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Critiques de Patrick Süskind (1411)
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Le Pigeon

Roman très particulier, étrange, décalé et absurde, dans lequel un homme vit rapidement une crise de la cinquantaine... Pas ce fameux épisode de "démon de midi", non une crise liée à la rencontre avec un banal oiseau. Cette histoire est en fait basée sur la peur panique d'un quinquagénaire ordinaire, routinier et taciturne, qui est confronté à la présence d'un pigeon dans le couloir menant à sa chambre de bonne. L'action de ce livre se déroule sur une très courte période, pendant laquelle l'auteur se livre à une étude psychologique de son personnage.

J'avais été déçue par le roman "Le parfum" du même auteur, et préfère de loin cette oeuvre "Le pigeon". Je crois que ce livre, du fait de son étrangeté justement, ne peut pas laisser le lecteur indifférent. Texte bien écrit, histoire bien menée. Un livre à découvrir, ne serait-ce que par curiosité.
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Le Parfum

Quel don de pouvoir transmettre un sens tel que l'odorat à travers la lecture. Je suis impressionnée.

Je suis impressionnée car le sens visuelle est également élevé dans la hauteur de mon imagination.

Et lorsque j'ai vu l'adaptation cinématographique, je me suis dit, c'est impressionnant comme le réalisateur a perçu les mêmes choses que moi... C'est dire comme c'est bien écrit.



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Le Parfum

Sublime roman !



Sublime pour son originalité : un meurtrier dépourvu d'odeur, tue pour tenter de reproduire le parfum parfait.

Sublime de part le talent de l'auteur : outre sa superbe écriture, Patrick Süskind réussit la prouesse de nous faire sentir les odeurs à travers les mots.



C'est un très, très bon roman, à lire absolument.
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Le Parfum

Longtemps j’ai eu le nez bouché…

Allergie notoire aux œuvres panthéonisées à marche forcée par des médias dont je me défie volontiers ; autres sentiers littéraires qui me conduisaient ailleurs, bien loin de l’ici de Süskind, que sais-je encore ?

Puis, je rencontrai enfin Jean-Baptiste Grenouille, si frappé par le destin que mon affection lui fut vite acquise, omettant – déni de réalité ? – le sous-titre du roman : « Histoire d’un meurtrier ».

Bien sûr, je m’étonnais de son absence d’odeur, tel un spectre, contrebalancée par ce don évanescent de la maîtrise de toutes les senteurs, capable de déceler chaque combinaison olfactive, mieux encore qu’un chien de chasse !

Et, à un certain moment le récit bascula dans le jusqu’auboutisme génial, l’innommable moral ou la folie créatrice, selon le goût de chacun !

Grenouille, né dans une fange à l’odeur de mort, hors du monde des hommes dont il avait été rejeté par sa mère – laquelle le condamnait à pourrir mort-né –

, ne visait qu’un but, expurgé de toute morale. Un but sublime et obsédant, donc aussi beau que terrible : une fragrance parfaite, un bouquet d’âmes. Et comme la fin justifie les moyens…

Le Parfum c’est à la fois le fond et la forme, l’un s’appuyant toujours sur l’autre, ce qui est l’essence – si je peux me permettre ! – des grandes œuvres. Un modèle à suivre : je parle du livre, pas de son « héros » !

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Le Parfum

Un classique que j'ai beaucoup apprécié. Un livre sur les odeurs, la destinée, l'amour aussi. Une lecture marquante, dérangeante parfois. J'en garde un excellent souvenir.
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Le Parfum

Ce roman qui commence à dater (fin du siècle dernier, eh oui déjà), est le récit le plus odorant qu'il m'ait été donné de lire. Et c'est vous l'aurez compris un grand compliment.

L'histoire est triste, glauque, mystérieuse. le personnage principal, par son étrangeté et sa solitude, me fait penser un peu à Golum dans le Seigneur des Anneaux.

Mais au delà de ces éléments, que qui est réellement fascinant c'est ce talent de l'auteur qui a réussi à parfumer chaque phrase.

Prévoyez quand même d'avoir l'estomac bien accroché, car cela ne sent pas la rose à toutes les pages.

Bref, un livre qui vous marque pour longtemps ; comme un parfum de qualité, entêtant et qui laisse son empreinte et son sillage dans votre esprit.



