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Critiques de Pascale Kramer (74)
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Les indulgences

Les indulgences sont ces haussements d’épaule, ces « à quoi bon » formulés par les femmes face aux assauts graves ou pour le moins pénibles surtout lorsque le milieu familial est en cause.

Famille aisée ou pas, une agression est une agression.

Dans ce roman d’avant « me too » trois générations de femmes d’un milieu aisé suisse se débrouillent avec leur féminité, leur travail, leurs hommes aussi bien qu’elles le peuvent.

Jusqu’à ce que l’ambiance feutrée se déchire de par une adolescente amoureuse d’un oncle dit »homme à femmes », charmeur et insolent s’il en est.

C’est un roman bien dans l’air du temps ; lu sur liseuse j’ai souvent pensé que je décrochais, mais non, beaucoup de phrases décousues, aucun style à signaler. Cependant ce roman se lit très facilement et vite.
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Les indulgences

Clémence a 13 ans quand elle tombe amoureuse de son oncle, coureur et infidèle à son épouse. Devenue majeure, elle a une relation occasionnelle et frustrante avec lui. Le récit d’une aventure consentie et de ses conséquences racontée sur 40 ans, sans dénonciation ni scandale, mais sans occulter non plus la charge de la faute mise sur la femme plutôt que sur l’homme. Dans le sillage de #metoo, un autre regard sur l’inceste.
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Les indulgences



Kramer contre Kramer

Lorsqu’elle a remis son treizième roman à son éditrice, la Suissesse Pascale Kramer pouvait-elle imaginer qu’il sortirait au moment même où Benoît Jacquot, Jacques Doillon et Gérard Miller sont accusés d’agressions sexuelles sur mineures ? Non, bien sûr. Et pourtant, on ne lit pas cette histoire, à laquelle l’inceste ajoute un interdit supplémentaire, sans penser à cette actualité des serial-prédateurs. Voici donc les faits, prescrits. En octobre 1977, au sein d’une famille bourgeoise de Lausanne, Clémence, 13 ans, tombe amoureuse de son oncle Vincent, un lovelace avantageux et un commissaire-priseur fameux de vingt-six ans son aîné. Elle est « cuisante », il est brillant. Cinq ans plus tard, dans une confédération où la majorité civile est encore fixée à 20 ans (elle sera à 18 ans en 1996), Clémence et Vincent ont, dans un hôtel, leur première relation sexuelle. Douloureuse pour elle, indifférente pour lui. Bientôt, l’aventure sera ébruitée et c’est contre Clémence, la victime, soupçonnée d’avoir aguiché son oncle marié, que la parentèle corsetée se retournera. C’est à peine s’il est reproché à Vincent d’avoir cédé, par « faiblesse », aux « avances » de l’adolescente exaltée. Autre époque, sale époque. Mais il ne faudrait pas réduire ce roman choral, passionnant et complexe aux scandales d’aujourd’hui, ni en faire un préquel du « Consentement ».



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En racontant, de 1977 à 2016 et sous des angles différents, trois générations de femmes d’une même famille, Pascale Kramer décrit, avec cinquante nuances de gris, l’évolution souterraine des mœurs, des relations amoureuses, de la morale et des « indulgences ».




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Les indulgences

C'est une histoire, point.

Je n'ai pas apprécié l'écriture, il me semblait lire un scénario dont les pages étaient mélangées.

Mais par moments je pensais aux films de Sautet, tiens le séduisant oncle se prénomme Vincent.

Le récit m'a paru décousu dans plusieurs chapitres, je cherchais le personnage auquel se rapportait l'écrit, obligée de remonter quelques lignes pour bien poser le contexte.

Je crois qu'il manque un réel narrateur.

Je tenterai malgré tout une autre lecture de cette écrivaine .

Est ce une idée ou la photo de couverture reprends les mêmes personnes que sur le livre "Les amants du Lutetia".

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Les indulgences

Au travers d’une relation amoureuse interdite dans une famille de la grande bourgeoisie suisse à la fin des années 1970, Pascale Kramer ausculte avec finesse les rapports de domination et de pouvoir entre hommes et femmes avant #MeToo et, entre ambiguïtés et non-dits, la complaisance sociale et familiale ambiante.





