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Citations de Pascale Quiviger (117)


- Jacquard. À Pierre d'Angle, le roi sert le peuple et pas le contraire. À moins d'être un despote, un dictateur. Un salaud.
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- Madaaaâme ! Mais ! Où ont eu lieu les épousailles, sire ? Sous quels cieux sublimes, dans quelle contrée lointaine ?
- En haute mer, répondit Thibault, certain que leur mariage inspirerait bientôt une ode lyrique.
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La messagère n’aimait rien tant que voyager en compagnie de sa jument, avec un faible pour les descentes périlleuses et les montées exténuantes. Elle profitait de tous les climats, l’orage comme la grêle, hiver comme été. Vagabonde dans l’âme, elle avait refusé d’être meunière comme ses parents parce qu’elle rêvait depuis toujours de sillonner les mers. Mais les femmes n’étant pas bienvenues à bord, elle avait plutôt exploré l’île de fond en comble. Elle en avait tracé une géographie toute personnelle, exacte et singulière, faite de détails infimes et parfois éphémères : la cime crochue d’un pin bleu, le bourdonnement d’une ruche, la lumière poudreuse d’un étang, le revers argenté des feuilles de bouleau.
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Ceux qui guident les autres doivent-ils toujours avancer seuls ?
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Plus les branches ont de la lumière, plus elles poussent à l'horizontale. Un arbre, c'est une boussole.
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Pas de courage sans peur, [...]. Sans la peur, c'est de l'inconscience.
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Grâce à la pluie torrentielle, le jour se leva sur une
nature ressuscitée. L'herbe reverdissait, les oiseaux gobaient des larves, les taupes sortaient des taupi-
nières. D'un bout à l'autre du royaume, tout ce qui
pousse poussait un soupir de soulagement. Pourtant, à
mesure qu'Esmée leur transmettais le douloureux mes-
sage du roi, les gens ce demander sur quel pied dan-
ser. Comment conjuguer le bonheur de la pluie avec la
tragédie de l'équinoxe ? Allaient-ils l'un sans l'autre ?
La forêt avait-elle échangé la princesse contre l'averse tant attendue ?
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Partout, les documents s’empilaient au hasard. Des cierges étaient fichés sur la couverture des livres, un broc à moitié vide tenait en équilibre sur la base du téléscope, une fourchette était plantée parmi les plumes à côté de l’encrier. En revanche, les vitres du dôme étaient d’une propreté éclatante et la lumière du jour inondait la pièce ronde. Clément de Frenelles vivait de moins en moins sur terre et de plus en plus au ciel.
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Parfois on parle d'une chose pour mieux en taire une autre.
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Il aime observer la folie parce qu'elle lui permet de comprendre la normalité. Quoique, soit dit entre nous, la normalité... Une notion bien ridicule, je pense.
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Quand on les console, les peines peuvent s'envoler. En revanche, si on les refoule, elles se cristallisent et s'enfoncent de plus en plus creux. Il faut des fouilles archéologiques pour les retrouver.
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Et puis comprends sa destination. Le mal provoque parfois du bien par accident. Il arrive même qu'il aspire au bien par des chemins tordus. Au fond, il est peut-être une forme d'ignorance, un malheureux détour.
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"Examine le mal. Apprends à le connaître. Cherche sa racine. Comprends ce qu'il veut, d'où il vient. D'un désir frustré ? D'une blessure inguérissable ? D'un adieu mal formé ? Souvent la racine n'est pas mauvaise en soi. Elle n'est pas le mal, non, non. Elle A mal, plutôt."
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À chaque tempête, c’était la même chose: le ciel liquide, les vêtements pesants, les doigts rougis, les cordages emmêlés, les lampes noires, les éclairs aveuglants; l’Isabelle une coque de noix sur un mer sans fond, les hommes des poussières négligeables sur la coque de noix.
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La vague ressemblait à un pic neigeux. Le navire courait vers elle et elle courait vers lui. C’était la fin, peut-être, peut-être pas.

Deux heures plus tôt, les marins s’étaient empiffrés de biscuits secs et de riz froid parce qu’un estomac bien rempli ne se renverse pas. Riz ou non, le plus jeune mousse vomissait son âme par-dessus la rambarde, le buandier était vert grenouille et Félix, le timonier géant, s’agrippait à la barre.

La vague s’abattit sur l’Isabelle comme le Jugement dernier. Le mousse faillit passer par-dessus bord, mais Félix le rattrapa par la cheville. Les marins qui pompaient l’eau dans la cale sentirent grincer la racine du grand mât et ceux qui travaillaient sur le pont s’accrochèrent aux cordages. Ce n’était pas la première fois que leur dernière heure arrivait. Ils prenaient leur mal en patience, attentifs aux ordres de l’amiral Dorec qui hurlait par-dessus le tonnerre. Un seul homme à bord avait le pouvoir de lui désobéir.
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Examine le mal. Apprends à le connaître. Cherche sa racine. Comprends ce qu'il veut, d'où il vient. D'un désir frustré ? D'une blessure inguérissable ? D'un adieu mal formé ? Souvent la racine n'est pas mauvaise en soi. Elle n'est pas le mal, non, non. Elle "a" mal, plutôt.
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Mais Thibault avait réfléchi que Madeleine, naïve et bien intentionnée, ne représentait aucun danger pour Ema. La preuve : elle adorait le lait chaud à la vanille. C'était peut-être un préjugé, mais Thibault ne s'attendait à aucune activité politique de la part d'une personne qui aime le lait chaud à la vanille.
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Le prince vous l'a pourtant expliqué cent fois, intervenait Guillaume Lebel. Il faut retourner la force de l'adversaire contre lui. Pas de force, pas de prise. Pas de prise, pas d'arts martiaux. Pas d'arts martiaux et je vous envoie récurer les ponts.
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Alors que la plupart des gens passent leur vie à chercher la compagnie des autres pour pouvoir parler d'eux-mêmes, Lysandre se choisissait des amis à poil et à plumes.
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- Écoute-moi Lucas : on fait ce qu'on peut, avec nos enfants. On veut leur bien, mais des fois on se trompe de bonheur.
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