à la beauté des sens, aux possibilités de la sexualité quand elle est bien vécue et librement consentie. La plume aborde les fantasmes avec délicatesse et sans aucune grossièreté. Comme il s'agit d'un collectif, une histoire ou un style peut heurter, il est alors facile de sauter le chapitre jusqu'au suivant.



Une BD que les parents feront attention de ne pas exposer sur leurs étagères...
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
Commenter  J’apprécie          71




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Olivier Vatine (1231)Voir plus

Quiz Voir plus

Niourk

Qu'est ce qui a déclenché l'apocalypse ?

La pollution de la Terre
Une bombe
Un terroriste
Une bombe puante

3 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Niourk, Tome 1 : L'enfant noir de Olivier VatineCréer un quiz sur cet auteur

{* *}