Alors faut-il le lire ? Oui c'est un roman qui mérite de survivre à son époque. Il va ouvrir votre odorat à la lecture, pour ce récit et tous les livres que vous lirez ensuite...

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Le Parfum

Un magnifique livre qui nous plonge dans l'univers des odeurs du XVIII ème siècle, la création des parfums ou le personnage principal Jean-Baptiste Grenouille n'aura pour seule quête, la création du parfum le plus subtile le plus parfait que l'homme n'est jamais senti.



A travers ce livre, Jean-Baptiste arrive à nous envoûter tantôt on l'aime, on le déteste ou encore on l'ignore.



Un livre que je ne peux que conseiller de découvrir.



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Le Parfum

J'avoue avoir été assez mitigé à la lecture du parfum. J'ai eu un peu de mal les 50 premières pages à entrer dans cet univers qui je dois dire à plus suscité chez moi le dégout que le plaisir de la lecture. L'environnement odorant, la crasse, la maladie, la misère, tout cela dans une brume aux tonalités fantastiques.

La noirceur du personnage est aussi troublante. On a le sentiment que c'est de son identité qu'il est en quête depuis sa naissance. Il est orphelin, il n'a pas d'odeur, il semble être un fantôme à la recherche d'une enveloppe charnelle qu'il espère trouver en s'imprégnant des autres.

Sans odeur, pas d'existence, pas d'amour, il n'existe pas aux yeux de ses congénères. C'est le parfum qui va lui redonner prise avec les hommes et notamment par le pouvoir qu'il va peu à peu réussir à exercer sur eux en utilisant ses talents grandissant de parfumeur.



D'un autre côté la teneur historique du roman est indéniable, l'auteur arrive à nous plonger au XVIII ème siècle et à transmettre son savoir sur l'extraction des senteurs. Tout ce qui a trait à la parfumerie est très documenté et ce fut pour moi l'occasion de nombreuses découvertes.



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Le Parfum

Que celui qui ne connaît pas, ou du moins qui n'a jamais entendu parler de Jean-Baptiste Grenouille se dénonce ! Ce personnage au nom atypique se retient facilement et ne passe pas inaperçu. Qualifié de chef-d'oeuvre, de livre incontournable et classique, Le parfum n'est pas à glisser entre toutes les mains, mais à découvrir à un respectable. Il y a quelques années de celà, je m'étais aventurée à lire Le roman du parfum de Pascal Marmet, livre qui tire plus sur l'encyclopédie du parfum à travers le cinéma qu'un roman à proprement parlé, qui m'avait laissé sur une note amère de déception. Je rechignais donc à débuter ce grand classique ; mais prêté par mon copain, j'ai eu une occasion rêvée de le découvrir et de m'en faire mon propre avis dessus.



Plébiscité par la critique, par les lecteurs, mêmes contemporains, Le parfum intrigue par son titre vague, sa couverture érotique et son résumé pétrifiant. Un mélange des genres qui détonent aux premiers abords. Mais ne vous fiez pas à la complexité du mixte, ou au banal résumé présenté ; Patrick Süskind, doté d'une imagination et d'une créativité sans borne vous réserve bien des surprises plus surprenantes les unes ques les autres.



Un héros aux dimensions originales, parculièrement mystérieux. Ce personnage peut faire rire autant qu'attrister, il peut effrayer autant qu'attirer. Inssaisissable, une ombre continuelle le poursuit, qui donne une sensation d'impossible compréhension du personnage. Le peu de dialogue renvoie à un homme primitif, sauvage, coupé du monde, aux bords de la société, avec l'impossibilité de communiquer.



L'action va en s'aggrandissant, en suivant l'évolution du protagoniste Jean-Baptiste Grenouille. De sa naissance à sa mort, le lecteur se verra plongé dans la vie sulfureuse, détonante et emplie de parfums, senteurs ou odeurs pestilentielles qui suivent le héros tout au long de sa vie.



