Citations de Paul Bérato (37)
Alors, le sort des criminels… On s’en soucie quand tout va à merveille pour les autres.
On dirait une fatalité chez les humains : quand un homme génial disparaît, ses successeurs sont toujours lamentables, probablement parce qu'ils veulent poursuivre l’œuvre du génie et qu'ils en sont incapables.
Un homme qui gagne sa vie très largement n'aime guère passer son existence dans un cercle de miséreux.
- Et vous, est-ce que le passé vous intéresse ?
- Pour des études approfondies, non, monsieur. Je ne m'en sens pas capable.
Mais j"éprouve une certaine griserie à tenir entre mes mains des objets d'autrefois, à constater que nos habitudes n'ont que peu changé. Le fait de prouver que l'on vivait il y a cent ans à peu près comme nous vivons aujourd'hui me fascine.
D'autant plus que ceux qui nous ont précédés pouvaient, avant la Grande Catastrophe, s'aventurer sans crainte sur toute la surface de la planète.
Normalement, j’aurais dû ne rien comprendre à cette histoire. Mais je commençais à m’habituer aux univers parallèles. Tout y est possible. Y compris que dans celui-ci, apparemment rien n’avait changé… sinon que j’avais tué le docteur Laurent depuis quatre-vingt-deux ans et non depuis quelques heures !
Le Grandet a chaussé les raquettes, zioup !
Boulette a enfoncé sa casquette, grrr grrr.
Chenillette a boutonné sa jaquette, sss sss.
Eh ben, mais le petit Bidibi ?
Il a dit qu'il voulait marcher dans la neige en maillot de bain ! Tranquille ! Zoum zou zoum...
Ceux d'Altéa manifestent un désir d'autonomie qui se traduit par des sabotages, et désirent se détacher de l'Empire. Tout près de leur planète passe un « rail de l'Espace » comparable à nos actuelles voies maritimes. Un supercargo d'Orion s'échoue avec sa cargaison de Marée noire... un produit destiné aux guerres de destruction totale. La planète est condamnée. Aucune parade n'est possible. Aussi les colonisateurs d'Empire s'enfuient-ils. Et c'est ainsi que les « indigènes » d'Altéa retrouvèrent la liberté... mais après quelles épreuves !
Non sans surprise, je constatai que j'étais ému, beaucoup plus qu'avec Gaelle. Dommage que Yolande soit aveugle : c'était la femme qu'il me fallait. Pas très intelligente, douce, affectueuse et obéissante.
Jalouse ! Elle était jalouse de Yolande… d'une aveugle. C'est ça, les femmes. L'Ecole nous a mis en garde : elles exigent qu'on leur réserve tout, même les plus infimes détails.
Du chêne. De ce chêne comme on savait l'abattre autrefois (en pleine ou en nouvelle lune, je ne m'en souvenais pas, mais en tout cas pas n'importe quand ! ), taillé à la hachette, écailleux, et parfaitement intact après deux ou trois cents ans sous la pluie.
Le Progrès ! Rouler plus vite, voler plus vite, produire davantage… entasser des connaissances mal assimilées dans des esprits hébétés et avides… Et vivre, alors ? Quand vivons-nous ? Est-ce que c’est vivre, que de battre des records de vitesse, ou de passer des années afin de sauter plus loin que les autres ?
Cette terreur de l’anarchie, cette prétention des technocrates à tout coordonner, à guider l’humanité vers le Progrès (comme si le Progrès matériel était un but en lui-même !) nous ont conduits où nous en sommes. On tue l’Homme comme on le tuait aux temps lointains de l’esclavage ! On prétend faire de lui un Dieu sans défauts… et en réalité on le massacre. Oh, pas physiquement : nous n’en sommes plus là ! Mais mentalement. On en fait un troupeau moutonnier.
Son point faible, sa rançon du génie, c'était la défiance qu'il éprouvait envers les masses humaines. Autant il se montrait confiant envers ses proches, autant il était réticent envers les réactions des groupes. Tout, d'ailleurs, à toutes les époques, indique qu'il voyait très clair.
Il avait appris par expérience (et aussi dans les livres, mais l'expérience est de beaucoup préférable) qu'un humain très doux et très calme peut, quand il n'est plus qu'une unité dans un groupe, se transformer en un loup enragé (constatation valable également pour les Forces de l'Ordre, dont chaque élément, pris séparément, était en général un brave gars). Il savait que cent agneaux peuvent saccager leur bergerie et même tuer leur berger.
"Toute ressemblance
avec l’exploitation temporelle
de quelque religion que ce soit
ne serait, bien sûr, qu’involontaire."
On peut être agent très secret, imperméable à la plupart des sensations qui troubleraient un homme banal, et pourtant ressentir quelque chose en frôlant une belle femme.
La Cité des Légendes ! Certes, ce n'était pas moi qui l'avais découverte! Elle faisait en quelque sorte partie du passé de tout le Clan et je crois d'ailleurs que, voilà bien longtemps, le Clan avait habité dans ces ruines. Ce qui l'en avait chassé, aux dires des Anciens, c'était l'excessive humidité de ce bas-fond. Dans les « maisons », l'eau suintait tout au long des murs.
Les progrès de la technique condamnent la Société à devenir une ruche monstrueuse. Chacun y aura sa place bien définie, et chacun accomplira sa besogne dans l’intérêt commun.
C’était beaucoup pour un homme, en moins d’une heure, de se voir méprisé par celle qu’il aimait, pour ensuite tromper son meilleur ami.
Les grévistes demandent, entre autres choses, la liberté absolue en dehors des heures de travail, le droit de se distraire comme ils l’entendent… En dehors des « loisirs organisés ».