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Critiques de Paul Kearney (87)
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10 000 : Au coeur de l'empire

Épique.



Une armée de 10.000 mercenaires grecs engagés dans une guerre civile dans l'empire perse. le noyau, le fer de lance d'une armée d'autochtones engagés dans la rébellion entre frères. Mais lorsque le félon est défait, les 10.000 encore en force, se retrouvent désormais seuls, à plusieurs dizaines du jours de marche du salut, la mer. S'ensuit alors un retour, menacés, poursuivis, tenaillés par la faim. Que restera-t-il de la discipline militaire ?



Une fantasy épique dans l'antiquité, à l'époque très approximative d'Alexandre le grand (pour cette ère, on n'est pas à un siècle près). Un mix entre le lion de macédoine de Gemmel et les murailles de feu de Pressfield (l'histoire des 300).

Pour la fantasy, on parlera plutôt de réalité alternative puisque magie, créatures surnaturelles, dieux et autres manifestations de l'au-delà sont totalement absents. Disons que les noms et les lieux ont été changés.

Pour ceux qui connaissent, cette histoire a un fond, plus qu'un fond d'ailleurs, de réalité, puisque tirée de de l'Anabase de Xénophon. le périple des dix-mille, un corps expéditionnaire de 10.000 mercenaires grecs (spartiates principalement) engagés par Cyrus le jeune dans sa lutte contre son frère Artaxeres, roi de Perse, puis leur retraite vers l'Hellespont (l'actuelle mer Noire) à travers le haut pays d'Arménie… Vous la voyez là la ressemblance ?



Pour notre roman à nous, on suivra surtout Rictus, de son engagement comme simple gymnète au début de l'épopée, mais dont on devine évidemment et très rapidement le destin, bien plus grand.

Après un début un petit peu brouillon (quelques dizaines de pages) où l'on a du mal à savoir qui est qui et qui fait quoi, l'histoire est lancée, bien sur ses rails et elle ne déraillera pas. Alternant les scènes de bataille sans en faire trop au niveau hémoglobine, l'aventure et les décisions politiques de tous les points de vue des protagonistes, Kearney nous fait voyager, nous fait vibrer, nous prend aux tripes et ne nous lâche pas. Pas de temps morts pour moi dans cette lecture « facile », divertissante et même instructive (l'anabase, l'anabase… )



On notera qu'il s'agit d'une trilogie, se poursuivant par Corvus (mais qui démarre 23 ans après) et que le dernier tome, Kings of morning, pourtant sorti en 2011 n'a pas été traduit.

Une découverte d'un auteur. Ses premiers livres : Les monarchies divines sont désormais inscrites dans ma PAL.
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Space Marine Battles 21 : Marneus Calgar Fu..

"Marneus Calgar – Fureur" est un des très nombreux romans de l'univers franchisé Warhammer 40000, pot-pourri mélangeant à parts égales les démons de la dystopie et les merveilles du Space Opera dans une ambiance Dark SF de bon aloi. C'est un stand alone dans la collection "Space Marine Battles", consacrée aux faits d'armes des grandes figures individuelles et collectives de l'Adeptus Astartes (ici Marneus Calgar et ses Ultramarines)

Si vous ne connaissez pas encore cet univers majeur des genres de l'imaginaire rdv ici :

https://www.youtube.com/watch?v=LI6fs34U0vU

Un astéroïde de 65 kilomètres fait irruption dans le Royaume d'Ultramar, et il s'avère rapidement être artificiel et contrôlé par des êtres vivants... La mise en place du récit typiquement outremanche nous présente d'un seul bloc la plupart des protagonistes du drame à venir en remontant la chaîne de commandement : le pilote Jesh Warias, le contrôleur Ran Gorakian, les soldats du vaisseau Rex Aeterna commandés par le capitaine Caito Galenus, les troupes de la flotte d'Ultramar commandées par le seigneur Marneus Calgar... Le maître du chapitre se porte sur les lieux aussi rapidement que faire se peut, et il est accompagné de l'inquisiteur Lazarus Drake qui veut détruire le Big Dumb Object et le magos Albius Fane qui veut exploiter le Big Dumb Object : avant de prendre une décision définitive et irrévocable, il faut donc au préalable explorer le Big Dumb Object et en pénétrant dans ce qui a été identifié comme le space hulk dénommé Fureur tout le monde entre dans les cercles de l'enfer où bourreaux et victimes, prisonniers et geôliers sont tous les jouets de puissances qui les dépassent !



Je ne vous cache pas que je me super-méfie des romans franchisés, mais j'avais trop envie de retrouver l'auteur nord-irlandais de Belfast Paul Kearney vu qu'aucun éditeur ne veut sortir la fin de ces cycles en VF (en VO aussi d'ailleurs : VDM ou MDM ?).

Dans une première partie intitulée Insanista in Tenebris on cherche à savoir à quoi on a affaire et à quels mystères on est confrontés, et dans une deuxième partie intitulée Ocularis Terrorem, le Fureur étant reparti dans le Warp ses occupants coupés du reste du monde cherchent à en gagner le centre dans l'espoir de pouvoir s'échapper de l'infernale prison dans laquelle ils se sont retrouvés enfermés (remember le "Cycle d'Anankè" d'Henri Vernes donc "La Divine Comédie" de Dante ^^)...

L'auteur alterne joliment Science-Fiction et Horreur, et force est de constater que depuis le Frankenstein de Mary Shelley les deux genres se sont toujours parfaitement mariés. On joue à la la fois sur une ambiance glauque et sur des scènes gores, tout en empruntant aux classiques des maisons hantés et des vaisseaux fantômes (ce qui nous rappelle au film "Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà" de Paul W. S. Anderson qui s'inspirait de l'univers Warhammer 40000, mais pas que ^^), et rapidement le lecteur doit se poser cette question : est-ce les lieux malsains qui rendent les gens mauvais ou les gens mauvais qui rendent les lieux malsains ? Dans ce lieu de perdition où se côtoient colère et désespoir, les Brisés placés sous les ordres du Champion du Chaos appelé le Témoin, les renégats de l'Adeptus Mechanicus placés sous les ordres du Dominus Hagnon-Cro et les vaillants Ultramarines du Maître de Chapitre Marneus Calgar se regardent en chien de faïence : est-ce que l'ennemi de mon ennemi est est mon ami ???



