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Critiques de Patrick Mosconi (43)
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La danse du loup

Vous savez probablement qu'en Alsace et en Moselle, la loi de 1905 sur la séparation de l'église et de l'état ne s'applique pas. C'est toujours le concordat signé par Napoléon en 1801 qui prime.

Ceci a pour conséquence que dans chaque école publique alsacienne ou mosellane, il y a une heure par semaine dédiée à l'enseignement religieux. Toutefois, les parents désireux de n'inscrire leurs enfants dans aucune des religions proposées ont la possibilité de choisir ce qu'on appelle là-bas, le cours de morale. Celui-ci est dispensé par les enseignants des classes tandis que l'enseignement religieux est le plus souvent dispensé par des intervenants extérieurs.

Lorsque je suis arrivée en Alsace, le ventre rempli de ma belle laïcité normande, j'ai cru que j'allais faire une crise cardiaque. Moi qui avais déjà tant de mal à boucler le programme, encore fallait-il que j'abandonne sottement une heure de mon précieux temps scolaire à cette aberration ? Et bien oui, c'est comme ça, en Alsace, on ne discute pas !

J'ai donc appris peu à peu à domestiquer ces fameux " cours de morale ", à telle enseigne que j'y puise maintenant un certain bonheur pédagogique et je me félicite d'avoir un peu contribué à siphonner de l'effectif aux " religieux ".

J'y aborde des questions de société avec les élèves, le plus souvent sous forme de débat philosophique.

Lorsque, récemment, est apparu le débat autour du mariage pour tous, je ne savais trop comment aborder cette question avec des enfants, ni même s'il était judicieux de l'aborder. Ma conscience m'a dit oui, mais il me restait à trouver un bon angle d'attaque.

Et c'est là que La Danse Du Loup entre en scène. Il s'agit d'un des ouvrages de l'excellente (je ne le répèterai jamais assez) série d'Albin Michel Jeunesse intitulée Petits Contes De Sagesse.

Ici, clairement, c'est la question de la différence qui y est abordée, et, plus particulièrement, de l'acceptation de la différence par la majorité.

On y voit une jeune fille, Maya, habitante d'un village qui présente beaucoup de traits moyenâgeux, en pleine période de famine.

Celle-ci, avec deux comparses, et contrairement à ce qui est prescrit au village, s'est approchée du lac de la Louve, un endroit réputé sinistre et où l'on fait de mauvaises rencontres, notamment avec les hurleurs gris aux dents longues...

La chose ne rata pas. Les trois jeune filles virent bientôt sortir une bête atroce et terrifiante. Les deux autres jeunes filles prirent leurs jambes à leur cou mais Maya demeura stoïque.

Tous au village la crurent dévorée, lamentablement réduite en pièce par la bête sanguinaire.

Mais cela ne s'est pas exactement passé comme ça. La belle et la bête se sont fascinés l'un l'autre. Si bien qu'un beau jour, alors qu'au village chacun cherchait un expédient pour tromper sa faim, on vit revenir Maya, les bras chargés de victuailles, et accompagnée d'un terrifiant bienfaiteur.

Maya annonce qu'elle désire s'installer à nouveau au village, qu'elle apportera chaque jour aux villageois de la nourriture et...

et...

et...

... qu'elle désire se marier avec le loup !

Stupeur, incompréhension, terreur, écœurement, rejet sont les réactions les plus ordinaires chez les villageois. Mais ils finissent par accepter, car, comprenez-vous, il y a tout de même de l'intérêt à accueillir cet affreux couple contre-nature. Jusqu'au jour où... mais est-ce bien à moi de vous révéler la fin ? Certainement non.

C'est donc un conte très fort et très cruel, qui peut éventuellement choquer certains enfants, mais qui ne les laisse absolument pas indifférents. Il a fait germer des discussions fabuleuses autour des préjugés, notamment autour de la question du mariage pour tous, mais, dans une acception plus large, toutes les formes de racisme ou de xénophobie.