Depuis ses treize ans, Clémence est éblouie par Vincent, son oncle, un quadragénaire charismatique et séducteur compulsif à qui tout réussit sous l’oeil de toute façon tendrement indulgent de sa mère, la très sélect Nancy, qui n’a jamais caché son faible pour ce fils si charmeur et si brillant. Lorsqu’à ses dix-huit ans la jeune fille se jette à son cou, l’oncle de près de trois décennies son aîné, stupéfait mais ravi de l’aubaine, a ses mots : « Que tu es folle et magnifique. » S’ensuit une brève liaison qui aurait pu demeurer clandestine si Anne-Lise, l’épouse que les innombrables infidélités de Vincent ont quand même fini par mener au bord du divorce, n’avait soudain, bien des années plus tard, jeté le pavé dans la mare familiale. A dire vrai, la surprise chez les uns et les autres n’est pas toujours totale, mais, maintenant qu’on en parle tout haut, c’est Clémence, la grande coupable aux yeux de tous, qui concentre la réprobation générale.





Toute la force du récit tient en sa magistrale approche des ambivalences et des ressentis contradictoires au sein de cette famille. Exposant tour à tour le point de vue des différentes femmes du clan, sur trois générations dont on découvre les espérances et les désillusions respectives, la narration met en évidence les mécanismes qui assurent à Vincent son impunité, toutes ces « indulgences » diversement motivées qui expliquent que, l’oncle suivant son seul bon plaisir au lieu de s’interroger sur cette nièce en mal d’amour entre une mère gravement malade et un père cannibalisé par les souffrances de son épouse, personne ne juge bon d’intervenir, puis, pour mieux se dédouaner de toute responsabilité, chacun trouve plus commode d’incriminer la seule Clémence. Le tableau s’avère d’autant plus subtil que, loin de tout manichéisme, Pascale Kramer met génialement en scène ses personnages dans toutes leurs nuances et leurs complexités. Dotée d’une forte personnalité, Clémence est tout sauf le stéréotype de la victime désignée. Aux prises avec ses démons, Vincent reste un père attentif et un époux aimant malgré tout.





En pleine effervescence #MeToo, Pascale Kramer signe un roman qui, se gardant de tout jugement, met subtilement en lumière la complexité des ambivalences sociales et familiales, ainsi que l’enchevêtrement des responsabilités.


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Les indulgences

La liaison d'un oncle et de sa nièce touche les membres d?une famille sur trois décennies. Subtil.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Les indulgences

La Romande observe les relations hommes-femmes d'après Mai 68, dans un roman tout en nuances qui exprime avec finesse la complexité du réel.
Lien : https://www.tdg.ch/litteratu..
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Les indulgences

Une histoire de famille, des années 70 à nos jours, jalonnées de portraits de personnes et de situations plus ou moins attendues. La moins sans doute, c'est ce "couple" entre une jeune fille et son oncle, coureur de jupons invétéré qui collectionne les amours tout en étant marié et père de famille, jusqu'à sa nièce bien plus jeune que lui. Le style est un peu lourd, on a parfois du mal à s'attacher à ces personnages parfois un peu falot, un peu fantomatiques. Intéressant, mais pas un grand livre pour moi.
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Les indulgences

Clémence, Nancy ou Anne-Lise, Judith et Karine, toutes gravitent dans l’ombre des hommes pour lesquels elles arrangent et composent. Les comportements trouvent racine dans ce qui explique le sexe masculin sans imaginer autre chose ; l’époux, l’amant, le garçon on lui pardonne ses frasques, ses mots, l’indélicatesse parce qu’il est ainsi. On ne va pas faire un monde d’une broutille. La zone grise se frôle, se piétine, les bouches se taisent. Hommes, femmes, les vies se croisent dans cette famille où l’on vieillit, où l’on meurt entre 1977 et nos jours.

Chronique d’une époque dont les enjeux perdurent, « Les indulgences » évoquent les silences que trahissent les regards, les portes que l’on referme pour ne pas souffrir alors que les plaies sont profondes. Le temps qui s’envole, les volets qui se ferment. On se salue, on discute, on se pardonne. Une génération pousse l’autre et les choix évoluent.

L’ensemble, fait de mots souples, dessine la vie tout simplement : du gris, au-delà du noir et du blanc. Une lecture à la fois tendre et mordante.


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Les indulgences

Pascale Kramer fait son grand retour avec "Les Indulgences". Une éblouissante saga familiale qui raconte les répercussions d’une passion interdite sur trois générations de femmes. Un livre corrosif où nul n’échappe à ses responsabilités.
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Les indulgences

L'art de cette romancière tient tout entier dans cette façon de travailler la nuance, de tisser, serrés, ces liens du sang entre des êtres si différents [...] C'est palpitant, superbement écrit, et inscrit dans les puissants décors de l'ancrage familial que l'on doit quitter
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Une famille

Une famille composée d'un couple dont la femme, Danielle, a eu d'un premier mariage un fils, Romain, et d'un second mariage deux filles et un fils. L'action se passe en une journée, à l'occasion de la naissance d'un petit-fils de Danielle qui occasionne un éphémère regroupement familial. Le lecteur vit cette journée sous cinq angles différents, chacun vu par un des membres de la famille.



