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Critiques de Patrick Rotman (78)
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Montand raconte Montand

Montand raconte Montand, propos recueillis par Hervé  Hamon et Patrick Rotman.

Montand se livre.

Montand se dévoile.

230 pages pour résumer la vie d'un des plus grands artistes français,  c'est peu.

Mon sentiment quand j'ai refermé ce livre ?

J'en sais assez.

Il ne savait pas que peu de temps après il ne serait plus là, que son récit s'arrêtait ainsi brusquement, qu'il ne réaliserait jamais son projet de remonter sur scène devant son fils.

Ici, donc, il nous raconte la vie d'un fils d'immigrés italiens, son enfance marseillaise, ses débuts dans le monde du travail à onze ans dans une usine (et là, clin d'oeil à une actualité récente de notre quotidien de confiné ) de pâtes... ou ce CAP de coiffeur, métier dans lequel on a du mal à l'imaginer, ses débuts dans le monde de la chanson et son ascension jusqu'au sommet de la célébrité internationale. Son engagement politique aussi, bien sûr, même si, ici, il se défend de bien des actes ou des idées qu'on lui a facilement attribués.

Montand, c'est la scène, évidemment,  mais aussi le cinéma.

Ce 7ème art qui lui donnera une épouse qu'il adorera (malgré quelques infidélités qu'elle lui pardonnera) Simone Signoret, Casque d'or inoubliable et quelques aventures avec des actrices aussi sublimes que Marilyn.

Mais ce que je retiens de ces entretiens, c'est cet égocentrisme. Certes, comparé à une certaine star de notre cinéma nationale, il n'emploie  pas la troisième personne, mais le "Je" quasi permanent démontre un certain égoïsme. D'ailleurs, plusieurs fois, il reconnaît qu'il peut paraître sévère envers tous ces gens qu'il a croisés au cours de sa vie.

Personne n'y échappe,  célèbres ou non, qu'il les aime ou les déteste, seule sa personne semble compter.

Il a une étrange façon,  par exemple, de parler de la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle il a pu continuer sa carrière, sans collaborer, sans résister et en réussissant à échapper aux STO, grâce à des appuis qu'il pense à peine à remercier.

On a l'impression que tout ce qui lui est arrivé est on ne peut plus normal et quand il se permet un quelconque écart, il s'empresse de le justifier et de s'en excuser. Il ne comprendrait pas qu'on lui en fasse grief.

Bon, en si peu de pages,  on comprend qu'il ne s'étende pas, mais quand on a vecu des histoires d'amour avec Edith Piaf, Marilyn ou Simone, entre autres, on pourrait s'attendre à un peu plus d'égards envers elles. N'ont-elles été que des parenthèses ?

Je m'imaginais Montand différent, plus humain.

Ici, au travers de ses mots, je le trouve froid.

On peut dire qu'il était une bête de scène, et Dieu sait s'il l'était, mais quand c'est lui qui le dit, celà prend une autre résonance.

À 67 ans, il devient père, il assume et se promet de montrer à son fils qui il était,  lui, le petit Ivo Livi devenu Yves Montand, la vie en a décidé autrement.







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Octobre 17

Inévitable en cette année commémorative, la Révolution russe racontée par un historien tout à fait légitime sur le sujet. Hélas, son récit n'échappe pas au cours magistral.
Lien : http://www.actuabd.com/Octob..
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Octobre 17

Ce roman graphique nous offre une plongée au cœur de la révolution russe et de ce mois d’octobre 1917 où le monde a basculé.

Le dossier historique en fin d’album n’est d’ailleurs pas de trop pour comprendre les événements.

Le talent de scénariste de Patrick Rotman est sublimé par les dessins de Benoît Blary, faisant de cet album une réussite à l’instar de sa couverture dont on voit le making off en fin d’album.
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Octobre 17

Ce roman graphique nous raconte ces semaines incroyables qui, du 3 avril au 25 octobre, vont voir le mouvement de bascule complet de la Russie, qui, dans la même année, passe du tsarisme au bolchevisme, avec un bref passage par un gouvernement provisoire qui rêvait d’installer une monarchie parlementaire. On y découvre comment les bolcheviks, fortement minoritaires en février, finissent par s’emparer du pouvoir en octobre, un pouvoir que, nous le savons, ils ne lâcheront pas de sitôt !



C’est le roman de l’habileté politique, de la manipulation, et, peut-être, d’une des premières utilisations massives de la presse pour faire passer des messages, qui tiennent en deux slogans : « Tout le pouvoir aux soviets », et « Le pain, la paix ». Lénine et Trotski, qui n’a pas créé La Pravda pour rien, alors qu’il était en exil à Vienne, comprennent rapidement que ces slogans, qui ont fait descendre des centaines de milliers de russes dans les rues, sont aussi ceux qui pourraient les porter au pouvoir.