Je le conseille donc, non tant pour ses illustrations que je n'aime pas particulièrement, que pour les prolongements et les réflexions qu'il autorise avec les enfants, sur des sujets où l'on ne les écoute et où l'on ne les arme pas suffisamment, à mon sens. Mais ce n'est là que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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La nuit apache

Henri Davezac, un scénariste parisien déboussolé

entend un soir un cri strident dans la rue.

Ni une, ni deux, il vole au secours d'une jeune femme agressée qui ,

étendue dans la rue, lui refuse la main tendue...

Désemparé, il rentre chez lui le coeur percé

et décide de mener sa propre enquête sur cette jolie apparition qui le conduit au rythme du palpitant , du tambour battant et de sa monture scooter sur la piste d'une fille de sang-mêlé, mêlée à de vieilles histoires.. d'apaches.

Je me suis laissé emporter par cette chevauchée stylée

de Patrick Mosconi, qui sait construire des personnages de romans noirs tel Henri, un mec paumé réveillé de son sommeil par une squaw blessée prête à tout pour achever son rituel, lui pour la retrouver...

Nuit apache, une très bonne série noire à lire en écoutant... les Béruriers noirs.





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J'ai tué mon prof !

Quand on parle de prof, ça eveille forcément ma curiosité mais quand en plus le prof se fait tuer....



Paru dans la collection Souris Noire, des romans policiers pour les enfants. (Ce2).



Après une grosse bêtise au collège, Julien est très inquiet. Son professeur d arts plastiques dont il a collé le pantalon, l a menacé de lui régler son compte au conseil de classe dans une semaine. En plus M Lambert l a giflé devant la classe.

Alors Julien espère très fort que son prof va tomber malade. Mais lorsque que le proviseur annonce la mort du professeur, Julien panique et culpabilise. Il est persuadé d être responsable de la mort de son prof.

Quelques invraisemblances et un langage parfois limite m ont empêché d adhérer totalement à l histoire.
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Le roi des menteurs

Étienne est un garçon sympathique qui aime s'inventer des histoires, dont il est le héros.Mais tout le monde le sait. Un soir en allant chercher du lait, il est poursuivi par un type louche.

Une fois la peur passée, il se dit qu'il aura une sacrée histoire à raconter le lendemain au collège. Évidemment il enjolivera un peu...

Mais lorsqu'il lira dans le journal qu'il a été, dans sa fuite, le témoin involontaire d'un meurtre l'histoire prendra une autre tournure. Mais qui va le croire?

Un policier facile à lire, à l'écriture efficace. Un excès de bons sentiments peut-être mais le livre n'est-il pas aussi une porte sur la découverte d'autres univers, que tout n'est pas noir... et que l'on peut faire des rencontres qui changent la vie.

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La nuit apache

Tout d'abord si je n'ai mis que quatre étoiles à ce livre c'est juste parce que je m'attendais tant à un livre sur les indiens*, que j'ai été un peu déçu que cela ne soit pas le cas. Car en vrai, à par quelques allusions aux peuples apaches et son titre (qui trouve son explication vers la fin de l'histoire), ce roman n'a rien avoir avec eux.

*Faut dire, que le précédent et seul roman que j'ai lu de cet auteur "Le Chant de la mort", lui, était bien sur ces peuplades qui me passionnent tant.



En fait, c'est l'histoire d'un homme qui tombe amoureux d'une femme croisée dans la rue. Une femme qui a dans l'idée de tuer son beau-père et, bien sûr, de s'en sortir. Elle mets alors, pour cela, en place un scénario des plus ingénieux et des plus tordus qu'il soit, entrainant sans le vouloir (ou peut-être pas) avec elle son amoureux transit.



Bon, cela dit, on pourrait penser qu'il n'y a rien de très original là dedans, sauf que le scénario imaginé par la belle, lui, l'est. J'y ai donc bien accroché, même si là n'est pas le vrai intérêt de ce roman.



Car, le vrai intérêt se trouve en fait dans l'écriture, pleine de métaphores, de poésies, et d'une fluidité telle que l'on parcoure le livre sans s'en rendre compte, et quand arrive la fin, on ai même étonné d'y être si vite arrivé ; et même un brin déçu.



