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Critiques de Paul Harding (II) (63)
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Les foudroyés

LES FOUDROYÉS de PAUL HARDING

Premier livre de cet écrivain et prix Pulitzer 2010. Original sur le sujet et dans son écriture. George sur son lit de mort revoit sa vie ( ingénieur puis réparateur d’horloges), celle incroyable de son père Howard. A petites touches on découvre cette famille improbable, de nombreuses surprises, une succession d’images fortes. Rien de mode . C’est l’Amérique des années 1920. Je vous le recommande.
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Les foudroyés

Pulitzer du mois (et toujours sur le fil...)



Est-il vrai qu'avant de mourir, nous voyons notre vie défiler sous nos yeux ?

C'est en tout cas ce qui arrive à George, alors qu'il vit ses derniers jours dans un lit médicalisé au milieu de son salon, entouré de sa famille.



Ce récit en quatre temps donne la parole à George qui remonte dans ses souvenirs jusqu'à ce qu'à un moment, un glissement s'opère de George à son père Howard.



C'est une écriture précise, riche et détaillée que celle de Paul Harding, avec de beaux moments très lyriques et d'autres intermèdes plus inattendus comme des extraits du Petit horloger raisonné.



Je ne suis pas certaine que je garderai un souvenir fort et durable de ce court roman mais j'ai vraiment apprécié la plume de l'auteur !
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Les foudroyés

J'en suis p.35 et je le ramène à la bib parce que je l'ai depuis trop longtemps, pourtant l'écriture est ardue mais généreuse, donc à réemprunter ! (edit : pour retrouver notamment le passage sur la vente de savon...)
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Les foudroyés

"Il se maria. Il déménagea. Il fut méthodiste, puis congrégationaliste et enfin unitarien. Il dessina des machines et enseigna le dessin mécanique et eut des crises cardiaques et survécut, roula à tombeau ouvert avec ses copains de l'école d'ingénieur sur la nouvelle autoroute avant que celle-ci ne soit mise en service, enseigna les maths, obtint son diplôme d'enseignement, fut conseiller d'orientation au lycée, retourna dans le Nord chaque été pour pêcher à la mouche avec ses copains de poker - médecins, flics, profs de musique -, acheta une horloge cassée dans un vide-greniers et la réédition d'un manuel du XVIIIe siècle expliquant comment la réparer, prit sa retraite, participa à des voyages organisés en Asie, en Europe, en Afrique, répara des horloges pendant trente ans, pourrit gâta ses petits-enfants, eut la maladie de Parkinson, eut du diabète, eut un cancer, et finit dans un lit médicalisé au centre de son salon, à l'emplacement exact de la table dans l'ancienne salle à manger, avec ses deux rallonges pour les repas de fête."



Tout est dit...



Un personnage qui se meurt dans son lit, le compte à rebours lancé au rythme d'hallucinations et de reminiscences de son enfance... Tout trop en longueur.



La pénibilité de la lecture m'a ôté toute volonté d'effort d'empathie ! (Prix Pulitzer 2010)
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Les foudroyés

Prix Pulitzer 2010 : ce livre a été tiré au départ à 3500 ex dans une petite maison d’édition !

Nous assistons pendant 191 pages aux dernières heures de George qui meurent doucement entourés des soins. Au cours de ces heure, il revit son passé, celui de son père Howard et celui de son grand père.

Bricoleur, il a construit sa maison qui a réparé sur ses vieux jours des pendules (Tinker signifie bricoleurs en anglais sauf erreur de ma part).

Le livre est un long voyage durant ces heures (qui sont rappelés sans cesse) entre ses souvenirs, ceux de son père et la réalité du moment (description de la pièce et des gens). pour moi qui ai vu mourrir récemment ma belle-mère et ma mère, ce livre me parle très fort parce que j’ai le sentiment, pour les avoir accompagnées, qu’elles sont passées par de telles étapes.

Très beau livre, un peu complexe au niveau anglais (j’ai du en comprendre 75%).