Le gros point noir du roman doit être celui de toute la série : on met en scène les heurs et malheurs de personnages clonés, formatés et endoctrinés pour être des machines de guerre et puis c'est tout... Comment développer de bonnes caractérisations donc un bon relationship drama dans cet environnement là ? Pourtant l'auteur ne ménage pas ses efforts pour offrir un quart d'heure de gloire à ses troufions de l'Espâce (mentions spéciales pour Murtorius le chapelain boute-en-train, Sturm l'explorateur en armure terminator, ou Fortunus le ressuscité qui dans le sarcophage de son Dreadnought est heureux de combattre à côté de ceux qu'il a connu alors qu'il était encore vivant et qui n'hésite pas à mourir une seconde fois pour eux, ou Albius Fane qui même s'il rejoint le Côté Obscur de la Force n'oublie pas la promesse qu'il a faite à ses compagnons d'armes)... Je ne sais pas si Paul Kearney a été bien tuyauté mais force est de constater qu'il emprunte les mêmes voies que Dan Abnett pour s'échapper du cahier des charges de la franchises : il connaît parfaitement les vibes de l'epicness to the max donc nous offre des scènes de baston over the top pleines de sang et de larmes, avec une humanité toute gemmellienne qui va bien avec, mais il amène aussi un côté « Dungeon Crawler » avec l'Inquisition et un côté « Hard Dark » avec l'Adeptus Mechanicus. Après le pourquoi du comment m'a paru un peu tarabiscoté : on a un cœur planétaire happé par des technologies oubliées véhiculés par les Magos de Mars, une lune artificielle plongée dans les abysses du Warp, retrouvée par les Viridian Consuls en disgrâce lors de la Croisade Abyssale du Faux Prophète, puis qui attire doublement les Puissances de la Ruine, puis c'est difficile de savoir si les magos ont été chassé du cœur du Big Dump Object par les forces démoniaques ou si le Mechanus Renégat n'a jamais réussi à atteindre le cœur du Big Dump Object... C'est inutilement compliqué avec quelques incohérence des familles, et au final nous sommes dans le récit d'une défaite et non d'une victoire (non je ne spoile pas puisque c'est déclaré dans le 1er chapitre du roman ^^) donc tout n'est pas bien qui finit bien...





PS: je ne comprends aucunement les spécialistes franco-français de la franchise qui listent par le menu les déviations possibles et imaginables au fluff pour ne pas dire à leur vision / perception du fluff... Pourquoi attendre d'une novelisation franchisée le niveau d'un Prix Nobel de Littérature ? Votre comportement n'a aucun sens, à moins de vouloir rager pour exister... (ce qui serait un comportement typiquement franco-français car quand on compare les avis anglo-saxons aux avis franco-français on comprend rapidement qu'on est pas dans le même monde culturel : on a d'un côté des gens cultivés et passionnés et d'un autre côté un élitisme sans élites)
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Les Monarchies divines, tome 1 : Le voyage ..

J'ai peut-être fait grand tort à ce livre sans le vouloir en enchaînant sa lecture après 13 tomes du "Trône de Fer" de G. R. R. Martin... Aussi, même avec les meilleures intentions, n'ai-je pas réussi à complètement adhérer à ce nouvel univers fantasy.



Tout premier tome d'un cycle peut paraître un peu laborieux car il a pour tâche de planter le décor et de faire découvrir un tout nouvel univers au lecteur avec ses codes propres, ses créatures propres, ses traditions et ses politiques propres... Et ma lecture fut en effet quelque peu laborieuse. C'est moins le style à mettre en cause que le rythme que j'ai trouvé longuet et le manque de personnalité criant des personnages principaux qui me sont apparus lisses et prévisibles et en aucun cas attachants.



Côté narration, j'ai quand même eu quelques loupés à des moments qui semblaient pourtant clé : là où j'aurais eu besoin que mon imagination soit étayée de descriptions assez précises, l'auteur m'a souvent abandonnée.



Côté histoire, les férus du genre retrouveront sans doute avec plaisir des aventures sur mer et sur terre, des conflits armés, de la magie, des créatures mythologiques mi-humaines mi-bêtes, des dynasties, une carte du monde (qui ne fut pas sans m'évoquer notre vieille Europe) et un grand défi, à savoir la découverte d'un nouveau continent (qui ne peut manquer de vous rappeler notre bon vieux Christophe Colomb). Par ce dernier point, j'ai eu un peu l'impression de lire un savant mélange du "Trône de fer" et de "Rouge Brésil", deux œuvres pourtant diamétralement opposées, va comprendre...



En ce qui me concerne, ce tome introductif ne sera sans doute pas suivi de ses petits frères.
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Les Monarchies divines, tome 1 : Le voyage ..

Je me suis positivement régalé !

Un grand merci aux Editions Le livre de poche et à Babelio pour cette belle découverte, me voilà conquise (et obligée d'acheter la suite !) !

Après un début un peu difficile, toutefois. Passé un prologue quelque peu intriguant, on est plongés sans sommations dans un monde moyenâgeux, les 5 Royaumes Ramusiens (clairement basé sur notre propre histoire entre 1000 et 1500, à aucun moment l'auteur ne s'en cache) aux prises avec un système religieux des plus envahissants (Cf Eglise Catholique) et en guerre, qui plus est, contre les "Medruks" (Cf Ottomans), le tout assaisonné de la quête d'un nouveau continent à l'Ouest, et à la mode fantasy, c'est à dire avec magie, lycanthropes et autres curiosités propres à ce genre !