Après, y a l'histoire d'amour, mais là je laisserai les spécialistes se faire leur propre jugement, car, comme déjà dit lors d'autres de mes critiques, c'est pas ma tasse de thé. Là seule chose que j'en dirais donc, c'est qu'elle ne m'a pas dérangé, et qu'elle sert bien l'histoire, qui, s'en elle, aurait été sans queue ni tête.



En conclusion, un très bon livre, surtout pour le style riche, mais qui ne parle pas vraiment des indiens, comme je le pensais avant de m'y plonger dedans.
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J'ai tué mon prof !

Une histoire qui traite de la culpabilité et du poids qu'elle peut peser sur la conscience, ainsi que le secret.



Mouais, l'histoire est plausible mais peut mieux faire.
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Nature morte

Cette année à nouveau (voir ma chronique de Recluses de Séverine Chevalier, au printemps dernier), les éditions La Table Ronde ont laissé « Carte Noire » à Jérôme Leroy, rééditant au sein de La Petite Vermillon « des romans noirs qui méritent de retrouver une véritable audience auprès des amateurs du genre et de prouver aux autres qu’il s’agit là d’une littérature à part entière. ». Décidément, quelle riche idée ! Nature morte est un excellent roman noir, cette lecture m’a emballée.



Milieu des années quatre-vingt, à Paris. David Detmer, la quarantaine, solitaire et misanthrope, partage son petit dupleix en fond de cour avec Prune, une affectueuse minette rousse et noire. David est chauffeur de taxi à son compte… et tueur à gages. Étonnant personnage que ce gars du Béarn, fils d’immigrés (son père, ukrainien, un ancien incontrolado de la Colonne de fer et sa mère, espagnole), diplômé de philo et ancien de la guerre d’Algérie. Et justement, l’Algérie… Le roman commence avec un nouveau contrat que Detmer accepte, avant de découvrir que la cible n’est autre que Thomas Pradel, le fils de son ancien capitaine là-bas. Un type à qui il s’est attaché et à qui, vingt-cinq ans plus tard, va toujours sa loyauté.



Commence alors une course contre la montre sur fond de guerre froide, d’espionnage et d’humanité, mêlant cavale en compagnie de très bons personnages (il a beau ne vraiment pas être recommandable, j’ai adoré Detmer), barbouzes et terrorisme d’état. On y lit même Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry : « Qu’est-ce qu’une âme perdue ? C’en est une qui s’est écartée de son vrai chemin et tâtonne dans l’obscurité des routes du souvenir ».



L’écriture est fluide et percutante et l’intrigue très bien ficelée ; même si la fin semble attendue (les chapitres vont à rebours), et bien non ! Nous sommes cueillis par surprise à la fin. Le contexte politique a certes changé depuis la première publication de ce roman (en 1988, le Mur était toujours debout), mais le fonctionnement occulte des démocraties, non. Les agents de l’ombre tirent toujours les ficelles, aux aguets. Le parfum de Nature morte a d’indéniables effluves d’époque, mais il est toujours d’actualité.



Je vous recommande chaudement cette lecture. Un très grand merci aux éditions La Table Ronde pour cette découverte.



« Ceux qui vivent l’amour à moitié ont dans le cœur un cadavre. J’étais devenu une nature morte. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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J'ai tué mon prof !

Résumé : Julien a fait une très grosse bêtise en classe, et il a peur de ce que va dire son professeur de dessin au conseil de classe. Alors il fait comme dans les films : il pense très fort que son professeur va tomber malade pour que cela se réalise. Mais voilà que le professeur meurt ! Et Julien se sent coupable !



Mon avis : J’ai acheté ce petit roman dans le cadre d'un projet « polar » avec les élèves d’ULIS, qui ont déjà lu quelques policiers dans la même collection.



L’histoire est originale car le professeur meurt et Julien pense que c’est lui le coupable ! Du coup, il décide d’aller voir la famille du professeur pour s’accuser et s’excuser. Mais ce qu’il va trouver va lui ficher la trouille, et en même temps il va découvrir un secret !