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Enon

très juste, très beau et cependant trop triste pour moi en ce moment
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Enon

Un couple perd sa fille unique, écrasée par une voiture. Comme c'est malheureusement souvent le cas, le couple se délite. La femme part, l'homme ne la retient pas. C''est alors la descente aux enfers pour le père, Charlie, qui tombe dans la drogue et l'alcool, qui le pousse jusqu'à s'introduire chez ses voisins pour leur voler leurs médicaments.



Malgré le sujet tristeent banal, on lit ce livre d'un bout à l'autre. L'intéret tient à la ville d'Enon, lieu du récit, et des descriptions émouvantes du bonheur passé. Charlie arrive t-il à s'en sortir ? Et comment ? Nous le saurons dans le dernier chapitre, pour cela on va jusqu'au bout



Après les Foudroyés (prix Pulitzer 2010), Paul Harding signe un roman incandescent vibrant d'émotions et d'une infirme cruauté,comme la vie..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les foudroyés

L'histoire de deux hommes, le père Howard et le fils Georges, deux générations de rêveurs, deux hommes qui ont grandi à peu près seuls.

Howard est colporteur, il souffre d'épilepsie, on le suit à travers le regard de son fils, puis seul. Il bricole avec des fleurs et de l'herbe, il ne ramène pas énormément d'argent, ses pensées le dispersent et de temps en temps, comme une explosion, il est pris d'une crise d'épilepsie qui l'effraie, lui, et sa famille.

Il se sent disparaître.

Georges devenu vieux est à l'agonie. Il se souvient, de son père, de sa mère, de sa vie d'enfant, de la haine pour ce père un peu fou et de tout son amour pour lui aussi.

Chacun a suivi sa route, faite de soleil, d'herbe mouillée, de mots gardés pour soi.

Un beau roman, très doux, très lent.
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Les foudroyés

Un résumé de ce roman le ferait vite paraître stupide, simplet, bateau. Mais ce n’est pas le cas. C’est très fin. Finalement, bien que l’histoire commence avec George expirant, le roman parle surtout de son père. Howard nous emmène avec sa carriole dans les chemins perdus du Maine. Un homme extrêmement sensible, un peu poète, un peu mélancolique. Les deux vies se mêlent, on passe de l’une à l’autre, l’alternance de ces fragments de vies semble quelque peu erratique au début mais finit par tracer deux portraits magnifiques et sensibles. L’arrivée d’Howard dans le récit apporte un nouveau souffle : j’ai été beaucoup plus touchée par le père que par le fils.



Son écriture est si riche, si imagée, si foisonnante qu’il m’a fallu quelques pages pour adopter son rythme. De nombreux moments très contemplatifs marquent le roman, des moments où Howard – et nous avec lui – se penche sur une fleur, sur un rayon de lune, sur une beauté soudaine et éphémère de la nature. Puis l’instant d’après, c’est la crise d’épilepsie : la foudre qui s’abat sur l’homme pour un instant d’une incroyable violence. C’est un livre qui se lit lentement, pour en savourer toute la poésie.

Je n’ai pas compris l’intérêt des passages très techniques sur l’horlogerie, qui m’ont parfois un peu coupée dans mon élan, mais cela n’enlève pas grand-chose à la qualité de ce premier roman.



Une petite perle finement ciselée et très exigeante.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Les foudroyés

Ce roman est dans le fond très simple : un homme vivant les dernières heures de sa vie se remémore de fragments de son existence. Sauf que la forme est très rythmée, hachée d'instants de souvenirs de sa vie, de celle de son père, de sa famille, de petits instants, de tranches de vies tantôt grinçants, tantôt cocasses. L'évolution de la société américaine, du rural paysan à l'urbain capitaliste plane en trame de fond. Comment évoluer ? Le roman est truffé de petits inserts, notamment de citations d'un manuel de réparation d'horloges, colonne vertébrale du roman. Cette mécanique complexe des rouages du temps agit comme la métaphore des rouages de la vie qui nous échappent, même si le temps nous rattrape tout le temps. Un roman qui se lit en fin de compte vite.
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Les foudroyés

C’est une lecture en demi-teinte que je vous propose. Je ne peux pas dire que j’ai adoré et je ne peux pas dire non plus que j’ai détesté. Je vous explique:



Tout d’abord, on rencontre George, la quatre-vingtaine, entouré de toute sa famille qui vit ses derniers jours. Et tout doucement, nous remontons le temps comme l’a fait George durant sa vie d’horloger.