On croise aussi, au fil des pages, Maïakovski et sa muse, Lili Brik – sœur d’Elsa Triolet – dont la poésie accompagne la révolution ; Alexandra Kollontaï, militante marxiste féministe, qui sera la première femme de l’époque contemporaine à être nommée ministre, d’abord, puis ambassadrice.



On voit aussi, au fil des pages, se mettre en place, dès ces premières semaines, tous les ressorts de ce qui va tourner à la dantesque lutte pour le pouvoir entre tous ces acteurs, et qui verra, à partir de la mort de Lénine, en 1924, Staline éliminer systématiquement tous ses rivaux, pour régner sur le Kremlin jusqu’à sa mort, en 1953.



L’intelligence politique transpire à toutes les pages. Alexandra Kollontaï, par exemple, à l’occasion d’une réunion des principaux leaders bolcheviks, souligne l’un des ressorts de leur incroyable succès. « Tous les partis sont pour la guerre. Notre parti doit être le parti de la paix », dit-elle (p. 21).



Le 4 juillet 1917, un premier coup de chaud agite Petrograd. Mais c’est encore trop tôt, et Lénine le dit : « Nous ne pouvons pas être contre les masses. Nous ne pouvons pas être vraiment avec. Il est essentiel que les soldats, les marins, les ouvriers aient le sentiment que notre parti est avec eux. Mais si le coup de force échoue, nous ne devons pas être impliqués » (p. 41). Plus manipulateur, on ne peut pas. Et en effet, c’est un nouvel échec, les bolcheviks sont déclarés hors la loi, certains ont le temps de se cacher à nouveau, d’autres sont jetés en prison. Mais, comme un coup du sort, le général Kornilov, nouveau commandant en chef des armées russes, veut en finir avec la révolution, et attaque Petrograd, amenant le gouvernement provisoire à libérer Trotski pour mobiliser les troupes – une stratégie à courte vue, on le comprend aisément, puisque c’est le même Trotski qui, dans les semaines qui suivent, met au point le plan qui va assurer définitivement aux bolcheviks la prise du pouvoir -.



Ces événements, les connaissiez-vous ? C’est passionnant, de voir ainsi s’assembler pièce après pièce ce qui va constituer l’URSS, aux dépends des hommes de ce pays. Les dessins sont faits de telle manière à ce que l’on reconnaisse assez facilement les différents protagonistes. Bref, si une petite escapade à Petrograd vous intéresse, c’est par ici !
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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Octobre 17

Patrick Rotman et Benoît Blary décrivent pas à pas les mois qui ont précédé la révolution russe d'octobre 1917. Les personnages sont réussis mais les décors sont parfois trop simplifiés. Ce récit historique est intéressant sans être passionnant.
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Octobre 17

Octobre 17 ou plutôt l'année 1917. Cette bande dessinée retrace l'année de révolutions en Russie. Parfaite dans sa trame historique, elle permet de comprendre la complexité des mouvements politiques et revolutionnaires. A conseiller aux amoureux et curieux de l'histoire mais également aux collégiens/lycéens. Ce sont les histoires qui forment l'Histoire.
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Octobre 17

Très intéressante et instructive plongée dans le mois d’octobre 17. On retrouve ou découvre les lieux de la révolution d’octobre et les hommes qui déjà jouent ce qui s’écrira de tragique encore par la suite. Le dessin est clair et participe de la clarté pédagogique.
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Octobre 17

Difficile d’appeler BD cette version graphique de la révolution d’octobre 1917 racontée pas à pas par Patrick Rotman. Il y a beaucoup de textes, une présentation qui se joue par moment des cases pour permettre la continuité de l’écrit. Les dessins sont très classiques et assez attendus : rien de révolutionnaire… L’intérêt de ce roman graphique est ailleurs : comprendre par quelle succession d’événements et de choix, qui furent au début ceux de Lénine seul, un mouvement révolutionnaire minoritaire dans les urnes et sur le terrain, le bolchevisme, a pu accéder au pouvoir en Russie au nom des masses populaires.



Chaque phase de cette année 1917 est clairement exposée (en respectant les dates du calendrier julien, alors en vigueur dans la Russie tsariste, ce qui entraîne un écart notable avec notre calendrier grégorien). Le retour de Lénine en Russie en avril 1917 est celui d’un propagandiste, déconnecté de la situation du moment. Il veut passer tout de suite à l’action contre le gouvernement bourgeois issu de la révolution de février. Mais, en fait, cette idée n’a aucune assise en Russie. Les autres dirigeants du parti préfèrent attendre que la situation soit plus favorable. Les mencheviks contrôlent les Soviets. Un premier soulèvement d’ouvriers en juillet 17 à Petrograd est un échec sanglant, vis à vis duquel le parti bolchevik a joué une espèce de double-jeu : comprendre les manifestants, mais ne pas officiellement les soutenir. La répression s’abat sur les militants bolcheviks malgré tout. Ce qui va être finalement une aubaine. Le général en chef des armées du gouvernement provisoire, le général Kornilov, se croyant en position de force, fait marcher ses troupes vers Petrograd en août pour y prendre le pouvoir. Kerenski prend peur, sait que seuls les bolcheviks peuvent mobiliser ouvriers et soldats pour le stopper. C’est ce qui se passe, mais désormais Trotski, sorti de prison, est incontournable (pendant que Lénine est lui toujours caché fuyant la répression). C’est Trotski qui va progressivement prendre le contrôle du soviet de Petrograd, puis d’un Comité militaire révolutionnaire. Les régiments sont prêts, les armes pour les ouvriers aussi ; l’insurrection du 25 octobre sera une formalité. Petrograd bascule presque sans combats.