L’intrigue est originale, mais il n’y pas vraiment d’enquête. Le polar se transforme finalement en un beau geste, que vous découvrirez en lisant ce roman.
Lien : http://docbird.over-blog.com..
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J'ai tué mon prof !

Un jeune collégien est convaincu qu'il a tué par la pensée son prof de dessin. Il découvre qu'en fait, l'homme s'est fait passé pour mort à la place de son propre frère défunt, pour élever la fille de ce dernier.

Pas mal écrit avec une certaine tension, mais abracadabrant. Il vaut mieux ne rien ajouter pour ne pas en rajouter dans le négatif...
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Louise Brooks est morte

C’est d’abord le titre qui m’a attirée. Je l’avoue. Sans détour. Sans savoir ce qui m’attendait, c’est-à-dire un polar un peu glauque où un frère et une sœur incestueux — laquelle a la même coupe de cheveux que Louise Brooks — décident de tuer leur père afin de profiter de sa fortune ensemble, unis dans leur amour et leurs combines. Et pour arriver à leurs fins, le moyen qu’a trouvé Louise, car évidemment qu’elle s’appelle Louise, est de faire en sorte que jamais son frère ne puisse être soupçonné du parricide.



L’amant qu’elle se choisit possède donc certaines des caractéristiques physiques de son frère. Elle pourra donc prétendre, quand on l’interrogera, que le soir du crime elle mangeait avec son frère (et non son amant) alors que justement, le frère tuait son père et trois gêneurs qui auraient pu le dénoncer. Voilà un peu le tableau.



Une petite fille qui a tout vu est muette depuis le meurtre. C’est la demi-sœur des amants incestueux. Et c’est à cause d’elle, après une rencontre fortuite entre Louise et Julien, celui qui a servi de couverture sans le savoir et qui va tenter de trouver la vérité, que l’histoire va débouler. Mais où est passée la lettre d’adieu à ses enfants que le père venait de signer quand son fils est entré dans la pièce pour le tuer?



Si cette lettre n’avait pas existé et était restée une intention, j’aurais peut-être un peu cru à cette histoire. Mais encore. Ce n’est pas sûr. Trop de Ah! bon ont ponctué ma lecture.



En effet, Patrick Mosconi sait faire court afin d’arranger les choses en moins de deux quand ça fait son affaire. Mais les lecteurs ne sont pas bêtes. Ils verront bien qu’ils ont été menés en bateau et que rien ne tient la route.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Louise Brooks est morte

Au départ je l'avoue j'ai choisi ce livre pour le titre car le mythe de Louise Brooks est depuis toujours une passion.

Mais rien dans ce livre ne m'a intéressé ni séduit.malgré la critique élogieuse sur la 4ème de ture.

C'est un drôle de roman qui part dans tous les sens et au bout du compte je n'ai absolument rien retenu de l'intrigue !

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Personne n'est parfait

Lorsque Damien parle de Djamila à ses parents, leur réaction est vraiment étrange : son père fait des remarques racistes et sa mère ne dit rien. Damien va découvrir qu'un secret de famille est la raison de ces dysfonctionnements.

Lisez la suite en cliquant sur le lien !
Lien : http://123otium.canalblog.co..
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J'ai tué mon prof !

Il est galère « Moustaches », à vouloir nous faire bosser ses cours de dessin, franchement. A qui ça cause les arts plastiques ? Sauf qu’aujourd’hui, parole de rebelle, on va se marrer les gars !



Voilà bien les velléités de Julien, jusqu’à ce que l’irréparable n’arrive à la carcasse de Monsieur Lambert. Dans une histoire écrite sans chichis, filant à toute berzingue entre les rues de Maisons-Laffitte, l’adolescent va être confronté à ses démons, habité par la responsabilité de ses actes et le besoin de soulager sa conscience. Mais dans cette quête de rachat, autant vous dire qu’il n’est pas au bout de ses surprises.



Chausses-trappes et rebondissements sont au rendez-vous de ce petit polar bien sympathique, pour jeune public, de l’excellente collection Mini Syros Polar. Alors oui, le scénario est un peu tiré par les cheveux, je n’adhère jamais au thème de la gémellité pour faciliter une intrigue et ses ricochets, mais le ton est fichtrement plaisant, la nouvelle rythmée et maîtrisée de A à Z. La patte de l'auteur fait clairement tout passer, et la fluidité du texte dompte les petites commodités de la trame.



