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Citations de Patrick Ferrer (57)


Avant de maudire les murs qui nous emprisonnent, il faut essayer de comprendre de quoi ils nous protègent.
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...je me débattais dans un monde à l’extrême limite du réel à la recherche d’une femme que je n’avais entrevue qu’en rêve.
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« C’était bien ma chance, j’étais tombé sur une dingue. On croise toutes sortes d’individus dans les gares. J’aurais dû m’en douter en la voyant arriver dans ses habits d’une autre époque. Comment allais-je me dépêtrer d’elle maintenant ? Je lui avais déjà avoué que j’attendais un train, je pouvais difficilement me défiler. Peut-être simuler une envie pressante mais, connaissant l’état des toilettes de gare, surtout avec cette chaleur, l’idée n’était guère tentante. Après tout, elle n’avait pas l’air bien dangereuse et je n’avais rien d’autre à faire. Si je faisais semblant de jouer le jeu, elle se lasserait peut-être toute seule…
— Glaneuse de temps ? Je n’avais encore jamais entendu parler de ce genre d’occupation. Ça paie bien ? »
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Ce n’est pas la méchanceté qu’il faut craindre, mon ange. L’ignorance est ben plus terrible.
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— Vous savez à quoi l’on voit que les Russes deviennent de plus en plus costauds ? Il y a vingt ans, il aurait fallu deux hommes pour rapporter à la maison toute la nourriture achetée avec cent roubles. Aujourd’hui, même un enfant de cinq ans peut le faire !
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Le yacht illuminé glissait lentement sur le fleuve noir comme le ciel. Debout sur le pont, Délia regardait défiler les rives obscures. Les arbres s’agitaient d’un air menaçant sur leur passage, comme si les remous du bateau avaient éveillé les Roussalki, les esprits des filles noyées qui hantent les cours d’eau. On raconte qu’elles se balancent aux branches de saules, guettant le promeneur imprudent se hasardant trop près des rives. Certaines nagent même le long des bateaux, dissimulées dans l’écume, pour attirer au fond de l’eau ceux qui, envoûtés par leur chant, se pencheraient pour les apercevoir.

Un frisson la parcourut. La robe de satin noir lui donnait l’impression d’être nue. Elle s’éloigna de la rambarde, remit son masque en place et s’engagea sur l’échelle menant au pont supérieur où Igor Tourgueniev recevait ses invités. Des gens mortellement insipides. Les hommes, des parvenus arrogants, la regardaient comme un dangereux animal de compagnie et ne se hasardaient à lui adresser la parole que pour glisser des allusions sexuelles à peine voilées. Les femmes ne comptaient pas.
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Les oiseaux tournaient en cercle au-dessus du parc, leur masse obscurcissant la pâle lueur du jour. Les ruines à moitié ensevelies sous la végétation étaient toujours là, sentinelles immuables défiant le passage du temps. Je me dirigeai vers la demeure familière et pénétrai dans le vestibule désert. La maison avait l’air abandonnée, seule une odeur de bois brûlé flottait encore dans l’air. Dans la pièce principale, le feu était en train de s’éteindre. Je jetai une bûche sur les tisons rougeoyants et les flammes jaillirent après quelques secondes. Il y avait quelqu’un dans le fauteuil, une ombre tassée sur elle-même. Les reflets du feu éclairèrent brièvement le visage blafard dont les yeux délavés me contemplaient.
— C’est gentil à vous d’être venu, je n’ai guère de visites en ce moment, murmura la voix cassée d’Anatoly Brejinsky.
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Les méandres de ses pensées me faisaient penser à ceux d’une toile d’araignée. De fragiles édifices qu’on pourrait balayer d’un geste mais qui peuvent se révéler un piège mortel pour ceux qui osent s’y aventurer.
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Ce qui m’a toujours choqué sur le lieu d’un crime, c’est cette paix surréelle qui plane sur toute chose, comme si l’acte lui-même avait épuisé toute la violence et la fureur disponibles, laissant derrière lui le calme d’un fauve repu.
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Un frisson la parcourut. La robe de satin noir lui donnait l’impression d’être nue. Elle s’éloigna de la rambarde, remit son masque en place et s’engagea sur l’échelle menant au pont supérieur où Igor Tourgueniev recevait ses invités. Des gens mortellement insipides. Les hommes, des parvenus arrogants, la regardaient comme un dangereux animal de compagnie et ne se hasardaient à lui adresser la parole que pour glisser des allusions sexuelles à peine voilées. Les femmes ne comptaient pas.
