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Critiques de Pascal Boniface (144)
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50 idées reçues sur l'état du monde - Édition 2019

Est-il nécessaire au XXIème siècle d’éditer des ouvrages de vulgarisation relatifs aux questions courantes de l’actualité ?



Pascal Boniface, pense que oui et le prouve dans ce petit ouvrage, édité chez Armand Colin. Il s'agit de la 9ème édition et un bandeau rappelle que plus de 40 000 volumes ont déjà été écoulés... Celui-ci se place directement dans la catégorie des ouvrages sérieux au vu des compétences universitaires de l’auteur, de la maison d’édition… et de la catégorie non fiction de l’opération Masse critique qui m’a permis de faire cette belle découverte ! Merci à Babelio !



Il s’agit d’un petit ouvrage, plutôt discret, car il ne paye guère de mine : couverture bleue, quelques explications, un petit encart avec une photo de l’auteur… tout cela ressemble fort à un ouvrage universitaire qui se veut accessible au plus grand nombre. Et c’est bien l’objectif ici puisque l’ouvrage n’est pas très cher (une dizaine d’euros) et propose un format pratique à transporter et agréable à lire.



Le texte est assez aéré car il fonctionne selon un système de fiches. Comme indiqué il y en a cinquante dont la taille varie de deux à quatre pages pour les plus longues. Cinq thèmes majeurs sont retenus : la mondialisation, une thématique bien curieuse intitulée Qui domine le monde ?, les guerres, la démocratie et enfin le terrorisme. Cette dernière est la plus courte mais les fiches y sont plus longues. En revanche, chaque page est bien occupée, avec une mise en page graphique assez sombre, sans schémas ni illustrations.



A trois exceptions près, le propos ici n’est jamais répétitif, ce qui est plutôt étonnant pour ce type d’ouvrage. La lecture est ici facile car l’auteur adopte un style clair, précis, qui ne se perd pas en détails. Le références se feront rares ce qui permet encore de gagner en fluidité. En contrepartie l'ouvrage perd ainsi des arguments d'autorité. A de nombreuses reprises, l’auteur interpelle le lecteur ou joue la carte de l’humour… autant de méthodes efficaces.



Les thèmes évoqués font directement référence à l’actualité générale. Pour des raisons tenant aux contraintes de l’édition, il ne sera pas ici question des gilets jaunes… mais de nombreuses thématiques qui trouveront un développement scientifique, rationnel et qui remet les choses en perspective. Un certain nombre d’idées connaissent un développement original auquel il était difficile de s’attendre (notamment sur Donald Trump et Kim Jong-Un).



Pour être franc, certaines idées reçues sont traitées de manière assez convenue (la guerre, le terrorisme, la démocratie, les sociétés secrètes…), mais de manière compréhensible et efficace. En revanche, la partie consacrée aux supposés maîtres du monde est la plus réussie et la plus efficace.



En somme voici une lecture efficace, citoyenne, qui demande peu d’investissement, mais qui se révèle des plus pertinentes. Mêmes les citoyens dotés d’un esprit critiques développés (ou se considèrent comme tels) trouveront ici de quoi alimenter leurs connaissances et des arguments pour combattre des idées fausses communément admises. Personne n’est à l’abri !
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50 idées reçues sur l'état du monde - Édition 2019

Livre reçu de la maison d'édition Armand Colin dans le cadre d'une opération "Masse critique" sur Babelio.

Je les en remercie.

Il me revient donc d'en rédiger une recension et ... la tâche n'est guère aisée s'agissant d'un ouvrage de vulgarisation géopolitique.

A noter également que "50 idées reçues sur l'état du monde" en est à sa neuvième édition (l'originelle remontant à 2007) avec, si l'on en croit le bandeau figurant en première de couverture, plus de 40.000 exemplaires vendus à ce jour.

Dès lors, je me contenterai d'en souligner les indéniables qualités mais aussi les quelques faiblesses.

Cette démarche éditoriale est non seulement salutaire mais plus encore nécessaire car il me semble opportun de ne pas abandonner la compréhension de la complexité du monde à quelques professionnels prétendument spécialisés aux propos rarement exempts d'arrière-pensées partisanes, à la limite quelquefois du conflit d'intérêts et souvent (intentionnellement ?) inaudibles pour le plus grand nombre.