J'avoue que j'ai été un peu perdue pendant une bonne centaine de pages, tant il y a de personnages et d'éléments à retenir pour arriver à s'y retrouver.

Mais une fois passé ce moment de mise en place, on plonge dans un monde de pouvoir, de complots, d'alliances et de trahisons, de violence, plutôt réaliste, en fait ! Il y a des gens biens et des affreux dans tous les camps (sauf peut-être chez les "Inceptines", cet équivalent de l'église catholique du moyen-âge), dont un des dirigeants veut à la fois asseoir son autorité sur les royaumes (devenir plus puissant que les rois) et "purger" les royaumes de toute magie... Vive l'Inquisition !



La narration passe d'un personnage à l'autre. Dans ce tome, les plus important sont Corfe, déserteur et seul survivant de la bataille d'Aekir contre les Medruks, mais qui se rattrape par la suite, Hawkwood, capitaine du vaisseau qui va vers l'Ouest, Himerius le prêlat bouffi d'ambition (son fanatisme n'est là que pour servir cette ambition), Abeleyn, roi d'Abrusio et opposé au fanatisme d'Himerius et enfin Shahr Baraz, le khedive (chef de l'armée) du Sultan medruk Aurungzeb.

Une foule de personnages gravite autour d'eux mais ceux-là ont été mes "repères" pour savoir où j'étais tout au long de ce récit très prenant, et épique à tous les niveaux !

Peu de personnages féminins importants, à part peut-être Jemilla, mais clairement les histoires "galantes" ne sont pas au centre de ce récit, même si l'amour est évoqué, surtout pour Corfe.



Les batailles sont énormes et grandioses, même le voyage d'Hawkwood et ses tempêtes sont épiques dans ce bouquin !

J'ai également appris des tas de mots de marine et de navigation dans ce livre, ainsi que des termes techniques de batailles et de siège, sans que ça m'agace (ce qui est le signe que c'est bien dosé) !



Bref, j'ai commandé le tome 2, et j'apprécie grandement le fait que cette série ne comporte que 5 tomes, c'est tout à fait raisonnable, en ces temps de sagas à rallonge...



Le seul tout petit moins, et je le signale à l'éditeur, c'est que certaines phrases narratives sont, dans mon édition, présentées avec un tiret comme les phrases de dialogues, ce qui est assez perturbant...



C'est une série qu'on peut conseiller aux amateurs de GoT, c'est à peu près du même acabit, en plus court (ce qui, perso, me séduit davantage).



Ma note : 4,5 (5 sur Babelio).
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Les monarchies divines, tome 4 : Le second ..

Ce tome se divise en 2 parties, la 1 ère explique le retour du périlleux voyage de l'ouest d Hawkwood accompagné de Bardolin qui n'est plus vraiment le même et la 2 ème relate la grande bataille des toruniens avec a leur tête le général Corfe contre les sans pitié Medruks. Ce livre est beaucoup plus sombre que les précédents car nous voyons les conséquences de la guerre tant au niveau de la population que des soldats. Nous sommes comme d'habitude transporté dans ces aventures d'une manière sans concession et efficace par Paul Kearney. On ne s'ennuie pas une seconde et la fin cerise sur le gâteau est vraiment emprunte d'émotions. Un régal !
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Les monarchies divines, tome 5 : Les vaisse..

Sans conteste une des meilleures sagas de Dark Fantasy que j'ai lues ces dernières années... Je dois encore remercier Babelio car je n'avais jamais entendu parler de cette saga, et je serais complètement passée à côté si je n'avais pas reçu ce tome 1...



Un coup de cœur encore plus gros que pour la trilogie "la première loi". C'est épique, grandiose, désespérant, on passe par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel émotionnel.

Et jusqu'à la dernière page, on ne sait pas comment ça va finir...

Je n'ai pas pu lâcher ce tome 5 de la journée, ça tombe bien il fait un temps pourri.



ENORME ! Terrible !



Ya plus de notes à ce niveau-là... Je suis tombée amoureuse de tous les personnages, un truc de dingue. J'en ai pris plein la tête !



Coup de cœur, coup de foudre.



Je vais passer à un tout autre genre, parce que si je repars sur de la fantasy, je ne pourrai être que déçue...



Un petit conseil d'amie : ne lisez surtout pas la critique de Munin qui est d'une évidente mauvaise foi et qui en plus va vous spoiler sur ce que vous ne voulez pas du tout savoir de ce tome 5. Il faudrait même la virer, elle en dit beaucoup trop. Ce que je ne ferai pas parce que justement, il ne faut surtout rien dévoiler de ce tome 5 pour qu'il garde toute sa saveur...



(Edit : Oui bien sûr il y a des raccourcis (et même une faute qui m'a fait mal aux yeux), mais là, je dois dire que je m'en balance...)
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Les monarchies divines, tome 4 : Le second ..

Définitivement le tome le plus glauque, le plus "dark" et le plus épique et grandiose des 4 premiers ! Il y a des scènes de guerre vraiment pénibles, vraiment vraiment...

Mais on sourit quand même par moments, car il y a des expressions amusantes ("cornichon guindé" étant celle qui m'a le plus marquée, très imagée, je trouve !  )

Le style de la traduction est toujours aussi excellent.







C'est extrêmement difficile de faire une critique de ce livre sans tout spoiler ! Je n'y arrive pas.