Ce que ce roman graphique montre bien c’est que l’intellectuel intransigeant qu’était Lénine ne serait pas parvenu à réussir « sa » révolution, sans l’implication matérielle du plus terre à terre Trotski. La révolution est faite au nom des masse, mais bien évidemment c’est le petit cercle des dirigeants du parti bolchevik qui va accaparer le pouvoir. Staline profitera quelques années plus tard de tout cela … et fera tuer Trotski…



Le contexte historique et politique est bien expliqué, mais peut demander à qui ne connaîtrait pas bien le déroulé de cette année 17 une certaine attention. En tous cas, la présentation ainsi faite de cette année 1917 à Petrograd est très instructive. Les annexes finales présentent les protagonistes et résument très bien les évènements.
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Résistances (1940-1945)

Merci aux Editions Seuil, Arte Editions et Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce très bel ouvrage sur la Résistance. Ayant lu "La Résistance en action", je me suis permise de comparer ces deux beaux livres qui se complètent à merveille.



Contrairement à "La Résistance en action", la couverture et le papier est brut, non lisse ou effet brillant (même si issu de sources responsables), seule chose qui m'a un peu surprise quand il s'agit de beaux livres.



Divisé en quatre parties, il comprend une bibliographie et une liste d'acronyme à la fin de l'ouvrage.



C'est le second ouvrage sur la Résistance que je reçois en 2022. Contrairement à "La Résistance en action" paru aux Editions De Borée, j'ai perçu ce livre comme une belle entrée en matière à tous ceux qui s'intéressent à la Seconde Guerre mondiale.



Introduction :



La Résistance est multiple et tous ceux qui y ont participé font partis de son histoire complexe. A la ville comme à la campagne, modestes ou riches, jeunes ou vieux, ils ont lutté de différentes manières. De distributeurs de tracts à l'édition de journaux clandestins, d'agents de liaison aux sabotages, du sauvetage de Juifs aux maquis...



2 % de la population française, tel est le quota de la résistance active et organisée plus l'aide de la population.



268 réseaux et 44 mouvements ont été recensés par les historiens.



Portraits et histoires de résistants ainsi que de l'esprit de la résistance. Connus ou restés dans l'ombre, c'est le combat clandestin de toute une vie pour la liberté de la France. Dès 1940, les premiers groupes se forment, les filières d'évasion se mettent en place, des actions de renseignement et des opérations contre les forces de Vichy prennent de l'ampleur. Les services de renseignement de l'armée allemande, l'Abwehr et la Gestapo commencent leur traque des résistants, infiltrants les réseaux grâce à des agents.



Présentation des principaux résistants avec le résumé de leur histoire :



Betty Albrecht : féministe, co-fondatrice de "Combat" et "Compagnons de la Libération".

Emmanuel d'Astier de la Vigerie : un des fondateurs du groupe "La Dernière Colonne" et de "Compagnons de la Libération".

Lucie Aubrac : Membre du groupe "La Dernière Colonne", aide à la publication de "Libération", fait évader son mari, exil à Londres, devient professeur d'histoire après la guerre.

Raymond Aubrac : un des chefs militaires des Mouvements Unis de la Résistance, interné à la prison de Montfort, évasion grâce à sa femme, devient Commissaire de la République à Marseille après la Libération.

Pierre Bénouville : membre de la Cagoule, du réseau Carte, journaliste. A l'origine de l'affaire Suisse, Compagnon de la Libération.

Jeanne Bohec : Engagée dans le Corps des Volontaires Françaises de la France Libre à Londres, en juin 1940. Formatrice des agents du BCRA aux explosifs. Parachutée en Bretagne en 1944, participe aux destructions de voies ferrées, surnommée la "Plastiqueuse à bicyclette", une des cinq femmes parachutées durant la guerre.

Cristina Boïco : communiste roumaine, chimiste, intègre l'Organisation Spéciale du PCF dès 1941. Créatrice d'un service de renseignements qui choisit les cibles des attentats éventuels contre l'armée allemande à Paris.