Force est de reconnaître, qu'en l'occurrence, Pascal Boniface, lui-même très présent sur la scène médiatique française et étrangère, excelle dans un langage simple et avec beaucoup de pédagogie à démythifier, synthétiser, rendre perceptibles et remettre dans leur contexte les enjeux, les défis du temps présent et à venir.

Et pourtant, je me dois de confesser que cette lecture m'a laissé comme un goût de trop peu, un sentiment diffus d'insatisfaction.

Il est vrai que, par essence, l'exercice est forcément réducteur : démonter 50 idées reçues en quelque 140 pages, faites le calcul, cela réduit l'argumentaire à moins de 3 feuillets par sujet ! Difficile en l'état d'aller au fond des choses, d'être exhaustif et d'étayer en profondeur son propos.

Par ailleurs, je sais Pascal Boniface homme de rigueur et de conviction.

Dois-je vous rappeler, entre autres, ses courageuses prises de position relatives à la situation en Palestine dénonçant la politique suicidaire des gouvernements de l'état hébreu qui lui valurent de subir, en son temps et jusqu'à nos jours, une ignominieuse campagne de dénigrement ?

Je n'ai malheureusement pas retrouvé ici ce ton volontiers polémique mais toujours à bon escient qui le caractérise quelquefois et que j'apprécie tout particulièrement.

J'admets, de bonne grâce, que tel n'est présentement pas l'objectif de l'auteur et donc, libre à moi de me diriger vers ses publications plus "orientées", moins "consensuelles".

Pour conclure, permettez-moi de vous recommander la lecture d'un ouvrage "hors cadre" de la plume du même Pascal Boniface ( "Léo Ferré, toujours vivant" publié en 2016 (centenaire de la naissance du poète) aux éditions La Découverte).

Né aussi en 1956, nos parcours néanmoins radicalement différents (origines sociales, cursus scolaire, trajectoires militante et professionnelle), j'avoue avoir vibré identiquement, à quelques nuances près, au contact de cet immense artiste.





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50 idées reçues sur l'état du monde - Édition 2019

J'ai reçu cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Je remercie Babelio et les éditions Armand Colin pour cet envoi qui m'a éclairé sur bien des points.

On aborde en 50 chapitres de deux ou trois pages plusieurs thèmes tels que la mondialisation, les guerres et conflits, le terrorisme, la démocratie, les dirigeants du monde.

Les idées reçues sont partout dans notre entourage : dans les médias ou sur les réseaux sociaux, les discours des politiques, chez nos amis ou notre famille.

Face à une actualité complexe et difficile à décrypter, cet ouvrage permet de mieux comprendre notre monde.

Ainsi, il est facile de dire que Donald Trump et Kim Jong-un sont irrationnels et fous, que l'islam est la source du terrorisme, que le monde va de plus en plus mal ou encore que le Brexit est une catastrophe pour l'UE.

J'ai aimé lire ces chapitres courts, organisés de manière simple : l'idée reçue développée dans une bulle, puis, une réponse claire et argumentée pour démontrer cette idée reçue.

Certains points pour moi n'étaient pas des idées reçues, d'autres me questionnaient. Pour d'autres encore, les réponses étaient très approfondies et complexes, car traitant de géopolitique.

Un guide à mettre entre toutes les mains pour mieux comprendre notre monde actuel !
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50 idées reçues sur l'état du monde - Edition 2023

Merci aux éditions Armand Colin pour l'envoi de ce livre à l'occasion de la dernière Masse critique Non-fiction. L'auteur est une référence bien connue des amateurs de géopolitique, c'est toujours un plaisir de le lire comme de l'entendre. Il traite ici brièvement 50 thèmes répartis en 5 catégories : la mondialisation, les dirigeants du monde, les conflits, la démocratie et le terrorisme.



Pas mal pour pouvoir rembarrer tonton qui sort des énormités au repas de famille basées sur les expertises "scientifiquement prouvées" des spécialistes de l'impro de BFMTV, mais on reste forcément sur sa faim lorsque des sujets aussi complexes que le conflit israélo-palestinien ou le dossier nord-coréen sont traités en une page et demi. Tenu par le volume à condenser au maximum, l'auteur est souvent obligé de consacrer une seule phrase par idée, ce qui donne l'impression de couper un peu dans les virages. Mais à la rigueur peu importe, tous ses autres livres sont là pour approfondir, et celui-là n'a pas d'autre préoccupation que d'offrir un tableau plus nuancé de la géopolitique contemporaine, facilement déformable par le pseudo-journalisme et les fantasmes plus ou moins complotistes. Il faut donc le prendre comme une initiation sur ces grands sujets, à approfondir ensuite au cas par cas.