Ce livre respire, sent, émane et s'empare des odeurs qu'il cotoie. Tout n'est que parfums, substances, mélanges hétéroclites, puanteurs irrespirables, paradis olfactif... tout se croise, s'entortille. Au-delà des odeurs singulières, l'auteur nous met en abyme les éléments clefs de la vie terrestre d'un humain, en suivant la progression des odeurs. De l'étal puant de poisson pù naît le nourrison au souffle clair qui émane de la montagne lors de l'enfance, à l'extase de la vie adolescente avec l'attrait des jeunes filles, pour finir sur l'odeur étriqué et vieillot de la fin d'une vie... Patrick Süskind ressuscite les odeurs en les assimilant à l'avancement de son protagoniste. Un bel enseignement didactique, tout en finesse, poésie et sensualité, original dans son aspect olfactif, rempli d'imagination.



Pour rajouter une part d'action qui soit attrayante pour un large public, l'auteur y appose une série de meurtres mystérieux pour les personnages internes au roman, mais parfaitement perceptible par le lecteur - bien que peu compréhensible immédiatement. Il faudra attendre le dénouement du livre pour trouver réponse à toutes nos questions.



Le dénouement, très connu dans le milieu littéraire, est exceptionnel, inattendu, et renforce la force de créativité de ce maître Allemand. Une plume toute en volupté, en senteurs, légère et aérienne, qui se laisse lire et entraîne le lecteur dans le torrent de péripéties qui surviennent. On ne peut pas s'ennuyer, tout s'enchaîne, la vie de Grenouille bascule d'un chapitre à l'autre, aucune stagnation, rien de barbant.



Pour ceux qui ne l'auraient pas déjà fait, je vous conseille vivement de lire ce livre. Très facilement compréhensible, c'est un régal à découvrir, qui tranche avec tous les livres écrit jusqu'à maintenant. Un sujet qui sort de l'ordinaire, un héros ambigu, une histoire attrayante, qui envoûte autant qu'elle choque. Un flot d'émotions aussi intenses que la senteur parfumée qui s'échappe des pages.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Le Parfum

Les lecteurs de ce livre le savent, "Le parfum" , raconte la vie d'un homme qui a vécu dans la France du XVIII siècle. Jean- Baptiste Grenouille grandit dans un orphelinat de manière isolée et introvertie.C'était un enfant laid et gourmand. Sachant qu'il n'était pas aimé à cause de sa laideur, il fera tout le possible pour attirer l'attention sur lui. Au fil du temps s'est développé en lui, une capacité très rare. Il est capable de sentir les odeurs même à travers les murs. Mais ce qu'il aime vraiment c'est l'odeur des femmes et il fera tout le possible pour produire un parfum et de quelle manière!..

Jean-Baptiste Grenouille est un drôle de personnage, parfois il est attachant, parfois il inspire de la pitié et parfois il est dégoûtant et effrayant. Je me suis amusé avec les aventures de Grenouille et j'ai même eu l'impression de sentir l'intensité des odeurs. Une écriture remarquable, une intrigue qui nous tient en haleine jusqu'au bout, une fin surprenante et méritée , un magnifique chef d'oeuvre.
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Le Parfum

Le pouvoir des odeurs ?

Je n'y avais jamais pensé avant de rencontrer ce flippant Jean-Baptiste Grenouille. Ça en fait évidemment un livre original pour moi.

S'ajoute à ce point positif le style Patrick Süskind. Les nombreuses énumérations (plus leurs synonymes) donne un aspect presque comique à ses longues descriptions.

Le parfum se moque des hommes, il pue la démence et sent le génie. Et même s'il m'inquiète au sujet de ma première question posée plus haut, Le parfum est une subtile fragrance à découvrir.



Je ne regrette pas d'avoir relevé ce livre qui apparaît dans la majorité des bibliothèques des Babelionautes que j'ai visitées. Je reviendrai y fourrer mon nez !
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La Contrebasse

Devenir contrebassiste n’est pas un choix de carrière. Plus un hasard de la vie, la rencontre entre deux êtres, un musicien pas assez bon pour faire un instrument plus noble et une grosse caisse en bois. Parce qu’au final, ce n’est que ça : de vulgaires planches découpées, assemblées et bombées mises en forme pour provoquer un bruit sourd et vibrant au fond d’une salle de concert. D’ailleurs, qui regarde le contrebassiste. On l’entend mais on ne n’y prête pas la moindre attention. Gros et laid diraient certains. Pourtant, les intentions étaient belles au départ. Ces courbes si harmonieuses que l’on dirait le corps d’une femme, des courbes que l’on caresserait délicatement de sa main si cette dernière n’avait pas de la corne si dure à force de marteler ces cordes. Et puis ce son, gros et guttural, dont aucun orchestre ne peut se passer. INDISPENSABLE, mais tellement gros qu’on l’a remisé dans un fond de salle, là où personne ne le voit même cette belle soprano avec sa voix enchanteresse et ce corps si divin.