Howard, son père, était un colporteur. Avec son cheval Prince Edward, il allait de village en village, vendre des produits, des ustensiles à des bonnes femmes. À la maison, l’attendaient sa femme et ses enfants, George, Joe (handicapé mental), Marjorie, Darla. Ils patientaient tous devant leur repas pour que Howard donne le bénédicité.



Cette vie de famille était malheureusement parsemée par les crises d’épilepsie de Howard. Ces crises étaient gérées d’une main de maître par sa femme qui avait la manière pour le maîtriser. Mais il a fallu qu’une fois ce soit George qui se charge de contrôler son père pour que celui-ci plante ses dents dans la chair de son aîné. Cet événement animera chez la mère de George l’envie de « se débarrasser » de ce mari malade.



Cette femme dont le destin d’épouse et de mère ne satisfait pas et qui ne ressent aucun amour pour ses enfants et son mari.

Elle prend contact dans un asile de fous pour y installer son mari. Howard découvre le prospectus et décide de quitter sa famille non sans hésitation.



Nous remontons ensuite au père d’Howard. Un homme de foi qui perd la tête.



Cette histoire de famille, ces trois hommes aux destins scellés, m’a parfois profondément ennuyée et parfois totalement surprise.



La première partie du livre a été rude... je ne comprenais pas dans quel univers j’étais, j’avais des difficultés à situer le temps et les personnes. Le tout étant entremêlé d’extraits du Petit horloger raisonné du Rév. Kenner Davenport de 1783.



Ensuite, le tout s’est éclairci quand l’auteur s’est concentré sur l’histoire d’Howard.J’ai apprécié l’écriture limpide qui manquait au début, moi qui ne suis pas fan des descriptions, j’ai réellement apprécié celles de Paul Harding. Je me suis plongée dans les images de la nature très simplement.



J’aimerais le relire, là, maintenant, pour pouvoir l’apprécier à tête reposée.
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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Enon





L'équation du deuil est magistralement explorée par ce livre qui tient parfois du prodige intellectuel. L'Américain Paul Harding, Prix Pulitzer 2010 avec Les foudroyés, plonge avec Enon dans les affres vécues par le père de Kate, 13 ans, qui est morte accidentellement dès les premières pages. Le couple ne résiste pas plus de quelques jours et Susan quitte Charlie. Ce n'était de toute façon pas le couple du siècle. Et c'est la descente aux enfers pour cet homme, expression banale mais parfois le très banal convient bien, dans la très modeste bourgade d'Enon, Nouvelle-Angleterre. Seul, Charlie va très vite sombrer dans une grave dépression avec dépendance, addiction plutôt, aux médicaments et à l'alcool. Ces choses là arrivent. Mais Enon va beaucoup plus loin, enclenchant une fatale mécanique du désastre. C'est que Charlie n'est pas un intellectuel et qu'il n'est pas apte à affronter ses souvenirs et moins encore les fantômes qui l'assiègent. Ses facultés vacillent,il s'est explosé la main quasi volontairement, cesse de se raser, dort sur le canapé, mais surtout marche dans les bois et prend l'habitude de hanter le cimetière d'Enon où reposent sa fille mais aussi sa mère et ses grand-parents.



Ainsi vit, ou survit, Charlie Crosby, Charlie le désarmé, le timoré peut-être, le très fragile sûrement. Jeune il avait vite arrêté ses études pour gagner sa vie en repeignant des maisons, en tondant les pelouses et en déblayant les allées enneigées. Epousé Susan, enseignante, élevé Kate du mieux qu'il le pouvait, Kate maintenant couchée dans le cimetière paroissial où il passe des heures, prostré, en proie à des ombres, à des voix, à de vraies rencontres parfois. Charlie, plein de whisky, de cachets, de douleur(s), voit ses souvenirs le submerger. La prose de Paul Harding est capable de nous emporter dans le quotidien de cet homme à la dérive, de nous émouvoir, mieux de nous bouleverser. Dans Enon la discrète, des pages entières sur le froid, sur quelques arbres, sur un bien discret supermarché de bourgade et son patron, ou encore une magistrale évocation du grand-père de Charlie remontant les mécanismes horlogers des maison bourgeoises, sont autant de joailleries.