En ce qui concerne l'argumentation, je suis sans surprise convaincu par intermittences. Certains développements font mouche (je pense notamment au traitement de l'idée reçue "la diplomatie conduit à la faiblesse", par exemple), d'autres moins. Il y a un principe rhétorique récurrent, quoique peu convaincant, qui consiste à minimiser la responsabilité d'un acteur dans les tensions actuelles (l'islam politique, la Russie ou encore la Chine) en énumérant les épisodes de l'histoire récente dans lesquels il n'a aucune responsabilité. Bof, ça n'enlève rien à la masse des épisodes où il en a... Il y a quand même un parti pris assez prononcé en faveur de l'UE, qui n'a pourtant rien d'indiscutable. Enfin, je n'ai pas du tout adhéré au traitement globalement accordé à la démocratie. Elle n'est plus un régime politique parmi les autres qui correspond à une société donnée à un moment donné de son histoire, mais un idéal indépassable, indicateur du degré de progrès d'un peuple, dont nous devrions absolument exporter les germes (comme si la nôtre marchait) au sein de sociétés qui en biaisent le plus souvent l'intérêt en la mettant en oeuvre.



Bref, je garde beaucoup de réserves, mais cela prouve que, conformément à ce que l'auteur pourfend avec raison en début d'ouvrage, je ne prends pas pour argent comptant une idée parce que je l'ai lue dans un livre. Après tout, rappelons que l'objectif du l'oeuvre consiste moins à rétablir la vérité de l'information qu'à réduire la crédulité de son destinataire.
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50 idées reçues sur l'état du monde - Edition 2023

Merci aux éditions Dunod de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de la masse critique de février 2023.



Pascal Boniface est spécialiste des relations internationales. Dans cet ouvrage, il tord le cou à des évidences entendues lors de repas de famille ou à la machine à café.

Sur 50 sujets, il propose, dans un discours factuel et dépassionné, une vision du monde nuancée et sans caricature.

Il rappelle d'abord l'idée reçue, sujet du chapitre, puis montre qu'il n'y a jamais d'explication unique dans les problèmes exposés. Tout est multifactoriel : historique, politique, sociologique…

En quelques phrases et 2-3 pages, il nous permet d'être plus "éveillé" sur de grandes questions comme la mondialisation, la démocratie ou le terrorisme.

Dans cette édition 2023, on trouve, entre autre, un éclairage sur la guerre en Ukraine et les enjeux du changement climatique.

Bien sûr, dans un format aussi court, on ne trouvera que les grandes lignes d'un argumentaire, ce qui suffira à un candide comme moi, mais rien n'empêche de creuser les sujets en consultant d'autres sources. Dommage qu'il n'y ait pas de bibliographie pour guider le lecteur dans cette recherche d'approfondissement.

A lire par petites touches, pourquoi pas en lien avec ce qu'on vient d'entendre dans l'actualité du jour, pour plus d'impact.
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50 idées reçues sur l'état du monde - Edition 2023

Pascal Boniface a rédigé de nombreux ouvrages passionnants et très didactiques sur les relations internationales. Pourtant, j'avoue avoir été déçue par "50 idées reçues sur l'état du monde". Le concept est séduisant : un format de poche avec des chapitres courts et structurés qui expliquent une idée répandue (résumée dans une bulle en caractères italiques) avant de développer les contre-arguments. Sauf qu'au fil des chapitres, j'ai eu l'impression de rester à la surface des choses sans vraiment enrichir ma compréhension des enjeux mondiaux. Cette 13e édition tient compte des derniers développements géopolitiques comme l'impact de la crise du COVID-19 sur le multilatéralisme et la Guerre en Ukraine, mais au final il y a assez peu de faits et beaucoup de considérations autour des des valeurs et grands principes des relations internationales. Il aurait pu être judicieux d'ajouter une ou deux références en fin de chapitre pour les lecteurs qui souhaitent aller plus loin sur un thème donné. Dommage donc, mais peut-être quand même utile pour ceux qui veulent juste piocher quelques idées pour briller en société :)
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Antisémite

Dans le cadre de la Masse Critique organisée par Babelio, il m'a été offert l'opportunité de recevoir cet ouvrage édité chez Max Milo.