Parce que le voilà le problème essentiel du contrebassiste : l’amour. Ou le désamour. Tu as déjà essayé d’emballer une nana avec ce gros machin qui traîne au milieu de la pièce, qui te regarde, te scrute et que tu ne peux n’y déplacer ni cacher. Elle en fait fuir plus d’une, cette contrebasse. Pas étonnant de fait que le contrebassiste devienne cet être solitaire et aigrie, du genre à finir les soirées, seul, une bière à la main. Ou deux. Même plusieurs, c’est fou ce que cela donne soif de réciter un long monologue sur la contrebasse, encore plus que décrire une chronique ici.



« Vous permettez qu’en même temps je prenne un peu de bière, c’est dingue ce que je peux me déshydrater… »



Grand succès des théâtres parisiens – et d’ailleurs, certainement – de Jacques Villeret à Clovis Cornillac. Je comprends qu’un acteur soit séduit par ce texte et sa transposition scénique. Musicien ou pas, le type se retrouve seul sur scène avec ce lourd et imposant instrument aux courbes féminines qui ne lui répondent pas et qui par conséquent passe son temps à boire de la bière. Un petit coin de paradis sur scène. Rien que pour ça, cela motiverait les plus grands acteurs. S’il le faut, moi-même je peux jouer le rôle de la contrebasse silencieuse pour pouvoir, dès que le contrebassiste a le dos tourné pour mettre un disque de Schubert ou de Wagner, tremper mes lèvres dans cette bière blonde et allemande – il en va de soi pour un texte de Süskind.



Honnêtement, il me faut certainement presqu’autant de temps de boire une pinte de Paulaner que de lire ce court texte et même si parfois, il me manque un peu de termes techniques et musicologues pour apprécier les états d’âme du contrebassiste à sa juste pensée, le plaisir d’imaginer cette bière blonde et dorée couler le long d’une contrebasse et embrasser ses contours charnus est bien là. Mais il ressort un léger sentiment de frustration : cela discute de Wagner ou de Dittersdorf mais je n’ai rien à mettre qui y ressemble sur ma platine-disque.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Le Pigeon

Au moment où je rédige ce ressenti....un pigeon dans l'herbe du jardin! Ah non, ouf, c'est une tourterelle...



J'avais été impressionnée, il y a quelques temps, par la lecture du " Parfum", j'étais curieuse de lire ce court roman.



Une autre atmosphère . Dans un style d'une précision absolue, en accord parfait avec le comportement de son personnage,l'auteur nous fait découvrir Jonathan Noël, cinquantenaire vivant dans une petite chambre, organisée au centimètre près. Un brin maniaque, notre Jonathan...Il exerce le métier de vigile à Paris, dans une banque. Et imaginez bien qu'il se tient toujours droit, en faction devant la porte.



Mais cette petite existence morne et rassurante, où il se sent heureux, va basculer dans le cauchemar...à cause de cet affreux volatile aux yeux fixes, aux fientes immondes. Un pigeon! Il a osé entrer dans l'immeuble et bloque sa porte!



A partir de là, tout se lézarde, se déglingue. Jonathan fuit, devient la proie d'hallucinations, il sent son corps rapetisser, il n'arrive plus à contenir son angoisse, sa haine de tout, y compris de lui-même . L'auteur rend à merveille les tourments intérieurs du personnage, qui ne s'appartient plus. Et ce qui est fort intéressant, touchant, c'es que le traumatisme initial, celui qui a déterminé son existence repliée, à l'abri du monde, ressurgit. Son enfance brisée, ses parents déportés.



Comme un autre babeliote, j'aurais aimé voir le soulagement, la joie de Jonathan, lorsqu'il semble triompher de ses démons...



Une introspection analysée finement, une plongée dans les méandres du corps et de l'esprit qui fait réfléchir . Car n'avons-nous pas tous cette part d'obsession, de folie, qui ne demande qu'à s'exprimer?