Je vais donc planquer un gros bout de ma critique "sous spoiler" et juste dire que mon coup de cœur s'affirme, se confirme et se renforce... Je saute sur le cinquième et dernier tome (en espérant que ça continue sur cette lancée...) !
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10 000 : Au coeur de l'empire

Après « Les Monarchies divines » Paul Kearney nous plonge dans un tout autre univers avec « 10 000, au coeur de l'empire ». Le titre ne laisse pas vraiment de place au suspens, il s'agit là d'une ré interprétation par le biais de la fantasy de l'Anabase de Xénophon, ce fameux récit relatant l'expédition de retour de dix milles mercenaires grecs à travers les régions hostiles et peu connues de l'empire perse. L'idée est intéressante, malheureusement le résultat est un peu décevant d'autant plus que l'auteur nous avait donné un sacré aperçu de son talent et de la fertilité de son imagination dans sa précédente saga. Paul Kearney ne nous propose cependant ici que peu de nouveauté, aussi si vous êtes déjà familiers de cette histoire vous risquez de ne pas la voir sous un jour bien différent.



Passé cette petite déception liée au traitement peu original du sujet, le roman se lit malgré tout relativement bien. Le style de l'auteur est toujours aussi agréable et celui-ci a ponctué son récit d'assez de petites idées intéressantes pour donner envie au lecteur de poursuivre sa lecture. Comme d'habitude on retrouve le souffle épique propre à P. Kearney qui se rapproche davantage ici d'auteurs comme David Gemmell, spécialiste dans ce domaine. Enfin n'oublions pas que ce roman ne constitue en principe que le premier volume de « La trilogie des Macht » dans laquelle l'auteur entend ensuite reprendre davantage d'éléments liés à l'histoire d'un certain Alexandre le Grand. Patience donc, en espérant que « Corvus » se montrera davantage à la hauteur.
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Les Monarchies divines, tome 1 : Le voyage ..

Les Monarchies Divines, au nombre de cinq, regroupent les nations ramusiennes qui partagent une même culture et religion. Leur libération du joug fimbrien marque la naissance même de ces Monarchies. Initialement ce peuple contrôlait l’ensemble des territoires connus quelques siècles auparavant, un peu à l’image d’une race ancienne et vénérée – ou haïe.



Le récit se concentre dans ce premier tome sur Hebrion (je subvocalise en Hébrion qui sonne bien mieux). Son jeune Roi doit contrer l’influence du prélat local qui a décidé d’asseoir la puissance de la confrérie inceptine et de renforcer ces ambitions élevées. Il mène un purge sévère contre tous les hérétiques . De retour au port, ce sont des bûchers et des arrestations au faciès qui accueillent Hawkwood et sa caravelle. D’ailleurs son second, noir de peau est exécuté sous ses yeux… Tout homme ou femme étranger aux Cinq Monarchies, tous les mages, herboristes et pratiquants des arcanes sont invités manu-militari à visiter les catacombes avant d’aller faire un tour en enfer. Bienvenus dans le plus grand port commercial des Monarchies Divines!



C’est un premier tome prometteur qu’il ne faut pas chercher à comparer avec GoT, ni les plus épiques romans de gunpowder fantasy. Les racines du récit s’inspirent fortement de l’histoire européenne, tout en les assemblant pour donner un cocktail sympathique, haut en couleur et centré sur l’action. Le ton est donné d’emblée, ce n’est pas une histoire pour fillette sensible ou toute personne aux yeux chastes. En revanche, la traduction coupable alourdit une plume difficile à discerner pour cela.



Critique plus complète et illustrée sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Les Monarchies divines, tome 1 : Le voyage ..

Il s'agit de mon premier livre découvert uniquement grâce à babelio!

Je me doutais bien que cette saga allait me plaire mais je n'imaginais pas que j'allais parcourir ce premier tome avec un tel enthousiasme.

Les personnages évoluent dans un univers fictif (à priori se rapprochant de la renaissance) où le monde occidental fait face à une invasion venant de l'est et à une montée en puissance du fanatisme religieux.

L'environnement sombre et les descriptions de combats donnent un côté "tristement réaliste" à cette histoire.

Je me laisse un peu de temps avant de commencer le tome2 histoire de digérer tout ça.

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Les monarchies divines, tome 3 : Les guerre..

AAAAAAAAH ! Saperlipopette !

Quel tome les amis, ça envoie du bois, comme on dit en langage motard !

Je vais malheureusement avoir du mal à faire une critique sans spoiler, mais par le Saint Béni, surtout n'ouvrez pas les textes masqués si vous voulez lire ce livre, ce serait vraiment dommage pour vous de tout vous déflorer avant tellement il y a de rebondissements dans ce tome 3 !

Hier soir, je n'ai pas pu le lâcher avant de l'avoir fini. Autrement dit, j'en ai lu 350 pages... C'est plutôt exceptionnel que je lise autant d'un même bouquin dans une journée (même si je lis beaucoup), je me dois de le signaler !



Déjà il commence très fort !





Le constat de tout ce que j'ai écrit dans ce qui est masqué, c'est que Kearney est arrivé à rendre tellement vivants tous ses personnages qu'on les déteste, on s'y attache, on les aime, on n'a qu'une envie : savoir ce qui va leur arriver !



Bref, le coup de cœur se confirme largement.

Il ne faut pas oublier de saluer l'excellent travail de Marie-Claude Elsen, la traductrice ! Bravo à vous !



Ce que je peux dire de plus ? Ben sitôt levée, j'ai commencé le tome 4.
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Corvus

Paul Kearney continue sa mue en tant qu’écrivain qui glisse de la Fantasy à l’Historique… Le 2e tome de ce triptyque est dans la droite lignée du 1er et les évènements qu'il narre en proviennent directement : après sa relecture de L’"Anabase", nous plongeons dans une relecture de la Grèce du IVe siècle avant J.-C. ! Les combats séculaires entres les cités, ligues et alliances, les beaux discours à l’agora sur la liberté et sur la fierté d’être macht, les petits jeux de pouvoir des magistrats, le monarque absolu soucieux du peuple, les aristocrates accrochés à leurs petits privilèges.