Au fil du récit on comprend que Romain (qui n'apparaît qu'en creux dans le roman puisque aucun chapitre ne lui est spécifiquement consacré) a depuis plus de vingt ans un très grave handicap : son addiction à l'alcool, elle-même probablement consécutive au divorce de ses parents. Il a vécu huit ans à la rue. Sa mère et ses demi-frère et sœurs ont tenté et tentent encore, chacun à leur manière, de le comprendre et de l'aider à se sauver de lui-même. Mais rien n’y fait : Romain, passé par une cure de désintoxication et une tentative de réinsertion, ne peut se décider ni à vivre, ni à mourir. Le jour de la naissance, il a de nouveau disparu. Sa mère, Danielle, est taraudée puis tétanisée par l'angoisse.



Avec un tel tableau, vous me direz que vous n'avez pas envie de lire ce livre. Vous auriez tort et passeriez à côté d'une analyse délicate, faite de petits riens, gestes ou paroles apparemment sans intérêt mais qui, par la magie de l'écriture pudique mais pleine d'empathie de Pascale Kramer, rend palpable le désarroi d'une mère face à l'inexorable dérive de son fils et nous fait partager les sentiments des autres membres de la fratrie vis-à-vis de celui qui la dépare. Amour fraternel, mais aussi souvenirs amers d'occasions gâchées. La description d'une famille "bourgeoise" et "catho" confrontée à l'échec de l'un de ses membres est pleine de finesse : l'un va aider matériellement et discrètement Romain, l'autre va cacher ou taire tel épisode déshonorant, une autre prendre de la distance et refuser de regarder la détresse en face.



Derrière tout cela, est posée la lancinante question de savoir si on peut forcer un être humain à se soigner et à vivre malgré lui. En explorant de l'intérieur les relations intrafamiliales, ce roman pose plus de questions qu'il n'en résout.
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Une famille

Une singulière histoire de famille, qui se lit d’une traite par une auteure suisse. Très beau.
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Une famille

Une famille bordelaise classique : bourgeoise et catholique.

Un couple traditionnel, Danielle et Olivier, et leurs enfants.

Une naissance qui fait d’eux pour la deuxième fois des grands-parents.

Une façade qui devrait annoncer une famille parfaite : bienveillante, attentive, chaleureuse.

Mais le vernis cache mal une réalité bien différente : Romain, l’un de leurs fils, se détruit petit à petit.

Peut-on empêcher quelqu’un de se détruire ? C’est le thème auquel s’est attaqué Pascale Kramer, une auteure suisse vivant en France, qui déroule en cinq chapitres un drame familial. Car la situation de Romain, qui a passé huit ans dans la rue, gentil et passif, fragilise l’ensemble de la famille.

« Romain était un doux, un paisible, un attendri. Rien, jamais, ne transparaissait du mal-être qui le poussait à engranger certains soirs de quoi s’abrutir quasiment jusqu’au coma en seulement quelques heures. »

En cinq chapitres, chacun dédié à l’un des membres de la famille, Pascale Kramer les met en scène deux à deux ; comme ce duo entre Mathilde l’étudiante et Lou sa sœur qui vient d’accoucher. Les relations fraternelles et filiales y sont disséquées avec beaucoup de perspicacité.



Avec l’arrivée d’un nouveau membre en son sein, à l’occasion aussi d’une nouvelle disparition de Romain, c’est toute une série de souvenirs enfouis qui remontent à la surface – des non-dits qui ont fossilisé les relations inter-familiales, au point d’en faire une parodie.

Tous les sentiments sont convoqués, de la bienveillance au désarroi, ou à la colère – colère contre ce fils ou ce frère qui ne répond pas aux attendus d’une famille «bien comme il faut ».



C’est le syndrome du « Patient désigné » : « Une des personnes de la famille va être identifiée, ou sera désignée, comme étant une personne malade et elle sera le porteur de la souffrance familiale. Cela prouve la puissance de l’homéostasie qui, pour préserver l’équilibre, peut rendre malade un de ses membres » explique un thérapeute spécialiste de la question. Car il existe des thérapies familiales qui peuvent tenter de venir à bout de ce type de situation. Romain est en quelque sorte le catalyseur des failles et des défaillances de la famille formée par Danielle et Olivier.