Une découverte (pour moi) de Patrick Mosconi qui me donne envie de le lire dans des travaux plus adultes. Et un texte accessible pour qui souhaite inciter les lectures polar & noir aux élèves de primaire (l'ensemble de la collection constitue un petit fonds varié qui façonne bien l'image du polar français).
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J'ai tué mon prof !

ce livre a l'air top et super intéressant je pense que je l'emprunterai dès que possible ;
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On ne joue pas avec le diable

Tiré d'un blog qui n'est pas le mien mais qui mérite le détour :



http://www.k-libre.fr/klibre-ve/



Les lésions dangereuses



Un vieux proverbe signale que si l'on doit manger avec le diable, il vaut mieux se munir d'une grande cuillère. Difficile de prendre de la distance quand ce qui se trame se joue au niveau des peaux et du désir. C'est ainsi que ce roman de Patrick Mosconi raconte quatre personnages qui se livrent à différentes variantes du marivaudage. Il y a d'abord un couple formé de Rachid et Elena. Ils sont diablement amoureux l'un de l'autre, et justement cela tarabuste Rachid. Lui est depuis longtemps chargé de faire le chauffeur pour Michael, un riche homme d'affaires, qui est cynique et qui ne manque de séduire des femmes qu'il envoie comme preuve de la duplicité du monde dans le lit de Rachid. Si auparavant cela amusait Rachid, il est bien embêté à présent qu'il est amoureux. Et Rachid a le malheur d'en parler à Elena qui alors décide de devenir la prochaine "victime" de Michael. Usant d'un subterfuge, elle s'introduit dans leur mécanique bien huilée. Mais, en entamant le jeu de la séduction avec Michael, les choses se compliquent car que se âsserait-il s'ils tombaient amoureux l'un de l'autre, le tout sous les yeux de Rachid ? Ce jeu de perversité mentale, de marivaudage psychologique, pour être parfait a besoin d'un œil extérieur. Ce sera celui d'un inspecteur de police, chargé de surveiller, voire de protéger Michael. Un regard extérieur, qui ne comprend pas toujours tout mais qui permet de recentrer régulièrement le propos.

Les thèmes du roman de Patrick Mosconi renvoient à des univers qui se répondent : le monde des affaires, véritable jungle, est le domaine où excelle Michael. Mais c'est également un grand bluffeur au poker (d'ailleurs c'est par une scène de ce jeu que s'ouvre le texte) et, au fil de la narration, l'on ne saura jamais ce qu'il a exactement compris des autres protagonistes, comme s'il était aussi fort que le romancier ou que Dieu, et qu'il connaissait par avance les cartes qu'ont en main les autres personnages. Peut-on aussi tricher avec les sentiments et, pire encore, avec la mort ? Chaque personnage, en se frottant aux fêlures des autres met à nu ses propres lésions, ses propres manques ou envies.

Récit éminemment psychologique qui s'offre des rebondissements intelligents, qui présentent des personnages dessinés avec soin, crédibles, dans un jeu de relations complexes, On ne joue pas avec le Diable est un roman noir sur les relations humaines, sociales, les relations de dépendance, de puissance, développées par petites touches fines, servie par une écriture classique et sensible.
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Le roi des menteurs

Je ne sais pourquoi j'avais noté de lire ce roman pour "10 ans et +", peut-être ai-je cru que c'était une BD. Pas grand chose à en dire, sinon que l'adulte et ses messages (tolérance, préjugés) sont assez perceptibles.
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Nature morte

David Detmer est chauffeur de taxi à Paris, mais pas que. Un chauffeur de taxi qui travaille quelque peu en dilettante. Etant son propre patron, il peut, si ceux-ci ne lui plaisent pas, refuser des clients. Il habite en solitaire dans un duplex aménagé dans un petit immeuble, au fond d'une cour, protégé des agressions des rues environnantes.