Rictus et Corvus sont les 2 facettes du Parménion de David Gemmell (le jeune et le vieux), Corvus qui lui-même campe un Alexandre préoccupé par ses origines et habité par le rêve d’un monde meilleur, Demetrius est un clone de Demetrios le Borgne, Druze fait penser à Attale, Hal Goshen devient Athènes, Machtan devient une Sparte débarrassée de son idéologie eugéniste… C’est frustrant de ne faire qu’un petit tour de 350 pages dans cet univers fascinant. Corvus ressemble à un "Lion de Macédoine" tel qu’aurait pu l’écrire le David Gemmell de "Troie". Evidemment l’auteur suit ses inspirations historiques d’assez près donc pas de réelles surprises dans le déroulement du scénario pour les lecteurs, mais de toutes les manières l’intérêt du livre est ailleurs.



La 1ère partie du roman distille une belle ambiance douce-amère où Rictus semble se fondre en la figure de Druss. Après on entre dans la danse machtienne et Paul Kearney nous livre son lot de batailles plus courtes qu’à l’accoutumé mais toujours aussi intenses : immersion cinématographique garantie dans le sang, les tripes et la merde.

Au cœur des événements 3 personnages complexes transformés par une guerre où les simples gens sont coincés entre l’orgueil des grands et les bas instincts des brigands : un jeune conquérant idéaliste, un vieux vétéran pacifiste, un esclavagiste humaniste…

Toute une galerie de personnages se dévoile pour former une comédie humaine qu’on aurait aimée plus approfondie : esclaves, affranchis, matrones, patriarches, réfugiés désespérés, exilés qui ont perdu leur place et qui tentent d’en retrouver une, conscrits dépressifs ou enthousiastes, mercenaires paillards ou désabusés…



Ainsi la relation Corvus / Rictus n’est pas développée pourtant on ressent les liens qui se tissent entre eux. Mais ce n’est ni Rictus que l’on connaît déjà ni Corvus dont on effleure le personnage qui m’ont marqué. C’est Karnos le tribun machtan qui m’a ému : un personnage très humain, plein de contradictions qui apprend à surmonter ses peurs et dépasser ses faiblesses. Là aussi j’ai pensé à une foultitude de personnages gemmelliens finalement eux aussi très humains.



Alors oui c’est un roman court, trop court, expédié diront certains. C’est light mais le courant est bien passé. Mis à part un tout petit flottement au milieu du roman avec la succession de plusieurs points de vue, c’est très fluide et très agréable à lire avec son lot de violences, de tragédies, de drames, mais aussi de petits moments d’humanité. Une belle cohérence dans la narration avec l'unité de temps (1 saison), de lieu (le centre de Macht) et d'action (l'ascension de Corvus).



Paul Kearney depuis ses débuts a décidé de faire court là ou d’autres multiplient les tomes de 1000 pages. C’est un choix que j’apprécie à sa juste valeur : aucune lenteur inutile et un bon potentiel de relecture. En soi, il poursuit sa gemmellisation. Fans de Gemmell, ce livre est fait pour vous ! Vivement que "Kings of Morning" nous arrive en VF ! (Qu'est-ce que vous foutez chez Orbit France ???)
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Les mendiants des mers, tome 1 : Le sceau d..

Autant passer tout de suite sur les très mauvais débuts du livre qui flirtent avec l’incompréhensible. Paul Kearney a essayé de s’extraire des clichés de la fantasy classique pour retomber lourdement dedans.

Mais tout le reste est d’un autre calibre avec un tome 1 divisé en 2 parties bien distinctes. Néanmoins on reste dans un monde déchu : Dieu est mort et ses serviteurs ont frayé avec les humains, créant des créatures hybrides aux apparences et aux pouvoirs divers qu’on va découvrir au fur et à mesure du récit.

J’ai pensé au jdr "Birthright" avec cette idée de pureté de sang qui dirige tous les aspects surnaturels du roman.



1ère partie :

On reste dans les classiques de la fantasy initiatique puisque le héros adolescent suit une formation d’assassin. A la recherche de ses origines, Ros étudie sous le patronage de son oncle Michal Psellos en échange des propriétés de son précieux sang métissé. Pour les mêmes services sa co-apprentie Rowen paye en nature de sa personne, et pas qu’un peu… Michal Psellos est d’ailleurs plus dealer que sorcier car il comble les désirs de la voyoucratie d’en haut et les besoin de la voyoucratie d’en bas avec une cité entre la Zamora d’Howard et sa fameuse tour, Gotham City et Sin City.

Et au final on est proche d’un "Assassin Royal" à la sauce Fritz Leiber ("Le Cycle des Epées"), la noirceur en plus. Enfermé dans un huis clos immoral, on finit par se sentir sale car difficile de sympathiser avec les personnages :

- Psellos use et abuse de l’adolescent et de l’adolescente dont il a la charge

- Rowen se laisse faire pour parvenir à ses propres fins peu catholiques

- Ros est le témoin muet donc complice de toute cette amoralité

Le clash finit fatalement par arriver et on comprend la véritable nature des nephilims dans une très bonne scène qui n’a rien à envier aux meilleurs films d’horreur



2e partie :

7 ans s’écoule et on retrouve Ros en jeune officier de marine. On emprunte autant aux récits de pirates pulpiens qu’aux films de corsaires hollywoodiens. Paul Kearney manie très le vocabulaire spécifique et on est vite immergé dans moult aventures maritimes. C’est très rafraîchissant de retrouver un mix entre Sinbad le Marin et le Corsaire Noir ! On peut juste regretter que Ros se sort un peu trop facilement des emmerdes qui lui tombent dessus car il passe en god mod dès que le danger devient trop pressant. Les nouvelles de l’ascension d’une reine guerrière vont le remettre sur le chemin de la vénéneuse Rowen…

… si le tome 2 sort un jour dans la langue de Molière !