Mais rien de tel dans la famille bordelaise : tout au plus fermera-t-on les yeux sur ses mensonges et ses vols pour se payer son alcool, tout au plus enferme-t-on Romain dans un lieu propice à une cure de désintoxication, mais en vain.



Malgré tous leurs efforts, c’est à une forme d’échec collectif auquel on assiste, puisque la famille ne parviendra pas à masquer la déchéance de Romain, qui, lui, ne prendra jamais la parole - on ne disposera de lui que d’un portrait en creux, au travers de ce qu’en disent les autres membres de la fratrie.



Pour moi il s'agit là du contrepoint du livre de @les Bourgeois d'Alice Ferney auquel la famille décrite par Pascale Kramer aurait voulu ressembler.

Mais il aurait fallu pour cela lever le voile et ne pas chercher à sauver les apparences à tout prix. Un prix trop élevé pour cette famille, selon Pascale Kramer.
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Une famille

Il y a tant de familles où un enfant si aimé, si charmant devient un adolescent difficile puis un adulte incompréhensible.... Où chacun valse entre amour et répulsion, culpabilité et effroi, tendresse et colère, lutte et abandon... Où chacun s'invente autre, face à cet « intrus » ,se révèle à lui-même et aux autres dans ses forces et ses faiblesses. Où les blessures, souvent non-dites, sont comme un ciment intergénérationnel...Où les phases d'espoir font place aux zones de désarroi.



Pascale Kramer nous raconte l’histoire de cette famille bourgeoise, catholique, bordelaise, dont l'aîné, Romain bouleverse le conformisme : il sème les interrogations, les offenses, le chagrin sans parvenir à complètement ruiner le bonheur, convenu ou singulier, de chacun, ultime défi, ultime protection. Car Romain boit, ment , vole, Romain ne donne pas de nouvelles pendant huit années et on le retrouve à Paris, dormant sur un carton.



La très bonne idée de l'auteur, c'est d'endosser successivement la place des deux parents et des trois autres enfants pour décrire tour à tour les quelques jours entourant la naissance de Jeanne, l'une des petites filles, une de ces périodes cruciales où au sein de la joie, les souffrances et les regrets ressortent leurs griffes, en même temps que les liens se renforcent.



Elle adopte un ton presque sec, qui traduit la pudeur, mais qui ne l'empêche pas de donner parole à la douceur, l'intensité de la tendresse comme de la détestation fugitive, et de montrer en quoi une famille peut garder un esprit propre, comme un « esprit de corps » au-delà des divisions. Touchant et déchirant tout à la fois, c'est un roman plein d'émotions malgré son économie de moyens.
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L'implacable brutalité du réveil

Une formule peut résumer ce roman : baby-blues. Une toute jeune femme, Alissa, a vu sa vie profondément chamboulée en quelques mois et elle éprouve beaucoup de mal à s’adapter à sa nouvelle situation : elle s’est mariée, elle vient d’accoucher, elle a démissionné pour s’occuper de son enfant, elle a quitté la confortable maison paternelle pour un appartement qu’elle trouve bien trop petit et sa mère vient l’informer qu’elle quitte le foyer conjugal pour refaire sa vie avec un autre homme. Elle apprend aussi qu’avec ce divorce, il lui sera désormais plus difficile d’obtenir une aide financière de la part de ses parents.

Elle sombre dans une profonde dépression car le nouveau monde dans lequel elle doit désormais évoluer ne lui donne pas toutes les satisfactions qu’elle espérait, le bébé devient une trop lourde charge pour elle, une véritable entrave à sa liberté, elle n’est plus sûre d’être toujours amoureuse de son mari, elle voudrait retourner vivre, pour un temps au moins, chez ses parents mais cela est devenu impossible. Elle voudrait retrouver sa place dans la société, reprendre son travail, mais après sa démission une jeune fille a été embauchée et la place n’est plus disponible.

La réalité que vit Alissa au quotidien est bien loin de l’existence glamour qu’elle avait rêvée : « C’était cela aussi qui l’avait tant séduite, l’idée d’être une très jeune maman qu’on jugerait attendrissante. » Elle n’est en fait qu’une adolescente trop gâtée qui a du mal à vivre sa vie de femme et qui rejette sur les autres (ses parents, son mari, son bébé, ses copines) les causes de ses difficultés sans trop chercher à se remettre en question.