Enon est donc à mon sens une grande réussite, un poème d'amour d'un père à sa fille, mais aussi à la vie, la vie qu'il est quoi qu'il en soit un privilège de vivre. Pas à fleur de peau, mais profondément incarnée au sens premier. Qui peut dire ce qui suit les ténèbres? Ce qui suit la lecture d'Enon, ça, je le sais, est une belle envie de lire Les foudroyés.





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Enon

3.5/5 : Enon avait eu un bon accueil lors de la rentrée littéraire 2014, avec sa sortie poche c'est l'occasion de faire connaissance avec cet auteur américain incontournable !



Enon est une petite ville américaine qui a été le théâtre d'un drame : la mort d'une enfant, celle de Charlie, un père dévasté. Ce roman n'est pas fait pour les lecteurs en quête de rire : c'est une histoire terriblement triste, elle mélange le sentiment de perte et la descente aux enfers qui la suit. C'est l'histoire d'un père qui a tout perdu et qui se rappelle de sa fille et de tous les autres êtres ayant quitté sa vie.



Paul Harding a une écriture redoutable, elle incise le réel : c'est une ode aux sentiments du deuil, du regret, et du monde qui continue encore et malgré tout de tourner. La première partie est tellement belle : on ressent la musique des mots, on est touché par ce protagoniste, on essaye de lui tendre la main pour qu'il se relève mais sans grand succès.



La deuxième partie du roman est un peu plus difficile à appréhender : c'est celle du chaos et de la drogue. Le lecteur aura du mal parfois à suivre les pensées de Charlie qui sombre petit à petit dans une forme de folie et s'abandonne aux substances et à la mélancolie... Cela n'en reste pas moins réaliste et la fin est vraiment émouvante.



En définitive, un roman émouvant dont la première partie est plus réussie que la seconde.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Enon

Une écriture magnifique qui porte un sujet douloureux et difficile. Paul Harding évite l'écueil du mélo. C'est tout à fait appréciable.

Il décrit avec une belle tendresse la complicité entre un père et une fille.

Il décrit avec simplicité la découverte de l'enfant qui tend vers l'adulte.

Puis la chenille ne devient pas papillon, juste une ébauche à tout jamais, suite à un accident.

La construction toute en flash-back et en longs épisodes contemplatifs m'a beaucoup plu.

Le gros bémol que je mettrais cependant est cette très longue dérive dans le désespoir, la drogue et l'alcool... C'est super bien écrit, mais un peu longuet à mon goût. Voilà, voilà....
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Enon

Le thème abordé était intéressant: un père est confronté au décès de sa fille unique et perd complètement pied. Mais je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout, accroché au style de l'auteur. Je viens de trouver le champion des phrases à rallonge. Elles sont interminables. Au point que le lecteur s'y perd dans le sens.

De plus, ce genre de narration a tendance à m'ennuyer très vite. Et c'est vraiment dommage parce que malgré cela, on sent la détresse de ce père. On souffre avec lui. Mais pas toujours. Parfois, on s'ennuie aussi. On devient presque un témoin distant, détaché.
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Les foudroyés

J'avais pris ce livre m'attendant à une lecture riche en émotion et je suis un peu déçue. Les mots sont bien choisis, mais des fois difficile à assimiler quand on affronte une phrase d'une page.
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Les foudroyés

Placé dans un lit médicalisé au centre du salon et entouré des siens, Georges Washington vit ses dernières heures et se plonge dans les méandres de ses souvenirs.