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Le Parfum

Cette critique sera brève car ce sera la 718e écrite sur cet ouvrage…



Le parfum de Patrick Süskind est un roman que j’ai lu quand j’étais en dernière année du secondaire. Je me souviens encore que j’avais été profondément choquée par les derniers chapitres mais j’avais réellement apprécié la lecture de ce roman et j’étais d’ailleurs une des seules de ma classe (en option scientifique) à avoir lu ce livre avec plaisir et jusqu’au bout.



Aujourd’hui, avec presque 20 ans de plus au compteur, en le relisant, j’ai gardé cette même impression de plaisir : le parfum est vraiment un chef d’œuvre ! Quel talent de parvenir à décrire aussi subtilement les scènes, les paysages, les personnages, en utilisant l’odorat ! Que l’odeur soit agréable ou nauséabonde, on ne peut faire autrement que de la sentir, tout comme on ne peut s’empêcher d’éprouver à la fois de la pitié et un profond dégoût pour le personnage de Jean-Baptiste Grenouille. Et quelle richesse de vocabulaire ! Cela n’en fait certes pas un roman facile à lire, même si le style est fluide, mais quel réalisme, y compris dans tout ce que la réalité peut avoir de plus horrible.



A lire et à relire pour en savourer tout l’intérêt !
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Le Pigeon

L’imprévu n’a pas de place dans la vie de Jonathan Noël. Les ennuis, il connait, il a déjà donné : des parents déportés, une épouse qui l’a quitté, alors, maintenant à la veille de la retraite il n’aspire qu’à une chose : la tranquillité.

Cette tranquillité sera mise à mal par l’intrusion d’un pigeon sur le palier de notre ami.

Pris de panique, il s’enfuit.

J’ai lu avec un grand plaisir ce court roman de Patrick Suskind, avant tout pour la qualité de l’écriture. L’auteur réussi à travers un fait anodin à faire monter l’angoisse de son personnage.

De plus, j’ai ri lors de cette lecture car je me suis souvenue qu’il y a quelques années, je m’étais enfui en courant du studio que j’occupais en vacance sur la Côte d’Azur en découvrant qu’un lézard avait osé s’y inviter !

Je n’y suis revenu que quelques heures plus tard, tremblante, à la recherche de l’intrus qui Dieu merci avait eu le temps de prendre la fuite.

Bref, les phobies peuvent être perturbantes et fortement déstabilisantes parfois ce que parvient parfaitement à démontrer Patrick Suskind.

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Le Parfum

Un roman parsemé de senteurs, voyage des sens, un livre fascinant, nous laissant parfois perplexe qui réveille notre odorat trop souvent assoupi. Il nous plonge dans une époque où les odeurs sont omniprésentes, depuis la puanteur des tanneries aux suaves effluves des parfumeries, dans le Paris du XVII siècle. Superbement écrit, il est passionnant et surprenant du début à la fin

Nous tombons sous le charme de ce personnage laid et immoral sans jamais savoir si nous le trouvons bon ou mauvais, nous demandant parfois si nous n’avons pas une petite part de lui au fond de nous.

Une recherche du parfum absolu, de l’ultime senteur. Envoûtant !
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Le Pigeon

Hier soir, j'ai dîné avec Jonathan Noël. Pour notre dernier repas, nous avons mangé des sardines à l'huile sur du pain, une petite gorgée de vin rouge pour faire couler tout ça, puis un peu de fromage de chèvre et une bonne poire bien juteuse. Miam !



Patrick Süskind est vraiment maître dans la peinture des sens. Je l'avais bien perçu avec le Parfum, il y a maintenant fort longtemps, et le constate aujourd'hui avec cette nouvelle.



Dans le Pigeon, l'auteur dresse le portrait psychologique de son personnage, Jonathan Noël, dont la vie se trouve bouleversée le jour où il découvre un pigeon sur le pas de sa porte. Phobie ? Son petit quotidien monotone, réglé comme du papier à musique, s'en trouve chamboulé de fond en comble et poussera Jonathan dans ses derniers retranchements. En sortira-t-il plus fort ? Ou démoli ? C'est ce que je vous invite à découvrir.



Pour cela, il faudra passer par tout un tas de sensations différentes : observer la misère humaine à travers un cul blanc déversant son contenu sur la voie publique, sentir une sueur froide vous coller à la peau et descendre le long de votre colonne vertébrale, percevoir un air humiliant entrer par le trou béant de votre pantalon, renifler la bonne odeur du café de Mme Lassalle, entendre les portes qui claquent, observer les garçons de café prétentieux, sentir la roideur de vos jambes immobiles menacer votre stabilité de sphinx...