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Une famille

J'ai choisi ce roman pour son sujet : dans une famille soudée, où tout le monde va bien, comment faire face à la déchéance d'un de ses membres ? J'ai apprécié la structure du récit où alterne la parole des différents protagonistes, mais j'ai été agacée par le milieu petit bourgeois catholique dépeint ici. Appréciation en demi-teinte, de par le fait.
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L'implacable brutalité du réveil

Une histoire sur les doutes qu'engendre la maternité. Le personnage d'Alissa m'a semblé un peu tête à claques quand même
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Une famille

Le merveilleux Romain se détruit par l'alcool. Parents, frères et sœurs tentent l'impossible pour le sauver. « Une famille » le raconte magnifiquement.
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Une famille

Voici le portrait vertigineux d'une famille bordelaise, bourgeoise et catholique qui s'apprête à vivre une très belle journée, la venue au monde d'une deuxième petite fille au foyer de Lou et Jean -Baptiste, elle , une des filles de Danielle et Olivier, que du bonheur !

Las ! L'ombre de Romain , l'oncle, 38 ans , l'aîné des quatre enfants, Lou, Édouard et Mathilde plane .......Charmant , aimable et facile,mais abîmé il cache une forte addiction à l'alcool, traques, cures, anxiolytiques, mensonges, absences,perte de travail, petits larcins chez ses frères et soeurs, paresse à vivre, conscient de rien, corps détruit par huit années de vie dans la rue, à la merci des bandes, de leur appétit de violence, des fous et des chiens , du froid, des dérapages de sa propre démence et totale amnésie à son corps souffrant ........

Peut- on empêcher quelqu'un de se détruire ?

Cela fait presque vingt- cinq ans que ses parents comme son frére et ses soeurs tentent , chacun à leur façon de sauver Romain , de lui- même ........

Chaque membre de la famille se demande une fois de plus où il a disparu ........

Olivier , le père, 68 ans , trop brutalement à la retraite , Danielle , la mère , trop parfaite, accomplie, effrayée, usée par les questions et par deux décennies de souci constant , anxieuse et grave , oublieuse parfois de ses autres enfants , au coeur comprimé, oppressé qui suffoque à chaque rechute de Romain, à la douleur neuve , aiguisée, intraitable de larmes ; de colére et de défaite devant ce fils ivrogne, parfois assommé d'alcool et puant, ses vertiges, sa crasse ........une obsession constante .........

Les frères et soeurs , Mathilde, de 15 ans sa cadette, forte , partie à Barcelone faire ses études, secrète et déchirée, empêtrée dans ses soucis d'étudiante , ayant l'impression d'avoir été délaissée par les parents , la mére surtout , occupée à tenter de sauver Romain, de l'aider à vivre, s'il ne savait ni vivre ni mourir .......

Édouard , très chrétien ,marié à Aurore, même profil , confronté au cancer de l'oeil de leur petit Thibault , et père d'une petite Clémence tente lui aussi d'aider Romain et le recueille chez lui ........

Lou : qui désirait compenser les douleurs de ses parents par un profil de très bonne éléve, mère de Marie et la petite Jeanne , venue au monde il y a deux jours........souffre malgré sa joie d'avoir donné la vie !

Sans prendre parti ni insister , à l'aide d'une écriture sensitive, la romancière traque les moindres détails de ces vies avec leurs égoïsmes, leurs angoisses, leur étouffement , leur mauvaise conscience et leur désarroi et surtout , surtout .......leur manque de communication, on se croirait parfois dans un film à la Chabrol : lorsqu'elle donne la parole à chaque membre aux prises avec cette énigme , on se demande ce qu'il va advenir ........ L'ombre s'épaissit ........

Pourquoi ? Pourquoi ? Des années aprés, chacun se souvient lors d'instantanés de vie et de souvenirs épars ........

Un vilain petit canard au sein d'une couvée trop parfaite !

On ne se confie plus, on n'exprime rien et, au fil des années Romain a déposé un peu de sa misére auprès de chacun d'eux !

Un roman intéressant , entre souvenirs, regrets, tristesse ,pétri de détails dévoilant des abîmes de douleurs et de remords .

Un reproche toutefois : un ouvrage un peu embrouillé , le fil n'est pas toujours droit au sein des relations fraternelles et filiales , on cherche parfois qui est qui !

L'auteur a reçu le grand prix Suisse de litterature pour l'ensemble de son oeuvre .

Édité chez Flammarion .

Merci à ma fidèle libraire Marie de '"La Taverne du Livre à Nancy .
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