Antisémite est un essai écrit par Pascal Boniface, politologue français et directeur de l'Institut de Recherches Internationales et Stratégiques (IRIS) dans le but de répondre à ses détracteurs qui l'ont estampillés "antisémite". Une accusation très grave, puisqu'en France il s'agit d'un crime. Accusation qui le poursuit depuis plus de quinze ans et qui l'a atteint aussi bien professionnellement que personnellement.

Il signe ici sa propre plaidoirie, se défendant des propos dont on l'accuse, et retrace le parcours qui l'a mené à s'intéresser au Proche-Orient. Des bancs de son collège en mai 68 à la rédaction de cet ouvrage aujourd'hui.



Très dense et intéressant, le récit de Pascal Boniface n'en est pas moins ahurissant. Sa famille et son institut se voient menacés par ses ennemis alors même qu'il n'y a aucun fondement dans les accusations versées à son encontre. Il n'est sans aucun doute pas bon - en France - de critiquer la politique menée par l’État d'Israël.

A la lecture de cet ouvrage, on peut se demander comment est-il possible aujourd'hui que de tels procédés, dangereux et nauséabonds, aient lieu dans notre pays ? Et comment nos propres politiques peuvent-ils alimenter ce genre de "Fake news" ?
Lien : https://madamecdi.wordpress...
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Antisémite

Pascal Boniface est un politologue reconnu dans le paysage médiatique français. Toutefois, Antisémite n’est pas une nouvelle publication pour analyser un rapport de force sur tel endroit de conflit politique du globe. Non, c’est plutôt une plaidoirie de défense face à des attaques reçues à son endroit.



Directeur de l’IRIS (Institut de Recherches Internationales Stratégiques) où se croise quantité d’opinions et d’orientations politiques (mais tous ne s’étonneront pas forcément de voir à son conseil d’administration des gens comme Manuel Valls, François Hollande et Nicolas Sarkozy…), Pascal Boniface est proche des décideurs politiques depuis longtemps et connaît bien ce milieu entre programmes électoraux et joutes médiatiques. Au détour d’une note envoyée au Parti socialiste dont il a été membre, sa vision du conflit israélo-palestinien va gravement le desservir au point de justifier cet ouvrage une quinzaine d’années après sa rédaction. Et on sait bien que quand un parti-pris médiatique est en place, il est bien difficile d’en sortir, d’autant plus que les personnages médiatiques qui le portent sont bien souvent des personnes de grande influence et qui sont invitées souvent et partout sur les plateaux télé et radio. Étiqueté ainsi, il tente de démonter l’indigneuse accusation qui pèse sur son travail et ses relations de politologue. Toutefois, il fait – et c’est peut-être là le plus intéressant – un historique de la considération du conflit israélo-palestinien en France, ce qui donne un climat national un peu particulier dès que le sujet est abordé, sur fond d’accusation sous-jacente d’antisémitisme, racisme toujours pris à part.

Si le fond semble tout à fait justifié, il n’empêche que le résultat soit un peu lourd. Pascal Boniface n’est pas avocat et sa plaidoirie de défense peut lasser quand les arguments se répètent et qu’il apparaît comme celui qui est seul contre tous. L’auteur, chapitre après chapitre, se défend, se démène pour aligner des contre-arguments (au point même de mettre en annexe une « lettre d’une amie juive » qui n’aide pas vraiment), afin de, coûte que coûte, convaincre le lecteur de son innocence. N’est-ce pas l’inverse qui risque de se produire ? Toute proportion gardée, c’est un peu à l’image de Nadine Morano qui veut prouver qu’elle n’est pas raciste en invoquant son amie arabe et même une « amie africaine qui est plus noire qu’une Arabe »… Bref, Pascal Boniface est un politologue sûrement très compétent et qu’il continue à prouver son non-racisme par son travail d’analyste des conflits internationaux.



Antisémite est donc un livre intéressant sur le fond, mais dont la forme pêche par excès de défensisme qui, espérons-le pour lui, ne soit pas contre-productif.

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Antisémite

Merci à Masse Critique, à Babélio et aux éditions Max Mollo de m'avoir donné l'occasion de lire ce livre.

