AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Pascale Maret (71)


Elle essayait de me réconforter, comme j'avais essayé de le faire deux jours avant. Aucun de nous deux n'avait vraiment de solution pour nous tirer d'affaire, mais chacun voulait aider l'autre, et c'était beaucoup mieux que d'affronter les problèmes tout seul. (p.95)
Commenter  J’apprécie          10
- Diesel ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Ben, diesel, c'était une sorte de véhicule propulsé au pétrole au début du millénaire, un véhicule lent et polluant. Alors traiter quelqu'un de diesel ça veut dire qu'il est nigaud, balourd, benêt, bêta, lourdaud… (p.64)
Commenter  J’apprécie          40
Le Domaine n'était plus le paradis qu'il avait représenté pour moi jusqu'alors : c'était une prison. Et en regardant jouer mes camarades sains, joyeux et bien nourris, je ne voyais parfois qu'un assemblage inconscient d'organes de rechange susceptibles d'être démantelés à la première occasion, des condamnés en sursis, totalement aveugles à leur destin. (p.33)
Commenter  J’apprécie          50
- Tu n'étais pas vraiment comme les autres petits clones du Domaine. Tu n'avais pas en permanence cet air d'imbécile heureux qui semble les caractériser, tu paraissais chercher quelque chose… (p.31)
Commenter  J’apprécie          10
- Tu veux dire que moi et les autres, au Domaine, on est des réserves d'organes, au cas où notre original en aurait besoin ? C'est pour ça qu'on existe ?
(…)
Pour qu'un jour, si notre original a le cœur qui lâche ou se fait couper une main, on puisse lui fournir une pièce de rechange parfaite ? (p.24)
Commenter  J’apprécie          30
Pourquoi c'est le Grand Architecte qui nous a fabriqués ? Qui donne l'argent pour notre nourriture et pour le reste ? Et pourquoi on existe, puisque personne ne nous aime ? (p.21)
Commenter  J’apprécie          10
Pourquoi le Grand Architecte nous avait-il créés ? Quel était le but de notre existence ? Nous n'en avions pas la moindre idée et, à vrai dire, peu nous importait. Je me suis depuis rendu compte que, dans le monde extérieur, les hommes n'ont généralement pas plus de réponses à ces questions. (p.10)
Commenter  J’apprécie          40
Ce qu'il y avait avant la Nurserie et après le Palais des Matures restait pour nous mystérieux. Les babous nous avaient expliqué que le Grand Architecte du Domaine fabriquait des bébés dans son laboratoire et que nous lui devions la vie. Quand le cycle de l'existence s'achèverait dans le Domaine, ce serait alors le Grand Sommeil. (p.9-10)
Commenter  J’apprécie          40
" - Mais pourquoi ? Vous pouvez manifester librement dans ton pays, vous pouvez voter, vous pouvez même créer votre parti, non ? Tu ne te rends pas compte du privilège que c'est."
Commenter  J’apprécie          10
J'étais convaincue qu'au-delà du monde visible il existait une autre réalité que seuls les plus sensibles d'entre nous pouvaient percevoir. La suite m'a prouvé que j'avais raison.
Commenter  J’apprécie          30
[Venezuela, fin du XVIIIe siècle]
Doña Rosalia était dans l'ensemble une maîtresse assez douce, qui traitait ses esclaves sans cruauté inutile et témoignait à ses favoris une certaine indulgence. Mais, étant elle-même très pieuse, elle exigeait que chacun d'eux reçoive une éducation chrétienne solide et se conforme aux préceptes du vrai Dieu. Il n'était pas question que, sous son toit, on invoque des puissances maléfiques ou des dieux inconnus venus de la lointaine et obscure Afrique.
(p. 15-16)
Commenter  J’apprécie          90
Un homme peut modifier son apparence, sa voix aussi sans doute, et même sa posture et sa gestuelle, mais pas sa façon d'éternuer.
Commenter  J’apprécie          30
Je sentais monter en moi une de ces angoisses incontrôlables qui se nourrissent de l'insomnie, laissant l'ombre démesurée et distordue de nos petits soucis envahir notre cerveau. Sous l'effet de ce projecteur maléfique, les contrariétés les plus insignifiantes deviennent des catastrophes irréparables, et les préoccupations les plus anodines, des obsessions dévorantes.
Commenter  J’apprécie          10
Au milieu de ces pensées confuses, une certitude s'est imposée néanmoins à moi: que Dieu existe ou pas, j'en avais assez qu'en Son nom on m'interdise de me couper les cheveux, de m'attacher à un animal, d'être l'amie de Manon, de lire des romans, de parler à un garçon ou de faire du sport!
Commenter  J’apprécie          10
En général, on n'oublie pas sa première cuite, pas plus que son premier baiser ou sa première humiliation. Moi, j'ai une raison toute particulière de m'en souvenir: si je n'avais pas vidé ce soir-là la demi-flasque de vodka que Lucas me tendait, je serais mort, avant même d'avoir fêté mes treize ans.
Commenter  J’apprécie          10
Il éclate d’un bon rire joyeux, un rire comme il n’en a pas eu depuis longtemps. Les autres se regardent et sourient, et m’encouragent à boire. Je ne veux pas gâcher l’ambiance, alors je me force et je vide ma coupe, sous leurs applaudissements. Je me sens mal, très mal. À côté de moi, mes parents et mes frère et soeur bavardent en sirotant leur champagne et en grignotant. Le simple fait de les regarder me donne des haut-le-coeur. J’essaie de résister, de tenir le plus longtemps possible, je hoche la tête, je souris aux plaisanteries, mais je commence à être tout moite. Heureusement, personne ne fait attention à moi. Je sens que je vais vomir. Je veux vomir, je dois vomir. Après, ça ira mieux. Je me lève brusquement.
Commenter  J’apprécie          20
Pour la première fois je comprenais vraiment ce conseil de Nijinski, l'étoile des Ballets russes, à ceux qui enviaient ses sauts extraordinaires : "C'est simple, leur disait-il, il n'y a qu'à s'élever, faire une légère pause en l'air, et seulement alors retomber."
Commenter  J’apprécie          130
Je sentais que j'appartenais à cet endroit et que toujours, quoi qu'il arrive, j'y reviendrais. Mais je savais aussi que j'avais soif d'autres horizons. Je me suis promis à cet instant, assis au bord du petit ruisseau, de connaître un jour les villes, de faire de grands voyages, de vivre autrement. "Quand la guerre sera finie" avait dit Lucien. Je n'arrivais pas à imaginer l'avenir.
Commenter  J’apprécie          40
J'avais décidé de ne plus renoncer à mes rêves, à aucun de mes rêves.
Commenter  J’apprécie          20
Tout cela n'était guère héroïque, et semblait n'avoir de rapport que très loin avec le sort d'Edith. Néanmoins, en me couchant ce soir-là, j'ai eu le sentiment d'avoir accompli quelque chose pour elle.
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pascale Maret (745)Voir plus


{* *}