Il est difficile d'entrer dans ce roman car l'auteur nous balade ça et là dans un va-et-vient désordonné. Il pause sa plume sur une nature, un objet puis nous secoue violemment, passe d'un personnage à l'autre en mettant en avant trois générations.

Si j'ai eu un peu de mal à suivre le fil conducteur, à apprécier parfois certaines longueurs, j'ai été séduite par la prose de l'auteur qui, à certains passages m'a transporté.

On aime ou on déteste mais incontestablement Paul Harding nous livre une littérature atypique, profonde et très poétique.

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Enon

Eh oui,Enon; la vie ne fait pas de cadeaux,chantait un certain...

"Je me suis réveillé tôt un matin sur le canapé.Je me réveillais tous les matins sur le canapé.J'avais l'impression que c'était chaque fois le même matin,où une série infinie de rêves enchassés les uns dans les autres,dont je m'imaginais chaque matin me réveiller mais dont je ne quittais jamais en réalité le précédent que pour enter dans le suivant.Parfois quand mon humeur n'était pas d'une noirceur absolue,je me disais qu'il serait intéressant d'inventer une formule homérique pour marquer chacun de ces réveils sur le canapé,une invocation qui enoblirait ce moment,le rendrait plus poétique,moins tributaire de ma petite apocalypse intime et monotone."

Cela résume l'état d'esprit de Charlie tout au long du récit.Un personnage,comme on en rencontre beaucoup,chacun fait comme il peut avec sa solitude et ses blessures.

Comment survivre à ceux qu'on aime?Est-on libre de ses choix de vie?

Charlie plonge dans la drogue et l'alcool croyant apaiser son ,fuir la mort,mais il sombre dans l'enfer de la dépendance.

Un portrait psychologique suicidaireune histoire triste,,mais qui laisse suffisamment de distance au lecteur pour vouloir secouer le pauvre endeuillé.C'est toute la dimension de l'écriture créative de Paul Harding.On en sort plus léger que l'on y entre.Certes une happy end mais il fallait bien une morale pour redonner l'espoir !!!

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Les foudroyés

Objectivement, j’ai toute les raisons d’apprécier ce livre. Publié initialement à 3 500 exemplaires chez Bellevue Literary Press, un petit éditeur américain, il a reçu en 2010 le prix Pulitzer. Très bien écrit, et admirablement traduit par Pierre Demarty, le récit débute dans le salon de George Washington Crosby. Alors que ce dernier est allongé, agonisant, sur son lit médicalisé de location, il se remémore sa vie, celle de son père, celle de son grand-père. Entre folie épileptique, ambiance américaine du début du XXème siècle, mécanismes d’horloges à réparer, vie de famille quelque peu oppressante, et retour à la réalité ultra-moderne, Paul Harding ne cesse de nous transporter d’un temps à l’autre, d’un lieu à l’autre, jusqu’à nous perdre souvent. Les vies des trois hommes s’entremêlent, se ressemblent, divergent en fonction des choix de chacun. Et moi, je m’y perd complètement. Je raccroche le fil de l’histoire au gré du texte, qui au-delà du récit, surprend par sa beauté sombre ou la description crue donnée par des yeux d’enfant. L’auteur alterne avec brio les courts dialogues ou les silences d’un dîner familial et les longues phrases littéraires.



La lecture et le rythme du texte sont un vrai délice. Malheureusement pour moi, je n’ai pas su entrer dans le roman, je n’ai pas su comprendre les différentes étapes et époques et retracer tous les liens entre les vies des trois hommes. Ce livre nécessite très certainement une deuxième lecture pour mieux en mesurer toute la richesse. Et je ne manquerai pas, si l’occasion se présente, de lire Enon le deuxième roman de cet auteur, qui tout aussi déstabilisant qu’il soit, n’en vaut pas moins le détour !




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Enon

La dure réalité de perdre son enfant dans un accident de voiture. La descente aux enfers du père malheureux, ses souvenirs heureux, ses doutes, ses choix. Paul Harding (Les foudroyés) de son écriture à fleur de peau, balade son personnage dans la tempête de sa folie jusqu'au paroxysme, pour le pire comme le meilleur.



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