Pour tout dire, avant même de développer, je dois dire que j'ai trouvé ce livre ennuyeux au possible. À part quelques moments intéressants, il faut être honnête, ce livre m'est tombé des mains plusieurs fois. Pourquoi ? Car ce ne sont que redites et tentatives maladroites de l'auteur pour se justifier. Par contre, il a eu raison de le faire car les accusations à son encontre sont graves. Mais c'est la forme que je critique, pas le fond, même si la moitié du livre aurait suffit à le défendre.

Mais le défendre de quoi ?

Monsieur Bonniface est le fondateur et directeur de l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques, ce qui n'est pas rien.

À la suite d'une note en 2001 pour le Parti Socialiste, Monsieur Boniface étant de gauche il faut le préciser, relative au Proche-Orient, il fut mis à l'index et traité d'antisémite, alors qu'il donnait son point de vue sur la crise israélo-palestinienne, c'est à dire sur ce qu'il en pensait.

Rappelons que l'antisémitisme est un crime, l'antisionisme, non. Et de cela dont parle ce monsieur, trouvant l'ingérence d'Israël sur les terrains palestiniens insupportable. Cette colonisation n'est pas pour lui plaire, sachons le tout de suite.

C'est dans ce livre, qu'il essaie, maladroitement il me semble, mais tout à son honneur, et de son bon droit car, ne l'oublions pas, la liberté d'expression est en France un droit, de répondre aux attaques et de se justifier.

On l'a bien compris (C'est tant de fois martelé que cela en devient assommant...), il n'est nullement antisémite mais, antisioniste, et c'est son droit de le penser.

Et oui, tout le monde n'est pas forcément d'accord avec la politique d'Israël quand à sa colonisation massive des territoires palestiniens. Ce n'est pas être antisémite que de le préciser. Ce n'est pas par haine des Juifs que de penser cela. Ce qui est grave, c'est que l'IRIS en soit touché par ricochet.

Depuis plus de quinze ans, l'auteur est stigmatisé antisémite et cela lui est insupportable. On le comprendrait à moins...

Ses écrits, pour lui, sont dénaturés et mal compris.

D'où la critique du communautarisme, avec ses dérives.

Voilà. Je n'ai pas été passionné par le livre en lui-même, trop de répétitions et un style lourd, mais le sujet était très intéressant, et parions qu'il va faire encore couler beaucoup d'encre. À l'heure où j'écris ses lignes, j'aprends que Monsieur Boniface à été une fois de plus, malmené et insulté dans un aéroport.

Apparemment, le combat n'est pas terminé pour lui...
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Antisémite

Un livre très instructif sur le terrorisme intellectuel auquel se livrent les défenseurs "inconditionnels" (comme a dit un jour BHL) du gouvernement israélien. Dès que vous élevez une critique, même minime, à l'égard de ce gouvernement, vous êtes ANTISEMITE. Et voilà, le tour est joué. C'est le seul argument, censé vous couvrir d'opprobre, vous salir, et décrédibiliser votre critique.

C'est très triste et assez particulier à la France (allez savoir pourquoi ?).

On comprend bien que Boniface, intellectuel honnête et rigoureux, en souffre.

Il a bien fait d'écrire ce livre pour ouvrir les yeux à nos concitoyens sur ce très grave problème démocratique.

Un vrai mal français.
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Antisémite

La Feuille Volante n° 1234

ANTISÉMITE – Pascal Boniface – Max Milo Éditeur.