Comme seule compagne, Detmer possède Prune. Une chatte. Enfin, quand je dis possède, c'est faux. C'est Prune qui a adopté Detmer et malgré ses balades nocturnes, elle revient toujours au foyer.



Ce serait une vie paisible pour Detmer et sa féline compagne, si tout cela n'était qu'un trompe-l'œil, une couverture.



Detmer est un tueur professionnel, et réalise de temps en temps ce que l'on appelle un contrat, même si après avoir accompli celui-ci, Detmer est malade, moralement. Ce n'est que lorsqu'il a accepté son travail que Detmer connait l'identité de la future victime. Detmer va se trouver engagé dans un engrenage infernal.



Pradel. Tel est le nom de celui qu'il doit abattre. Pradel. C'était aussi le nom de son capitaine lorsque Detmer effectuait son service militaire en Algérie. Après une courte enquête, Detmer a la confirmation de ce qu'il pressentait. L'homme qu'il doit effacer du monde des vivants n'est autre que le fils de son ex-capitaine, un ancien para qui s’est retrouvé du mauvais côté du mur lors du putsch d’Alger.







Qui sortira gagnant de cet imbroglio ? Pradel père qui n'a en rien perdu de sa verdeur et de son sens militaire ? Pradel fils, qui malgré ses dénégations, est soupçonné d'espionnage industriel ? Cécile, la compagne de celui-ci et qui va tomber sous le charme de Detmer ? Et qui sont ces barbouzes commandés par un certain Lambert ?







Patrick Mosconi inaugurait avec cet excellent roman la nouvelle collection intitulée Collection Noire destinée à remplacer la mythique collection Spécial Police du Fleuve Noir. La collection a sombré, peut-être à cause d’une couverture peu engageante et ne reflétant pas la teneur des romans publiés.



Nature morte se situe dans le contexte du Paris des années 1980 et donc la prégnance de la guerre d’Algérie, qui longtemps a tu son nom sous celui d’événements d’Algérie, était plus forte lors de sa première édition qu’aujourd’hui. L’Histoire a joué son rôle et avec le recul la guerre d’Indépendance ne s’impose plus dans les esprits comme trente ans auparavant. D’autant que depuis de nombreux remous ont secoué ce qui était un département français jusqu’en 1962 (en réalité il y en eu trois, composés des trois provinces algériennes).



Mais ceci n’est pas le propos du roman, le ressort de l’intrigue, comme l’indique fort justement Jérôme Leroy dans son avant-propos, s’appuie sur le fonctionnement des démocraties et le terrorisme d’état de l’époque. Mais est-ce que cela a vraiment changé ?



Patrick Mosconi fut un découvreur de talent puisqu’il a lancé, dans principalement dans la collection Sanguine mais également en Spécial Police de nombreux auteurs qui deviendront des romanciers de référence tels que Fajardie, Jonquet, Pouy, Raynal, Michel Quint, Gérard Delteil ou encore Benacquista. Sans oublier, mais cela je l’ignorais, qu’il fut auparavant l’éditeur de Guy Debord.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Louise Brooks est morte

Présenté comme étant un roman noir, je confirme ! C'est un roman noir, très noir.

Une fois commencé, impossible de s'arrêter...

À mon sens ce n'est pas un polar au sens habituel du terme.
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Engrenage : Sanguine comédie

Très bon petit polar , avec une histoire classique , mais bien menée et agréable à lire ...

Le personnage principal , plutôt poissard , n'aura vraiment pas de chance dans cette histoire ....
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J'ai tué mon prof !

Julien est un jeune collégien qui pense avoir tué son prof par la pensée, et est persuadé d'être un assassin. Il décide d'aller voir la famille de ce dernier pour s'excuser...



C'est un livre qui traite de la culpabilité, mais j'ai trouvé l'histoire tirée par les cheveux et assez mal amenée. Je l'avais lue il y a quelques années, et je crois que j'avais bien aimé. Mais avec mon regard d'adulte, c'est différent, et j'ai trouvé l'ensemble trop peu plausible.



Malgré cela, j'ai passé un bon moment et cela m'a rappelé de bons souvenirs.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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