Claude Bourdet : ingénieur, responsable de "Combat" dans les Alpes Maritimes. Créée en 1942, le Noyautage des Administrations Publiques, représentant de "Combat" à la réunion du CNR, directeur de celui-ci en 1943. Arrêté le 25 mars 1944, déporté à Buchenwald, dirige le journal "Combat" à son retour et créée "France-Observateur".

Pierre Brossolette : journaliste, démobilisé, se sert de sa librairie comme lieu de rendez-vous clandestin. Rejoint le réseau du Musée de l'Homme, numéro 2 du BCRA. Effectue deux missions dans la France occupée, se suicide le 22 mars 1944 de l'immeuble de la Gestapo. Compagnon de la Libération.

Jean Cavaillès : figure marquante de la philosophie, un des fondateurs de "La Dernière Colonne", participe à la création de "Libération". Créée le réseau de renseignements Cohors. Arrêté après avoir été trahi le 28 août 1943, interné à la prison de Fresnes, il fut exécuté le 17 février 1944.

Geneviève De Gaulle : nièce du Général De Gaulle, étudiante, elle participe au réseau du Musée de l'Homme et rejoint le Mouvement Défense de la France. Trahie, elle est arrêtée le 20 juin 1943 par l'inspecteur de la Gestapo française. Internée à la prison de Fresnes puis déportée au camp de Ravensbrück. Libérée le 25 avril 1945 à la libération du camp.

Charles Delestraint : Général de corps d'armée, sollicité pour prendre la tête de l'Armée Secrète, arrêté le 9 juin 1943, déporté et exécuté au camp de Dachau.

André Dewavrin : politicien, officier du génie, nommé chef des services de renseignements de la France Libre. Chef d'Etat-major du général Koening. Dirige les services secrets à la Libération.

Henry Frenay : créateur d'un mouvement de résistance antiallemand. S'oppose au CNR, commissaire aux Prisonniers et Déportés au Comité Français de la Libération Nationale en automne 1943.

Georges Guingouin : instituteur communiste, entre clandestinité dès 1941. Créateur des groupes dans les campagnes. Commandant des FFI de Haute-Vienne et entre dans Limoges. Compagnon de la Libération.

Boris Holban : juif roumain, participe à la constitution des groupes armés (Main-d'Oeuvre Immigrée), responsable militaire parisien des FTP-MOI.

Denise Jacob : agent de liaison à 19 ans du Mouvement Franc-Tireur à Lyon. Arrêtée le 18 juin 1944. Déportée à Ravensbrück, amie de Geneviève De Gaulle et Germaine Tillion.

Jean-Pierre Levy : ingénieur commercial juif, démobilisé, animateur du groupe Franc-Tireur. Evasion en juillet 1944 après avoir été arrêté ce même mois. Compagnon de la Libération.

Marie-Madeleine Méric : fondatrice du réseau de renseignements Alliance, affiliée avec l'Intelligence Service en avril 1941. Dirige seule le réseau implanté sur tout le territoire. Traquée par la Gestapo, s'exile en Angleterre en juillet 1943. Participe à la Libération, se remarie à la fin de la guerre.

Jean Moulin : délégué personnel du chef de la France Libre en zone non occupée, a pour mission d'unifier les mouvements de résistance sous De Gaulle. Après la création du CNR le 8 mai 1943, il tome dans une souricière et meurt après avoir été torturé.

Christian Pineau : créateur du journal "Libération" pour la zone nord, créateur du réseau Cohors pour le BCRA. Arrêté par la Gestapo, il est déporté à Buchenwald. Député puis ministre à neuf reprises, il est le pionnier de la construction européenne.

Serge Ravanel : agent de liaison puis responsable des Groupes Francs, mène des actions. Trois arrestations et évasions. Chef des FFI de la région toulousaine. Compagnon de la Libération.

Marcel Rayman : juif polonais, membre du deuxième détachement des FTP-MOI de la région parisienne. En charge de la direction de l'équipe spéciale qui s'occupe des missions les plus périlleuses. Participe à l'attentat contre le SS Julius Ritter. Arrêté après une longue filature le 16 novembre 1943 lors d'un coup de filet qui démantèle tout le groupe. Fusillé le 21 février 1944, figure sur l'Affiche rouge.

Gilbert Renault : un des premiers agents envoyés en France. Dirige le réseau Confrérie Notre-Dame. Interdit de retour en France, travaille à la BCRA.

Henry Rol-Tanguy : membre du parti communiste, engagé dans les Brigades Internationales, démobilisé en 1940, responsable des comités populaires. Chef régional des FFI de la région parisienne, est aux côtés du général Leclerc lors de la reddition du général Dietrich von Choltitz, commandant de la garnison allemande. S'engage dans l'armée. Compagnon de la Libération.

Germaine Tillion : ethnologue, a des relations avec le réseau du Musée de l'Homme, agent de liaison, trahie par l'abbé Robert Alesch, agent de l'Abwher, arrêtée le 1er août 1942, déportée à Ravensbrück.