Être accusé d'antisémitisme en France n'est pas une chose anodine compte tenu de l'histoire de notre pays, de son combat en faveur de la liberté et des droits de l'homme, de son héritage des « Lumières », de sa traditionnelle vocation à recevoir et assimiler les étrangers désireux de devenir Français. le cas des Juifs est un peu particulier puisqu'ils ont été pourchassés, accusés de tous les maux et même longtemps considérés par les catholiques comme le peuple déicide. Depuis 1948, date de la création de l'État d'Israël, la politique internationale et l'opinion publique ont évolué entre son soutien et sa condamnation au gré des événements. Pascal Boniface, universitaire, chercheur et directeur d'un centre de recherche géopolitique (IRIS), qui ne cache pas sa sensibilité de gauche et son appartenance au PS, n'échappe pas à ce phénomène et quand il rédige en 2001 une note pour le parti socialiste sur le conflit israélo-palestinien suivi d'un article dans « Le Monde », il assiste à un déchaînement médiatique qui le qualifie « d'antisémite ». Cette réaction lui paraît d'autant moins justifiée que critiquer le gouvernement d'Israël suffit à passer pour un antisémite et qu'il est un fervent adepte du débat, que toute sa vie, tous ses combats personnels sont en complète contradiction avec cette accusation. Ces écrits déchaînent les passions, réveillent les vielles querelles, troublent les certitudes les plus affirmées et portent préjudice à leur auteur qui ainsi cherche à se justifier par ce livre d'autant plus volontiers qu'il s'estime injustement accusé, qu'il n'a jamais été inquiété par la justice et qu'il mesure ainsi tout le poids de la solitude, de l'hypocrisie et de l'instinct grégaire d'autant plus actif qu'il vise à le détruire, lui et son centre de recherche. L'émotion a été grande à la publication de cet article, suivi d'un livre où notre auteur se demande si on peut « critiquer Israël ». Elle s'accompagna d'insultes, de critiques et même de menaces de mort qui caractérisent cette espèce humaine à laquelle nous appartenons tous et ce d'autant plus qu'il disait ce que beaucoup d'autres pensent mais n'ont pas l'opportunité et sûrement le courage de le verbaliser et que la société israélienne elle-même montre une diversité d'opinions sur le rapprochement avec les Palestiniens. La presse se déchaîna mettant en lumière la mauvaise foi, la désinformation, l'intolérance voire les erreurs volontaires des rédacteurs souvent inspirés par les organisations juives de France, mais des soutiens se manifestèrent également, illustrant le fait que ce problème est dans notre pays épidermique et de nature à réveiller les vielles idées reçues. Ainsi fut-il l'homme à abattre et il démissionna du PS.

J'avoue que je suis assez peu sensible aux essais politiques, mais je remercie Babelio et les éditions Max Milo de m'avoir fait parvenir cet ouvrage pour tenter de comprendre cette polémique qui, en France, a toujours un retentissement particulier. Je retiens une brillante analyse historico-politique de ce problème et je reconnais un certain courage à Pascal Boniface d'avoir ainsi pointé du doigt les positions contradictoires du PS sur le conflit israélo-palestinien rappelant notamment que si le peuple juif avait souffert de la Shoah, cela ne lui donnait pas pour autant droit d'opprimer les Palestiniens, que ces derniers avaient droit à un État au même titre que les Israéliens, que l'ONU, pourtant en charge de la paix mondiale et de la protection des populations civiles a toujours eu une position plus que tiède, acceptant d'intervenir en ex-Yougoslavie mais jamais en Israël et que les préoccupations électorales ne sont jamais loin des positions officielles d'un parti politique. La difficulté vient sans doute que sur ce sujet inflammable on mélange souvent antisémitisme et antisioniste mais notre auteur ne manque pas non plus de relever les nombreuses contradictions qui sont soulevées par ce problème dans le cadre de la démocratie française. Je dois dire que si l'antisémitisme n'est pas pour moi une découverte, je note que les contre-vérités ont la vie dure, surtout quand elles sont répétées à l'envi dans un contexte médiatique.



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Antisémite

Quand, en 2001, Pascal Boniface rédige une note pour le parti socialiste sur le Proche Orient, l'équité internationale et l'efficacité électorale, il était loin de s'imaginer ce que celle-ci allait lui amener comme désagrément.



Dans cette note pour avoir critiqué le gouvernement israélien il fut accusé d'être antisémite, d'être haineux envers les Juifs et l’État d'Israël. Accusation gravissime car l'antisémitisme, selon la loi, n'est pas affaire d'opinion mais un crime.



Bien entendu certaines personnes sans réflexion ni tentative de bien lire et contextualiser la note écrite se sont faits un malin plaisir à relayer cette accusation. L'honneur d'un homme ainsi que l'existence de l'Institut de relations internationales et stratégiques furent mis en cause.



Par ce récit Pascal Boniface étaye sa défense d'exemples précis. Il ne peut tirer comme conclusion que l'importation du conflits israélo-palestinien, en France, a bien des effets délétères.



Je remercie les éditions Max Milo et Babelio pour m'avoir offert ce livre lors de l'opération Masse critique.
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Antisémite

Pascal Boniface, géopolitologue, retrace dans cet ouvrage son parcours avec en ligne de mire les accusations dont il fait l'objet depuis quelques années.

