Citations de Paul Klee (242)
[...] les bêtes et toutes les autres créatures, je ne les aime pas avec une cordialité terrestre, les choses terrestres m'intéressent moins que les choses cosmiques
L’œil suit les chemins qui lui ont été ménagés dans l’œuvre.
(Théorie de l'art moderne_1964)
Au début le crayon n'en fait qu'à sa tête, il va là où ça lui plaît.
La nature naturante lui importe davantage que la nature naturée.
Peut-être est-il philosophe à son insu, et s’il ne tiens pas, comme les optimistes, ce monde pour le meilleur des mondes possibles, ni ne veut affirmer non plus que celui qui nous entoure est trop mauvais pour qu’on laisse le prendre comme modèle, il se dit toutefois : de cette forme reçue, il n’est pas le seul monde possible.
L’objet devient bien plus que sa simple apparence.
L’art est à l’image de la création. C’est un symbole, tout comme le monde terrestre est un symbole du cosmos.
L’art traverse les choses, il porte au-delà du réel aussi bien que de l’imaginaire.
L’enfance était un rêve, celui de pouvoir un jour accomplir toutes choses. Les années d’apprentissage, une recherche en tous domaines, dans les plus petites choses, dans les plus cachées, dans le bien et le mal. Puis une quelconque lumière se lève et l’on poursuit une direction unique (c’est le stade auquel j’accède à présent, nommons-le celui des années de voyages)
Exercez votre main, de préférence les deux mains. La gauche n’écrit pas comme la droite ; elle est moins habile, aussi arrive-t-il qu’elle rende de meilleurs services.
[1905]
L'individualité n'est pas
une
chose élémentaire , mais un organisme, des choses élémentaires de différentes sortes
cohabitent indivisiblement.
Si vous vouliez diviser,
les parties mourraient.
Par exemple, mon ego est
tout un ensemble dramatique,
un ancêtre prophétique apparaît,
un héros brutal rugit.
Un bon vivant alcoolique se dispute avec un savant professeur.
Il y a un paradis Lyrica chroniquement amoureux.
Puis papa les a méticuleusement rencontrés.
L'oncle indulgent sert de médiateur.
Tante bavardait.
La bonne rit glissante.
Et je regarde avec des yeux étonnés,
le stylo aiguisé dans ma main gauche.
Une mère enceinte veut jouer.
Chut ! Je m'exclame, tu n'es pas à ta place ici.
Vous êtes divisible.
Et ça s'estompe.
[1905]
O
ne laisse pas l'étincelle infinie s'étouffer complètement dans la mesure de la loi.
Attention!
Mais ne vous éloignez pas non plus complètement de ce monde.
Imaginez que vous seriez mort :
après de longues années d' éloignement
, vous aurez un seul regard
sur terre.
Vous voyez une lanterne
et un vieux chien lever la patte.
Vous devez sangloter d'être ému.
[1905]
A et B se sont longtemps disputés sur le vin
et sont sur des points opposés.
A l'étape de la consommation d'alcool
, ils se rencontrent d'une manière conciliante.
Tout le monde prononce son discours avec tant d'enthousiasme
que B se retrouve à la position A,
et A à la position B.
Ils se serrent la main avec des yeux étonnés.
[1905]
Que fabrique l'artiste ?
Formes et Espaces !
Comment le fait-il ?
Dans des proportions choisies. . .
o Satire,
souffrance des intellectuels.
[1904]
Le vieil homme de la Confédération bernoise a grimpé sur les planches bernoises
- le beau-père de M. Cousin.
Le faune a conçu deux backfish;
sinon c'est plutôt obsolète.
[1903]
> Il y a deux montagnes
sur lesquelles il fait clair et clair,
la montagne des animaux et
la montagne des dieux.
Entre les deux, cependant, se trouve la
sombre vallée du peuple.
Quand
quelqu'un lève les yeux,
un désir insatiable s'empare de lui
, lui qui sait qu'il ne sait pas,
pour ceux qui ne savent pas qu'ils ne savent pas,
et pour ceux qui savent qu'ils savent.
[1903]
Quand j'étais encore un coquin lâche,
je connaissais des chansons effrontées.
Je me souviens encore d'un verset :
« Il est descendu et elle est descendue.
Les autres ont été emportés par le vent.
Maintenant, j'essaie fort et je suis honnête.
Un homme triste dans le studbook
[1902]
Cet homme
a toujours pris soin de ne pas manger de chair charnelle .
Il l'a juste senti,
pendant ce temps il
reste pur
et bien trop lâche pour agir.
A la vue d'un arbre
[1902]
Les petits oiseaux sont à envier,
ils évitent de
penser au tronc et aux racines,
et les agiles
et satisfaits se balancent et chantent sur les derniers bouts ramifiés à longueur de journée .
[1902]
Un tissu est tendu sur les doigts maigres.
Puis une volée écrasante est tirée.
Ensuite, la balle morte est
brièvement exposée à l'œil nu.
Puis il est
rapidement enveloppé dans le drap , les doigts craquant .
Maintenant, le passe-temps s'intitule,
légendaire : une vieille femme se mouchant.