Hélène et Philippe Viannay : Créent un journal clandestin "Défense de la France" en 1941 (tirage de 40 000 exemplaires). Se rallient à De Gaulle grâce à la nièce de celui-ci en 1943.  Fournisseurs de faux papiers pour toute la Résistance. Participent à la Libération. Créateurs de "France-Soir" issu de leur journal clandestin. Créent et dirigent une école de voile et le Centre de Formation des Journalistes.



Adapté aux novices, en plus de présenter un portrait de nombreux résistants et notamment des femmes, on découvre l'histoire de la Résistance sous tous ses aspects.



Ce qui fait la force de ce beau livre sont les nombreux documents qui agrémentent les explications avec l'accent mis sur les différents réseaux de résistance.



On retiendra également :



Plus de 60 000 morts et 200 000 blessés au cours de la Débâcle.

2 millions de soldats furent internés sur le sol français avant d'être faits prisonniers en Allemagne.

8 millions de Français sur les routes de l'Exode.



Un livre qui se lit relativement vite, il y a moins de texte que dans "Résistance en actions", ce qui permet de toucher un large public. Ceux qui resteront sur leur faim pourront se tourner vers d'autres ouvrages pour approfondir leurs connaissances.



Un livre qui retrace avec précision l'histoire de la Résistance allant à l'essentiel mais qui permet d'avoir les réponses aux questions que l'on se pose avec une richesse de documents et autres reproductions à un prix peu élevé comparé à ses semblables.



Un beau livre richement documenté pour une introduction à l'histoire de la Résistance !
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Résistances (1940-1945)

Ce livre est un document indispensable et je suis reconnaissante à Babelio et Arte Éditions de m'avoir permis d'y avoir accès.

Ce livre m'a permis d'en savoir plus sur une période de l'histoire qu'une partie de ma famille a vécu mais dont elle parle peu.

J'ai pu ainsi retrouver quelques figures que je connaissais déjà (Aubrac, Brossolette, Moulin..) mais dont je ne connaissais pas précisément l'histoire. J'ai pu également découvrir d'autres grandes figures.

J'ai beaucoup aimé les textes passionnants mais ce qui surpasse tout ce sont les documents, lettres, photos documents reproduits qui m'ont permis une immersion totale.

Passionné ou non d'Histoire, ce livre est à lire et à partager.
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Résistances (1940-1945)

Les fêtes de fin d'année voient fleurir nombre de " beaux livres "de nature , au-delà du magnifique cadeau qu'ils représentent , à servir de superbe support à une grande acquisition de connaissances .

"Résistances " ne déroge pas à la règle et nous livre un trés bel éclairage sur cette triste époque de notre histoire , sortant des sentiers convenus tant par son texte apuré mais parfaitement maitrisé , ses illustrations fondées sur des reproductions photographiques ou documentaires sobres mais essentielles , évitant de tomber dans le " choquant " , et favorisant la connaissance historique .La tâche n'est pas facile : réduire une période historique aussi foisonnante que sombre , cinq années en 220 pages avec autant d'illustrations peut faire douter de la profondeur du sujet .Certes , les puristes , historiens confirmés ou non y trouveront sans aucun doute à redire et je les comprends .Cependant , n'oublions pas que ce livre , ce " beau livre " est destiné à être offert et doit toucher un large public , dont je fais partie , pas forcément trés au fait . J'ai toujours beaucoup aimé ces beaux livres qui , en me livrant un essentiel , excitaient ma curiosité , me poussant parfois à approfondir mes connaissances dès lors que j'étais " ferré " .

Donc , résumons , voici un livre qui est trés bien écrit , trés bien documenté ( Cest Rotman tout de même ....) destiné à un public plutôt "novice mais curieux ". Evènements , personnages , traîtres , miliciens , "retournés " ,hommes politiques , héros et héroïnes se succèdent pour constituer une trame trés solide à ce que furent ces Résistances , bien loin de l'image uniquement glorifiante de la Résistance qui fut souvent la norme dans les romans et films d'aprés - guerre .

Je l'ai dit , sans être complètement ignare , je n'étais pas non plus au fait de la réalité qui a constitué " une guerre dans la guerre ": la quête du pouvoir ! on le sait , tout conflit profite à quelqu'un , c'est encore une fois ce qui figurera en conclusion mais on retiendra ( ou retrouvera ) le nom de tous ceux et celles qui , au péril de leur vie , voire , pour beaucoup , au prix de leur existence , ont combattu le fascisme .Et puis , il y a ceux qui , " résistants de la 25ème heure " , se sont forgés une " virginité " au bon moment .De ceux-là , pas vraiment question dans l'ouvrage , et tant mieux . Non , ici ,ilo est de plus en plus question d'hégémonie politique au fil des pages , c'est trés , trés intéressant .Pour tout vous dire , j'ai dévoré cet ouvrage ...en trois soirs !