Honnêtement, j'ai trouvé cet ouvrage plutôt ennuyeux. Je m'attendait à découvrir une plaidoirie contre l'amalgame "gouvernement israëlien et religion juive" et je me suis retrouvé avec une autobiographie dans les mains. Mais finalement, après réfléxion je me suis rendue compte que l'aspect autobiographie venait mettre en lumière cet amalgame dont il a été (est encore je crois) victime.

Je recommanderais ce livre à un public déjà connaisseur des travaux de Pascal Boniface.
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Atlas des crises et des conflits

Un livre relativement complet et dont les cartes constituent le véritable point fort. On fait ici un tour du monde des crises et de ce qui ne va pas. Chaque carte est précédée d'une courte page synthétique.

Les auteurs (dont le si modeste Hubert Védrine) présentaient alors 3 scénarios possibles ( je dois d'abord signaler que j'ai l'édition de 2016). Alors on est frappé car c'est toujours ou presque le pire qui est arrivé (Centrafrique, Syrie...). Mais on est aussi frappé par le manque de clairvoyance sur l'Ukraine (ce n'est pas une surprise pour qui a entendu Védrine dire n'importe quoi le matin même de l'agression russe) et sur ses enjeux. Frappé aussi par un résumé maladroit de l'histoire ukrainienne.

Un livre intéressant donc; il n'est pas question d'en minimiser l'intérêt, mais qui témoigne de l'art difficile de la prospective géostratégique, surtout quand on lit le livre quelques années après sa parution.

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Atlas des crises et des conflits

Pascal Boniface et Hubert Védrine propose encore une fois un ouvrage très complet et très clair de géopolitique. Ici, ce sont les crises et les conflits mondiaux qui sont au coeur de l’analyse en passant en revue les principales régions du monde.

Chaque sujet est présenté sur une double page avec à gauche l’analyse et à droite une carte ; carte souvent très claire et précise. La construction du livre est donc toujours à peu près la même dans cette série d’ouvrages de Pascal Boniface sur l’analyse du monde ; il faut dire que le style est plaisant et surtout très clair - indispensable qualité pour traiter de géopolitique.

La plupart des sujets sont conclut par des scénarios d’évolution de la crise présentée ; sur ce point cela reste assez pauvre avec seulement une ou deux phrase de prospective où l’auteur ne se mouille pas trop.

Ce livre fait l’objet d’une reddition régulière car évidemment les tensions géopolitiques évoluent très vite et sont souvent imprévisibles - l’exemple du conflit ukrainien en est un bon exemple !
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Atlas des relations internationales

Cet « « Atlas des relations internationales » donne un éclairage souvent édifiant des grands courants et zone d'influences mondiales, le trio se détachant étant États-Unis, Chine et Russie.



L'Union européenne tente malgré ses divisions de tirer son épingle du jeu mais des fractures trop importantes semblent exister entre pays du Nord (riches), du Sud (fragiles) et de l'Est (pauvres et soumis à d'autres influences).



Outre l'explication des grands enjeux (sécurité, mondialisation, décolonisation, environnement, droits de l'homme), on appréciera la clarté du propos et les focus sur des régions locales, souvent négligées avec une approche globalisée qui permet de mieux comprendre les difficultés rencontrées.



Un ouvrage passionnant donc à réactualiser fréquemment !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Atlas des relations internationales

La nouvelle édition 2013 présente un état complet du monde sur le plan de la puissance militaire, économique, démographique et différents autres indices comme le sport, les religions, l’histoire ...

Les pays les plus importants et les différentes aires d’influences mondiales sont présentés en détails.

En somme, comme l’indique le titre, l’ouvrage fait une présentation détaillée du monde et des relations internationales entre les nations assez précise et qui permet de se faire une véritable idée des événements mondiaux et des tensions existantes ou des relations de soutien entre États.

Les cartes sont claires et détaillées mais on reprochera peut-être un style trop scolaire et un texte très dense avec pas suffisamment de point clés mis en avant.
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Atlas des relations internationales

Des cartes pour comprendre le monde.



Un formidable recueil de cartes explicitées dans un grand format souple, facile à manipuler et à consulter.



Il se divise en deux grandes parties intitulées "Espace mondial" et "Aires régionales". Il part d'une rétrospective historique, en faisant le point sur les grands événements et les crises, de 1945 jusqu'à la fin du 20e siècle.



Puis, il s'intéresse aux acteurs des relations internationales avec notamment les états, l'ONU, les ONG, les multinationales, mais aussi les opinions publiques. .