Avec ce cycle avorté, Paul Kearney nous prouve qu’il a plus de talent et d’imagination que bon nombre de ses confrères y compris quand il fait des trucs très classiques qui respectent un cahier des charges.
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Corvus

Rictus vient de rentrer d'une campagne qui a durée plus d'un an et il souhaite vivre une vie paisible dans sa ferme auprès de sa femme et de ses enfants dans une vallée perdue. Mais Corvus un jeune guerrier qui veut devenir le roi des Macht et conquérir toutes les grandes cités vient le déloger pour lui faire reprendre du service avec sa troupe les têtes de chiens. Mais en partant pour cette campagne il ignore que sa vie va être bouleversée.



A l'opposé du tome précédent qui nous plongeait directement dans le vif du sujet ici l'auteur prend le temps de poser les bases du roman. Il nous laisse le temps de s'imprégner du contexte dans le temps se déroule le récit. L'univers est plus approfondi, les us et coutumes de l'époque sont plus détaillés et les personnages sont plus approfondis au niveau de la psychologie. On découvre un univers proches des tragédies antiques.



Si l'intrigue elle même se révèle une fois de plus fort simple avec un conquérant qui veut réunir sous sa seule couronne l'ensemble des Macht, elle amène tout de même un développement soigné.



Si les combats sont encore très présents ce n'est pas la seule préoccupation de l'auteur. En effet, le côté politique occupe une place importante dans le récit, les retournements de situation sont plus nombreux, les personnages plus ambigus et leurs questionnements occupent également le devant de la scène.



Si les descriptions sont plus nombreuses elles sont dosées de manière à ne pas influer sur la dynamique de lecture.



Les scènes de batailles sont toujours aussi visuelles et restent le point fort de l'auteur mais le roman s’avère plus dense mieux construit.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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10 000 : Au coeur de l'empire

Avec 10000 au cœur de l'empire, l'auteur revisite à sa manière une page de l'histoire Antique.



10000 mercenaires Macht sont embauchés par le frère du Grand Roi de l'empire Kufr pour renverser ce dernier. Mais dès la première bataille le Grand Roi va tuer son frère et les Macht encore très nombreux se retrouvent isolés et encerclés par les troupes du Grand Roi à plusieurs dizaines de jours de la mer. Harcelés, tenaillés par la faim c'est leur périple que l'on va suivre tout au long de ce roman.



Donc pendant toute cette fantasy que l'on peut qualifier d'historique on suit cette gigantesque armée de leur traversée maritime au cœur d'une tempête, en passant par le désert, les montagnes, au sein des troupes durant les batailles mais aussi dans les moments d'accalmie parmi les blessés, leurs bivouacs. On passe avec eux par tous les stades de la faim, de la soif, de l'euphorie des combats à la douleur et à la mort.



Avec la réinterprétation d'un fait historique et comme on se doute l'univers proposé ressemble fortement à un univers que l'on connaît mais avec les Kefr l'auteur a su mettre un petite pointe d'exotisme. La description des différents peuples est bien maîtrisée malgré une connotation avec ce que nous connaissons déjà. Avec les Macht en perpétuel combat entre cités l'auteur ne déroge guère de l'histoire antique : on est très proche des us et coutumes des grecs même si les terres sur lesquelles ils vivent sont très différentes. Si par certains traits de leur manière de vivre les Kefr ne sont pas sans rappeler les perses physiquement on ne retrouve rien dans leurs traits. Quand au troisième peuple qui vit en esclavage sous le joug du peuple kefr il vit dans des conditions misérables et même si certains ont pu s'élever dans la hiérarchie ils ne sont que peu nombreux. Les Juthiens, peu décrits dans ce roman, ne sont pas sans rappeler l'esclavage des peuples africains.



Dans ce roman l'on suit plus particulièrement l'évolution d'un jeune Macht apatride, un survivant de la mise à sac de sa cité rasée de la carte. Embauché au bas de l'échelle dans les troupes mercenaires c'est son ascension que l'on suit plus particulièrement. Les autres personnages sont également intéressants à suivre et sont assez bien dépeints : l'on suit plus particulièrement le chef de l'armée Macht et l'un de ses généraux, les deux souverains de l'empire et une jeune prostitué originaire des montagnes de basse caste.



Si dans ce récit l'on suit plusieurs personnages, c'est surtout les combats qui sont mis en avant et occupent la première place dans cette fantasy épique. Ces combats qu'ils soient de masses ou individuels sont savamment orchestrés. L'auteur utilise particulièrement bien le vocabulaire guerrier, rendant chaque bataille différente des autres sans donner l'impression de répétition. Un lexique en fin de roman permet de se familiariser avec les termes employés et au fil des pages l'on parvient sans difficulté à se l’approprier.



Le style de l'auteur est riche, la plume est précise. Le lecteur est plongé dans le quotidien de ces hommes comme s'il était présent au sein de cette armée. On a certes quelques descriptions un peu longues mais l'auteur a su équilibré ces passages avec les moments d'actions ou avec des interactions orales entre les personnages ce qui gomme en partie ce petit désagrément.



L'auteur nous offre une fantasy épique fort intéressante même si au départ on a eu un peu de mal à s'immiscer dans la manière d'amener le récit. Dans cette histoire pas de moment de répit, l'auteur aurait pu donner plus de vie au monde qui entoure ces guerriers : on ne sait rien ou presque de la vie qui se déroule autour des armées en lice. En effet les combats succèdent aux combats et la lecture s'effectue sur la même tonalité sans relance de la tension.




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Les Monarchies divines, Tome 2 : Les Rois h..

Un tome deux encore meilleur que le premier, car on connait tous les protagonistes ainsi que le monde et ses dissensions...