Ce livre m'ayant été offert lors de la dernière Masse Critique par le Père- Noël Babelio , son chef de traîneau Patrick Rotman et ses lutins d'Arteéditions du Seuil , qu'il me soit permis de leur adresser mes bien chaleureux remerciements .Ils ont fait un heureux avant l'heure .

Et puis , dernier point que je n'ai pas l'habitude d'aborder : le prix .Pour une telle mine d'informations , pour une si belle présentation , il est tout à fait raisonnable ...Ca a son importance dans la période que nous vivons , période où le souvenir du passé , la culture sont essentiels et non réservés à certains .Tout est si précaire ...
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Tant qu'il y aura des profs

A la fois une reconnaissance du travail d'enseignant et un constat déprimant des échecs du système. Comment toute réforme ne profite qu'à l'élite et comment la machine de l'éducation se transforme en une trieuse éjectant impitoyablement les élèves jugés mauvais pour n'en conserver que la crème.

Un livre qui aura certainement mal vieilli car ancré dans son époque mais passionnant pour qui s'intéresse à l'histoire de l'éducation.
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Tant qu'il y aura des profs

Playdoyer en faveur des enseignants, ces mal-aimés critiqués à tout-va dont la société ne peut pourtant pas se passer
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Tu vois, je n'ai pas oublié

Fan d'Yves Montand avec sa belle voix sensuelle, j'ai apprécié ce livre, qui raconte la naissance en Italie, l'exil, la volonté de réaliser ses rêves, la rencontre avec Edith Piaf, puis tout s'emballe et on le retrouve à Brodway sur les planches et dans les bras de Marylin...

d'un côté on voit le petit émigré qui réussit en travaillant (chaque spectacle est soigné jusqu'au moindre détail) mais on découvre aussi l'homme avec ses croyances en un monde meilleur, son investissement dans le communisme, belle idée au départ et qu' il aura du mal à voir sous son vrai jour, malgré son voyage en Russie.

on voit aussi l'homme intime, séduisant qui plaît aux femmes, il y a aura la légitime : Simone Signoret qui va être son mentor sur le plan culturel et à laquelle il sera vraiment liée jusqu'au bout malgré les aventures multiples qui le rassurent.

quand on est émigré, c'est dur de faire sa place, il faut tout conquérir, rien ne va de soi, et ses succès féminins le rassurent comme succès dans les films ou dans les spectacles: il a tellement besoin d'être aimé, d'être reconnu.
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Tu vois, je n'ai pas oublié

Évidemment, Hamon et Rotman se sont délectés à narrer l'existence passionnante et mouvementée de Yves Montand, de la naissance en Toscane à la fuite de la famille en France, de l'enfance pauvre du petit immigré à l'adolescent de la Cabucelle, qui trime pour ramener un salaire d'appoint à sa famille, tout en rêvant cinéma américain et chansons ! et bien sûr, toute la suite, les premiers concerts à Marseille, le départ à Paris, les débuts de sa carrière puis la reconnaissance de son talent, les rencontres qui vont changer sa vie, celle de Piaf bien sûr "son mentor artistique" et passion d'un temps et celle de Simone Signoret, La précieuse compagne, enfin le compagnonnage avec le parti communiste puis le désengagement intervenant peu à peu lorsque Montand prend conscience des mensonges, des turpitudes et des couleuvres que le PCF a tenté de faire avaler à ses ouailles.



Hamon et Rotman ont su dresser un panorama vivant et intéressant de la situation politique d'après guerre, avec en France l'influence prépondérante du PCF, qui a largement profité de son implication dans la Résistance, et à l'international le durcissement des rapports est-ouest, le conflit en Corée, les sinistres effets du maccarthysme, le rapport Krouchtchev suite à la mort de Staline, l'invasion soviétique en Hongrie, tous événements dans lesquels le couple Montand s'est largement impliqué ! à ce sujet, la tournée dans les pays de l'est fin 1956 demeure emblématique.



Les deux auteurs n'ont bien entendu pas écarté le Montand comédien, hâbleur, dont la faconde réjouissante a insufflé tant de fantaisie bienvenue à ses rôles, pas davantage que le Montand tragédien, dont la composition hallucinante de vérité cauchemardesque dans "l'Aveu" a laissé une telle empreinte dans l'esprit de ceux qui ont vu ce film ! ce rôle, littéralement "habité" par Montand tient toute sa force dans la volonté qu'a eue l'acteur d'exorciser ses aveuglements sur la réalité du communisme, tel que pratiqué par Staline et autres infects personnages !



Mais ce qui fait le sel de cet ouvrage et lui donne son incomparable saveur c'est la manière dont les auteurs nous racontent Montand chanteur, Montand bête de scène, apprivoisant le public, lui susurrant certaines mélodies, lui en assénant d'autres, magicien qui, d'un geste, d'une intonation, parfaitement choisis, délicatement ciselés, transforme chaque chanson en véritable oeuvre d'art.