Ensuite, il présente les défis mondiaux et les crises et conflits actuels comme la rivalité Chine/États-Unis. Dans la seconde partie, l'entrée est faite par continents puis par pays.



Les cartes occupent la plupart du temps la moitié de la double-page. Les légendes sont claires et les couleurs sont commodes à discerner.



J'ai particulièrement apprécié la construction du texte et spécifiquement le choix des titres qui montrent une bonne structuration des propos. En soi, cela constitue un outil pour aider les jeunes à comprendre et à rédiger des dissertations.



Mes cartes préférées sont intitulées la diplomatie sportive et vers un choc des civilisations. La première offre un regard original sur les enjeux sportifs, la seconde met en question la théorie selon laquelle les civilisations ne peuvent que s'affronter.



Il y a donc dans cet ouvrage à la fois des cartes classiques qui permettront aux élèves de lycée de réviser et une volonté de dépassement et d'ouverture vers le monde actuel.
Lien : https://www.nouveautes-jeune..
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Atlas du monde global : 100 cartes pour com..

J’ai choisi ce livre au dernier Masse Critique et je ne le regrette pas.

De format oblong il présente à chaque double page à gauche un texte et à droite une carte. Si le texte se poursuit sur une deuxième page, il bénéficie d’une seconde carte. Les sujets sont regroupés en quatre grands thèmes :

- Les grands repères du passé comme les deux théories sur le mouvement de peuplement de la terre par les humains, les conséquences de l’effondrement des empires…

- Les diverses interprétations du monde global, celle de Huntington sur le clash des civilisations, ou celle de Fukuyama sur la fin de l’histoire, mais aussi les autres visions sur un monde multipolaire ou au contraire apolaire ;

- Les données globales, sur 15 thèmes comme les langues, les flux commerciaux, la criminalité, les énergies, les enjeux écologiques… ces derniers sont rassemblés en quatre domaines : le changement climatique, la pollution des sols et des eaux, la probable pénurie d’eau à venir, la perte de biodiversité.

- Et le plus important par le nombre de pages, le monde vu par les différents pays. Évidemment pas les 196 reconnus par l’ONU, mais les principaux avec tout de même une prépondérance de l’Occident, le reste du monde faisant l’objet de regroupements : le monde arabe, le Maghreb, les Méditerranéens, les islamistes. Toutefois l’Iran, le Sénégal, l’Afrique du Sud, la Corée et bien sûr les grands comme la Chine, l’Inde, le Brésil… ont leur entrée. Je regrette à ce propos que l’Afrique noire n’en ait que trois, une globale et les deux cités à l’instant. Pour tout un continent c’est peu d’autant que les problématiques sont certainement différentes d’un pays à l’autre, des regroupements par thèmes auraient peut-être été possibles. L’intitulé « vu par » m’a paru toutefois exagéré, c’est plutôt encore un regard occidental sur telle ou telle région.

Bien que le titre mette en avant les cartes, j’ai tout de même eu le sentiment que les cartes illustraient le texte et non que celui-ci éclairaient celles-là.

Je pense que cet ouvrage n’apporte pas d’informations essentielles aux personnes qui ont déjà de bonnes connaissances en géopolitique mais représente un condensé bienvenu, en revanche c’est une mine d’informations pour le citoyen qui veut aborder ce domaine. Clair, complet et intégrant les récentes données comme l’accord du 15 juillet dernier sur le nucléaire iranien.

Pour finir quelques titres de cartes : les flux commerciaux, le centre de gravité se déplace ; la variation du couvert forestiers ; l’occident contre tous ? ; la part des BRICS dans le PIB mondial et dans le commerce international.

Je n’aurais en fait qu’un seul reproche à faire, qu’il n’ait que 150 pages. Mais bien d’autres atlas ou textes peuvent compléter les connaissances sur tel ou tel point que le lecteur souhaite approfondir.

Merci à l’opération Masse critique et aux éditions Armand Colin et Fayard pour cet excellent ouvrage qui restera à portée de ma main.

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Atlas du monde global : 100 cartes pour com..

Un atlas assez court comparé à d’autres mais reste intéressant, écrit en partie par Hubert Védrine il passe sur plusieurs thématiques avec pour chaque page de texte, une carte qui sont en général assez claires malgré que l’on aurait aimer en savoir plus sur certains sujets (mais bon après, il n’en tient qu’à nous d’aller chercher plus loin).
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