Le style est toujours excellent, moins technique, mais d'autant plus prenant ! Nous avons un peu plus d'humour dans ce tome, et c'est plutôt agréable.



Nous passons du Continent Est avec les complots et trahisons visant à éliminer les "rois hérétiques", plus axés sur le roi Abeleyn que j'aime vraiment beaucoup, à la découverte du continent Ouest avec Hawkwood, Murad et Bardolin ! Pour sauter ensuite au domaine du Haut Pontife 2, Hemerius, à Charibon, avec sa bibliothèque aux secrets inavouables, en passant par Corfe et sa compagnie barbare, excellentissime, et finir enfin sur un retour à Abrusio et Abeleyn !



Des révélations en pagaille et des rebondissements épiques, qui sont passionnants à suivre, que ce soit d'un côté comme de l'autre ! J'adore tout particulièrement la dénonciation des pratiques de l'Eglise !

Un coup de cœur qui fait que je saute sur le tome 3, parce que oui, bien sûr, j'ai craqué et acheté les 3 derniers tomes, et tant pis pour le porte-monnaie. ;o)



Je persiste à dire que cette série plairait aux amateurs de GoT... Avec plus d'action, beaucoup plus, moins de blablas et un nombre de tomes limité...
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Les Monarchies divines, tome 1 : Le voyage ..

Ce livre ne m'a pas uniquement permit de découvrir un auteur et une saga, il a fait bien plus que cela. J'ai enfin mis un pied dans l'univers de la fantasy, et quel univers que celui Des Monarchies divines ! Ce 1er tome, excellent au passage, pose les bases d'une aventure qui s'annonce des plus complexes et palpitants.

Nous sommes amenés à faire la connaissances de nombreux personnages et à observer leur multiples facettes se dessiner au fil des lignes. Il m'a semblé qu'une aura de mystère planait au dessus de chacun d'eux, comme un voile, à peine perceptible, recouvrant leurs secrets. Chaque chemin emprunté apporte son lot de surprises et chaque personnage devient en quelque sorte attachant à sa manière, l'envie d'en apprendre plus sur lui, sur ses motivations et son parcours ne cesse de croître au fil des pages, comme une insatiable curiosité. Certains protagonistes m'ont davantage marqué, c'est notamment le cas de Corfe, Hawkwood et d'Abeleyn. Corfe, jeune porte-étendard dont la vie ne semble plus avoir de sens après la terrible bataille qu'il a mené, et pourtant il ne cesse de se battre pour vivre et rétablir un semblant de justice dans le monde qui l'entoure. Hawkwood, jeune capitaine entièrement dévoué à sa vie de marin, son bateau et son équipage, un homme de cœur prêt à tout pour sauver la vie des hommes sous ses ordres, un destin intéressant qui le conduira à voguer sur les océans à la recherche d'un mystérieux continent. Abeleyn, roi d'Hebrion, un monarque impliqué dans son royaume, inquiet de la vie de ses concitoyens et plus que jamais, un grand homme respecté. Bien évidemment de nombreux autres personnages offrent des histoires tout aussi intéressantes, mais c'est bien celles-ci qui m'ont passionné, captivé, donné envie de poursuivre la lecture avec encore plus d'ardeur.





L'immersion dans le vaste univers dépeint par l'auteur nécessite quelques chapitres tant les intrigues sont denses et compliquées, tant les protagonistes sont nombreux. Chaque page recèlent d'éléments importants qu'il ne faut pas négliger, les choses les plus banales peuvent soudain se transformer en clé pour la suite de l'histoire. Les intrigues se dessinent sur une toile mêlant à la fois le politique et le religieux, un étrange assemblage auquel semble s'ajouter une pointe non dissimulée de magie et de lycanthropie, le tout n'ayant d'autre objectif que de servir les sombres intérêts d'une sinistre guerre qui ravage les 5 royaumes. Les Medruks, incroyable et gigantesque armée, n'ont de cesse de gagner du terrain, déroutant leurs adversaires, les surprenant de part leur nombre et leur grandeur. Une armée que chacun surveille et que tous craignent.

Ce premier tome nous dévoile également une guerre d'une toute autre nature, une sorte de duel dans lequel l'intérêt personnel s'oppose à l'intérêt général, une lutte acharnée pour la survie d'un peuple d'un côté, la recherche du profit et d'un statut social de l'autre, deux types de mentalités, deux types d'hommes.

Le voyage d'Hawkwood nous offre ici les prémices d'un univers fabuleux, à la fois dangereux et captivant dans lequel je me suis laissée happée, non seulement par ce voyage vers l'inconnu, mais aussi par l'aspect belliqueux s’accroissant au fil des pages, j'ai notamment appris quelques mots appartenant à l'univers maritime, mais aussi à celui de la guerre, une bien belle découverte que ce surprenant récit ! La plume de l'auteur ne m'a pas laissé indifférente, elle m'a séduite de bout en bout et je ne pense pas être la dernière qu'elle charmera.
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Les Monarchies divines, Tome 2 : Les Rois h..

J'ai littéralement dévoré ce tome 2 !

Tout comme le trône de fer nous prenons beaucoup de plaisir a suivre les aventures des différents personnages. Le tome 1 était la mise en place de tous les éléments, protagonistes, histoire...et dans ce tome à travers pas mal d'actions nous découvrons des révélations très importantes. La part "fantasy" prend beaucoup plus de place dans celui ci avec notamment la Lycanthropie bien présente.

Nous vivons différents destins : Hawkwood, Murad et le magicien Obelyn qui partent en expédition sur l'île et vont découvrir des dangers qu'ils n'auraient pu imaginer.

Albrec qui dans la bibliothèque des Inceptines va trouver un document qui peut changer la face du monde contentant des révélations sur le Saint Ramusio.

Abelyn qui essaie de reprendre sa cité des mains de l'église.