Ce Montand là, dont tout geste, tout mot, toute danse esquissée, toute déambulation sur scène donnent une sensation d'évidence, de talent inné, nul n'imagine à l'entendre ou le voir qu'il s'agit là du fruit d'un labeur acharné, où presque chaque syllabe, pourrait-on dire, fait l'objet d'un délicat travail de mise au point. Quant au résultat ? tout est tellement évident que cela semble couler de source, comme une respiration, émanant de façon parfaitement naturelle.



Montand, c'est d'abord et avant tout un forçat. Mais à l'écouter, nul ne s'en aperçoit.

Conscient de ses défauts, grâce entre autres à Edith Piaf, il a eu la volonté de s'améliorer : l'accent, la maîtrise de la voix, le contrôle de la gestuelle, destinée à accompagner les textes, ces textes patiemment choisis pour former un ensemble cohérent qui corresponde à son attente et confère au récital la couleur qu'il entend lui donner. Il voulait la perfection ; il a atteint la perfection ! et s'est donné tout le mal qu'il fallait pour l'obtenir ...

Montand, c'est aussi un ascète ! nul ne s'en douterait, tant cet homme semble enclin à croquer la vie sous toutes ses formes et l'a prouvé pendant un demi-siècle ! mais dès qu'il s'agit de préparer un spectacle, il devient ce forcené du travail, se soumettant à un régime spartiate, s'imposant les rythmes infernaux d'un labeur sans cesse repris et amélioré jusqu'à obtenir le résultat précis qu'il voulait atteindre.

Tout cela, Hamon et Rotman nous le distillent avec gourmandise et bonheur et nous restituent, comme si nous étions dans les coulisses avec la "groupie" Signoret toutes les émotions de ses spectacles d'une rare intensité de l'Etoile en 1951, qui inaugure une longue série de récitals à guichets fermés, à l'apogée triomphal de Broadway en 1959 ... sans oublier le retour inoubliable de 1981 et la consécration au Metropolitan Opera à New-York en 1982 !

Chapeau l'Artiste !



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Tu vois, je n'ai pas oublié

Pour les inconditionnels d'Yves Montand,ce livre s'impose.

Mr Montand on aime ou on aime pas.

Ce livre retrace le parcours exceptionnel d'un homme toujours au coeur des combats. Les siens et ceux des autres.
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Un homme à histoires

Un jeu de l’esprit agréable et alerte… Le narrateur, aussi fictif que crédible, se glisse dans la peau d’un journaliste de la quatrième république, au service de l’Express puis du Monde. Il va suivre pas à pas François Mitterrand tout au long de la deuxième moitié de la quatrième république. Affaire des fuites, affaire du Bazooka et Affaire de l’Observatoire. Autre manière de raconter cette époque, vue de l’intérieur, sans complaisance aucune, mais aussi sans hargne inutile. On y voit Jean-Jacques Servan-Schreiber, Françoise Giroud, François Mauriac, Pierre Mendes-France tels que, sans doute, ils étaient vraiment et tels qu’on les imaginait. Livre intéressant en ce qu’il décrypte la dureté de la vie politique, les coups tordus et la méchanceté qui y prévaut. Et puis, c’est l’histoire d’un formidable destin… Mitterrand n’est jamais idéalisé, même si on ne peut s’empêcher d’admirer un destin aussi romanesque, façonné par une ambition démesurée, une intelligence rare, un cynisme prégnant et des fragilités masquées. Rotman réussit ce prodige à nous faire vivre une époque révolue en nous en donnant le parfum et en nous transportant le passé en le rendant incroyablement familier. Au-delà de l’intérêt historique, Un homme à histoires véhicule dès lors un profond sentiment de nostalgie.

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Un homme à histoires

Rotman Patrick – "Un homme à histoire : roman" – Seuil, 2016 (ISBN 978-2-02-130827-3)



Un livre de journaliste, et plus spécifiquement de l'un de ces innombrables journalistes posant à l'intellectuel "de gôôôche", Rotman est d'ailleurs suffisamment connu dans ce genre-là (voir ses précédents ouvrages et ses films documentaires) pour qu'il soit inutile de s'y attarder.

L'ouvrage prend donc un intérêt puisque rédigé par l'un des membres incontestés de cette nomenklatura, et qu'il traite justement de François Mitterrand, l'incarnation politique archétypale de cette caste qui est parvenue à s'imposer dans toute la sphère journaleuse et cultureuse depuis des décennies.



Faiblesse majeure toutefois de ce livre qui se veut (p. 12) "un roman vrai et vrai roman" : l'auteur est né en 1949, il n'était donc qu'un enfant pendant la période traitée ici (celle de la Quatrième République, de la guerre d'Indochine à celle d'Algérie, soit grosso modo la période 1946-1958, avant l'arrivée de Charles De Gaulle au pouvoir). Il doit donc s'en remettre (comme il le reconnaît pp. 549-550) à des "sources" dont la liste fort incomplète ici fournie, montre à quel point elles sont de même obédience idéologique que celle de l'auteur lui-même, et donc fort peu critiques (particulièrement choquant de la part de quelqu'un qui a soutenu une thèse en histoire).