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— Le vieux sorcier. Ça fait des années qu’il guette, qu’il attend.
Son regard s’était dirigé vers la fenêtre. Il n’y avait rien dehors, sinon le vieux hibou desséché.
— Je vous en supplie, shérif. Pour l’amour de Dieu. Retrouvez mon bébé. Je… vous en serai éternellement reconnaissante.
Son odeur si proche me fit vaciller. Deux taches roses étaient apparues sur ses joues. Ses lèvres s’étaient muées en prière et je devins brutalement conscient du fait que nous étions seuls dans sa chambre, au pied du grand lit à l’air terriblement douillet. Une vision qui n’avait rien de chrétien me noua les tripes. Pourquoi fallait-il que les filles qui me plaisent soient toutes folles à lier ?
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Le yacht illuminé glissait lentement sur le fleuve noir comme le ciel. Debout sur le pont, Délia regardait défiler les rives obscures. Les arbres s’agitaient d’un air menaçant sur leur passage, comme si les remous du bateau avaient éveillé les Roussalki, les esprits des filles noyées qui hantent les cours d’eau. On raconte qu’elles se balancent aux branches de saules, guettant le promeneur imprudent se hasardant trop près des rives. Certaines nagent même le long des bateaux, dissimulées dans l’écume, pour attirer au fond de l’eau ceux qui, envoûtés par leur chant, se pencheraient pour les apercevoir.
Un frisson la parcourut. La robe de satin noir lui donnait l’impression d’être nue. Elle s’éloigna de la rambarde, remit son masque en place et s’engagea sur l’échelle menant au pont supérieur où Igor Tourgueniev recevait ses invités. Des gens mortellement insipides. Les hommes, des parvenus arrogants, la regardaient comme un dangereux animal de compagnie et ne se hasardaient à lui adresser la parole que pour glisser des allusions sexuelles à peine voilées. Les femmes ne comptaient pas.
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Nous étions assis au salon, Andrej, Ariel et moi, devant une bouteille de vodka et un bocal de cornichons en saumure. Pas question d’aborder les choses sérieuses l’estomac vide ou l’esprit clair. Il fallut attendre que la bouteille de vodka soit à moitié vide pour qu’Andrej accepte de parler affaires.
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Le Parti se vantait autrefois que les Russes vivaient plus longtemps grâce aux bienfaits du communisme, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive que certains de nos plus vieux camarades étaient morts depuis plus de cinquante ans. Leurs descendants avaient simplement omis de signaler qu’ils étaient décédés pour continuer à toucher leur pension.
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Corail arrêta la voiture devant un grand parc. Elle en descendit sans la verrouiller, mais empocha les rétroviseurs avant de nous conduire vers la grille d’entrée.
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- Vous avez ma femme et mes enfants, que vous faut-il de plus ? Que je jure sur le portrait de Lénine ?
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Nourris le loup tant que tu voudras, il regardera toujours vers la forêt.
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Les Russes ont inventé l’art moderne, vous savez. La révolution avait insufflé un tel vent de liberté dans l’art qu’aucun autre pays ne pouvait nous concurrencer. Si Staline n’avait mis fin à tout ça en imposant le réalisme socialiste, l’art russe dominerait aujourd’hui le monde.
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Savez-vous que l’école habilitée à former les dirigeants de votre pays, comment l’appelez-vous déjà… l’ENA, c’est cela, cette école a été créée par un membre du Komintern sous les ordres du Kremlin ? Juste après son retour de Moscou où il s’était réfugié durant la guerre après avoir déserté de l’armée française. Je ne plaisante pas. Il ne s’était d’ailleurs jamais caché d’être un agent communiste, se proclamant publiquement le fils spirituel de Staline jusqu’à sa mort. Non seulement a-t-il été gracié par votre gouvernement après la guerre, à la requête directe de Staline, mais il a été nommé ministre de la Fonction publique et c’est lui qui a mis en place le système qui forme vos dirigeants depuis. Les Russes en rient encore. Nous avons même des timbres à son effigie ! D’ici une génération ou deux, c’est vous qui viendrez nous vanter les mérites de la pensée sociale-démocrate.
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Les gens ne sont pas aveugles, ils gardent simplement la tête enfoncée dans le sable, histoire de ne pas faire de vagues, de préserver les maigres libertés que l’État cannibale ne leur a pas encore dérobées. Diogène, s’il vivait à notre époque, ne chercherait pas en vain un homme honnête au bout de sa lanterne, il chercherait un homme libre.
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