Et Corfe a qui on lui voit confier une petite armée d'esclaves, des anciens galériens qu'il va essayer de rendre plus présentable...

Toujours aussi fluide, pas trop de descriptions ( juste comme il faut ), de l'action, des sentiments, des guerres, des rebondissements, de la fantasy...tout ce que j'aime en tout cas. J'attaque le tome 3 de ce pas !

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Les Monarchies divines, tome 1 : Le voyage ..

Par une mise en place logique un peu longuette d'environ 200 pages, l'auteur met en place les 5 royaumes ramusiens, les medruks qui viennent de s'emparer de Aekir désireux de conquérir tout le continent et la religion des Inceptines. La carte ressemble étrangement a l'Europe ce qui n'est pas en soi déplaisant et le fanatisme religieux omniprésent dans ce tome fait référence a celui des années 1500 ou tout être non converti était étranglé ou brûlé au bûcher. Les Medruks ressemblant a une communauté maghrébine ( référence aux maures très certainement ) guidé religieusement par le prophète prenne la capitale et soi disant imprenable cité d' Aekir et de cet événement démarre l'histoire.

Nous allons suivre plusieurs personnages dont voici les principaux :

Hawkwood, capitaine de bateau qui a pour obligation de trouver un nouveau continent a l'ouest accompagné du conseiller du roi d Hebrion, Murad.

Abelyn roi d Hebrion qui cherche par tous les moyens a résister au fanatisme religieux et au pouvoir grandissant des Inceptines nommes " les corbeaux ".

Corfe qui après s'être enfuit de la bataille d Aekir va devenir un élément essentiel dans la défense de la digue d Ormann face a l'envahisseur d Ostrabar.

Aurungzeb le vizir d Ostrabar qui a soif de vengeance face aux Inceptines et de pouvoir avec une armée d'un millions d'hommes.

Le dweomer ( magicien ) Donorin qui pour fuir l'insurrection qui s'embarque au côté d Hawkwood avec son compagnon Lycanthrope.

L'environnement de l'histoire n'est pas sans rappeler l'ancienne Europe a l'époque de Christophe Colomb, le voyage d Hawkwood faisant évidemment référence a la découverte de l Amérique. C'est une fantasy mature qui raconte les événements sans détour avec un dosage subtil de la magie et du fantastique.

On se passionne rapidement pour cette histoire qui associe ingénieusement politique, religion, fantasy et voyage.

Tout comme le trône de fer, le 1er tome est une introduction dans lequel nous voyons déjà des alliances se former et annonce un 2 eme tome passionnant.



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Les Monarchies divines, tome 1 : Le voyage ..

Bon je me retrouve une fois de plus à ajouter mes critiques sur une série dans le désordre pour migration désorganisée. Après mes critique sur les tomes suivant dont le dernier, je vous offre enfin celle du premier telle qu'écrite à l'époque. ^^



Un premier tome palpitant qui pose bien les enjeux à venir.



Kearney nous propulse dans un univers complexes traversant une période de grande instabilité.



Rapide esquisse: au Sud les Medruks avec à leur tête un ancien guerrier soucieux de codes de l'honneur qui sombrent dans l'oubli, envoyé par son sultan (qui lui se moque de ces fameux codes) déferlent sur les royaumes de la foi ramusienne.(comprendre chrétienne) Aekir, ville sainte entre toutes est en proie au flammes.



Dans les royaumes la tranquillité est loin d'être là... outre la menace du Sud, le fanatisme règne et les buchers s'allument à tout les coins de rue pour brûler les hérétique et les mages Dweomers, malgré le désir sincère d'harmonie de leur roi Abelyn.



Et bientôt, après la disparition de leur ancien dirigeant, les prélat élisent un pontife à l'ambition démesurée. Si par hasard l'ancien dirigeant de leur ordre avait survécu ce serait le schisme...





Voilà pour l'esquisse générale. Arrive les personnages:

Hawkwood, capitaine ouvert d'esprit voit son équipage réquisitionné et en bonne voie pour le bucher du fait de leur confession religieuse. Pour les sauver il n'a d'autre option que de faire partie de cette expédition menée par le cousin du roi. Expédition vers un continent dont l'existence incertaine a causé la perte de nombre autre par le passé, toute de la même manière.



Bardolin mage Dweomers doit fuir le monde qu'il a toujours connu, espérant trouver son salut et celui de sa jeune pupille lycanthrope dans ce voyage incertain.



Abelyn, roi d'Hebrion et son conseiller-mage Golophin tente de sauver ce qu'ils peuvent en s'opposant au manœuvre d'Himérius l'ambitieux.



Coffre, ancien soldat d'Aekir, ayant perdu l'être qui lui est le plus cher au monde dans les flammes qui ont consumées la ville, se retrouve en compagnie d'un homme qui pourrait bien s’avérer être Macrobius, ancien pontife et maître absolu de l’Église ramusienne.



Bref vous l'auriez compris on passe d'un personnage à l'autre, et cela nous permet d'avoir une belle vision d'ensemble de l’échiquier dévasté qu'est ce continent-ci.



Mais qui en sont les joueurs? qui dans l'ombre du continent occidental manipule les pions? Et surtout dans quel but?



Bref la peinture est finie, passons à mon avis.

Comme tout les avis il est biaisé. Les monarchies divines représentant en effet pile le type de fantasy que j’apprécie. Univers politico-religieux complexe, points de vue multiples permettant de se former une image d'ensemble tout en gardant un certain secret, personnages creusés, intrigue bien construite, et enfin un style fluide.



En bref rien à redire, à vrais dire il est possible que d'ici la fin de ma lecture la série entière bascule en diamant. Car ce tome ci ne l'oublions pas est le premier donc par nature il est "imparfait", car tout doit bien s’installer. Mais il est plus que prometteur.
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