Plus malhonnête encore, pour faire plus vrai, l'auteur se dissimule derrière un pseudo journaliste qui aurait écrit cet ouvrage vers 1975-1976 et aurait vécu en direct les évènements relatés ici (sans jamais oublier ce véritable tic du journaleux consistant à s'auto-louanger régulièrement au fil des chapitres).

Et il va de soi qu'il met en scène de nombreux journalistes ayant réellement existé, en portant aux nues le microcosme entourant les inénarrables clowns que furent le richissime play-boy Jean-Jacques Servan-Schreiber flanqué de son reflet au féminin Françoise Giroud.

Nous barbotons là encore dans le microcosme de ces journaleux qui savent tout mieux que tout le monde et se rengorgent à longueur de colonne en donnant des leçons aux véritables responsables qui sont aux manettes : c'est tellement facile... et la "brillante" carrière politique du même JJSS montrera à quel point ces gens ne sont que des moulins à paroles. Notre auteur bave littéralement d'admiration devant ce couple, un peu comme tous ces intellos qui se prosternaient devant le tandem Sartre-Beauvoir : ces gens-là ont besoin de gourous.



Le lecteur ne peut toutefois qu'espérer que l'auteur exagère considérablement le poids et le rôle des journaleuses et journaleux lorsqu'il nous laisse entendre que le sort du pays se décidait finalement autour de la table de rédaction du magazine "L'Express" : ceci étant, on aurait là l'une des explications des échecs répétés de Pierre Mendès-France.



Autre faiblesse de ce livre : la véritable haine que l'auteur voue à Michel Debré l'entraîne vers des sommets de ridicule. Après le chapitre consacré à l'affaire du bazooka (avec le journaliste planqué derrière une porte dans le bureau du Mitterrand), le comble est atteint avec la "démonstration" visant à prouver que c'est Debré qui incita Mitterrand à organiser le vrai faux attentat de l'Observatoire (des années plus tard, le quotidien "Le Monde" publia un article d'une pleine page démontrant que les turpitudes du Strauss-Kahn étaient pratiquement organisées par Sarkozy – la veine ne s'épuise pas).



Encore une autre faiblesse : livre de journaliste, cet ouvrage se résume en fait à la relation de trois affaires qui défrayèrent la chronique en leur temps : les fuites au Conseil Supérieur de la Défense Nationale (Mitterrand alors ministre de l'intérieur, directement concerné et soupçonné), l'attentat contre Salan (1957, affaire du bazooka), le vrai faux attentat de l'Observatoire (1959 – Mitterrand vraie fausse victime), le tout monté en épingle, en suivant les techniques rodées du sensationnalisme afférent au journalisme de bas niveau qui est hélas de loin le plus pratiqué.

Pratiquement rien sur le reste de l'actualité, l'auteur se cantonne à la sphère restreinte des petits jeux politiciens caractéristiques de la Quatrième République.



Enième faiblesse : l'auteur passe très très vite sur les liens entre Mitterrand et les mouvements d'extrême droite auxquels il resta fidèle toute sa vie (et qui organisèrent, probablement à sa demande, le vrai faux attentat de l'Observatoire). C'est tout de même lui qui – une fois devenu Président de la République – détruisit le Parti Communiste en veillant à ce que son électorat dit contestataire glisse quasi immédiatement dans l'escarcelle du Front National, sortant ainsi des limbes ce parti alors quasiment inconnu du grand public (élections à la proportionnelle de 1986).



Pour conclure, il semble que l'admiration de l'auteur atteigne à l'inconditionnel lorsqu'il évoque – plein d'admiration et à d'innombrables reprises – l'activité érotomane de Mitterrand, savourant ses métaphores zoologiques appliquées aux starlettes et autres naïves jeunettes. Là encore, Mitterrand eut de piètres héritiers, entre le DSK obligé de recourir à Dodo la Saumure pour trouver "du matériel", l'inénarrable Président cocufiant sa journaleuse maîtresse avec une starlette, et leurs compères moins gradés se contentant de harceler les pôvres petites militantes avides de réussite... Le mépris de la féminité semble une constante de ce milieu-là.



Finalement, l'intérêt de cet ouvrage réside dans une démonstration tout à fait involontaire de la capacité de nuisance phénoménale et de manipulation constante qu'eut ce Mitterrand sur l'ensemble de la gauche de bonne foi (ça existe). On comprend mieux aussi comment se forma la caste corrompue, arrogante et méprisante qui dirige le PS depuis les "années Mitterrand".



Un roman que l'on peut donc lire, avec précaution. Mieux vaudrait s'en remettre à des travaux d'historiens fouillant des sources variées... et les citant in extenso, comme le font tous les historiens honnêtes.

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