La balade est certes anxiogène et asphyxiante mais aussi fort stimulante !



Un seul petit regret : que le lien entre l'enfance traumatisante de Jonathan et ses répercussions sur sa vie présente ne soit pas un peu mieux explicité.
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L'histoire de Monsieur Sommer

C’est à la bibliothèque de mon quartier que j’ai été attirée par ce livre : Auteur : Patrick Süskind, illustrateur : Sempé avec des dessins qui ne sont pas sans rappeler les illustrations du Petit Nicolas. Donc un livre certainement intéressant à consulter …



Grosse déception : à la moitié du livre, j’ai eu envie de secouer celui-ci pour en extraire l’essentiel, c’est-à-dire quatre ou cinq des cent pages qu’offrait cet ouvrage.

Parce que normalement, il s’agit de l’histoire d’un individu que l’on appelle Monsieur Sommer. De lui, on ne sait pas grand-chose à part qu’il parcourt la campagne allemande toute la journée.

Oui mais … On commence à parler du personnage de la page 18 jusqu’à la page 39, puis il n’en est plus du tout question, même en lien avec le reste de l’histoire de ce garçon de 10 ans. On retrouve Mr Sommer à la page 83 pour une fin très sombre qui n’en dit pas plus sur le personnage.

Le reste de l’histoire me semble n’être que du blabla sans intérêt, écrit fort dense qui force le lecteur, pour connaître l'histoire d'un individu, à lire les tribulations d’un enfant baratineur à qui on prête des propos d’adulte, qui explique les notions de physique (calcul du temps mis à tomber d’un arbre, équilibre du vélo en pleine vitesse). Ces propos, L’auteur ajoute des notions diverses de musique ou des définitions sans intérêt dans l’histoire : définition de la claustrophobie par exemple.

L’éditeur précise que ce livre peut être lu à partir de 10 ans… ? Je m’y suis profondément ennuyée avec ce texte dense, cette écriture serrée, cette histoire sans relief et que je jugerais malsaine pour les enfants à cause d’une fin qui frise le glauque.

Je serais bien curieuse de discuter avec un jeune qui serait parvenu à entrer dans cette histoire.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Le Parfum

Amusant que ce roman, qui date quand même de la fin des années 80, soit classé comme classique! Effectivement, le style est classique, descriptif, foisonnant de détails et riche en sensations. Jamais un roman n'aura à ce point regorgé d'autant d'odeurs et ça mérite réflexion, car, de mon côté et jusqu'à ce livre, l'odorat était bien le sens que j'avais mis de côté, que je n'estimais pas, qui ne jouait aucun rôle pour moi. Aujourd'hui que j'ai des enfants, je me rends compte combien finalement ce sens est important dès les premiers instants de la vie.



Le Parfum m'a marquée, comme je pense la grande majorité de ceux qui l'ont lu, et c'est déjà beaucoup; il suffit que je l'évoque pour que resurgisse en moi ces ruelles étroites et infectes qui puent le poisson, la maladie et la mort mais aussi les épices et le linge.





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Le Parfum

Ce livre a été apprécié par un nombre incroyable de lecteurs. Pour preuve, il suffit de regarder la note incroyable qu'il obtient sur Babelio. Je vais sans doute décevoir beaucoup de monde, mais je n'ai pas du tout aimé ce livre. Je n'arrive d'ailleurs pas à comprendre son si grand succès. Je m'y suis ennuyée à mourir. J'ai trouvé l'écriture lourde, l'histoire lente, sans intérêt, et parfois même complètement absurde et grotesque. Au fur et à mesure que j'avançais dans la lecture, la note que j'imaginais mettre sur Babelio baissait . Je n'ai pas ressenti de dégoût comme certains lecteurs, mais un ennui immense se finissant de manière encore plus absurde que l'histoire elle même. J'ai quand même voulu aller jusqu'au bout, en espérant y trouver à un moment ou à un autre un peu de cet engouement collectif. Mais en vain. Tout cet effort pour rien.... Ce n'est pas avec cette critique que je vais me faire beaucoup d'amis....

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